Bururi, le 31 octobre 2016 (Net Press). Trois personnes, dont deux majors de l’armée burundaise et un enseignant du lycée de Bururi ont trouvé la mort hier vers 17 heures quand une voiture de transport dite « Kagongo » qui se rendait à Bururi a heurté un camion de type Fuso qui se dirigeait vers la province voisine de Rumonge. L’accident meurtrier a eu lieu sur le mont Honga, dans la commune et province de Bururi.
Quatre autres personnes, dont une vieille femme ont été grièvement blessées avant d’être évacuées à l’hôpital de Bururi. Mais la vieille personne a succombé plus tard à l’hôpital et comme elle n’avait pas de carte d’identité, personne ne l’a reconnue et l’on demande que celui ou celle qui la connaîtrait aille la déclarer à cet endroit même.
Toujours dans le domaine de la sécurité, 22 personnes qui étaient à bord de deux bus de transport ont été arrêtées à Nyakararo dans la province de Mwaro hier vers15 heures. Elles ont été transférées dans les cachots de cette province pour question d’enquête. Elles déclaraient qu’elles étaient originaires de la province Cibitoke, les communes Bukinanyana et Murwi, déclaraient qu’ils se rendaient dans la commune de Mugamba pour y chercher de l’or. La police les soupçonne d’être des malfaiteurs d’autant plus que parmi eux, trois sont des prisonniers car ils avaient des billets de sortie.
Burundi - Administration
Du nouveau dans l’administration de Mwaro
Mwaro, le 31 octobre 2016 (Net Press). Le conseil communal de Gisozi a procédé à la désignation ce dimanche le 30 octobre 2016 d’une nouvelle administratrice de la commune Gisozi, province Mwaro, en la personne de Hilde Ndayumusi, une tutsi d’obédience Cndd-Fdd, en remplacement de Célestin Singirankabo, lui aussi tutsi et de même formation politique que la dame.
Le conseil communal de Mwaro accusait le premier de mauvaise gestion de la chose publique, l’a rendu coupable de malversation économique, notamment le non-versement des salaires du personnel communal.
Une large opinion de cette entité estime que la commune de Gisozi reste la commune la plus pauvre du pays et que la nouvelle administratrice aura du pain sur la planche à gérer une économie aussi faible de cette commune et qu’elle aussi risque d’être chassée pour la même raison.
Burundi - Sécurité
Le casier judiciaire qui ne fait pas obstacle au recrutement au ministère de la défense
Bujumbura, le 31 octobre 2016 (Net Press). Le porte –parole du ministère de la défense et des anciens combattants, le colonel Bernard Baratuza, a animé ce matin un point de presse. A travers un communiqué qu’il a rendu public à cet effet, il indiquait que le recrutement à la Fdn pour les candidats officiers à l’institut supérieur des cadres militaires a commencé lundi le 17 octobre 2016 et continue jusqu’au 18 novembre 2016, et que les inscriptions se font toujours dans les heures ouvrables de 8h à 11h30 du matin et de 14h jusqu’à 17 heures tous les après -midi aux chefs-lieux des provinces.
Selon toujours le porte-parole de l’armée, les critères d’admission sont entre autres la nationalité burundaise, le volontariat, le célibat jusqu’à la fin de la formation qui dure 4 ans et l’âge requis varie de 18 à 25 ans et avoir réussi a l’examen d’Etat pendant l’année scolaire 2014-2015.
Le colonel Gaspard Baratuza souligne que pour répondre aux doléances des candidats qui se sont présentés a l’équipe de l’Etat-major qui vient d’effectuer une descente sur terrain, parmi les documents à présenter pour l’inscription, l’extrait du casier judicaire sera présenté plus tard, le jour de passation de l’examen prévu le 21 novembre 2016 et ne fait plus obstacle pour le moment.
Répondant aux questions de presque tous les journalistes présents, de savoir si dans le présent recrutement, les équilibres ethniques seront respectés à hauteur de 50 pourcent Tutsi et 50 pourcent Hutu, Baratuza dit que le ministère va travailler sur le recensement ethnique au sein de l’armée burundaise mené par la chambre haute du parlement burundais pour qu’il n’y ait pas une partie lésée.
Parallèlement, le Burundi a accueilli une réunion des organes de la force en attente de l’Afrique de l’est (Easf) tenue en date du 25 au 28 octobre 2016, une assise qui a commencé par le comité technique composé des chefs d’état-major. Les différentes armées de la sous région vont créer une force en attente de 5200 troupes, composées de 5 bataillons en attente pour intervenir en cas de besoin dans les pays de la sous région.
Burundi - Société
Vers l’innovation en sécurité sociale dans la sous région
Bujumbura, le 31 octobre 2016 (Net Press). Le Burundi vient d’abriter la 9ème conférence internationale des décideurs politiques de l’association de l’Afrique orientale et centrale pour la sécurité sociale (Ecassa), tenue en date du 27 au 28 octobre 2016 et dont le thème était centré sur l’innovation en sécurité sociale convenable pour tous dans la sous région.
Le Ddrecteur général de l’office nationale des pansions et risques professionnels et président en exercice de cette organisation régionale, Valentin Bagorikunda, dit que les pays participants se sont convenus de mettre des dispositions nécessaires dans leurs pays respectifs afin de garantir le strict respect de la sécurité sociale et universelle en tenant compte de la conjoncture économique ainsi qu’une vive amélioration des lois par les sociétés de sécurité sociale dans ces pays respectifs en vue de promouvoir une sécurisation sociale qui puisse être bénéficiée par tout le monde ainsi que les échanges d’expérience par des visites du personnel de ces sociétés de la sous région.
Burundi – Politique - Anniversaire
Il y a 40 ans, la deuxième République était fondée
Bujumbura, le 31 octobre 2016 (Net Press). C’était le 1er novembre 1976 vers 13 heures que des engins militaires, camions avec à bord plusieurs soldats ainsi que des blindés ont commencé à sillonner les routes de Bujumbura. Les gens ont été pris de panique car c’était la première fois qu’ils voyaient un mouvement pareil.
Mais ceux qui étaient tout près du pouvoir, ou qui suivaient la politique de près et qui estimaient que l’ancien président était complètement « fatigué », ont compris vite qu’il s’agissait d’un coup d’Etat. Un groupe d’officiers, sous le leadership de trois lieutenants-colonels, Jean Baptiste Bagaza, Edouard Nzambimana et Sylvère Nzohabonayo, pilotèrent le coup avec brio. Ce n’est que quelques semaines plus tard que Jean Baptiste Bagaza fut mis en avant par ses collègues pour présider aux destinées du pays.
Sous son règne, le Burundi fut mis sur la voie du progrès, le pays fut respecté dans le concert des Nations et le président Bagaza sera très envié au niveau de ses pairs africains au regard du développement de son pays. Dans le domaine de l’agriculture à titre d’exemple, Jean Baptiste Bagaza adopta la politique des plans quinquennaux, il construisit des sociétés de développement régionale, il créa la société sucrière du Moso (Sosumo) et bien d’autres. Afin d’éviter des érosions, il prit l’initiative de couvrir pratiquement toutes les montagnes du pays d’arbres et certaines forêts sont encore visibles à l’intérieur du pays. Il ne faut pas perdre de vue que c’est le seul président qui a construit des usines et des routes goudronnées solides.
Sur le plan social, il supprima tout simplement le contrat social dit Ubugererwa, il supprima des fêtes inutiles, il diminua sensiblement les congés chômés et payés et interdit la prise de boisson pendant les heures de service. Il mena une guerre sans merci contre des voleurs qu’on appelait Gatarina (Catherine) et les cinq premières années de son règne furent une gloire pour le Burundi.
L’on dit de lui qu’il était un homme patriote pour plusieurs raisons. En ce qui concerne le voisinage avec les pays frontaliers, il imposait la force si bien que Le Zaïre et le Rwanda avaient peur de lui. A une intervention de Juvénal Habyalimana, Bagaza lui rétorquait de terminer d’abord la deuxième session en 1ère médecine de son pays avant de dire quoi que ce soit. Et quand Mobutu voulut prendre Gatumba de force en 1978, Bagaza rassembla tout ce qu’il avait comme force et l’entassa sur la frontière avant de menacer qu’endéans 2 heures, il sera à Kinshasa. Le journal « Jeune Afrique » dessina une tête avec une oreille sous le titre « L’oreille menace la tête ».
Un jour que le président sud-africain sous l’apartheid Pieter Bota était menacé par des Noirs, il appela Bagaza pour lui demander une coopération entre les deux pays car il estimait qu’autant Bagaza avait des problèmes avec des Hutu, autant Bota avait des problèmes avec les Noirs, donc une coopération bilatérale pour lutter contre ces « fauteurs de troubles » était indispensable, une offre qu’il a refusée. Plus tard, quand un reporter de Net Press lui posa la question sur la véracité de l’information, il a confirmé que ce coup de fil lui a été adressé. Par ailleurs, il indiquera au même reporter que le président libyen, Mouammar Kadhafi, a émis le souhait de voir le Burundi supprimer la Brarudi et de construire à la place une industrie de lait, ce que Bagaza a également refusé.
Mais l’homme étant toujours un être faillible, il a commencé à verser dans la dictature, il a versé dans le régionalisme jusqu’au clanisme car il s’était entouré uniquement des siens. Sur le plan stratégique, il fit l’erreur d’entrer en conflit avec l’église catholique, une des causes de son départ.
Après le coup d’Etat qui l’a renversé le 3 septembre 1987, Jean Baptiste Bagaza vécut l’exil pendant plus de six ans et ne reviendra que sous le règne de Melchior Ndadaye. Il faillit de nouveau prendre le pouvoir après le renversement de Sylvestre Ntibantunganya, mais Pierre Buyoya fut plus rapide en date du 25 juillet 1996. Il créa le parti Parena qui n’a pas volé très haut et il a trouvé la mort 29 ans après le départ du pouvoir et une chose a satisfait plus d’un, il s’était réconcilié avec l’église catholique comme l’a dit l’archevêque de Bujumbura, Mgr. Evariste Ngoyagoye.