Bujumbura, le 16 novembre 2016 (Net Press) . La rédaction a requis un large témoignage ce mercredi le 16 novembre 2016 à 7h06 où le cortège hautement sécurisé du ministre de la sécurité publique, le commissaire de police Alain Guillaume Bunyoni, passait au quartier 9 de la zone Ngagara, commune Ntahangwa. Selon ces témoignages, le cortège en question a tout cogné sur son passage, notamment des personnes et surtout des enfants qui se rendaient à l’école.
Les mêmes témoins très surpris et inquiétés de ce scénario, les agents de sécurité se sont réfugiés dans un rire moqueur au point que l’une de sa garde a osé dire « Ne vous en faites pas les amis, ce sont des fameuses ethnies qui se sont inquiétées »
Toujours les mêmes témoins ont été surpris et s’inquiètent de la manière dont une haute personnalité en charge de la sécurité sur toute l’étendue du territoire et garantir la paix et la sécurité pour toute la population dans sa diversité, puisse être entouré par des gardes d’une haine viscérale hors du commun envers une ethnie x.
Dans la même foulée, le porte-parole de l’Uprona non reconnu par le gouvernement, Tatien Sibomana, dit que tout le monde devrait avoir peur d’un régime qui se retire des institutions internationales et refuse la résolution 2303 de l’Onu. En outre, Tatien Sibomana a tenu à s’expliquer sur la récente campagne de la fédération internationale des droits de l’homme (Fidh) qui dresse un bilan alarmant sur la dégradation des droits de la personne humaine qui datent du printemps de 2015 jusqu’à nos jours qu’il qualifie « répression à la dynamique génocidaire où plus de 1000 personnes ont été tuées, 300 à 800 personnes portées disparues, plus de 310.000 réfugiés dans les pays voisins et même en Europe.
Burundi - Justice
La perpétuité contre les présumés assassins de la famille Kararuza
Bujumbura, le 16 novembre 2016 (Net Press) . Lors d’une audience publique au tribunal de grande instance de Bujumbura ce mardi le 15 novembre 2016, le ministère public a requis une peine d’emprisonnement à perpétuité contre 4 militaires présumés assassins du général de brigade Athanase Kararuza, tué le 25 avril 2016 avec sa femme et sa fille.
Les militaires rejettent en bloc ses accusations car dans son réquisitoire, le ministère public charge les prévenus d’un fusil retrouvé sur le lieu du drame, qui appartenait à l’un des accusés, ce qui n’est pas convaincant pour confirmer une quelconque culpabilité.
Burundi – Etats-Unis – Sécurité
Les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de ne pas se rendre au Burundi
Washington, le 16 novembre 2016 (Net Press) . Pour la deuxième fois en une année, le pays de Donald Trump a prévenu ses ressortissants qu’au Burundi, l’insécurité se fait toujours remarquer suite aux querelles d’ordre politique, des crimes qui s’y passent tous les jours ainsi qu’une éventuelle guerre interne qui peut surgir d’un moment à l’autre. Rappelons que la première puissance mondiale avait fait le même appel le 11 mars 2016.
D’après le secrétariat d’Etat, il y a toujours des querelles au Burundi suite à l’annonce de Pierre Nkurunziza de vouloir briguer un troisième mandat, des élections controversées ainsi qu’une tentative de renversement des institutions. Par ailleurs, poursuit le secrétariat d’Etat, il y a également des attaques attribuées aux bandes armées, aux fusils et aux grenades.
En outre, des barrières des policiers et des militaires érigées dans tout le pays peuvent être à l’origine d’un manque criant de liberté des populations, aussi bien de pensées que de déplacements. Toutes ces difficultés sont à l’origine des enlèvements des populations et le secrétariat d’Etat fait savoir que même les agents américains de l’ambassade ne sont pas autorisés à se rendre où ils veulent et comme ils veulent. Ils ne sont pas autorisés à se rendre dans certaines zones et quartiers comme Cibitoke, Gasenyi, Kamenge, Kinama, Musaga, Mutakura et Ngagara pendant la nuit. Celui qui veut y aller doit demander une permission spéciale. Les Américains de l’ambassade ne sont pas non plus permis de se rendre à l’intérieur du pays.
Burundi – Pays-Bas – Justice
La Cpi présente son rapport annuel sur les activités menées en 2016 en matière d’examen préliminaire
La Haye, le 16 novembre 2016 (Net Press) . La procureur de la Cpi, Fatou Bensouda, a présenté ce 14 novembre 2016 un rapport d’activités en matière d’examen préliminaire menées entre le 1er novembre 2015 et le 31 octobre 2016 dans le cadre de dix situations susceptibles de faire l’objet d’enquête.
Selon ce rapport, durant cette période, le bureau du procureur a amorcé deux nouveaux examens préliminaires relatifs aux situations du Burundi et de la République du Gabon. Huit autres situations encore sous examen préliminaire sont Afghanistan, Colombie, Guinée, Irak/Royaume uni, Nigéria, Palestine et Ukraine ainsi que celle portant sur les navires battant pavillons comorien, grec et cambodgiens. La procureure de la cour entend parvenir à une décision finale concernant la situation en Afghanistan et le renvoi des Comores dans un tout proche avenir.
Enfin, le rapport présente un résumé de l’état d’avancement de l’examen préliminaire de chaque situation, y compris les analyses relatives à la compétence et à la recevabilité, ainsi que des activités menées par le Bureau en 2016 aux fins d’accomplir son travail.
Burundi – Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n°32
Bujumbura, le 16 novembre 2016 (Net Press) . Ce bulletin évoque au cours de cette période sous observation des allégations de violations et des violations des droits de l’homme. Il parle d’au moins 6 personnes tuées, au moins 8 cas de torture, au moins 2 personnes portées disparues et au moins 189 personnes qui ont été arrêtées arbitrairement par la police burundais en collaboration avec des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure.
Pour ce bulletin, le phénomène de cadavres est aussi souligné avec 4 cadavres relevé par ladite ligue. Il revient sur le phénomène de suicide, le harcèlement des journalistes et des militaires ex-Fab qui ne cessent d’être signalés dans le pays. Ces derniers sont ciblés par des fouilles-perquisitions qui inquiètent les victimes et les observateurs.
Pour la ligue Iteka, des cas de tortures, d’arrestations et de détentions arbitraires et illégales constituent le lot quotidien des burundais présumés être contre le régime du pouvoir du Président Pierre Nkurunziza. Comme la ligue Iteka le fait chaque fois qu’il sort son bulletin, elle émet des recommandations dirigées à l’endroit des différents partenaires susceptibles d’influer pour le changement de la situation précaire des droits de l’homme dans le pays.
Burundi – Rwanda – Sécurité
Vers une nouvelle tension entre le Burundi et le Rwanda
Cibitoke, le 16 novembre 2016 (Net Press) . La police de l’air et de frontière(Pafe) a voulu installer une caméra de surveillance ce mardi le 15 novembre 2016 sur l’unique bureau frontalier de Ruhwa qu’il partage avec la police rwandaise en province de Cibitoke (Nord-ouest).
Des sources proches du lieu indiquent que la police rwandaise s’y est opposée farouchement, arguant qu’elle n’a pas été informée et que l’installation des nouveaux appareils se fait de commun accord. Ce désaccord a généré des conséquences car aujourd’hui, il n’y avait aucune activité, ni aucun mouvement du Rwanda vers le Burundi et vice-versa.
Pour rappel, la dégradation des relations entre le Burundi et le Rwanda dans cette localité a commencé depuis l’assassinat de deux personnes en commune Bugarama, non loin de ce poste frontalier par des militaires rwandais ainsi que les Inkeragutabara, la ligue des jeunes du parti de Paul Kagame.