Bujumbura, le 19 novembre 2016 (Net Press) . Dans la nuit de vendredi à samedi, une personne a été attaquée par une bande de gens armés de machettes. Le jeune homme en question rentrait chez lui quand il a été attaqué alors qu’il attendait qu’on ouvre le portail pour qu’il puisse entrer à l’intérieur de la parcelle.
Les voisins qui ont appris cette attaque sont sortis de leurs maisons, se sont rendus compte que les agresseurs avaient déjà pris le large et le corps blessé de la victime qui gisait par terre. Il a été vite évacué à l’hôpital et les premières informations indiquent que ses jours ne sont pas en danger, une bonne nouvelle pour le voisinage.
Mais les mêmes voisins se posent la question de savoir pourquoi les attaques à la machette ciblent toujours un même endroit car le cas d’hier est une troisième fois qu’il y ait de telles sur une même rue. Une autre similarité étrange est que chaque fois qu’il y a une telle tentative, c’est toujours devant le portail que cette « opération » se fait.
Burundi – Rwanda – Sécurité
Des incidents se multiplient sur les frontières entre les deux pays
Ngozi, le 19 novembre 2016 (Net Press) . Nous apprenons que des incidents sur les frontières entre le Burundi et le Rwanda se multiplient au Nord comme à l’Ouest. A peine une caméra de surveillance avait créé une tension entre les deux polices dans la province de Cibitoke au courant de cette semaine, voilà qu’une maison construite sur la colline Sabanerwa a été détruite par la police rwandaise accompagnée de la population.
Cette zone conflictuelle est revendiquée par les deux pays, Bujumbura expliquant qu’elle est située dans la commune de Mwumba dans la province de Ngozi, une information fortement démentie par Kigali. L’on rappellera que les deux pays se disputent cette colline depuis bien longtemps sans jamais trouver de compromis.
L’on signalera enfin que c’est la deuxième fois qu’une maison construite à cet endroit soit détruite par l’armée rwandaise et le propriétaire de la maison, certainement agacé par des actes désolants et permanents, a demandé au gouvernement du Burundi de lui trouver un autre endroit où construire.
Burundi – Sécurité
Quand les ex-Fab sont toujours agacés
Bujumbura, le 19 novembre 2016 (Ne Press) . Le colonel Dieudonné Dushimagize, natif de la commune Songa, province de Bururi et connu sous le sobriquet de Gangi a été arrêté ce vendredi le 18 novembre 2016 et conduit manu militari au service national de renseignement burundais. Cet officier supérieur ex Fab est accusé de collaborer avec les rebelles.
Sur un autre chapitre, 2 personnes ont été arrêtées dont un chef collinaire et membre influent de Fnl proche du gouvernement ainsi qu’un membre de la ligue des jeunes du parti présidentiel (Imbonerakure) à Gatumba, commune de Mutimbuzi dans Bujumbura rural. Ils ont été conduits au cachot de la police à Gatumba et ils y ont rejoint deux autres personnes qui faisaient partie des individus kidnappés puis relâchés.
Burundi – Belgique – Coopération
Le Burundi tente de dicter sa volonté à la Belgique
Bujumbura, le 19 novembre 2016 (Net Press) . Une correspondance sans objet du président du sénat burundais, Révérien Ndikuriyo, le montre clairement. En effet, à travers ce document qui ressemble à une injonction, le président du sénat regrette que son homologue belge va rehausser de sa présence les cérémonies d’une rencontre-débat.
Signalons que le thème de cette activité est « la situation des droits humains au Burundi : qu’est-ce qui empêche la communauté internationale d’agir et protéger le peuple burundais ? Point de vue de la société civile burundaise et des élus et Ong belges ». Le président du sénat rappelle à travers sa correspondance que certains invités sont poursuivis par la justice burundaise pour avoir « commis des crimes au cours du mouvement insurrectionnel de 2015 ». Selon le président du sénat burundais, cette initiative de collaborer avec des gens « déconnectés » de la réalité burundaise risque de mettre à rude épreuve les bonnes relations qui ont toujours caractérisé les deux peuples.
Signalons que ces activités de rencontre-débat qui auront lieu le 21 novembre 2016 verront la présence significative de la présidente du sénat belge, Christine Defraigne, qui prononcera d’ailleurs un mot d’accueil. Les invités burundais sont Pacifique Nininahazwe, Juliette Nijimbere, Natacha Songore, Gabriel Rufyiri, Alexandre Niyungeko, David Gakunzi, Pierre Claver Mbonimpa, Armel Niyongere et Aline Ndenzako. Certains députés et sénateurs belges ainsi que certains représentants des ONG internationales comme Human Rights Watch qui seront présents auront les thèmes à développer.
Une certaine opinion se pose la question de savoir pourquoi le président du sénat a écrit une telle lettre à son homologue belge. D’une part, le terme de souveraineté se trouve sur toutes les lèvres des dirigeants de ce pays et l’opinion ne comprend pas pourquoi ce terme soit valable pour le Burundi et non pour la Belgique.
D’autre part, depuis l’annonce du troisième mandat controversé de Pierre Nkurunziza, le Burundi traîne dans la boue l’ancienne puissance coloniale de ce pays et va jusqu’à insulter au grand jour Louis Michel et son fils Charles Michel. Comme les deux hommes n’ont jamais réagi, les relations entre les deux pays ne doivent pas être nécessairement bonnes. La même opinion indique que le régime de Bujumbura doit comprendre que ce n’est pas parce qu’il s’isole que le monde extérieur ne le regardera plus.
Burundi – Pays-Bas – Justice
Opinions divergentes à la 15ème assemblée de la cour pénale internationale
La Haye, le 19 novembre 2016 (Net Press) . Lors de la 15ème assemblée générale de la cour pénale internationale tenue à La Haye aux Pays-Bas ce jeudi le 17 novembre 2016, le Burundi s’est exprimé sur son retrait. Il dénonce une justice biaisée, politisée et discriminatoire envers l’Afrique.
Du coté Kenyan, la critique est que cette est inéquitable, mais la Tanzanie et le Nigeria appellent leurs paires africains à coopérer pleinement même si les membres partisans de la Cpi comme le Mali, le Sénégal et le Lesotho ont évoqué le disfonctionnement. L’Union africaine dit que malgré quelques imperfections, la Cpi joue un rôle crucial dans la lutte contre l’impunité sur le plan planétaire.
Le ministre sénégalais de la justice, Sidiki Kaba, a reconnu ce manque d’écoute et une justice à géométrie variable et dit « il y a nos valeurs en Afrique, des peuples, des victimes à ne pas oublier. « Restez, le débat doit se faire ici en famille », a-.t-il plaidé. L’Union africaine réclame une solution concrète aux disfonctionnements de la Cpi, une urgence pour éviter des retraits massifs. Le ministre sud-africain de la justice, Tshililo Michael Masutha, affirme que la Cpi est un obstacle incontournable de la paix dans le monde et qu’elle devrait revoir l’immunité des chefs d’états d’autant plus que l’article 27 du statut de Rome stipule qu’il n’y a pas d’immunité pour les dirigeants. Quant à l’article 98, il indique le contraire, que la cour ne peut contraindre un Etat à agir contre ses obligations internationales en matière d’immunité diplomatique d’un pays tiers.
Burundi – Ue Développement
L’Union européenne sur terrain pour évaluer ses projets
Bujumbura, le 19 novembre 2016 (Net Press) . L’ambassadeur de l’union européenne au Burundi, Wolfram Vetter, en compagnie des ambassadeurs des Etats membres de l’Union (Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas et Royaume Uni), entendent effectuer du 21 au 22 novembre 2016 une visite à l’intérieur du pays.
Selon un communiqué émanant du bureau de l’Union européenne au Burundi, ces ambassadeurs comptent visiter les provinces de Bujumbura rural, de Rumonge, de Makamba de Rutana et de Bururi pour y visiter des projets de coopération menés par ces différents partenaires dans le domaine de la santé, de l’énergie, des infrastructures, de la gouvernance, du développement rural et de la nutrition.