Bujumbura, le 24 novembre 2016 (Net Press) . Cela était prévisible, le gouvernement a décidé de ne pas collaborer avec la nouvelle d’enquête des Nations Unies chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’homme au Burundi depuis avril 2015, la date du début de la crise politico-sécuritaire liée au troisième mandat controversé de Pierre Nkurunziza.
Cette information a été fournie par une source proche de la présidence de la République qui a requis l’anonymat et qui indique que le gouvernement actuel risque de rater l’occasion de se blanchir dans le concert des Nations. En effet, ces enquêteurs pourraient à la limite corriger les erreurs qui seraient contenues dans le premier rapport mais également pourrait pointer du doigt aux autres responsables des crimes commis et qui ne sont pas nécessairement des agents de l’Etat.
Rappelons que des membres de la société civile proche du pouvoir avaient suggéré que le gouvernement ne collabore pas avec ces enquêteurs. Dans cette situation où le gouvernement de Bujumbura traverse des difficultés tous azimuts, il n’écoute que des recommandations qui vont dans le sens du poil de la bête.
Burundi – Economie
L’Olucome lance un cri d’alarme
Bujumbura, le 24 novembre 2016 (Net Press) . L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, trouve d’emblée que « si rien n’est fait dans les meilleurs délais, tout ce que les citoyens ont construit pendant plus de 20 ans pourrait être détruit sous nos yeux ». Cet observatoire dresse un tableau sombre de l’économie burundaise qui continue à dégringoler sous le nez et la barbe des décideurs qui ne veulent redresser le défi par le dialogue externe inclusif.
Pour l’Olucome, la production a chuté, le budget de l’exercice 2016 est essentiellement de fonctionnement et non d’investissement dans des projets porteurs de croissance économique. Les recettes extérieures qui étaient de plus ou moins 50% dans les années précédentes, ont subi un tarissement, selon toujours l’Olucome, suite à la suspension des dons et des aides des partenaires du Burundi.
Le gouvernement est obligé de recourir aux endettements intérieurs auprès de la banque de la République et aux fournisseurs des biens et des services du secteur privé qui sont de l’ordre de 700 milliards, soit 50% du budget général de l’Etat de ce jour. Malgré cette situation, déplore l’Olucome, le gouvernement a décidé d’accentuer la pression fiscale sur une population déjà pauvre en faisant passer les charges du budget général de l’Etat de 2017 à 1326,7 milliards contre 1260,6 milliards en 2016, soit un accroissement de 5,2%. Pourtant, le Pib de 2015 a enregistré une très forte baisse, devenant négative à hauteur de -4,1 contre 4,7 en 2014.
Autant d’indices qui montrent que l’économie se porte très mal, en l’occurrence la dévaluation, les prix des denrées alimentaires qui augmentent de façon exponentielle, bref, une situation qui nécessite une intervention d’urgence pour redresser l’économie de ce pays.
Burundi – Justice
Audience à Gitega du procès contre les assassins du général Adolphe Nshimirimana
Gitega, le 24 novembre 2016 (Net Press) . Il est prévu aujourd’hui le procès contre 10 militaires, dont 3 sous-officiers, suspectés d’avoir assassiné le lieutenant-général Adolphe Nshimirimana. Comme les détenus se trouve dans la province de Gitega, le tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura, commune Ntahangwa, dans sa chambre criminelle, a été obligée de se déplacer en itinérance jusque dans cette province.
Selon des informations sur place, le procès doit avoir débuté avec un grand retard car vers 12 heures, il n’avait pas encore commencé pour des raisons que la rédaction n’a pas connues. Mais il semble que même les détenus n’étaient pas encore présents à cette heure-là et l’on ne connaît pas non plus le problème qui s’est posé car d’habitude, les audiences dans les parquets commencent entre 9 heures et 10 heures ou carrément dans les après-midi.
Rappelons que ces militaires ont été arrêtés quelques temps après l’assassinat du lieutenant général Adolphe Nshimirimana dans son fief de Kamenge, en date du 2 août 2015. C’était un homme craint de tout le monde, y compris dans les milieux du Cndd-Fdd mais qui avait vu son mythe tomber après avoir été cité par la Rpa dans le meurtre des sœurs italiennes en date du 7 septembre 2014 dans la paroisse Guido Maria Conforti, dite chez Buyengero à Kamenge.
Burundi – Usa - Société
Une espèce inquiétée par le thanksgiving
Washington, le 24 novembre 2016 (Net Press) . Ce jeudi 24 novembre aux Etats-Unis, c’est la Thanksgiving, l’une des fêtes les plus importantes du calendrier. Près de 50 millions de dindes devraient être dévorées en famille, mais deux d’entre elles ont échappé à ce destin. Depuis Abraham Lincoln, la tradition veut en effet que le président américain épargne deux dindes à la Maison Blanche. Et depuis le président Bush père, l’une d’elles reçoit même le pardon présidentiel. Pour la dernière fois, Barack Obama a dirigé cette cérémonie. L’occasion de placer quelques piques en direction de son successeur, Donald Trump.
Tot ou Tater ? Le suspense était insoutenable, et c’est finalement Tot qui a été désignée « dinde nationale de Thanksgiving » par Barack Obama. Le président a suivi le résultat de la consultation lancée par la Maison Blanche sur Twitter, où les deux gallinacés avaient été présentés en détails : date de naissance, poids, alimentation... On connaissait même leur type de glougloutement et leur chanson préférée, un morceau de Justin Timberlake concernant Tot.
Après leur marathon médiatique et deux nuits passées dans un prestigieux hôtel de Washington, les deux dindes, originaires de l’Iowa, vont désormais rejoindre leur très confortable nouvel enclos, au sein de l’université Virginia Tech. Barack Obama, lui, va rester quelques semaines de plus à la Maison Blanche avant de quitter le pouvoir, et il saisit la moindre occasion pour passer ses messages. Il a ainsi assuré pour Thanksgiving que les Américains avaient davantage de choses qui les rassemblaient que de choses qui les divisaient.
Et le président des Etats-Unis a appelé son peuple à lutter contre toutes les discriminations, dans un discours autour duquel planait l’ombre de Donald Trump. Car c’est bien ce dernier qui, l’an prochain à la même époque, sera à la Maison Blanche. Le futur 45e président devrait évidemment poursuivre la tradition, même si l’humoriste Stephen Colbert annonce sur Twitter qu’il graciera non pas une dinde, mais plutôt un journaliste, une espèce en danger depuis son élection.
Rectificatif
Dans sa dépêche du 17 novembre dernier, la rédaction évoquait une célébration des droits de l’enfant à Nogzi en date du 18 novembre pour une fête qui a lieu normalement le 20 novembre de chaque année.
La rédaction indiquait que cette fête de Ngozi a été organisée par l’Ong Kiyo qui s’occupe des enfants de la rue et d’autres vulnérables. Il était mentionné que ce centre a été construit avec l’appui de l’Onucef. Mais les coordonnateurs de cette Ong ont fait savoir à la rédaction que l’appui est venu également du Royaume de Belgique. La rédaction demande indulgence pour des désagréments causés par cette erreur.