Bururi, le 16 décembre 2016 (Net Press) . Dans la soirée d’hier vers 20 heures, un hôtel dénommé "Phoenicia" situé tout près du marché de Bururi, a été attaqué par des personnes armées de grenades et de fusils. Les assaillants ont d’abord lancé une grenade avant de tirer avec leurs pistolets sur des clients qui prenaient un verre. Quelques minutes après, ils ont lancé une autre grenade dans une alimentation située au même hôtel avant des tirs des fusils Kalachnikov.
Le bilan est de 7 personnes blessées, le commissaire-adjoint de la police, le responsable du service national des renseignements de la province, son agent de transmission et 4 civils qui ont été vite évacués sur l’hôpital de Bururi pour des soins d’urgence. Selon des informations en provenance de cet hôpital, leurs vies ne sont pas en danger, à l’exception de celles du commissaire-adjoint de la police et du responsable du service national des renseignements qui ont été transférés à Bujumbura très tôt ce matin. Les assaillants sont parvenus à prendre le large.
Dans la soirée même, plus ou moins 20 personnes présumées impliquées dans cette attaque ont été arrêtées pour des raisons d’enquête, 12 autres l’ont été ce matin. Le centre de la province de Bururi connaît rarement ce genre d’attaques.
Sur un autre chapitre relatif à la sécurité, la police de Gitega vient d’expulser 6 Rwandais et les conduits manu militari jusqu’à la frontière burundo – rwandaise. Il s’agit entre autres de Jacques Salomé, de Jérôme Kabarinda, Innocent Ntwari, etc. Ces refoulés travaillaient dans une boulangerie située dans le quartier Shatanya, le conseiller principal du gouverneur de la province Gitega, Gérard Nibigira, indique que ces Rwandais étaient en situation irrégulière au Burundi .
Burundi - Justice
Procès en flagrance contre l’assassinat d’un policier
Gitega, le 16 décembre 2016 (Net Press) . Hier, des personnes accusées de meurtre d’un policier en date du 13 décembre dernier ont comparu dans un dossier en flagrance au tribunal de grande instance de Gitega. Elles sont accusées du meurtre d’un policier qui assurait la garde d’un prisonnier autorisé à se rendre au centre-ville, au bureau de la Poste plus précisément pour retirer son argent.
Rappelons que le crime avait été commis en date du 13 décembre 2016 dans une maison de passage dite "Palaso" située dans le quartier de Shatanya où le policier tué et le détenu étaient en train de se désaltérer après le retrait de l’argent. Rappelons également que le détenu avait lui aussi trouvé la mort dans des circonstances difficiles à expliquer et son corps avait été trouvé à l’aube du lendemain.
Ainsi, ce jeudi 15 décembre 2016, le policier tué, Déo Manirakiza dit Dinka, a été enterré chez lui dans la province de Ngozi. Quant à Audace Nyandwi, lui-même détenu, accusé d’avoir tiré sur le prisonnier qui venait de commettre l’irréparable, a été condamné pour une peine de 21 ans de prison ferme. Mademoiselle Godeberthe Kankindi, gérante de la maison de passage où a eu lieu le crime a été condamnée à 10 ans de prison tandis que le chef de poste de la prison de Gitega a été acquitté.
La justice a également décidé de fermer pour de bon la maison de passage "Palaso" mais les condamnés et leurs avocats ont jugé le procès inéquitable et ont décidé d’interjeter appel dans les plus brefs délais.
Burundi - Belgique - Coopération
La fouille des appartements belges vue par un politicien
Bujumbura, le 16 décembre 2016 (Net Press) . Après une fouille - perquisition dans des appartements abritant des citoyens belges et autres diplomates onusiens, des réactions ont fusé de toute part. La rédaction a contacté à ce sujet le porte-parole de l’Uprona non reconnu par le gouvernement, Tatien Sibomana.
D’emblée, il indique que cette fouille est une violation des règles protocolaires et diplomatiques au regard de convention de Vienne qui prévoit un traitement spécial pour les diplomates. Tatien Sibomana pense qu’il s’agit d’une provocation de Bujumbura pour que les Belges prennent eux-mêmes l’initiative de quitter le Burundi. Bujumbura est gêné du fait que les Belges sont là et ne réagissent, ce qui devrait leur éviter tout énervement du pouvoir de Bujumbura.
Burundi - Diplomatie
La tension remonte entre Bujumbura et l’Europe
Bujumbura, le 16 décembre 2016 (Net Press) . Pour tenter de renormaliser les relations entre Bujumbura et l’Europe occidentale dont les relations sont envenimées après l’annonce de Pierre Nkurunziza de briguer son troisième mandat, suivi du gel des relations diplomatiques ainsi que la suspension des aides publiques au développement à hauteur de 60 %, le ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, Alain Aimé Nyamitwe, a convoqué ce mercredi les ambassadeurs européens, en l’occurrence celui de la France, de Belgique, des Pays Bas, de l’Allemagne et l’Union européenne pour leur dire qu’ils doivent respecter les institutions d’un pays souverains.
Des sources diplomatiques sous couvert d’anonymat indiquent que ces ambassadeurs ne s’étaient pas présentés a l’invitation du premier vice-président, arguant leurs agendas cachés, un geste vu par Bujumbura comme un boycott orchestré par l’opposition radicale en exil.
Selon des sources concordantes proches de ce ministère, le ministre Alain Aimé Nyamitwe a voulu rencontrer ces diplomates occidentaux pour évoquer une évolution positive de la situation sécuritaire, politique, favorable à la reprise de la coopération.
Burundi - Rdc - Politique
La crise politique en Rdc, serait-elle en pleine ébullition ?
Kinshasa, le 16 décembre 2016 (Net Press) . La communauté congolaise et internationale s’interroge si la crise politique qui sévit en République démocratique du Congo ne va pas déclencher des tueries à la burundaise du mois d’avril de l’année dernière lorsque le président Nkurunziza avait l’ambition de briguer son troisième mandat.
Selon un confrère de la radio Okapi du Congo, à l’approche de la fin du mandat du président congolais Joseph Kabila, ce 19 décembre 2016, les autorités congolaises comptent bloquer les réseaux sociaux et ont demandé un filtrage ou coupure des réseaux sociaux à partir de ce dimanche, moins de 48 heures avant la fin du mandat de tous les dangers. Selon nos sources, la situation menace de se dégrader et pourrait entrainer le Congo dans un bain de sang, surtout que les accords du 18 octobre dernier entre la majorité présidentielle et une partie de l’opposition formalisent le « glissement »ou report de l’élection prévue le 19 décembre 2016 date de la fin du mandat du président Joseph Kabila contre la volonté de la plateforme de l’opposition radicale.
En effet, cette dernière, réunie autour de l’ancien compagnon du président Mobutu, Etienne Tshisekedi et de Moise Katumbi, continue de contester l’accord et plaide pour le départ de Kabila avec le soutien de l’église catholique congolaise.
En l’absence du compromis, le risque de manifestation à la burundaise de 2015 et de réponse brutale des forces de sécurités est élevé, .ce qui pourrait plonger le grand voisin de l’Ouest i dans la guerre civile sans précédent. Historiquement, les agitations populaires sont souvent des indicateurs amplifiant des crises en Rdc.