Bujumbura, le 24 décembre 2016 (Net Press) . A travers une correspondance à tous les membres du gouvernement et qui date du 20 décembre 2016, le ministre des finances, Domitien Ndihokubwayo, a ordonné le rapatriement de tous les comptes des institutions publiques et parapubliques vers la banque centrale.
D’après les explications du ministre, cette logique s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi n° 1/22 du 31 décembre 2015 portant fixation du budget général du Burundi en son article 19. Le ministre des finances indique vouloir améliorer la traçabilité et la gouvernance budgétaire.
Malgré que ces entreprises publiques et parapubliques soient obligées de procéder ainsi, elles n’ont pas été satisfaites de cette mesure car, d’après des fonctionnaires de ces entreprises à subsides de l’Etat, ils n’auront plus le droit d’ouvrir des comptes dans les livres des banques commerciales, ce qui risque d’influer négativement sur leurs activités.
En outre, précisent-ils, il y a moins de contraintes dans les banques commerciales car, au niveau de la banque de la République du Burundi, les opérations bancaires dépendront de la disponibilité des masses monétaires. En d’autres termes, si une entreprise telle veut retirer de l’argent alors que le gouvernement en a besoin, la priorité ira à ce dernier, ce qui risque de paralyser les activités de cette entreprise.
Ils se demandent ce qui va se passer dans un pays où le gouvernement est endetté jusqu’à 700 milliards car, d’après leurs analyses, c’est désormais les entreprises qui vont faire tourner l’Etat alors qu’elles avaient droit à des subsides. Selon la même correspondance, tous les concernés ont un mois pour se conformer à cette mesure.
Burundi - Confessions Religieuses
La Nativité dans la pauvreté extrême
Bujumbura, le 24 décembre 2016 (Net Press) . La soirée du 24 décembre de chaque année est une journée très importante dans la vie des catholiques du monde entier, à commencer par le Vatican, la Ville Eternelle. En effet, c’est dans la soirée de cette date qu’aura lieu la naissance de l’Enfant Jésus, le rédempteur de l’Eglise Catholique romaine et fils unique de Dieu le Tout-Puissant.
C’est une occasion où tous les chrétiens, catholiques comme protestants, fêtent avec allégresse, achètent des choses neuves pour les enfants, mangent et boivent en famille toute la journée du 25 décembre après la messe. C’est une journée tellement importante que si elle arrive au milieu de la semaine, la journée devient automatiquement chômée et payée pour tous les fonctionnaires, même non catholiques.
Cependant, malgré toute la force de cette journée, le Burundi semble ne pas être au rendez-vous de la gaieté cette année. Les produits de première nécessité, s’ils ne font pas défaut sur le marché, coûtent actuellement les yeux la tête. Au marché dit Chez Sion où la rédaction a pu se rendre, les acheteurs, tout comme les vendeurs, se plaignent car les premiers disent qu’ils n’ont pas de clients au moment où les autres se plaignent d’accuser des manquants car tous les produits ont augmenté de prix. Ainsi, le haricot, le riz, les pommes de terres, la banane, voire la farine de manioc ont vu leur prix augmenter de façon exponentielle, ont doublé ou triplé.
Un commerçant rencontré par la rédaction a indiqué que la pénurie observée n’est que le début car là où il y avait stock, il commence à s’épuiser alors que la monnaie burundaise a été fortement dépréciée par manque de devises. A ces produits alimentaires, il faudrait également ajouter la pénurie prochaine du carburant car le pays ne saura plus l’importer, ce qui semble être un souci également de l’assemblée nationale comme cela est apparu lors des questions orales à l’endroit du ministre des finances.
Burundi - Rwanda - Coopération
Le Burundi accuse le Rwanda, ce dernier rejette...
Bujumbura, le 24 décembre 2016 (Net Press) . Les deux pays ont, depuis plus d’une année, entrepris de s’accuser mutuellement de ceci ou de cela sans trouver de solution. Cette fois-ci, le Burundi accuse le Rwanda de ne pas accorder aux ressortissants burundais vivant sur les différentes frontières avec son voisin du nord, une autorisation de se rendre dans ce pays avec une carte nationale d’identité.
D’habitude, les Burundais qui se rendent dans ce pays doivent disposer d’une carte Cepgl, un laisser - passer ou alors un passeport en bonne et due forme. Mais généralement, sur les frontières, les petits commerçants du Burundi vont au Rwanda pour y écouler leurs produits et
vice versa.
Selon des informations en provenance de Bujumbura, ce refus aurait commencé ce vendredi le 23 décembre 2016 dans la province de Cibitoke. Cette information est rejetée par le Rwanda qui confirme que les petits commerçants de Rugombo et de Mugina se rendent régulièrement dans ce pays et que jusqu’à présent, il n’y a aucune instruction dans ce sens et cela, sur toutes les frontières entre le Rwanda et le Burundi. Par contre, ce sont des Rwandais qui se plaignent d’être victimes de cette pratique quand leurs commerçants veulent se rendre au Burundi.
Les analystes politiques estiment que tout ce désordre et mauvaise cohabitation entre les deux pays sont une conséquence de la crise politico-sécuritaire qui frappe le pays depuis plus d’une année et dont la lecture est différente chez les deux capitales.
La Rédaction, le Personnel et la Direction de l’agence de presse en ligne Net Press souhaite à tous ses lecteurs une joyeuse fête de Noël et une bonne année 2017. Que l’année qui s’annonce soit une année de bonheur, de prospérité et de succès à tous et à chacun, dans leurs entreprises tant professionnelles que privées.