Bujumbura, le 2 janvier 2017 (Net Press) . Lors de sa traditionnelle présentation des vœux dans un discours à la nation de ce 31 décembre 2016, le président de la République, Pierre Nkurunziza, a affirmé que la paix et la tranquillité règnent sur le Burundi.
Le président Nkurunziza a indiqué que des groupes criminels ont été démantelés tandis que leurs armes ont été saisies et que les hommes en uniformes ont été garantes de la sécurité d’une façon remarquable tant au Burundi, en Somalie, en République centrafricaine qu’en Haiti. Nkurunziza indique que quand bien même la sécurité est bonne, Bujumbura restera vigilant et a appelé le peuple burundais de rester vigilant contre toute forme d’agression et de garantir la paix et la tranquillité sur tout le territoire national.
Nkurunziza a clôturé ce message en indiquant que 2500 prisonniers bénéficieront d’une grâce présidentielle, d’autres verront leur peines diminuées dans le but d’asseoir la paix, la dignité et la tranquillité du pays.
Burundi - Nouvel An - Sécurité
Le pays débute une année par un assassinat d’un membre du gouvernement
Bujumbura, le 2 janvier 2017 (Neyt Press) . Tous les responsables politico-sécuritaires qui ont pris la parole avant le 1er janvier de cette année, y compris lors du discours à la Nation du chef de l’Etat à la Saint Sylvestre, l’on ne cessait d’affirmer que la paix est bonne sur tout le territoire national, y compris dans la capitale Bujumbura.
Mais au moment où l’année 2017 venait d’enregistrer 45 petites minutes, les données ont changé car le ministre de l’eau et de l’environnement, Emmanuel Niyonkuru, 54 ans, venait d’être assassiné devant son domicile, alors qu’il était au volant de sa voiture. Les circonstances de sa mort restent encore à préciser car, malgré que le porte-parole de la police déclare que celui qui a tiré sur le ministre était à l’intérieur du véhicule, il ne précise pas cependant le nombre de personnes qui étaient à son bord. Pour le moment, l’on fait savoir qu’une femme était avec lui dans le véhicule, sans plus de détails.
Plusieurs personnes ont été arrêtées comme la dame qui était avec le ministre assassiné, le patron du bar où se trouvait le défunt ainsi que les deux veilleurs de sa résidence. L’on ne connaît pas encore les raisons de cet assassinat mais des hypothèses sont émises par l’opinion et celle qui domine est sa gestion des terres.
L’on saura qu’Emmanuel Niyonkuru est né en 1962 dans la commune Rutegama de la province Muramvya. Il a fait ses études universitaires à Bujumbura dans la faculté des sciences économiques et administratives, option économie politique avec un diplôme de licence. Il a travaillé à la banque de la République du Burundi avant d’être élu sénateur du Cndd-Fdd à Muramvya pour la législature de 2015 à 2020. Depuis le 24 août 2015 jusqu’à sa mort le 1er janvier 2017, Emmanuel Niyonkuru était ministre de l’eau, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. D’après certaines sources d’information, sa famille vivait en Suède.
Des réactions de condamnation fusent de partout, à commencer par sa formation politique le Cndd-Fdd, le président de la République sur son compte Twitter ainsi que le parti Mrc Rurenzangemero du professeur Juvénal Ngorwanubusa, sans oublier le patron de la diplomatie belge, Didier Reynders.
Burundi - Sécurité
La fin d’année sous le choc des malaises
Bujumbura, le 2 janvier 2017 (Net Press) . La fin de l’année 2016 a été caractérisée par des tueries, des attaques qui ont occasionné beaucoup des blessés, en témoigne une attaque qui a été perpétrée dans la localité de Nyamaboko, commune Kanyasha, province de Bujumbura où les prénommés Gilbert et Nestor ont été tués vers 21 hoo alors qu’ils rentraient paisiblement chez eux, des témoins indiquent que les conflits seraient liés aux conflits fonciers.
Toujours dans le même chapitre, 7 femmes ont été blessées dans une attaque à la grenade hier soir à Muzinda, une chambre de prière qui a été visée se trouve sur une liste de lieux de culte interdit par les autorités administratives et policières. Le pasteur de ce secte a été interpellé pour enquête.
La fin d’année qui dérange les pro Rwasa
Un enseignant de l’école fondamentale de Ruvyagira, Zone Kiyenzi, commune Kanyosha fraichement sorti de l’université, Alexis Nsabimana et membre fervent du Fnl pro Rwasa, a été enlevé et porté disparu au moment où 5 membres du Fnl pro-Rwasa ont été arrêtés dans la commune de Gihanga et une fouille-perquisition a été effectuée à leurs domiciles pour chercher des armes mais rien n’a été trouvé.
Ces militants ont été conduits manu militari au cachot de la police à Gihanga, le motif de cette incarcération reste inconnue et même le camp de la majorité présidentielle n’est pas épargnée par des enlèvements. Le secrétaire exécutif du parti Cndd-Fdd dans la province de Cankuzo, Jean Luc Manirakiza, est incarcéré dans le cachot de la police locale et des sources divergentes indiquent que ce politicien a été accusé du viol au moment où d’autres parlent qu’il aurait subi une sanction disciplinaire car il a boycotté les cérémonies d’ouverture de la semaine d’action de grâce organisée par la famille du président de la République dans la province de Rutana.
Burundi - Commerce
La Brarudi revoie les prix de ses produits à la hausse
Bujumbura, le 2 janvier 2017 (Net Press) . Selon un communiqué du 1er janvier 2017 de cette entreprise commerciale, cette dernière annonce une augmentation des prix des bières, mais également l’harmonisation des prix sur tout le territoire national. Cette augmentation tient compte de celle de la taxe de consommation sur les bières qui a lieu à partir du 1er janvier ainsi que l’augmentation des prix de l’eau, de l’électricité, du carburant, du malt et du houblon.
Ainsi, le prix consommateur recommandé de la bouteille de Primus 72cl passe de 1300 Fbu à 1400 Fbu, le prix de la Primus 50cl reste inchangé soit 1000 Fbu, le prix de l’Amstel 65cl passe de 1700 à 1800 Fbu, le prix de l’Amstel 50cl de 1300 à 1400 Fbu, le prix de l’Amstel Bock de 1100 à 1200 Fbu, le prix de l’Amstel Royale de 1800 à 2000 Fbu.
Par ailleurs, une autre bière dite "Nyongera" bénéficiait jusqu’à présent d’un régime de taxation préférentiel pour les bières constituées de 100% de matières premières locales agricoles, selon toujours le communiqué de presse, mais elle est désormais soumise au même régime de taxation que les autres bières, ce qui représente une augmentation de la taxe de consommation de 550%. Son prix passe par conséquent de 900 à 1.200 Fbu et la Brarudi précise enfin que les prix de l’intérieur du pays seront désormais les mêmes que ceux de Bujumbura.
L’on se souviendra que sous la IIème République de Jean-Baptiste Bagaza, une mesure similaire a été prise et en réaction, les populations de Bujumbura ont abandonné la bière. Les autorités de l’époque ont dû ramener la bouteille au prix initial et la consommation a doublé dans la même période car les mêmes populations ont considéré que les prix ont baissé. Des analystes commerciaux trouvent que ce fut une astuce du régime Bagaza de stimuler la consommation, ce qui aurait été un coup de maître au cas où l’astuce aurait été pensée dans ce sens.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture publie son rapport hebdomadaire n° 55
Bujumbura, le 2 janvier 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 24 au 31 décembre 2016 et évoque les violations des droits de l’homme au Burundi. Il évoque la situation carcérale quiu devient très alarmante, la barre des dix mille détenus ayant été atteinte au mois de décembre 2016.
Parmi ces détenus, les prévenus sont nettement supérieurs par rapport aux condamnés, ce qui confirme les différentes allégations de la campagne Sos-Torture et autres organisations des droits de l’homme, faisant état d’arrestations arbitraires depuis le début de la crise. Ce rapport s’inquiète en outre des conditions sanitaires exposées aux risques maladies et autres problèmes de nutrition.
Au moins 17 personnes ont été arrêtées au cours de la semaine sous observation, dont trois d’une même famille et parmi elles, un leader syndical, Tharcisse Gahungu, arrêté à Ijenda où il tenait une réunion syndicale. Des militants du parti Fnl proche d’Agathon Rwasa en ont été également victimes avec deux disparitions forcées à Murwi. Une grenade a explosé en commune Songa de la province Bururi et a tué un enfant qui jouait avec l’arme. Elle était détenue par des civils.
Burundi -Rdc - Politique
Vers la signature de l’accord qui rassure
Kinshasa, le 2 janvier 2017 (Net Press) . Sous l’égide de la conférence épiscopale congolaise, la majorité présidentielle et l’opposition de ce pays-continent ont signé ce 31 décembre 2016 un accord mettant fin au blocage politique qui a caractérisé la classe politique congolaise sur l’intention du président Kabila de vouloir briguer son troisième mandat La classe politique congolaise indique que cet accord reste un grand signe de soulagement car il y avait peur que le pays de patrice Lumumba sombre dans une guerre civile sans précédent.
Le ministre Belge des affaires étrangères, Didier Raynders, indique que cet accord est venu grâce aux efforts des évêques de remettre les protagonistes congolais autour de la table de négociation et affirme que la communauté internationale continuera à faire pression sur Kinshasa sur l’application stricte de cet accord pour qu’il y ait des élections transparentes en 2017 .
L’ancien président de la chambre basse du parlement Vital Kamere de l’Union pour la Nation Congolaise trouve que la signature de cet accord est accueilli par les Kinois comme un cadeau de fin d’année, avant d’indiquer que tous les présidents congolais ne devraient pas briguer le troisième mandat.
Signalons que cet accord vise la préparation des élections de 2017 où le président Kabila ne va pas se présenter, la fin de harcèlements judiciaires infligés à l’endroit des membres de la plateforme de l’opposition congolaise ainsi que la libération des prisonniers politiques .
Serait –il la fin de l’hégémonie des fils des présidents ?
Une large opinion se demande sur l’avenir politique de l’hégémonie Kabila s’il ne se présente pas au rendez–vous de 2017. Sur le même chapitre, "Jeune Afrique" affirme que l’hégémonie équato –guinéenne est dérangée par l’hexagone où le fils du président Equato-guinéen et vice-président de ce pays, Theodorin Obiang, doit comparaitre au tribunal correctionnel de Paris ce lundi le 2 janvier 2017, une affaire qui va durer deux semaines, l’accusant de blanchiment d’abus sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption.
Jeune Afrique indique que Theodorin Obiang ne s’est pas présenté au procès, son avocat Emmanuel Marsigny indique que le délais est court et que son client devrait bénéficier du temps raisonnable pour pouvoir organiser sa défense avant d’affirmer que le fils du président a gagné légalement sa fortune .