Bujumbura, le 4 janvier 2017 (Net Press) . Dans la nuit d’hier, des hommes armés non encore identifiés ont fait irruption dans deux ménages de Nyabugete, dans la commune de Kanyosha au sud de la capitale où ils ont volé une somme d’argent non encore déterminée. Selon des informations à notre disposition, les assaillants utilisaient également de grosses pierres pour détruire les portes et les grillages. Dans cette attaque, l’on parle d’une personne blessée et d’une fillette de plus ou moins 13 ans violée.
Dans la province de Rutana, un commerçant du nom d’Evariste Nyandwi a disparu depuis bientôt 4 jours. Les informations de ses proches indiquent qu’il rentrait d’une buvette lorsqu’il a rencontré des gens qui l’ont kidnappé. Sa famille a cherché un peu partout mais en vain et demande à la police de lui prêter main forte pour qu’elle puisse retrouver le sien.
A propos de l’assassinat du ministre Emmanuel Niyonkuru, les Etats-Unis d’Amérique, à travers un communiqué rendu public, condamnent fermement l’assassinat du ministre de l’environnement et adresse un message de condoléance à la famille du défunt, au gouvernement du Burundi et à la population burundaise. Ils demandent à la justice de se pencher sur cette affaire pour connaître les commanditaires de cet assassinat et les faire comparaître devant la justice.
Toujours au chapitre de la sécurité, 7 hommes ont été arrêtés après que des armes composés de 3 kalachnikovs , 9 grenades et 900 cartouches eurent été déterrés sur la colline Misugi, commune de Kanyosha. Une large opinion voudrait savoir le lien entre les hommes arrêtés et les armes saisies d’autant plus que ces arrestations ont visé les membres de l’opposition pro –Rwasa.
Burundi - Justice
Vers la libération de Désiré Uwamahoro ?
Bujumbura, le 4 janvier 2017 (Net Press) . La cour d’appel de Bujumbura a prononcé un arrêt hier d’une peine de trois mois de prison ferme contre l’ancien patron de la brigade anti-émeute, Désiré Uwamahoro, accusé d’escroquer un homme d’affaires syrien pour un montant de 250.000 dollars américains et 5 ans contre ses codétenus congolais ainsi qu’une amende d’un million de nos francs. Le jugement a été rendu en dernier ressort.
L’arrêt intervient un mois après la mise en délibéré de l’affaire mais la cour ne s’est pas prononcée sur le dommage et intérêt en faveur de la partie civile (un homme d’affaires syrien absent dans des différentes audiences). Une large opinion indique que Désiré Uwamahoro était pointé du doigt dans des arrestations arbitraires, des exécutions extrajudiciaires, des tortures et enlèvements et dans de divers assassinats et n’a jamais été inquiété par la justice. Pour cette opinion, l’argent a beaucoup plus de valeur que la vie humaine.
Rappelons que Désiré Uwamahoro avait été arrêté en date du 29 octobre 2016 et au mois de décembre, la cour avait requis pour lui une peine d’une année et une amende d’un million de nos francs. Il vient d’être condamné à trois mois alors qu’il venait de séjourner en prison pendant deux mois et théoriquement, il devrait sortir de la prison à la fin de ce mois de janvier 2017.
Sur le même chapitre de la justice, Philippe Bigirimana et Nicaise Nahimana, tous employés comme techniciens agronomes à la société sucrière du Moso, ont été arrêtés mercredi dernier à Rutana au sud est du pays au moment où le couple présidentiel organisait une croisade de prières. Ils sont tous accusés d’outrage au chef de l’Etat et à leur troisième comparution en audience publique, le tribunal de grande instance de Rutana les a acquittés hier le 3 janvier 2017.
A leur grande surprise, le procureur de la République de Rutana a interjeté appel et a par la suite ordonné la poursuite de mise en détention des 2 agronomes. Selon une source proche du parquet de Rutana, il s’agit d’une violation de la loi car une personne relaxée bénéficie d’une libération directe même si le ministère public interjette appel, et dans ces circonstances, le procureur aurait eu des injonctions venant d’en haut, a conclu la même source.
Enfin, dans la province de Gitega, un certain Léonard Dukuze, accusé de massacre d’une fille sœur de son employeur dans la nuit de Noël, a été condamné à 30 ans de prison et à 4 millions de francs d’amende par la cour d’appel de Gitega.
Burundi - France – Guinée - Justice
Le procès de Teodorin Obiang est reporté
Paris, le 4 janvier 2017 (Net Press) . Le Tribunal correctionnel de Paris a reporté le procès du fils du président Equato-guinéen et vice-président de la République, Teodorin Obiang, accusé de s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable, blanchiment d’argent, des biens sociaux, détournement des deniers publics et abus de confiance.
Selon l’avocat de l’association Transparency International, William Bourdon, le report de ce procès constitue une manœuvre dilatoire. A la reprise de ce procès, Teodorin Obiang risque 10 ans d’emprisonnement et une amende de 50 millions d’euros.
La procédure internationale en cours
La présidente du tribunal, Bénédicte de Perthus, s’est interrogée sur les conséquences d’une procédure encore en cours devant la cour internationale de justice de la Haye (Hollande), saisie par la Guinée Equatoriale qui conteste les poursuites françaises contre Teodorin Obiang. La cour internationale de justice a rendu le 7 décembre dernier une première ordonnance a l’issue de laquelle la France doit assurer pour l’instant l’inviolabilité de l’hôtel particulier situé sur l’avenue Foch et revendiqué comme une ambassade par Malabo et l’ordonnance de la cour interdit notamment à la France toute nouvelle perquisition dans l’attente d’une décision sur le fond du dossier à savoir si le vice-président Equato-guinéen bénéficie ou non d’une immunité diplomatique, ce qui annulerait les poursuites engagées par la France.