Bujumbura, le 18 janvier 2017 (Net Press) . Dans la soirée d’hier, vers 20 heures, des informations circulant sur les réseaux sociaux ont indiqué que des policiers qui ont déserté leur postes d’attache ont été arrêtés par des militaires en patrouille dans le secteur de Kiyenzi de la zone Kanyosha, au sud de la capitale Bujumbura.
Les sources policières rectifient cette information et indiquent qu’en réalité, ces policiers n’ont pas abandonné leurs postes, mais qu’ils ont été arrêtés par des militaires en patrouille et qui ne les avaient pas reconnus. Ils ont passé la nuit en garde à vue et ont été relâchés ce matin après leur identification.
Par ailleurs, la présidente de la ligue des femmes fidèles à Agathon Rwasa dans les provinces de Ruyigi, de Cankuzo et de Rutana a été arrêtée hier dans l’après midi. Selon Pascal Bizumuremyi, le président local de Fnl pro Rwasa, la militante a été arrêtée sous les ordres du commissaire provincial sur mandat du parquet de la République, ce que rejette en bloc le procureur de la République, indiquant qu’il n’est pas au courant de cette arrestation.
Selon la même source, la victime avait été libérée de la prison centrale de Ruyigi il ya un mois, les autorités administratives lui avait reprochée de distribuer des armes au moment des élections en 2015 .
Sur le même chapitre, des arrestations ont été signalés dans la zone de Ngagara, quartier 9 et la zone Nyakabiga, quartier 3 entre la 13 et 14eme avenue, selon des sources locales. Quelques sujets ont été relâchés.
En matière de sécurité alimentaire, les communes de Gihanga, de Rugazi et de Bubanza, plus précisément à Mitakataka, souffrent de la famine car les populations de la place ne comptent pas récolter suite au manque de pluie qui y a été observé. Même le soleil a contribué à assécher les jeunes plants qui commençaient à pousser et d’après les informations de l’administration locale, plus de 3.000 familles de ces localités sont menacées par la famine.
Burundi - Politique
Le Cnared s’exprime au lendemain du briefing d’Arusha
Bruxelles, le 18 janvier 2017 (Net Press) . Après le briefing des hommes politiques burundais à Arusha que le Cnared qualifie d’échec, cette plateforme politique basée essentiellement à Bruxelles indique que le facilitateur a organisé une session monocolore et controversée des pourparlers inter-burundais.
Pour le Cnared, Benjamin Mkapa vient de proposer un agenda des pourparlers qui ne tournerait qu’autour de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et la préparation des élections de 2020. Or, ce dernier occulte la violation en cours de l’accord d’Arusha et de la constitution. Il en veut pour preuve que l’agenda a été déjà salué par Bujumbura et occulte en outre les conséquences dramatiques du troisième mandat de Pierre Nkurunziza, plus de 2.000 civils innocents tués ou portés disparus, plus de 500.000 réfugiés, plus de 8.000 prisonniers politiques, des forces de la défense et de sécurité en décomposition à la base politico-ethnique et remplacées par des Imbonerakure, etc.
Au-delà de cet agenda jugé inacceptable, cette plateforme rappelle qu’elle n’a pas participé à cette session dont les invitations ont démontré que le facilitateur, en complicité avec Libérat Mpfumukeko, n’avait d’autres buts que de détruire l’opposition en général et le Cnared en particulier. Les quelques membres qui ont participé à titre personnel se sont inscrits dans cette logique de destruction du Cnared et cette compromission condamnable détruit également l’espoir de tout un peuple qui attendait une issue heureuse des pourparlers inclusifs.
A propos de ce briefing, un des participants, Frédéric Bamvuginyumvira, a indiqué que la facilitation comprend mal la notion de mandat qui est prévu par l’article 103 de la constitution. Ce dernier prévoit que le mandat commence par une prestation de serment et se termine avec une autre prestation de serment. Un analyste politique qui a requis l’anonymat a trouvé que cette assertion est correcte car, se rappelle-t-il, l’ancien premier vice-président Bernard Busokoza, pour avoir mal presté, toute action comme premier vice-président lui a été refusé jusqu’à la nouvelle prestation de serment.
Pour cet analyste, Bernard Busokoza avait été élu mais avant de prêter serment, il n’est pas entré pas en fonctions, quelque soit son élection. Il se demande si la cour constitutionnelle a oublié l’article 103 en 2015, raison pour laquelle elle n’a pas fait de jurisprudence.
Burundi - Ua - Sécurité
L’Union africaine envoie son émissaire sur Bujumbura
Bujumbura, le 18 janvier 2017(Net Press) . Ismail Chergui, commissaire de paix et de sécurité de l’Union africaine doit atterrir à Bujumbura aujourd’hui en début d’après-midi. Selon toute vraisemblance, cette personnalité vient discuter avec les autorités burundaises de la décision de retirer les troupes burundaises de la Somalie.
Mais il devra se rendre d’abord au cimetière de Mpanda pour déposer une gerbe de fleurs sur une tombe d’un militaire burundais tué en Somalie et il est fort probable que ce soit celle du général Juvénal Niyoyunguruza. Mais de toutes les manières, l’Union africaine est en situation inconfortable sur ce dossier car les fonds pour les émoluments des militaires proviennent de l’Union européenne qui a décidé de fermer hermétiquement ses robinets.
Signalons enfin que le Burundi avait donné l’ultimatum à l’Union africaine jusqu’au 8 janvier 2017 sans quoi le Burundi allait retirer tout simplement ses militaires. Pour le moment, le Burundi a décidé de reculer cet ultimatum jusqu’au 31 janvier 2017.
Burundi - Sécurité Alimentaire
Les réfugiés du site Gateri crient au secours
Cibitoke, le 18 janvier 2017 (Net Press) . Ils vivent dans des maisons construites en tôles et partagent une même chambre à coucher, les parents et les enfants confondus. Les parents ne peuvent donc plus entrer dans leur intimité en présence des enfants. En cas de pluies, les eaux pénètrent dans leurs maisons et sont obligés de se réveiller.
En outre, ce site construit en 2016 pour les réfugiés et qui héberge plus de 300 personnes, a tellement des problèmes d’approvisionnements si bien que ses habitants peuvent passer des journées ou des nuits sans manger, une autre raison étant le manque de terres où cultiver. Ils estiment qu’ils sont exposés aux maladies et ils crient au secours pour une quelconque assistance.
Du côté de l’administration, l’on demande aux réfugiés de retourner dans leurs ménages et que ceux qui seront assistés sont des individus ou des familles qui n’ont pas où cultiver chez eux, une proposition qu’ils accueillent avec réticence.
Burundi - Nécrologie
La mise en terre du journaliste de la radio Bonesha
Bujumbura, le 18 janvier 2017 (Net Press) . Ally Amani Sindayihebura (47 ans), est décédé ce mardi le 17 janvier 2017 dans sa résidence situé dans la zone de Kanyosha suite à une maladie et son inhumation a eu lieu ce mercredi le 18 janvier 2017 au cimetière de Mpanda.
Ally Amani a embrassé la carrière du journalisme à la radio Bonesha en 1996 en section swahili dans le service programme avant de migrer vers le service rédaction.
Selon Patrick Nduwimana, Directeur de la radio Bonesha, la radio vient de perdre un journaliste talentueux et attaché à son métier. Le journaliste laisse derrière lui une femme et 6 enfants.
Burundi - Gambie - Politique
Le président sortant de la Gambie décrète un état d’urgence
Banjul, le 18 janvier 2017 (Net Press) . Alors que son mandat arrive à terme le 19 janvier 2017 à minuit, le président sortant de la Gambie, Yahya Jammeh, a décrété ce mardi 17 janvier 2017 un état d’urgence dans son pays face à l’"ingérence étrangère". Dans son allocution, il a dit à la télévision nationale : "Moi, Cheikh Professeur El Hadj Dr Yahya A.J.J. Jammeh Babili Mansa, président de la République islamique de Gambie, et commandant en chef des forces armées, agissant en vertu de la section 34, sous-section 1, paragraphe B de la Constitution de la République islamique de Gambie, ce jour du 17 janvier 2017, déclare l’Etat d’urgence dans l’ensemble de la République islamique de Gambie, où prévaut une situation qui, si elle n’est pas enrayée, pourrait conduire à une situation d’urgence nationale".
Les chefs d’Etat de la Cédéao demandent que le président Jammeh quitte pacifiquement le pouvoir pour que son successeur, Adama Barrow, puisse prêter serment le vendredi 20 janvier 2017. En cas de résistance, la Cédéao n’exclut pas le recours à la force pour chasser Yahya Jammeh du pouvoir.