Cankuzo, le 27 janvier 2017 (Net Press) . Un deuxième militaire, le caporal Ntahomvukiye, est mort lui aussi après avoir tué le major Dieudonné Karashira, son compagnon d’arme, des sources concordantes indiquent qu’il s’est rendu ou qu’il se serait suicidé.
Le caporal avait ouvert le feu sur le major Karashira alors que ce dernier était venu dans sa chambre pour l’arrêter, car ce dernier était soupçonné d’avoir participé à l’attaque du camp Mukoni.
Sur le même chapitre, le tribunal de grande instance de Muyinga a rendu le verdict sanctionnant lourdement les 18 présumés assaillants dont 8 militaires qui seraient impliqués dans l’attaque de Muyinga, d’une peine de 30 ans et d’une amende de 5 millions chacun.
Sur un autre chapitre, une personne a été retrouvée morte ce vendredi le 27 janvier 2017 en commune Rugombo de la province de Cibitoke. Des témoins indiquent qu’il serait victime de la faim. La même source indique que les habitants de Rugombo et Murwi en province de Cibitoke fuient massivement la faim vers la République démocratique du Congo.
Burundi - Droits de l’Homme
Cavib s’exprime sur la libération des prisonniers d’opinion
Bujumbura, le 27 janvier 2017 (Net Press) . Cavib est le collectif des avocats pour la défense des victimes des crimes de droit international commis au Burundi. Suite à la grâce présidentielle décrétée le 3 janvier de cette année et mise en application le 23 de ce mois, le Cavib se réjouit du fait que quelques prisonniers victimes de la répression viennent de recouvrer la liberté après plusieurs années de détention arbitraire.
Il trouve cependant qu’il s’agit d’un but de jeter de la poudre aux yeux de la population meurtrie et de la communauté internationale. Il rappelle que dans son message du 31 décembre 2015, le président Nkurunziza avait déclaré que les services de sécurité ont appréhendé plus de 6.000 personnes dont le seul crime était la participation dans des manifestations pacifiques visant à réclamer le respect de la légalité constitutionnelle incarnée par l’accord d’Arusha. Il demande en conséquence la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion.
Le Cavib attire l’attention sur ce stratagème de faire semblant de libérer certains opposants au moment où le même pouvoir continue d’orchestrer des arrestations illégales, des disparitions forcées, une épuration ethnique d’une partie de l’armée burundaise ainsi que des représailles contre les défenseurs des droits de l’homme et des opposants politiques. Il reste par conséquent disposé à aider quiconque parmi les victimes voudrait saisir les mécanismes internationaux en vue de requérir des réparations consécutives à cette longue détention arbitraire.
Burundi - Union européenne - Justice
L’Ue s’exprime suite à la libération de certains membres du Msd et manifestants
Bruxelles, le 27 janvier 2017 (Net Press) . Elle a pris note de la libération, dans le cadre de la récente décision d’amnistie présidentielle, de certains membres du parti Msd emprisonnés depuis mars 2014 ainsi que des manifestants arrêtés lors des événements de 2015. Cette mesure, poursuit l’Union européenne, dont l’ampleur reste à confirmer, va dans le sens de l’apaisement et de la recherche d’une solution à la crise politique.
L’Union salue cette mesure qui est considérée comme un premier élément de réponse dans le contexte de la décision de l’article 96 de l’accord de Cotonou. Elle encourage vivement le gouvernement burundais à poursuivre dans cette voie, en accélérant le processus de libération de tous les membres du Msd condamnés en 2014 et des manifestants arrêtés lors des événements de 2015.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome s’exprime sur l’ampliation de la famine au Burundi
Bujumbura, le 27 janvier 2017 (Net Press) . L’Olucome trouve d’emblée que le gouvernement devrait réduire la mesure du fisc qu’il utilise pour sucer le pauvre contribuable et augmenter celle utilisée pour les riches afin de lutter contre cette famine sans oublier de rompre avec la corruption et les malversations économiques et de tisser de bonnes relations avec des partenaires techniques et financiers.
Pour l’Olucome, les causes profondes de la crise sont entre autres la mauvaise gouvernance politique et économique provoquée par un appétit insatiable de l’argent et du pouvoir des dirigeants politiques burundais, le manque de vision de nos leaders politiques et l’intérêt personnel toujours mis en avant par rapport à l’intérêt général.
Abordant la question de la faim vécue par le peuple burundais, l’Olucome trouve que les statistiques macro-économiques confirment que la situation est chaotique. Selon le Pam, l’insécurité alimentaire est alarmante : le Burundi arrive dernier du classement selon l’indice de la faim dans le monde en 2013. En d’autres termes, près d’un ménage sur deux souffre d’insécurité alimentaire.
Dans ce communiqué de presse, l’Olucome continue à montrer les différentes places qu’occupe le Burundi selon les angles évalués et selon les organismes qui procèdent à un tel exercice. Pour l’Olucome, le comble de malheur est que le gouvernement vient d’afficher une fois de plus sa mauvaise habitude de sucer "fiscalement" le pauvre au détriment des riches. Pour l’exercice 2017, le gouvernement a ajouté sur certains produits de première nécessité et sensibles les montants de surtaxes respectivement à hauteur de 200 millions de francs burundais pour la taxe anti-pollution sur les véhicules usagés de plus de 10 ans, etc.
L’observatoire trouve que l’autre cause majeure de cette famine est l’accroissement disproportionnel de la population par rapport à la production nationale, la balance commerciale déséquilibrée mais aussi la rareté de la terre, la crise politique persistante et l’arrêt des financements extérieurs. A cet effet, il demande à toutes les parties en conflit au Burundi de mener un dialogue inclusif et externe pour dénouer la crise actuelle.
Et si rien n’est fait dans le sens d’alléger cette misère, prévient l’Olucome, Il va appeler la population à diminuer ou laisser purement et simplement de consommer certains produits dans le cadre de la continuité de sa campagne dénommée : "Où as-tu tiré ta richesse ?".
Burundi - Energie
Vers la coupure plus aigue de l’électricité dans tout le pays
Bujumbura, le 27 janvier 2017 (Net Press) . Après que le directeur général de la Regideso, Jéroboam Nzikobanyanka eut déclaré que si les pluies ne tombent pas suffisamment, le risque est imminent d’avoir des problèmes d’électricité dans tout le pays après le mois de mars. En effet, avait-il expliqué, l’un des principaux barrages du pays, Rwegura en province de Kayanza, a connu une baisse du niveau d’eau de 9 mètres depuis le mois de mai de l’année dernière.
Alors qu’il devrait produire 18 Mw d’électricité, il n’en produit que 4 au moment où l’énergie qui provenait de la Ruzizi 2 en Rdc a aussi connu une baisse de 4Mw, selon toujours le directeur général de la Regideso.
Un des spécialistes de l’environnement a indiqué qu’il y a des alternatives à ce manque d’eau. En effet, cette situation tient du faut qu’il y a des changements climatiques et que le gouvernement est averti depuis longtemps. Il pourrait donc recourir aux compétences d’autres pays, notamment ceux frontaliers au Sahel, aux pays arabes, à Israël, etc, pour mettre en avant l’énergie solaire, l’énergie éolienne et autres biogaz, etc. Ce sont des techniques qui pourraient facilement sauver la république en panne d’électricité.
Des milieux humoristiques ont été également très inquiets des déclarations du directeur général de la Regideso et préfèrent lui donner des conseils. Pour eux, nous avons des frères de l’Est qui se déplacent à bord des outils traditionnels appelés Urutaro, qui mangent des serpents et qui ont la puissance de produire de la pluie. Ils demandent donc au directeur général d’approcher Moïse Bucumi pour qu’il fasse une intervention auprès des gens du Kumoso dont il est originaire pour que le trop plein de Rwegura soit rempli d’eau et de cette manière, éviter la pénurie d’eau et par conséquent, le manque d’électricité.
Burundi - Education
La fille "Ainée" de l’association "Ayons pitié de lui" encourage
Bujumbura, le 27 janvier 2017 (Net Press) . Le semaine passée, l’association "Ayons pitié de lui" a primé un élève qui a obtenu la plus grande note au test de 1ère année l’an dernier. A cette occasion, la fille "ainée" de cette association, Norette Ingabire, qui a été primée pour la première fois par cette association en 2015 et qui poursuit ses études aux Etats-Unis, avait envoyé une note aux administrateurs, aux éducateurs et aux élèves pour les encourager.
Elle écrit que c’est une grande joie et un plaisir sans bornes pour avoir eu le temps de rédiger cette note. Pour elle, c’est un honneur de connaître l’association "Ayons pitié de lui", les plus hauts dignitaires qu’ils sont ainsi que les brillants élèves. Elle admire le travail de chacun d’entre eux et tous leurs efforts pour améliorer l’éducation au Burundi, une base de développement.
A travers son écrit, elle veut remercier tous ceux qui encouragent et supportent les meilleurs élèves de notre pays. C’est un geste qui, poursuit-elle, non seulement pousse les élèves à travailler beaucoup avec assiduité, mais aussi un geste qui aura un impact très remarquable sur le développement de notre pays dans les années à venir.
Norette Ingabire sait que beaucoup de gens pensent que c’est un cliché de dire que les jeunes sont l’avenir du Burundi. Bien sûr, confirme-t-elle, ils peuvent faire du Burundi un pays aussi développé ou aussi appauvri, en fonction de ce que les jeunes font.
Elle interpelle les jeunes, les élèves pour dire qu’il est temps qu’ils poursuivent leurs rêves, que leurs actions témoignent leurs valeurs. "Ne laissez personne dicter ce que vous devez être, comment vous devez agir, ce que vous pouvez faire ou ce que vous ne pouvez pas. Respectez vos ainés et les sages et mettez vos capacités et dons à usage", conseille-t-elle. Elle sait que les jeunes peuvent faire des choses merveilleuses en travaillant durement. "Vivons l’excellence car le travail ennoblit l’homme, ne vous lassez jamais de travailler", termine—elle ses conseils.
Signalons qu’en date du 20 janvier 2017, lors de la remise du prix au lauréat de cette année passée, le ministère de l’éducation était représentée par la directrice de l’école fondamentale audit ministère. Elle a exprimé sa satisfaction et a formulé un souhait que les prix de l’association "Ayons pitié de lui" soient élargis aux lauréats de l’école fondamentale, ce qui a été accepté par Rénovat Nitunga, son représentant légal.
Burundi - Société - Opinion
Vers l’année de tous les dangers
Bujumbura, le 27 janvier 2017 (Net Press) . Après l’accession du président au troisième mandat qui a suscité une vive contestation de la part de l’opinion burundaise et internationale et la coupure du Burundi du cordon ombilical avec les partenaires techniques et financiers, il s’observe avec amertume que le pays de Ntare Rugamba se dirige vers avenir incertain.
Pour financer le déficit budgétaire, Bujumbura a revu en hausse les produits de première nécessité, ce qui occasionne la cherté de la vie pour un pays le plus pauvre de la planète. Le malheur ne vient jamais seul, dit-on dans la langue de Molière car suite aux changements climatiques et la récolte qui a été mauvaise, la famine qui ressemble étrangement à celle qui a frappé le Burundi vers 1940, qu’on surnommait Manori, s’installe progressivement sur tous les coins de ce pays et une large opinion a peur qu’elle va déchanter cette année.
Que faire pour éviter le pire ?
Comme Bujumbura vient de faire un signe d’ouverture en entamant un processus de libération de 2500 prisonniers, dont la plupart était des anciens manifestants de 2014 et de 2015, un geste qui a été salué par le royaume de Belgique et l’Union européenne, pour contrecarrer l’isolement du Burundi au reste du monde, il faudra que le gouvernement burundais puisse négocier avec les vrais visages de l’opposition burundaise dans l’intention de mettre en place un gouvernement intérimaire inclusif et le strict respect de la personne humaine, conscientisation de nos hommes en uniforme de faire preuve d’esprit d’unité, de cohérence ainsi que l’adoption au mois de juin d’un budget centré sur l’investissement et non de consommation , l’éradication de la corruption et de malversation économique observées presque dans tous les secteurs de la vie nationale, aux autorités du pays de ne pas travailler pour le compte de leur ethnie, leurs régions ou leurs formations politiques d’appartenance, mais d’être animées d’un esprit patriotique.
Burundi - Economie
Marché central de Bujumbura, 4 ans déjà !
Bujumbura, le 27 janvier 2017 (Net Press) . Ce fur un dimanche noir, le 27 janvier 2013, quand tous les habitants de la capitale Bujumbura, ont été réveillés par cette catastrophe qui venait de s’abattre sur le marché central. Un incendie, déclaré très tôt le matin et impossible à éteindre, qui attaque presqu’au même moment tous les coins du marché simultanément.
Certains commerçants y ont conservé de l’argent, en devises, car ils devaient prendre un voyage le lendemain pour importer des produits qu’ils revendent dans ce même endroit. D’autres y perdent leurs biens. Ils se précipitent sur les lieux du drame, ils regardent impuissants leurs biens brûler et les toits du marché tomber l’un après l’autre, tout devenant cendre. La police y est en nombre suffisant, mais elle ne peut rien. Les aventuriers tentent de piller mais c’est à leurs risques et périls.
Le président de la République n’est pas au pays, les plus hautes autorités tant politiques que militaires ont éteint leurs portables, c’est dimanche, ils font la grâce matinée, ils n’ont pas besoin de téléphones qui les embêtent. Une seule personne tente de crier au secours mais en vain, il s’agit de Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome et malgré ses cris d’alarme, le marché continue à prendre feu et vers 9 heures du matin, il n’y avait plus rien à sauver.
L’on peut toujours compter sur le bon voisinage car un hélicoptère du Rwanda est dépêché sur Bujumbura pour tenter de sauver ce qui peut l’être encore, mais c’était trop tard. Dans l’après-midi, le chef de l’Etat arrive à l’endroit et prononce un petit discours avant de poursuivre son chemin.
A partir du lendemain, les Burundais commencent à se jeter la responsabilité au lieu de résoudre le problème posé. Pour certains, c’est le gouvernement qui est derrière cet incendie car dans la nuit de la veille, des chefs de police avaient visité la prison, et pour cela, il faut une enquête internationale et neutre pour établir les responsabilités. Cette conviction sera plus grande quand le ministre de l’intérieur à l’époque des faits, Edouard Nduwimana, a déclaré publique que c’est la volonté de Dieu qui a voulu que ce marche prenne feu.
Quelques temps après, le gouvernement indiquera que d’après des enquêtes menées par des Français, l’incendie est d’origine accidentelle et non criminelle. Certains commerçants, qui n’avaient plus où travailler, ont déprimé, en souvenir des crédits bancaires qu’ils avaient contractés et que leurs biens sont partis en fumée. Mais jusqu’à présent, il y a lieu de déplorer que rien n’est fait pour reconstruire ce marché qui, somme toute, était un poumon économique de ce pays.