Muyinga, le 31 janvier 2017 (Net Press) . Les présumés voleurs à main armée qui ont été jugés dernièrement à 30 ans de prison courent le risque des transferts tout azimut. Selon des informations concordantes, 12 parmi eux seraient sur le point d’être transférés vers les autres maisons de détention, notamment de Ngozi, de Muramvya, de Mpimba à Bujumbura et de Rumonge.
Selon les mêmes informations, le caporal chef Richard Nkurunziza pourrait rester à Muyinga, trois d’entre eux pourraient être transférés à Ngozi. C’est le cas du major José Runyange, de l’adjudant Ildéphonse Nimubona et de l’adjudant Ernest Nzojiyobiri. Le caporal chef Eric Ndagijimana dit "Soleil" pourrait se rendre à Mpimba au moment où l’on ne connaît pas encore ceux qui seraient transférés à Rutana.
De leur côté, le caporal chef Fulgence Ndayikengurutse et le caporal Ezéchiel Havyarimana pourraient être transférés à Rumonge alors que l’adjudant chef Félicien Harerimana pourrait être transporté vers Muramvya
Ils n’ont pas été torturés dixit Kanyana
La ministre de la justice, Aimée Laurentine Kanyana, s’est exprimée ce lundi à propos de la polémique sur le procès de 11 civils et 7 militaires arrêtés juste après l’attaque du camp de Mukoni la semaine dernière.
Voici les réponses (mot à mot) faites aux journalistes présents.
Question de la presse - Il y a une dizaine de personnes qui ont été condamnées à trente ans de prison dernièrement à Muyinga, une peine que certains considèrent comme lourde, on dit qu’elles ont volé. Qu’ont-elles volé au juste ?
Réponse de la ministre - "Ils étaient accusés de tentative de vol à main armée en bande organisée. Et le juge a constaté que c’était vrai. Il est vrai qu’ils n’avaient pas encore soutiré aucun bien mais l’intention était là, ils avaient commencé l’exécution de l’infraction, donc l’infraction était déjà consommée".
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Q - Certains des militaires arrêtés n’étaient pas à Muyinga, l’un était à Gitega, un autre à Ngozi. Comment peuvent-ils participer à un vol commis à Muyinga alors qu’ils n’étaient pas sur place ?
R - "Ça peut arriver. Lorsqu’on organise un crime comme celui-là, c’est tout à fait normal qu’il y ait des planificateurs, ceux qui donnent des moyens matériels et financiers, ceux qui contribuent à l’espionnage. Il y a toute une planification de l’opération, même de l’extérieur, on peut planifier un crime qui va se commettre au Burundi".
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Q - Un juge est normalement censé garantir le droit. Or les informations que nous avons font état de personnes qui ont comparu avec des signes de torture, certains ne pouvant même pas se mettre débout. Est-ce qu’il est normal qu’un juge puisse entendre des personnes dans un tel état ?
R. "D’après les informations que j’ai, il n’y avait aucun prévenu qui avait été torturé et l’audience était publique".
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Q - Madame la ministre, vous le dites justement, l’audience était publique. Et les témoins ont justement vu le caporal Fulgence Ndayikengurukitse qui ne pouvait pas s’asseoir ni se mettre debout. Que dites-vous ?
R. "Nous considérons les circonstances dans lesquelles ce monsieur a été arrêté. Je crois que c’est tout à fait normal qu’il ait un malaise. Imaginez quelqu’un qui est resté dans le plafond d’une maison des heures et des heures, détenant des fusils et grenades, il n’était pas à l’aise. Et vous savez à l’intérieur du pays, dans des plafonds il y a de la poussière, il y a des rats. Et puis aussi quand il devait quitter ce lieu là il devait tomber à partir du plafond, tout cela pouvait créer un certain malaise de sa part….. et puis aussi il y a les circonstances dans lesquelles d’autres ont été arrêtés. Ils étaient en train de courir, tentant de se sauver, quand ils tiraient ils étaient dans un endroit de roche".
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Q - Et pourquoi est ce qu’on leur a refusé l’assistance d’un avocat ?
R - "Heureusement, il y a encore une voie de recours. Ils pourront interjeter appel et demander à ce qu’ils puissent être assistés par un avocat".
Burundi - Belgique –Politique
Le Cenared demande la désignation d’un nouveau facilitateur
Bruxelles, le 31 janvier 2017 (Net Press) . Ayant pris connaissance du communiqué de la 3eme réunion des garants de l’accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la république démocratique du Congo et la réunion du 27 janvier 2017 qui a apporté un soutien au facilitateur Benjamin Mkapa, complété par un soutien indéfectible des Nations Unies, l’Union Africaine ce samedi dernier, la plateforme de l’opposition burundaise, le Cnared, réaffirme qu’elle n’a plus confiance dans la facilitation qui a pris fait et cause pour le pouvoir de Bujumbura.
Le Cnared réaffirme sa confiance en la médiation parrainée par les pays de la communauté de l’Afrique de l’est et sous la conduite du médiateur dans le conflit burundais, le président ougandais, Yoweli Kaguta Museveni et demande à ce dernier de designer une autre facilitation neutre, impartiale et plus compétente.
Cette plateforme est traversée par un autre courant piloté par Frédéric Bamvuginyumvira car sur le même chapitre, le président du parti Sahwanya Frodebu, dans un communique rendu public la veille, ce 29 janvier 2017, indique que le Cnared n’a plus le bureau depuis le 25 janvier 2017, date de l’expiration du bureau sortant dont les mesures ou décisions éventuelles seraient de nul effet. Il déplore le comportement du bureau sortant du Cnared Giriteka, qui au lieu d’organiser une réunion du directoire et cela dans les délais règlementaires, cherche à prolonger son mandat en usant des manœuvres de nature à diviser les membres pour chercher des appuis.
Selon ce communiqué, le parti Sahwanya Frodebu soutient la tenue du dialogue inclusif et sous la médiation de la communauté de l’Afrique de l’est, la seule voie de sortie de la crise burundaise.
Burundi - Droits de l’homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 43
Bujumbura, le 31 janvier 2017 (Net Press) . Il couvre la semaine du 23 au 29 janvier 2017 et évoque des allégations et des violations des droits de l’homme, au moins 7 personnes tuées, 16 torturées, une personne disparue et 123 arrêtées arbitrairement. Dans ce bulletin, l’on pointe du doigt les agents du Snr et des militaires, en collaboration avec les Jeunes Imbonerakure comme étant les auteurs de la plupart de ces violations de droits humains.
Au moins 6 cadavres ont été enregistrés par la ligue Iteka et il relève des cas d’assassinats, d’arrestations arbitraires et des disparitions forcées dont sont victimes des présumés opposants, des membres des partis politiques de l’opposition et des militaires et policiers ex-Fab.
Il dénonce en outre une politique de deux poids deux mesures qui considère les opposants politiques et les militaires ex-Fab comme étant contre le 3ème mandat du président Nkurunziza. Il revient également sur le droit à la sécurité alimentaire qui est aggravé par des mesures de montée de taxes dans tous les secteurs de la vie nationale et sur les produits de première nécessité dont l’objectif est de combler le budget général de fonctionnement.
Il émet enfin des recommandations qui sont dirigées à l’endroit de différents partenaires susceptibles d’influer pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Ethiopie –Politique
Le Guinéen Alpha Condé prend la présidence tournante de l’Union africaine
Addis Abeba, le 31 janvier 2017 (Net Press) . Lors du 28eme sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine, le président guinéen Alpha Condé a été élu président de l’Union africaine tandis que le chef de la diplomatie tchadienne, Moussa Fati Mahamat, a été élu à la tête de la commission de l’Union Africaine en remplacement de la Sud-africaine, Nkosazana Dlamini Zuma tandis que le Maroc a réintégré l’Union, devenant le 55eme pays membre.
Pour rappel, Alpha Condé et le présidente libérienne ont contribué largement à la résolution de la crise gambienne, un geste salué par la présidente sortante Dlamini Zouma avant de déplorer la décision anti –immigration du président américain Donald Trump en ces propos « le pays où nous étions jadis envoyés comme esclaves refuse aujourd’hui d’accueillir les refugiers"
Burundi - Usa - Politique
Trump limoge son ministre de la justice opposée à son décret
Washington, le 31 janvier 2017 (Net Press) . Le président américain Donald Trump a limogé son ministre de la justice Saly Yales qui a annoncé ce lundi qu’elle refusait de défendre le décret sur l’immigration signé ce vendredi par Donald Trump.
Dans un geste rare ‘l’attorney general » Saly Sale désignée par Obama et qui assure l’intérim en attendant la confirmation par le sénat du nouveau ministre, s’est prononcée contre la défense du décret dans un communiqué, elle disait douter que la défense de l’ordre présidentiel soit « en ligne de l’obligation solennelle de l’institution de toujours chercher la justice et de défendre ce qui est juste".
La ministre « a trahi le département de la justice en refusant de mettre en œuvre un ordre juridique conçu pour protéger les citoyens américains a déclaré la maison blanche.
La porte-parole de la maison blanche Sean Speacer a annoncé qu’elle serait remplacée par Dona Boente, procureure du district est de la Virginie et cette dernière a annoncé qu’il va mettre en application ce décret.
Par ailleurs, l’ancien président américain Barack Obama vient de sortir de sa réserve et appelle les Américains de s’unir comme un seul homme contre le décret anti-immigration et indique qu’on ne peut pas discriminer quelqu’un en raison de sa croyance et de sa religion.
Quand l’Irak emboite le pas à l’Iran
Après que le président Donald Trump eut signé le décret anti –immigration pour certains pays à intégrisme musulman, en l’occurrence l’Irak, Iran, la Somalie, Yémen, Soudan, Libye, Syrie pour une période de trois mois, l’Irak vient d’emboiter le pas à son voisin l’Iran en déclarant les Américains persona non grata sur le sol Irakien, une mesure qui risque d’affecter Washington et Bagdad dans la lutte contre l’Etat islamique où les Etats Unis d’Amérique comptent plus de 4800 soldats en Irak et sont les principaux acteurs de la coalition internationale antijihadiste qui soutient les forces irakiennes depuis septembre 2014.
Serait-il une décision qui risque d’isoler les américains sur le plan planétaire ?
La décret anti immigration de Donald Trump risque d’isoler les Américains, en témoigne que les puissants de la planète, en l’occurrence la chancelière allemande, le ministre Français des affaires étrangères, le secrétaire général des Nations Unies, se relaient pour dénoncer cette mesure impopulaire qui risque de qualifier la plus grande démocratie de la planète de mener une ségrégation religieuse.