Gitega, le 10 février 2017 (Net Press) . La circulation à Gitega a été brièvement perturbée ce jeudi le 9 février 2017 dans l’après-midi. Les transporteurs ont cessé leur activité pour protester contre le paiement de taxes. Les percepteurs de taxes de la commune de Gitega (centre du pays) avaient érigé une barrière à la sortie de la ville, ce qui a provoqué le mécontentement des transporteurs. Les voyages vers Bujumbura ont été retardés.
Une intervention policière a rétabli la circulation perturbée pendant une heure. La commune exige des frais mensuels de parking aux transporteurs des bus et autres véhicules de transport en commun. Les minibus doivent payer 21.000 FBU, les voitures 15.000 FBU et les bus comme les "Coasters" doivent s’acquitter d’une somme de 30.000 FBU.
Pour les transporteurs, les sommes réclamées sont inacceptables. Le représentant régional de l’Association des Transporteurs du Burundi (ATRABU), Hassan Mohammed, explique que ses membres se retrouvent parfois taxés deux fois, à Bujumbura et à Gitega. L’administrateur de la commune de Gitega, Valentin Nahimana, est venu lui-même pour tranquilliser ces transporteurs. Il s’est accordé une semaine pour qu’une décision consensuelle soit dégagée.
Sur un autre chapitre, Siméon Nimbona, agent de la Croix Rouge du Burundi (CRB) dans la province de Karuzi a été transféré hier à la prison centrale de Gitega. ll était incarcéré depuis une semaine dans les cachots du commissariat provincial de la police à Karuzi. M. Nimbona avait été arrêté alors qu’il effectuait un recensement des homosexuels dans le cadre de la préparation d’une formation sur le VIH/SIDA.
Les membres de sa famille évoquent une arrestation arbitraire et réclament sa libération immédiate. Parallèlement, le médecin de l’hôpital de Cibitoke (nord-ouest du pays) a été arrêté puis conduit au cachot du commissariat de Cibitoke. Il est accusé d’avoir violé une femme. Toutefois, sa famille proteste vivement en parlant d’un montage. Les défenseurs locaux des droits de l’homme affirment suivre de près le dossier. Ils demandent à la justice d’agir de façon indépendante.
Burundi - Sécurité
Quand les policiers et les militaires se rentrent dedans
Bujumbura, le 10 février 2017 (Net Press) . Selon des sources locales, les policiers et les militaires basés dans la circonscription de la dorsale, entre les zones Kinama et Cibitoke, se sont rentrés dedans ce mercredi le 8 février 2017. Selon toujours la même source, des policiers en tenue civile, de concert avec des Imbonerakure, ont traqué toutes les motos de la zone Kinama, fief des membres et sympathisants d’Agathon Rwasa.
Mécontents, les habitants de Kinama se sont plaints au chef de poste militaire localisé à la même dorsale et pour mieux faire son enquête, le chef de poste s’est embarqué sur une moto. Une imposante équipe de policiers en tenue civile on arrêté cette moto et ont jeté par terre cet officier de l’armée et l’on désarmé son pistolet et le Motorola. La réponse du berger à la bergère n’a pas tardé, un arsenal de militaires lourdement armés ont encerclé ces policiers avant de les tabasser comme le célèbre tambourinaire de Gishora Antime Baransakaje tape sur le tambour Rukinzo.
Les populations de Kinama et de Cibitoke en liesse ont demandé à ces militaires de tabasser ces voyous jusqu’à mort, craignant que ces derniers puissent se faire justice. Ces policiers sont incarcérés au cachot de la zone de Cibitoke La rédaction s’est entretenue avec la population de cette circonscription qui loue la bravoure de ces militaires, avant d’ajouter que la circulation des motos ont repris leurs activités normalement.
Burundi - Sécurité
Des tracasseries à l’endroit des affamés
Bujumbura, le 10 février 2017 (Net Press) . Depuis quelques jours, les policiers traquent les vendeurs ambulants, les vendeurs de téléphones mobiles dans un endroit communément Bata, sans oublier les domestiques dans des quartiers qui n’ont pas des badges. Une large opinion considère avec frayeur que ce sont des traques dirigées à l’endroit des affamés.
Cette opinion contactée par la rédaction ce matin du 10 février 2017 indique que parmi eux, les traqués qui ont fui la misère dans la campagne secouée par tous les maux, notamment la famine, la surpopulation, l’exiguïté des terres etc.. pour affluer sur Bujumbura à la recherche du lendemain meilleur, y compris des chômeurs qui cherchent leur survie en faisant le petit commerce de téléphone.
La même source indique qu’au lieu de les pourchasser, le gouvernement du Burundi devrait constater qu’il y a un malaise généralisé et chercher à faire face à ces défis causés par la crise qui frappe le Burundi depuis avril 2015. Pour elle, Bujumbura devrait adopter une politique d’austérité et encourager la population à travailler d’arracher pied pour qu’en retour, elle puisse payer des taxes conséquentes à leurs activités.
Au lieu d’acheter des Jeeps V8 flambant neufs pour l’équipe gouvernementale pour une la somme équivalant à 2 milliards de nos francs, ces fonds pourraient être utilisés par exemple pour la création d’une banque chargée de prêter de l’argent aux plus démunis pour exercer des activités génératrices de revenus. A défaut, le gouvernement pourrait construire des écoles d’enseignement des métiers utiles à la population pour s’auto développer.
Burundi - Economie
Enfin des plaidoiries pour la mise en place d’une loi qui protège le locataire
Bujumbura, le 10 février 2017 (Net Press) . L’association de défense des locataires (Adelop) s’est assignée la mission promouvoir et de protéger le droit de locataires. Mme Salvator Minani, chargé de la promotion des droits des locataires au sein de cette association, indique que l’association est en train de plaider au gouvernement burundais pour qu’il mette en place une loi qui protège les locateurs des maisons.
Pour Maitre Salvator Minani, sur toute l’étendue de la république du Burundi, les droits des locataires sont bafoués, en témoigne que les bailleurs des maisons haussent le prix du loyer sans le consentement du locataire. En cas de désaccord, le bailleur n’hésite pas à chasser par force son client. Commeil est de son devoir de payer le loyer, le locataire devrait jouir pleinement et en bonne et due forme les avantages découlant de ce contrat.
Maitre Salvator Minani souligne que pour palier à ce manquement, le gouvernement burundais devrait réguler le prix des loyers et des avances équitablement qui ne cesse d’augmenter et selon les quartiers. Il s’observe un manque criant des maisons à louer, le gouvernement du Burundi devrait construire des maisons à louer et à bas prix dans les perceptives d’avenir.
L’Adelop prévoit de faire un recensement, quartier par quartier, pour pouvoir dénombrer les locataires et les bailleurs des maisons et leur donner des cartes de locataires pour mieux inciter au gouvernement burundais de plaider pour la mise en place d’un contrat de bail bien préparé.
Burundi - Afrique du Sud - Politique
Des échanges de coup de poing au parlement sud-africain
Pretoria, le 10 février 2017 (Net Press) . Les députés d’un parti d’opposition ont échangé des coups avec des agents de sécurité qui les expulsaient jeudi du parlement, à l’occasion du discours annuel à la nation du président Jacob Zuma. Membres des combattants pour la liberté économique (EFF), un parti de la gauche radicale, les députés ont perturbé pendant plus d’une heure le discours de Jacob Zuma, estimant que le président n’était pas légitime pour s’exprimer.
« En face de nous est assis un homme incorrigible, pourri jusqu’à la moelle », a lancé Julius Malema, le leader des EFF, pointant Jacob Zuma. « Vous êtes un délinquant constitutionnel », a ajouté Mbuyiseni Ndlozi, un autre député EFF. Face à leur refus, une trentaine d’agents de sécurité ont été envoyés afin de les expulser manu militari. Les travaux de modernisation dans la résidence privée du président, qui ont été payés par le Trésor public en mars dernier ont valu à Jacob Zuma d’être reconnu coupable de violation de la constitution.
Après avoir débattu et écouté leurs différentes interruptions, la présidente du Parlement Baleka Mbete, a demandé aux parlementaires EFF, vêtus de leurs traditionnelles combinaisons rouges de mineurs et de femme de ménage, de quitter l’assemblée. Face à leur refus, une trentaine d’agents de sécurité ont été envoyés afin de les expulser manu militari.
Un discours sous haute sécurité
Après cette bagarre générale, les députés du principal parti d’opposition, l’Alliance Démocratique, ont décidé de quitter le parlement de leur propre initiative en guise de protestation.
Avec plus d’une heure de retard, le président Zuma a pu commencer son discours. « Enfin », s’est-il exclamé en riant, à son arrivée au pupitre. C’est la troisième année consécutive que le discours à la Nation de Zuma est perturbé par des députés EFF. En 2015, ils avaient déjà été expulsés par les agents de sécurité aidés par des policiers. L’année dernière, ils avaient quitté de leur propre chef l’assemblée en chantant des slogans hostiles au chef de l’État.
Cette année, le discours du président se déroulait sous haute sécurité, avec le déploiement de 441 soldats en renfort des forces de police, afin de « maintenir l’ordre et la loi » aux abords du Parlement.