Bubanza, le 15 février 2017 (Net Press) . Le cadavre d’un homme décapité a été retrouvé dans des plantations de cannes à sucre sur la commune de Gihanga en province de Bubanza (à l’ouest du pays). La victime serait un veilleur de la Tanganyika Business company. Elle était portée disparue depuis dimanche soir.
Des sources locales indiquent que le corps a été retrouvé déchiqueté. Parallèlement, 3 grenades ont été découvertes dans la localité de Buramata, commune Gihanga, province de Bubanza. Des témoins indiquent que le détenteur se serait débarrassé de ses explosifs pour ne pas être inquiété par la justice.
Toujours dans cette province, un détenu ex-Fab, du nom de Colonel Dushimagize alias Gangi, a été transféré ce matin vers la prison de Bubanza. Il y a également d’autres prisonniers qui devaient éparpillés ici et là dans d’autres prisons, mais au moment où nous mettons sous presse, le seul cas qui a été reporté est celui de cet officier supérieur. L’on ne connaît pas encore les motifs de ce transfert.
Burundi - Sécurité
Un discours qui a fait mal au dos
Gitega, le 15 février 2017 (Net Press) . « Nous ne voulons pas que Bugendana soit toujours associé au site de déplacés. En collant le site sur cette commune, c’est comme si nous étions en guerre. Nous avons la paix et la sécurité. Notre souhait, c’est celui d’atteindre le développement. Les histoires des sites de déplacés, oubliez ! », a déclaré Gaston Sindimwo, premier vice-président de la République, ce lundi 13 février, en commune Bugendana de la province Gitega, lors de la pose de la première pierre pour la construction d’une école fondamentale.
Jean Claude Ndikumana, représentant des rescapés du site de Bugendana, se dit choqué de ces propos du numéro deux du gouvernement. Selon lui, plus de 600 personnes ont été décimées en une nuit. Il soutient que ces victimes ont été ciblées en raison de leur appartenance à l’ethnie tutsi.
« Cette autorité a une courte mémoire. Il s’associait souvent aux rescapés lors des fêtes de commémoration. Au lieu de leur venir en aide en promouvant leur train de vie, il tient des discours politiques arrogants à leur endroit. »
M. Jean Claude Ndikumana exhorte les acteurs politiques, en partance pour le dialogue à Arusha, à mettre l’accent sur le caractère imprescriptible du crime de génocide. Et de préciser que le génocide n’a rien à voir avec le temps où le crime a été commis ni du nombre de victimes. « Le génocide est l’exécution systématique d’un plan d’extermination d’un groupe résultant d’une préparation. »
Signalons que le site de Bugendana a été créé pour les rescapés des massacres des habitants de la colline Mukoro de ladite commune en province Gitega le 20 juillet 1996. Il avait été une cause presqu’immédiate du renversement du président Sylvestre Ntibantunganya par Pierre Buyoya, le 25 juillet 1996.
Burundi - Politique
Va-t-on vers un allégement politique dans ce pays ?
Bujumbura, le 15 février 2017 (Net Press) . C’est l’avis de l’opinion ici dans la capitale quand elle a appris, de la part du porte-parole du gouvernement, que ce dernier participera aux pourparlers d’Arusha. Selon la même source d’information, le gouvernement devrait d’abord se rendre compte que la session est conforme aux recommandations de l’Onu qui veulent que toute personne poursuivie par la justice ne peut pas participer aux négociations.
Cependant, la même opinion est satisfaire déjà du fait que le gouvernement a accepté de participer et elle est même convaincue qu’il ne sortira pas de la salle des négociations quand il constatera que le médiateur a invité ceux qu’il ne veut pas. En effet, quand Bujumbura parle de personnes poursuivies par la justice, il veut parler de celle rendue au Burundi. Or, depuis la crise politico-sécuritaire d’avril 2015, une partie de la communauté burundaise et internationale trouve que la justice de ce pays n’est pas indépendante, ce qui fragilise cette demande incessante des autorités burundaises d’extrader les présumés fauteurs de troubles à Bujumbura.
L’on sait que le gouvernement de Bujumbura a, dans un premier temps, refusé de participer à ce type de négociations, des fois arguant qu’il ne peut pas s’asseoir avec des terroristes, en voulant imposer des personnes à inviter ou alors en indiquant des points sur lesquels la discussion n’est pas possible. Par ailleurs, après l’apparition de la liste des invités, les membres de la société civile proches du gouvernement lui avaient demandé de ne pas participer à cette session de la ville tanzanienne d’Arusha.
Maintenant que toutes les parties sont confrontées à la réalité sur terrain, les participants à ces pourparlers devraient mettre en avant les intérêts supérieurs de la Nation pour que ce pays retrouve la paix dont il a tant besoin.
Burundi - Politique
Comment peut-on asseoir la paix en s’essayant avec les gens violents ? S’interroge le ministre Nyamitwe
Bujumbura, le 15 février 2017 (Net Press) . Dans une interview accordée à la radio nationale ce lundi 13 février 2017, le ministre des relations extérieures estime "qu’il n’est pas trop tard pour connaître qui va représenter le gouvernement à ce rendez-vous d’Arusha". Il reconnaît avoir pris connaissance de l’invitation par le facilitateur d’un certain nombre d’organisations et de personnalités politiques, tout en espérant que le facilitateur n’a pas oublié la position du gouvernement.
En effet, le ministre explique que le principe du gouvernement est basé sur le fait qu’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Faisant référence à la liste d’invitation à ces pourparlers, Alain Aimé Nyamitwe s’interroge : "Comment peut-on dire que vous voulez engager des discussions politiques qui renforcent la paix quand vous déroulez un tapis rouge à des personnalités ou des organisations qui ont comme mode d’opération la violence" ?
"Cela serait à l’encontre de toutes les résolutions à la fois des Nations-Unies, de l’Union Africaine et de l’Organisation de la Francophonie qui ont décidé fin novembre 2016 que seuls les acteurs politiques devraient être privilégiés", renchérit le ministre Nyamitwe
Par ces déclarations, le ministre Nyamitwe oublie que son parti le Cndd-Fdd a été invité aux négociations d’Arusha alors que ce parti était jugé par le pouvoir d’alors comme une organisation tribalo-terroriste-génocidaire. En effet, le Fdd la branche armée du mouvement Cndd était une organisation violente qui usait des techniques terroristes pour avancer ses objectifs politiques.
Burundi - Ouganda - Réfugiés
Le ministre Barandagiye, va-t-il convaincre ?
Kampala, le 15 février 2017 (Net Press) . Depuis ce 14 février 2017, le ministre burundais de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, se trouve dans le pays de Museveni pour rencontrer les quelques 45.000 réfugiés burundais (effectif du Hcr) de rentrer au pays car, pour lui, toutes les conditions sont réunies.
Pour le ministre Barandagiye, ceux qui sont dans les camps de Nakivale ne sont pas poursuivis par la justice, ils n’ont rien fait de mauvais au pays et ils ont donc fui la peur. C’est pour cela qu’il était en Ouganda pour leur donner des garanties qui puissent leur permettre de rentrer.
De son côté, le gouvernement ougandais affiche un accueil hospitalier, mêlé de gêne de la présence de ces Burundais car il assure que les rapatriements seront volontaires. Mais d’un autre angle, la ministre de l’aide humanitaire, Hilary Onek, indique que la paix revient au Burundi et que les négociations seront conclues prochainement à Arusha et elle espère que tous les réfugiés rentreront au Burundi. Pour ceux qui veulent rester en Ouganda, ils devront se diriger vers l’immigration qui leur accordera un visa de séjour ne dépassant pas trois mois.
La question est de savoir si le ministre va convaincre car les rapports des différentes organisations des droits de l’homme leur parviennent et ils ne sont pas tendres à l’endroit du gouvernement burundais. En outre, l’on parle plus précisément dans ce pays des Imbonerakure qui attaqueraient les réfugiés à Kampala ou à Nakivale, ce qui pourrait éponger les garanties fournies par le ministre Barandagiye.
Burundi - Coopération
Les organisations non gouvernementales sous une nouvelle législation
Bujumbura, le 15 février 2017 (Net Press) . Une nouvelle loi régissant l’implantation des organisations étrangères a été promulguée le 23 janvier dernier. Désormais, toute organisation non gouvernementale étrangère qui sollicite un agrément doit s’adresser au ministre de la coopération internationale qui dispose de trois mois pour répondre à la requête.
En cas de catastrophe humanitaire, l’ organisation non gouvernementale étrangère sera agréée en urgence selon des règles particulières. Toute demande d’agrément est conditionnée par un versement de 500 $ non remboursables. Avant la signature de la convention de coopération, l’organisation non gouvernementale étrangère devra en outre verser un 1/3 de son budget sur un compte obligatoirement ouvert à la banque de la République du Burundi. Par ailleurs, les frais généraux de l’organisation non gouvernementale étrangère ne pourront pas dépasser 35% de son budget annuel.
Les organisations en question doivent s’engager à payer leurs employés locaux en monnaie locale. Le recrutement doit respecter les équilibres ethniques, régionaux et du genre selon la constitution de la République du Burundi. Les organisations non gouvernementales étrangères n’auront recours qu’aux expatriés si les Burundais n’ont pas les compétences. À compétence égale, le burundais est prioritaire.
La loi interdit aux organisations non gouvernementales étrangères d’utiliser les fonds accordés au gouvernement du Burundi dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérales sans un accord du ministère de tutelle.
Et pour mieux suivre les activités de ces Ong’s
Un comité interministériel de Suivi-Évaluation de l’organisation non gouvernementale étrangère est créé. Il est compétent en matière de validation des réalisations de l’organisation non gouvernementale étrangère et se charge de livrer l’avis de prolongation des activités des organisations non gouvernementales étrangères.
Pour travailler au Burundi, chaque organisation non gouvernementale étrangère doit définir son champ d’action et les zones d’exécution en accord avec le ministère concerné. Enfin, lorsque les programmes sont exécutés ou en cas de retrait, les organisations non gouvernementales étrangères doivent céder leurs activités avec leurs biens relatifs aux ministères techniques, aux collectivités locales et organisations locales désignées par le gouvernement.
Burundi - Gambie - Justice
La Gambie ne quittera pas la Cpi
Banjul, le 15 février 2017 (Net Press) . Adama Barrow en avait fait une promesse de campagne. Le nouveau président gambien confirme son intention de rester au sein de la cour pénale internationale. Il revient donc sur une décision prise par l’ex-chef de l’Etat, Yahya Jammeh.
C’est désormais officiel, la Gambie ne quittera pas la cour pénale internationale. Le président Adama Barrow l’a confirmé il y a quelques jours à un diplomate européen, et dans la foulée, son ministre des affaires étrangères a envoyé une lettre au secrétaire général de l’ONU.
Pourquoi les Nations unies ? Parce que l’institution est garante de la plupart des traités internationaux, dont le fameux statut de Rome qui fixe les règles de la CPI. En novembre dernier, la Gambie avait adressé un courrier à l’ONU pour lui signifier son retrait. La procédure était donc enclenchée, mais il sera assez facile d’y mettre un terme. Le règlement précise qu’il faut un an avant de quitter le statut de Rome. Au-delà de cette date, la Gambie aurait dû tout recommencer de zéro, lancer un nouveau processus d’adhésion. Mais comme la décision n’a que quelques mois, le pays est officiellement toujours partie de la CPI et une simple lettre suffit à entériner la décision du président Barrow.
Cette annonce n’est pas une surprise, mais elle envoie un message clair sur la volonté de travailler davantage avec la communauté internationale, et surtout de tirer un trait sur les années Jammeh, qui voyait dans la CPI un instrument de « persécution envers les Africains et sur leur dirigeants ».
Burundi - Corée du Nord - Sécurité
Le demi-frère du président nord coréen meurt empoisonné
Kuala Lumpur, le 15 février 2017 (Net Press) . Le demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un aurait été assassiné en Malaisie, affirme l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, qui cite des sources du gouvernement sud-coréen. Kim Jong-Nam, 45 ans, était le fils aîné de Kim Jong-il, le père du dirigeant actuel qui imprime la dictature nord-coréenne. Un temps considéré comme un possible successeur de son père, il vivait un semi-exil doré à l’étranger et s’était même permis ponctuellement de critiquer.
Kim Jong-Nam aurait été tué à 9h lundi matin à l’aéroport de Kuala Lumpur. Deux agentes nord-coréennes lui auraient injecté un poison à l’aide d’une seringue avant de prendre la fuite en taxi, précise même la télévision sud-coréenne TV Chosun, qui cite plusieurs sources gouvernementales.
Kim Jong-Nam avait déjà échappé à plusieurs tentatives d’assassinat. Considéré un temps comme le successeur de son père Kim Jong-il, il était tombé en disgrâce en 2001 après avoir tenté de se rendre à Disneyland Tokyo avec un faux passeport. Depuis, il vivait en semi-exil à Macao, avec sa famille, et était protégé par les autorités chinoises.
Certains voyaient en lui un possible successeur de Kim Jong-Un en cas de changement de régime à Pyongyang. Dans des interviews données à un journaliste japonais, il avait appelé à des réformes économiques dans son pays et avait estimé que le règne de son demi-frère ne durerait pas longtemps.
Un meurtre qui démontrerait « la brutalité » de Pyongyang
S’il est confirmé, son assassinat serait le signe que Kim Jong-Un continue de se débarrasser des membres de sa famille qu’il juge dangereux pour son pouvoir. En 2013, il avait fait exécuter son oncle, le très influent Jang Song-Taek qui était, lui aussi, proche de Pékin.
« Notre gouvernement est certain que l’homme assassiné est Kim Jong-Nam », a déclaré le porte-parole du ministère sud-coréen de l’Unification, Chung Joon-Hee, qui gère les affaires intercoréennes mercredi.
« Si cela est confirmé, avait réagi peu avant le président sud-coréen par intérim, Hwang Kyo-Ahn, cité par son porte-parole, le meurtre de Kim Jong-Nam serait un exemple qui démontrerait la brutalité et la nature inhumaine du régime nord-coréen ».