Gitega, le 3 mars 2017 (Net Press) . La quasi-totalité des analystes trouvent que le Burundi est un mouroir de tout le temps, des tueries, des cadavres qui gisent sur plusieurs collines du pays depuis le printemps d’avril 2015. Un corps sans vie a été repêché dans l’eau à la périphérie du quartier Shatanya de la ville de Gitega.
Le chef de quartier, Eugene Manirakiza, indique que l’identité de la victime reste confuse ainsi que les circonstances de sa mort. Il lance un appel au gouvernement du Burundi de lui faire une autopsie pour connaitre les circonstances de sa mort.
Sur un autre chapitre, la communauté de l’ethnie Batwa de la colline Ruvumu, commune Nyabikere en province de Karuzi, a effectué une manifestation pour mettre la lumière sur le cas d’empoisonnement de Désiré Ntirunena alors qu’il partageait un verre avec les amis. N’eût été l’intervention musclée de la police, cette communauté allait se venger, une personne a été appréhendée pour une enquête préliminaire.
Burundi - Administration - Justice
Visite du 1er vice-président de la République, libération de prisonniers au Bsr
Bujumbura, le 3 mars 2017 (Net Press) . Le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, a effectué une descente sur terrain au bureau spécial de recherche, dans la mairie de Bujumbura, zone Buyenzi de la commune Mukaza. Selon des informations en provenance de ce bureau, il avait l’intention de trouver les policiers à leur service pour se rendre compte de leur performance. Il en a profité pour leur octroyer deux ordinateurs.
Parallèlement à cette activité, il a trouvé qu’il y avait dans les cachots de ce bureau 28 personnes emprisonnées arbitrairement, dont 21 hommes et 7 femmes. Parmi ces dernières, deux d’entre elles allaitaient leurs enfants et toutes ces personnes ont été libérées. C’est le geste qui a beaucoup plus intéressé les populations qui ont suivi cette visite, spécialement des parentés de ces détenus aujourd’hui libérés.
Burundi - Justice
Une détention honteuse
Cibitoke, le 3 mars 2017 (Net Press) . Une dizaine de jeunes sont détenus dans le containers sans fenêtre en commune Rugombo de la province de Cibitoke. Les détenus déplorent que pendant la journée suite à l’ensoleillement, il fait extrêmement chaud et pendant la nuit il fait froid. Leurs familles indiquent que même les cochons ne peuvent être traités de la même manière avant de lancer un appel à l’administrateur d’améliorer les conditions carcérales.
De son côté, l’administrateur de la commune de Rugombo, Beatrice Kaderi, indique l’administration, de concert avec la police, ont procédé à ce genre de détention car la maison de détention est en pleine réfection.
Burundi - Politique
Buyoya revient sur la scène politique sous une autre facette
Bruxelles, le 3 mars 2017 (Net Press) . Selon des analystes, l’ancien président de la République du Burundi, le major Pierre Buyoya, revient sur la scène politique sous une autre facette, avec la nomination du professeur Charles Nditije à la tête de la plateforme de l’opposition burundaise (Cnared). En effet, l’homme qui figure parmi les fidèles du dernier carré de l’ancien président Buyoya, il a été même le représentant légal de sa fondation pour la paix et la démocratie et il est connu comme un valet de Buyoya, ne pouvant rien faire sans l’aval de ces mains qui l’ont béni.
Une large opinion indique que le major Pierre Buyoya vient de prendre la direction du Cnared avant de conclure que la plateforme de l’opposition burundaise vient d’être réconfortée car le major ex-président défendra la cause de la plateforme au sein de l’Union Africaine dont il représente au Sahel et au sein de la communauté internationale qui le prend pour un homme qui n’a pas tenté de truquer les élections de 1993 afin de ne pas s’éterniser au pouvoir.
Burundi - Onu - Sécurité
L’étau se resserre autour des commanditaires des violences au Burundi
New York, le 3 mars 2017 (Net Press) . La commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi vient de lancer un appel à témoin à toutes personnes qui pourraient donner des informations, des rapports ou des documents sur les violations des droits de l’homme qui se sont produites au Burundi depuis avril 2015. Pour Cette commission d’enquête, ces informations seront prises en compte car chaque soumission devra inclure des identités et des contacts de leurs auteurs. Elles devront également mentionner si les informations qu’ils ont fournies devront être traitées de manière confidentielle partiellement ou en totalité. Cette commission affirme qu’elle va prendre toutes les mesures nécessaires à la protection des victimes et des témoins.
La commission d’enquête sur le Burundi est composée de trois experts de renommée internationale à savoir Fatsah OUGUERGOUZ de l’Algérie qui est le président de cette commission, Reine Alapini Gansou du Bénin et Françoise Hampson du Rouyaume Unie. Elle avait été mise en place sur recommandation d’un rapport des experts indépendants des Nations Unies qui avait dénoncé de graves violations des droits de l’homme surtout de la part des agents publics. Ce rapport a provoqué l’adoption de la résolution 33 /24 par le conseil des droits de l’homme le 30 septembre 2016. La mission de cette commission est d’identifier les auteurs présumés des violations et des abus des droits de l’homme.
Burundi - Economie
Obr : moins de recettes que prévu pour février 2017
Bujumbura, le 3 mars 2017 (Net Press) . Selon des sources d’informations proches de l’office burundais des recettes, Obr, le mois de février dernier comptait sur des recettes à concurrence de 51,78 milliards de francs burundais mais n’a pu recouvrer que 51,49 milliards, soit une baisse de 0.6%.
Malgré cette situation, l’Obr, à travers un communiqué, fait savoir que comparativement au mois de février 2016, il a enregistré une hausse de 7,53 milliards de francs burundais. L’on ne donne pas dans ce communiqué des raisons qui ont milité à cette augmentation mais des proches de l’Obr qui ont requis l’anonymat ont indiqué que la stabilité politique pourrait être l’une des causes, mais d’autres de la même boîte trouvent que cet argument est discutable.
Burundi - Manifestations
Des jeunes invités à manifester ce weekend
Bujumbura, le 3 mars 2017 (Net Press) . Le conseil national de la jeunesse au Burundi, Cnjb, qui regroupe des jeunes de plusieurs partis politiques et des associations apolitiques proches du Cndd-Fdd, organise des manifestations dans la capitale Bujumbura qui auront lieu ce samedi 4 mars 2017.
A travers une lettre d’invitation, ce conseil dénonce la présence des présumés putschistes lors du dialogue inter-burundais d’Arusha. Dans leur entendement, la place de ces derniers est les mains de la justice burundaise et que leur récompense est soit la mort, soit la prison, soit l’exil et non à la table du dialogue.
L’objectif de cette manifestation de ce samedi est la dénonciation pour la énième fois de Jamal Benomar, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, accusé de participer dans les foras du Burundi alors que le gouvernement l’a ouvertement récusé. Ce sera également l’occasion de dire non à un éventuel gouvernement de transition, aux associations comme Human right watch, Fidh, Amnistie International,etc. Ce sera enfin l’occasion de dire merci à certains pays voisins, comme la Tanzanie avant de demander que le gouvernement mette en place très rapidement une équipe chargée d’amender la constitution en fonction de l’évolution du dialogue tant interne qu’externe.
Burundi - Egypte - Justice
Moubarak acquitté pour la mort des manifestants durant le printemps arabe
Le Caire, le 3 mars 2017 (Net Press) . L’ex-président égyptien, Hosni Moubarak, a été acquitté définitivement par la cour de cassation ce jeudi 2 mars 2017 au Caire dans un procès pour la mort des manifestants durant la révolte qui a provoqué sa chute en 2011. Moubarak avait été condamné à la prison à vie en 2012 mais un nouveau procès avait été ordonné par la justice. Une cour criminelle avait ensuite acquitté l’ex-président, décision confirmée jeudi en cassation.
Il s’agit de la dernière procédure judiciaire visant M. Moubarak. L’ancien président a été impliqué dans plusieurs affaires depuis son retrait du pouvoir en février 2011. Mais il a toujours clamé son innocence, persuadé que l’Histoire le réhabiliterait.
Déboires judiciaires
Dans ce dossier, il était accusé d’avoir incité au meurtre des manifestants pendant la révolte de 18 jours au cours de laquelle quelque 850 personnes ont été tuées lors d’affrontements avec la police. M. Moubarak, 87 ans, a passé le plus clair de son temps dans un hôpital militaire depuis son arrestation en 2011.
En janvier 2016, la cour d’appel a confirmé une peine de trois ans de prison contre lui et ses deux fils dans une affaire de corruption. Mais la peine prononcée était couverte par le temps déjà effectué en prison. Ses deux fils, Alaa et Gamal, ont quant à eux été remis en liberté. Avant la révolte, Gamal avait été longtemps pressenti pour prendre sa succession à la tête de l’Égypte.