Bujumbura, le 4 mars 2017 (Net Press) . Les associations des jeunes concentrées au sein du conseil national de la jeunesse du Burundi, ont embrassé les rues de Bujumbura ce samedi le 4 mars 2017 comme prévu pour protester contre les invitations des présumés putschistes lors des négociations d’Arusha et plaide pour une "amélioration salariale" de ces putschistes à savoir la mort, la prison ou l’exil.
Sur les banderoles, l’on pouvait lire « nous protestons contre la mise en place du gouvernement de transition qui pourra hypothéquer la volonté du peuple", "nous récusons l’expert onusien Jamar Benomar, l’human rights watch, la fédération internationale des droits de l’homme" Elles ont plaidé que le président reste a la tête du pays jusqu’à la fin de sa vie et la jeunesse se réjouit des bonnes relations qui existes entre le Burundi et la Tanzanie. Elles ont rejeté en bloc l’impunité qui sévit dans les pays limitrophes et la Belgique qui hébergent les putschistes, qui ne veulent pas les traquer et les traduire devant la justice burundaise ainsi que le rapport onusien qui indique qu’une large majorité des opposants sont en train de prendre le large vers le pays voisins .
Le président du conseil national de la jeunesse du Burundi, Maitre Eraste Nzisabira, demande au gouvernement burundais de mettre en place une commission chargée d’amender la constitution en fonction des plaidoiries issues des dialogues inter burundais tenus sur toute l’étendue de la république du Burundi.
Burundi - Eac - Sécurité
"Les députés burundais vont changer de position", espère Kidega
Kigali, le 4 mars 2017 (Net Press) . L’assemblée législative de l’Eac, Eala, débute sa session ordinaire ce lundi 6 mars 2017 pour une durée de deux semaines dans le pays de Paul Kagame. Les cinq pays qui composent l’Eac ont chacun neuf députés qui siègent à l’assemblée mais pour la première fois, un problème vient de se poser pour le Burundi car 5 députés sur 9 que compte le pays ont décidé de ne pas participer à cette session, invoquant leur sécurité insuffisante au Rwanda suite aux mauvaises relations entre les deux pays.
Le président de l’Eala, Daniel Fred Kidega, qui se trouve déjà sur place au Rwanda pour la préparation de cette rencontre, espère que ces députés burundais vont se ressaisir et participer aux activités de l’Eala. Ces parlementaires au nombre de 5 sont tous des membres du parti Cndd-Fdd au pouvoir. Il s ’agit notamment de Emerence Bucumi, présidente du groupe parlementaire burundais de l’Eala, Léonce Ndarubagiye, Emmanuel Nengo, Isabelle Ndahayo et Jean Marie Muhirwa qui a remplacé Mme Hafsa Mossi tuée à Bujumbura le 13 juillet 2016.
Daniel Fred Kidega fait savoir également qu’une délégation de parlementaires devra se pencher sur la question de la décision prise par le Burundi de fermer ses frontières avec le Rwanda en matière de commerce transfrontalier.
Burundi -Politique
Le nouveau président du Cnared se confie à "Jeune Afrique"
Bruxelles, le 4 mars 2017 (Net Press) . Le tout nouveau président du Cnared, Charles Nditije, qui est l’un des opposants farouches de Bujumbura, n’a pas mâché ses mots en parlant du régime de Pierre Nkurunziza lorsqu’il répondait aux questions des confrères de la très célèbre "Jeune Afrique".
Pour lui, il faut que le Cnared soit déterminé pour "chasser Nkurunziza du pouvoir" et "mettre en place des institutions de transition capables d’instaurer un environnement favorable à la tenue des élections inclusives, transparentes, crédibles et démocratiques". Il ne nie pas des divisions au sein de la plateforme dont il est président et trouve que cela est normal pour des gens qui n’ont pas toujours évolué ensemble. Il entend contacter tout le monde et les ramener autour de l’objectif principal du Cnared.
Si Pierre Nkurunziza refuse toujours de négocier, Charles Nditije prévient que même une lutte armée est possible dans ces conditions, comme il y a d’ailleurs certaines organisations qui ont déjà pris cette option. Quant à sa position par rapport au facilitateur Mkapa, Charles Nditije a répondu que la position est connue, que le Cnared trouve que l’entourage de Mkapa n’est pas à la hauteur, qu’il faut donc qu’il soit renforcé par une équipe de l’Union Africaine et des Nations Unies.
Le président du Cnared conclue que le pouvoir du Cndd-Fdd a peur du Cnared, raison pour laquelle il ne veut pas s’asseoir avec l’opposition radicale. Il en veut pour preuve que lors des dernières élections de 2015, le Cndd-Fdd qui était pratiquement le seul à mener campagne a récolté 44,7% des suffrages au niveau législatif, dont un pourcentage important des frondeurs. Sinon sur terrain, Charles Nditije trouve qu’il n’y a pas grand chose à l’exception des Imbonerakure qui ne font que terroriser les populations.
Burundi - Rwanda - Sécurité
Un membre du Fdlr informe avoir entraîné les Imbonerakure du Cndd-Fdd
Kigali, le 4 mars 2017 (Net Press) . Le Rwanda vient d’accueillir ce jeudi 2 mars 2017 5 hommes dont un certain Habimana Mbarimo qui était un combattant en Rd Congo aux côtés du front démocratique pour la libération du Rwanda, Fdlr en sigle. Il informe avoir été recruté pour entraîner militairement les Imbonerakure du Cndd-Fdd.
Se confiant aux confrères de KT Press, Habimana Mbarimo a informé qu’il a décidé de se rendre aux autorités de Kigali par la voie de Goma - Rubavu (Rwanda). Il a indiqué qu’au mois de mars 2016, en compagnie d’autres membres du Fdlr au nombre de 50, il a été envoyé au Burundi pour former ces jeunes Imbonerakure. Ce groupe, selon toujours Mbarimo, s’est subdivisé en deux car ils ne s’entendaient pas sur les intérêts à défendre dans cette mission. Il dit qu’il fait partie du groupe qui a quitté le Burundi pour se rendre directement aux autorités du Rwanda.
Burundi - Politique
Bujumbura conteste le rapport des Nations Unies
Bujumbura, le 4 mars 2017 (Net Press) . Le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, à travers un communiqué rendu public, rejette le rapport des Nations Unies faisant état de la violation massive des droits de l’homme au Burundi par les jeunes du parti présidentiel (Imbonerakure ) ainsi que la probable accession au 4eme mandat du président Nkurunziza. Bujumbura affirme par ailleurs que ce rapport a été rédigé sous la complicité de l’expert onusien Jamal Benomar que le gouvernement avait récusé. Philippe Nzobonariba lance un appel aux Nations Unies de respecter la souveraineté du Burundi.
De son coté, le vice-président du parti Sahwanya Frodebu, Léonce Ngendakumana, indique que le rapport renferme des vérités et réalités et mérite un attention particulière des Nations Unies car le président Pierre Nkurunziza, lors de l’émission publique tenue le 30 décembre 2016 dans la ville de Rutana, a indiqué que si le peuple placera sa confiance en sa faveur, il ne le décevra pas. Léonce Ngendakumana souligne que les exactions extrajudiciaires perpétrées par la jeunesse du parti présidentiel (Imbonerakure) sur toute l’étendue de la république du Burundi prouvent la réalité sur terrain.
Burundi - Usa - politique
bilan d’étapes de Donald Trump
Washington, le 4 mars 2017 (Net Press) . Le directeur général du groupe "Jeune Afrique", Beshir Ben Yahmed, nous révèle le bilan du 45eme président des Etats Unis d’Amérique Donald Trump, un mois après son accession à la Maison Blanche
Trente jours à la Maison-Blanche lui ont suffi. N’exerçant la grisante fonction de président des États-Unis que depuis un mois, Donald Trump a tenu, le 18 février, en Floride, un grand rassemblement aux airs de meeting électoral pour s’adresser à ses supporters. Il entendait couronner ainsi son action du premier mois et faire en somme un bilan d’étape.
L’avant-veille, lors d’une conférence de presse convoquée à la Maison-Blanche, il avait vertement tancé les très nombreux journalistes américains et étrangers présents, les accusant de mal exercer leur métier et de couvrir son action de manière désobligeante et partisane. Il les a néanmoins chargés de dire à leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs que les États-Unis n’ont jamais eu un président et une administration qui avaient autant fait en si peu de temps.
Les enseignements de ce premier mois d’exercice d’un pouvoir conquis de haute lutte sont en tout cas suffisants pour formuler un premier jugement, où se mêlent le positif et le négatif.
1) Ses relations exécrables avec la presse, surtout américaine, ont conduit celle-ci à noircir le personnage. Or il n’est pas exempt de qualités, et, selon les sources les plus sérieuses, s’il se soumettait aujourd’hui aux suffrages des Américains avec ce qu’il a révélé de lui-même depuis le 20 janvier, il serait réélu.
Il ne ressemble en rien aux politiciens classiques qui, dans le monde entier, déçoivent leur électorat. Lui tient toutes ses promesses de campagne et fait ce qu’il a dit qu’il ferait. Ses critiques à l’encontre du Mexique, de la Chine, de l’Union européenne, des alliés des États-Unis, de l’Otan s’appuient souvent sur des arguments fondés, auxquels, dans le monde entier, l’opinion est sensible.
Il secoue le cocotier et met en cause un système source d’injustices et d’inégalités. « C’est notre président, nous l’avons élu et nous aimerions qu’il réussisse », écrit le démocrate Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller de Jimmy Carter. « C’est le président des États-Unis, élu pour quatre ans. On doit donc faire avec », disent les réalistes parmi les non-Américains.
2) Il a trop de défauts, n’est pas fait pour le poste, assène trop souvent comme une vérité ce qui lui passe par la tête, veut ignorer les conflits d’intérêts. Il pense qu’il en sait plus sur la guerre que les généraux, plus sur le renseignement que ceux dont c’est le métier, plus sur les relations internationales que les diplomates.
Il n’est d’accord qu’avec ceux qui pensent comme lui et, en un mois, il s’est aliéné, aux États-Unis, la presse, la justice et les services de renseignements et, à l’étranger, une bonne partie de l’opinion et des dirigeants. Le président que les États-Unis se sont donné a d’incontestables qualités et d’immenses défauts. Il gardera les uns et les autres, et l’on ne sera pas plus avancé dans six mois que maintenant.
Avec Donald Trump, « ça passe ou ça casse » : il peut réussir et même se faire réélire. Ou être destitué et ne pas terminer son mandat. Mahathir Mohamad. La plupart d’entre vous l’ont oublié, et les plus jeunes n’en ont même jamais entendu parler. À la fin du siècle dernier, il a été le Premier ministre de la Malaisie, y exerçant le pouvoir suprême pendant vingt-deux ans.
De ce pays arriéré, il a fait, en deux décennies, le plus développé et le mieux industrialisé des pays musulmans. Il a quitté volontairement le pouvoir en 2003, il y a donc quatorze ans, laissant à ses successeurs un pays prospère et des caisses de l’État remplies. Il avait, il est vrai, 78 ans, et a pensé, fort justement, que le temps était venu de laisser la place à la génération suivante.
Il a eu à faire face à la crise financière qui a frappé en 1997 les pays asiatiques développés, dont la Malaisie ; il a écouté avec patience les injonctions du FMI, les conseils des pays développés d’Occident qui, comme à leur habitude, pensaient tout savoir et avoir toujours raison. Il a jugé leurs remèdes inadaptés, a fait le contraire et a réussi brillamment à sortir son pays du marasme.
Il n’a pas pu alors s’empêcher de dénoncer haut et fort l’arrogance des « donneurs de leçons » (presque toujours occidentaux), lesquels lui en ont beaucoup voulu. Mahathir Mohamad a été déçu par ses successeurs, pourtant issus de son parti. Et, après avoir observé un délai de réserve, il a commencé à les critiquer ouvertement.
Mais, démocrate, il n’a utilisé contre eux que sa parole et sa plume, sans jamais chercher à reprendre le pouvoir ni à faire renverser ses successeurs. Il a plus de 91 ans aujourd’hui et vient de s’exprimer à nouveau sur les affaires de son pays et celles du monde. La rédaction a lu quelques-unes de ses observations, c’est un homme informé et qui n’a rien perdu de sa lucidité.
De sa Malaisie, secouée par la corruption avérée de son Premier ministre, il dit : « Avoir un dirigeant, le Premier ministre Najib, qui est un voleur n’est pas tolérable, et cela m’a conduit à rejoindre l’opposition. »
Parlant des relations de son pays avec la Chine, il a osé dire : « Il semble que nous soyons retournés plusieurs siècles en arrière, lorsque nous payions un tribut à l’empereur de Chine. Car nous ne sommes pas en mesure de tenir tête à ce pays devenu la deuxième puissance mondiale et dont le potentiel de croissance est bien plus élevé que celui des États-Unis. »
Des relations tendues des États-Unis avec la Chine, il a dit : « Quand elle est confrontée à un problème, l’Amérique a tendance à recourir à la force. C’est notre inquiétude. Et, connaissant les Chinois, je sais que la confrontation fait également partie de leur stratégie. »
De Trump : « Il va faire des choses qui vont lui revenir à la figure. » Du président chinois : « Xi Jinping est capable de manier des idées bien mieux que beaucoup d’autres dirigeants. Mais il faut regarder le décalage entre ce qu’il dit et ce qu’il fait. Il parle de paix et de commerce, mais il développe ses forces militaires. »
Et, enfin, de l’Union européenne : « Elle est allée trop vite en unissant des pays aux niveaux de développement trop différents. […]Les dirigeants européens sont encore figés dans une vision ancienne de l’Extrême-Orient. Or ,l’Asie est tout autre aujourd’hui et a largement les moyens de les concurrencer. La domination de l’Occident, amorcée il y a trois cents ans, touche à sa fin. »