Cibitoke, le 11 mars 2017 (Net Press) . Un opinion contactée par la rédaction indique que le Burundi, qui était le pays le plus beau pays de la planète, se dirige inexorablement vers l’hécatombe la plus meurtrière de l’histoire, en témoigne que des corps sans vie gisent sur toutes les collines, des arrestations de tous les temps des opposants, des disparitions mystérieuses, des membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel (Imbonerakure) qui sèment la terreur sur toute l’étendue du territoire, etc .
Selon des sources locales, Phenias Barakamfitiye, âgé de 50 ans et accusé de sorcellerie, a été tué sur la colline Rushima, commune Mugina en province de Cibitoke et sur le même chapitre, Emmanuel Ciza de la commune Rutegama en province de Muramvya a été tué par des individus qui étaient dans tous leurs états. L’un de ses agresseurs a été arrêté pour interrogatoire. Tuerie sur tuerie dans cette même province, un corps non encore identifié a été repêché ce vendredi dans la rivière Mubarazi en commune et province de Muramvya.
Dans le domaine politique, des autres arrestations des Fnl proches d’AgathosRwasa ont été signalées en commune de Gihogazi, accusés de lancer une grenade en commune de Gihogazi en province de Karuzi. Plusieurs membres du Fnl non reconnu par Bujumbura ont été arrêtés entre la commune Bugenyuzi et Ruhororo en province de Ngozi.
Un membre du Fnl d’obédience d’Agathon Rwasa indique que cette arrestation a une connotation politicienne d’autant plus que ces arrestations ont eu lieu loin de l’attaque à la grenade .
Burundi - Politique
"Le président Nkurunziza n’a pas dit qu’il se présentera pour le 4eme mandat", dixit Shingiro
New York, le 11 mars 2017 (Net Press) . Devant le parterre des membres du conseil de sécurité des Nations unies, l’ambassadeur du Burundi auprès de l’Onu, Albert Shingiro, a indiqué que le président Nkurunziza n’a pas dit qu’il se présentera pour le 4eme mandat. Albert Shingiro estime que le président de la République, Pierre Nkurunziza, est en train de purger deux mandats qui ont été validés par la cour constitutionnelle du Burundi et la cour de la communauté est Africaine.
S’exprimant sur les disparitions observées depuis le printemps d’avril 2015 lorsque le président annonçait son intention de briguer pour son 3eme mandat, Albert Shingiro dit qu’une large majorité des jeunes que les mauvaises langues ont qualifié de disparus, ont été identifier en République démocratique du Congo et que le pays retrouve la paix et la tranquillité sur toute l’étendue du territoire.
Et dans le but de garantir les citoyens burundais de la bonne gouvernance, le président Pierre Nkurunziza a fait libérer 2.500 prisonniers qui ont participé dans les différentes manifestations transformées plus tard en mouvements insurrectionnels.
Burundi - Politique - Communication
Athanase Karayenga réagit suite aux propos de Gaston Sindimwo
Paris, le 11 mars 2017 (Net Press) . Contacté par nos confrères du groupe de presse Iwacu, le journaliste indépendant Athanase Karayenga réagit suite aux propos du 1er vice-président de la République Gaston Sindimwo de rappeler le personnel onusien qu’il juge partial.
Karayenga dit que personne ne doute plus que le pouvoir de Bujumbura dit n’importe quoi et profère des mensonges au kilomètre, « des fake news et des vérités alternatives » à la pelle. Tout va bien. La paix est totale. Le soleil luit et la bière coule à flot au Burundi. Puisqu’on vous le dit, bonnes gens. Alors croyez-le !
D’abord, il faudrait que Gaston Sindimwo prouve que les fonctionnaires des Nations Unies ou des Organisations internationales non gouvernementales sont manipulés par des politiciens burundais hostiles au « troisième règne céleste » de Pierre Nkurunziza.
Sinon, il accrédite l’idée que tous les fonctionnaires internationaux œuvrant au Burundi sont tous des idiots, qu’ils n’ont pas la capacité et la conscience professionnelle pour se renseigner sur la situation réelle qui prévaut au Burundi en diversifiant les sources, en les recoupant et en en faisant leur propre miel qu’ils transmettent ensuite aux sièges respectifs de leurs organisations.
Les fonctionnaires des Nations Unies, n’en déplaisent à Gaston Sindimwo, sont généralement bien plus qualifiés, professionnellement et intellectuellement parlant, que lui-même qui occupe un poste politique qui n’exige que le mérite d’être un défenseur acharné et servile du « troisième règne céleste ». Sans autre qualification que savoir courber l’échine. Un peu court pour un prétendu vice-président même d’une République bananière comme le Burundi.
En outre, ces fonctionnaires que Gaston Sindimwo croit crédules et vendus à la cause de l’opposition burundaise ont une éthique et une déontologie du travail qu’ils accomplissent dans le cadre des missions que leur sont confiées les organisations internationales auxquelles ils appartiennent. Tous ne sont pas des saints innocents bien entendu. Comme dans tous les secteurs de l’activité humaine, on trouve des brebis galeuses parmi eux.
Cependant, dans une très large majorité, ces fonctionnaires internationaux sont des personnes dévouées, compétentes et fières de la mission qu’ils accomplissent au Burundi au nom de la communauté internationale.
De toute façon, Gaston Sindimwo ne le sait peut-être pas, ce ne sont pas les fonctionnaires des Nations Unies œuvrant au Burundi qui ont guidé l’œil perspicace des satellites qui ont détecté les tombes collectives fraichement creusées et comblées après les massacres horribles du 12 décembre 2015..
En fait, la menace insensée de Gaston Sindimwo constitue un message très clair. Les Nations Unies et l’Union Africaine constituent les garants de l’accord de paix et de réconciliation d’Arusha. Or, depuis 2005, le régime de Pierre Nkurunziza n’a cessé de persécuter, d’humilier, de congédier sans manières les représentants des Nations Unies notamment. Comme dans un match de foot mortel que Pierre Nkurunziza voudrait organiser à huis clos, il ne veut pas d’arbitres impartiaux, ni de témoins gênants. La menace intempestive de Gaston Sindimwo s’inscrit, par conséquent, dans cette logique développée depuis plusieurs années au Burundi par Pierre Nkurunziza et ses sbires.
Le drame, c’est que les Nations Unies, comme l’Union Africaine se sont couchées. Elles ont cru que de simples paroles diplomatiques, des protestations calmes et polies pouvaient faire changer d’avis Pierre Nkurunziza et ses acolytes. Ainsi, le « troisième règne céleste » peut ridiculiser le Conseil de Sécurité des Nations Unies et l’Union Africaine sans dommages ni dégâts pour le régime de Bujumbura.
D’aucuns peuvent craindre que la menace d’expulsion de tous les fonctionnaires des Nations Unies formulée par Gaston Sindimwo constitue, en fait, une annonce que le « troisième règne céleste » veut passer aux choses sérieuses, aux massacres massifs de la population sans témoins gênants et sans retenue.
De ce fait, l’alerte concomitante lancée par M. Adama Dieng sur le risque d’un embrasement général qui pourrait prendre la forme d’un génocide est à prendre très au sérieux. Néron, l’empereur romain qui n’aimait pas Rome a mis le feu à la Cité Eternelle afin que l’incendie lui inspire des envolées lyriques de poésie. Rappel. Combien de marchés ont brûlé au Burundi, par la volonté de Dieu, dixit le troisième règne céleste, dont le marché central de Bujumbura ?
Adama Dieng était « Registrar » au tribunal pénal international pour le Rwanda qui a jugé les coupables du génocide des Tutsi perpétré dans ce pays en 1994. Quand il tire la sonnette d’alarme, il faut donc l’écouter et croire qu’il ne lance pas des paroles en l’air. Adama Dieng sait notamment, que le viol constitue, depuis la jurisprudence du Tpir, un élément constitutif de génocide. Or, combien de femmes burundaises ont été violées, depuis plusieurs années certes, et notamment depuis la répression brutale et aveugle organisée par le « troisième mandat céleste » ?
La castration aussi, au terme de la « Convention internationale pour la prévention et la répression du crime de génocide » constitue un élément constitutif de génocide. Puisque la castration, une pratique barbare, empêche les victimes masculines, comme le stipule la convention contre le génocide, « d’avoir des enfants. » Or, là aussi, combien de jeunes gens burundais ont été castrés par les forces de répression du « troisième règne céleste » de Pierre Nkurunziza ?
Adama Dieng sait enfin que lors du jugement des médias de la haine au Tpir, jugement qui reprenait d’ailleurs la jurisprudence de Nuremberg après la deuxième guerre mondiale, les journalistes ou les professionnels des médias, même des artistes, utilisant ces outils de diffusion massive des informations ou de la culture aux fins d’inciter au génocide, encourent individuellement la peine de prison à perpétuité. Or, là aussi, combien de prétendus journalistes ou professionnels des médias burundais ont utilisé, au Burundi, depuis le premier mandat de Pierre Nkurunziza, les médias du pouvoir pour diffuser des messages de haine, de stigmatisation et d’incitation au génocide ?
L’alerte d’Adama Dieng et la menace de Gaston Sindimwo, on l’aura compris, constituent en réalité, les deux faces d’une même médaille. Le premier invite le Conseil de Sécurité à ouvrir les yeux et à voir les graves risques de crimes de guerre, de crimes de génocide qui pourraient s’abattre sur le Burundi si la communauté internationale reste indolente, voire indifférente et si la cour pénale internationale continue de privilégier des procédures longues et conformes au temps long de la justice.
Malheureusement, volens nolens, la Cpi donne ainsi au « troisième règne céleste » le temps pour organiser les massacres de la population, l’exil, la torture, le viol, la castration, l’emprisonnement arbitraire, pour tenir des propos d’incitation au génocide et surtout pour perpétrer des assassinats ciblés contre des victimes éliminées « pour ce qu’elles sont » et non « pour ce qu’elles ont fait » d’illégal ou de répréhensible par la loi. Définition même du génocide.
Alors oui, il faut prendre très au sérieux la menace de Gaston Sindimwo. Car, derrière ces propos hostiles aux fonctionnaires des Nations Unies, se cache la volonté du gouvernement d’écarter des témoins potentiels à des crimes massifs qu’il pourrait organiser au Burundi en toute impunité.
Enfin, faut-il le rappeler, ce sont les Nations Unies qui ont obligé la Tutelle belge à organiser des élections libres et transparentes en septembre 1961. Élections gagnées par Louis Rwagasore et son parti Uprona dont, par malheur, dont se réclame Gaston Sindimwo. Aujourd’hui, persécuter les Nations Unies et leurs fonctionnaires œuvrant au Burundi, quelle folie, quelle ingratitude ! Un proverbe burundais que Gaston Sindimwo devrait méditer stigmatise l’ingratitude.
Burundi - Sénégal - Politique
Affaire Khalifa :les sous-entendus du président Mackysall
Dakar, le 11 mars 2017 (Net Press) . Silencieux depuis le déclenchement de l’affaire Khalifa Sall, le président Macky Sall, qui est en tournée économique dans la boucle du fleuve Sénégal, a évoqué vendredi, lors d’un discours, ce dossier sensible, mais sans citer directement le maire de Dakar. Le maire est soupçonné du détournement de deniers publics à hauteur de 2,7 millions d’euros ; de l’argent issu d’un fonds de l’Etat qu’il n’aurait pas justifié.
Depuis dimanche dernier, Macky Sall suit le fleuve Sénégal. Parti de Saint-Louis, le chef de l’Etat inaugure à tour de bras : pont, route, château d’eau... Pour boucler cette tournée, le président a prononcé un discours de trente minutes et expliqué que si toutes ces réalisations sont possibles, c’est grâce à la bonne gestion de l’Etat : « Si le Sénégal est capable aujourd’hui de lancer tous ces projets, c’est parce qu’il y a bien une gestion rigoureuse des deniers publics de l’Etat. Si je le dis, ce n’est pas destiné à quelqu’un, ce pays est en train de changer. Evidemment, cela appelle des ruptures ! Et malheureusement tout le monde ne comprend pas le sens de ces ruptures. »
Accusé par le camp Khalifa Sall de diriger la justice, MackySall est aussi critiqué pour partir en tournée économique à quatre mois des législatives. Pour l’opposition, il est donc en campagne. Le président leur a répondu, en wolof : « Je suis inquiet car quand je voyage, on dit que je voyage trop à l’étranger. On dit que quand je vais en région, je suis en campagne électorale. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Que le président reste dormir au palais. Je ne suis pas ce genre de président. »
Avec ses déclarations, le président MackySall s’engage donc clairement dans la bataille pour les législatives de juillet 2017.
Les soutiens du maire de Dakar se manifestent
Les partisans de Khalifa Sall s’étaient donné rendez-vous à la mairie de Dakar. « Je suis Khalifa » sur les tee-shirts, « Dakar soutient son digne maire » sur les grandes affiches, ce rassemblement avait des airs de meeting. Et l’ancien premier adjoint de Khalifa Sall, Cheikh Gueye, maire de Dieuppeul-Derkle, s’est exprimé sans évoquer le dossier judiciaire, mais en critiquant vivement le président MackySall : « Khalifa Sall a été injustement emprisonné dans les geôles de MackySall, sous le couvert d’une justice politique partiale et expéditive. »
Dans la foule, de nombreux soutiens de Khalifa Sall : « Il y a un seul médecin qui doit soigner, c’est Khalifa Sall. » Mais il y a aussi des jeunes, déçus de la gestion du chef de l’Etat : « Nous avions tellement confiance en lui. Mais vraiment ils nous a déçus, ils nous a totalement déçus. Vraiment Macky Sall nous a déçus. »
Comme ils le font depuis le début de cette histoire, les proches de Khalifa Sall ont appelé au combat politique. Cheikh Gueye : « Vive le maire de Dakar, vive la lutte pour la libération du maire Khalifa. » L’hymne national n’y a rien changé, le Sénégal semble divisé : le passage de véhicules de la présidence devant la mairie a entraîné des sifflets, qui ont entraîné des tirs de gaz lacrymogènes mettant fin dans le chaos à ce rassemblement.