Bubanza, le 15 mars 2017 (Net Press) . Aux environs de 20 heures dans la soirée d’hier, un véhicule qui était à la 10ème transversale de la commune Gihanga et dont les occupants rentraient au village 4, a été criblé de balles. Deux personnes qui étaient à son bord l’ont abandonné pour fuir à pieds, mais l’un d’eux, Félix Ndayisenga, a été capturé et conduit vers un endroit jusqu’à présent inconnu.
Les habitants de la place qui auraient assisté à la scène macabre indiquent que les ravisseurs, qui n’ont pas été identifiés, se seraient dirigés vers la réserve naturelle de la Rukoko. Ce matin, la police a procédé à une fouille-perquisition dans le village 4 de la commune de Gihanga et plusieurs personnes ont été arrêtées pour manque de carte nationale d’identité.
Les autorités de la place ont vite réagi en indiquant à la police qu’elles connaissent les personnes arrêtées et qu’elles ne font pas partie de malfaiteurs. Au bout de quelques heures d’arrestation, ils ont été relâchés.
Burundi –Sécurité
Un Gitega qui n’arrête pas de compter ses morts
Gitega, le 15 mars 2017 (Net Press) . La province de Gitega n’arrête pas de compter ses morts, en témoigne que des corps sans vie ont été découverts sur les collines et communes de cette province. Un homme non encore identifié a été tué au quartier Yoba, commune et province de Gitega au centre du pays. Son corps a été transporté à la morgue de l’hôpital de Gitega.
Sur le même chapitre, Salvator Nzobonimpa, pro –Fnl non reconnu par le gouvernement, de la colline Nyabibuye, commune Butaganzwa dans la province de Kayanza, a été attaqué à coups des machettes et grièvement blessé à la tête et aux bras ; il été admis à l’hôpital Musema.
Sur le chapitre judiciaire, 8 personnes qui ont été arrêtées lors d’une rafle en juillet 2016 à Rumonge et à Bururi, accusées de détention illégale d’armes et participation aux bandes armées, pourtant acquittés au début du mois de février par le tribunal de Bujumbura, restent en détention dans la prison centrale de Mpimba.
Dans leur jugement, les magistrats avaient indiqué que les infractions reprochées (détention illégale d’armes, participation à des bandes armées et atteinte à la sûreté intérieure de l’État) n’étaient pas établies. Malgré un jugement sans équivoque, la direction de cette prison refuse de délivrer des billets d’élargissement pour les huit.
Pour leur défense, les prisonniers expliquent que le SNR (renseignement burundais) est derrière la décision de maintien en détention.
Pour rappel, les détenus avaient été arrêtés lors d’une rafle en juillet 2016 à Rumonge et à Bururi à bord de bus de transport ). Le ministère public avait alors déposé une plainte contre 56 personnes. 46 d’entre elles ont à ce jour été condamnés.
Burundi - Onu - Sécurité
Bujumbura dans le collimateur de l’Onu
Genève, le 15 mars 2017 (Net Press) . Le représentant de l’office du haut-commissaire des droits de l’homme, lors de son entrevue avec le journal Reuters, pointe du doigt quelques autorités du pays qui seraient derrière l’assassinat des militants des partis de l’opposition
Fatsah Ouguergouz affirme qu’à la fin du mois de décembre 2016, l’office du haut-commissaire aux droits de l’homme a envoyé 3 experts pour s’enquérir sur l’assassinat des membres des partis de l’opposition burundaise et le gouvernement avait refusé de collaborer avec ces experts et déplore que les hautes autorités du pays qui sont pointées du doigt par cet organe n’ont pas été traduites devant la justice burundaise. La même source indique que ces experts ont découvert des personnes qui ont été mutilées les bras, les jambes, avant d’identifier quelques cas d’assassinats ciblés des hommes politiques.
De son côté, le gouvernement du Burundi rejette en bloc ces accusations qu’il qualifie de mensongères commanditées par les membres de l’opposition burundaise afin de ternir l’image du pays.
Burundi - Santé
"Mieux vaut tard que jamais", dixit l’Olucome
Bujumbura, le 15 mars 2017 (Net Press) . Il y a quelques jours, le 3 mars 2017, l’Olucome, observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, avait demandé au président de l’assemblée nationale d’adopter une résolution de déclaration de fléau de la famine d’une part, et de l’épidémie du paludisme causé par la réduction des fonds alloués aux secteurs socio-économiques d’autre part.
C’était une forme de requête juste après que la ministre de la santé publique et de lutte contre le sida eut nié, lors des questions orales à l’hémicycle de Kigobe, que la malaria n’a pas encore atteint le seuil épidémique alors que l’on venait d’enregistrer près de 5.000 morts en l’espace de 14 mois.
Il salue donc la déclaration de la ministre dans l’après-midi de ce 13 mars même si elle vient tardivement. Celle-ci a déclaré que depuis le 1er janvier de cette année, poursuit l’Olucome, près de 800 personnes avaient trouvé la mort suite à cette maladie et que presque 2 millions de Burundais son touchées par cette maladie. La ministre a indiqué que le gouvernement avait besoin de 31 millions de dollars américains pour financer son plan de riposte au moment où le même gouvernement demande un montant de 73 millions de dollars américains pour lutter contre la famine.
Face à cette situation, l’Olucome émet beaucoup de recommandations à l’endroit du gouvernement, notamment qu’il devrait, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, organiser d’urgence une conférence internationale de collecte des fonds (104 millions de dollars américains) qui seraient alloués à la lutte contre le fléau du paludisme et de la famine et que les fonds doivent avoir une cogestion avec les partenaires financiers.
Signalons que par partenaires techniques et financiers, l’Olucome entend notamment l’organisation mondiale de la santé, Oms et le bureau de coordination des affaires humanitaires, Ocha.
Burundi - Chine - Coopération
Le ministre des affaires étrangères dans les murs de la Chine
Bujumbura, le 15 mars 2017 (Net Press) . De sources dignes de foi, le ministre burundais des relations extérieures et de la coopération internationale, Alain Aimé Nyamitwe, effectue, à partir de ce 13 mars 2017, une visite de 8 jours en République populaire de Chine. Selon toujours nos sources d’information, le renforcement de la coopération et la concrétisation des projets en cours sont entre autres les raisons de ce déplacement.
Le rapprochement entre Pékin et Bujumbura rappelle les années 80 quand, Jean Baptiste Bagaza, fondateur de la deuxième République, qui avait des difficultés avec l’Occident et spécialement le Vatican, s’était replié sur la Chine qui ne pose pas de conditions aussi contraignantes que celles de l’Europe pour bien "coopérer". Ce pays a toujours été une alternative des pays africains en disgrâce avec ce que l’on appelle pudiquement "Communauté internationale".
L’on notera que la Chine, pour "conquérir" un pays africain, donne des cadeaux et en contrepartie, il tire tous ses bénéfices de la nouvelle coopération qui devient très rapidement prospère. C’est pour cela que la Chine est de plus en plus présente dans nombreux pays africains, dont le Burundi qui a vu ses terrains de jeu, ses routes et son palais présidentiel construits par le pays de Mao Tsé Tung.
Burundi - Sécurité - Justice
Agathon Rwasa dans le collimateur des Banyamulenge
Kigali, le 15 mars 2017 (Net Press) . Selon des informations parvenues au site bwiza.com du Rwanda, Agathon Rwasa était pressenti en 2015 comme étant le successeur potentiel de Pierre Nkurunziza. Les Banyamulenge étaient inquiets car ils trouvaient que dans ces conditions, le président du Fnl allait bénéficier d’une immunité qui l’empêcherait d’être poursuivi en tant que président de la République.
Pour le moment, les mêmes personnes, qui l’accusent d’avoir tué au moins 166 membres de leurs familles à Gatumba en 2004, s’en prennent au gouvernement de Pierre Nkurunziza qui le protège en lui accordant un poste qu’il ne mérite pas car, pour eux, la place d’Agathon Rwasa n’est pas à l’assemblée nationale, mais au plais de la justice. Ils sont d’autant plus furieux pour le régime de Bujumbura qu’ils sont sûrs que ce dernier connaît bien le dossier Rwasa pour avoir voulu le traduire en justice de par le passé.
Ils trouvent enfin que quoi qu’il arrive, quels que soient les postes qu’il occupe, ces Banyamulenge jurent sur tous les toits que tôt ou tard, cet homme devra comparaître devant la justice nationale ou internationale pour les crimes qu’il a commis contre cette communauté.
Burundi - Pays-Bas –Justice
11 refus de libérer Laurent Gbagbo divise les juges de la Cpi
La Haye, le 15 mars 2017 (Net Press) . Les juges de la Cour pénale internationale (Cpi) ont, pour la onzième fois, refusé la liberté conditionnelle demandée par Laurent Gbagbo. L’ancien président ivoirien est incarcéré à la prison de Scheveningen, aux Pays-Bas, depuis plus de cinq ans. Son procès a débuté en janvier 2016, mais au rythme actuel, il pourrait encore durer sept à huit ans. Cette nouvelle décision a été prise à l’unaminité moins une voix : le président de la Chambre qui s’est déclaré en faveur de sa libération.
C’est la onzième fois que les juges de la Cour pénale internationale (Cpi) rejettent une demande de mise en libération provisoire de Laurent Gbagbo. Mais cette fois, la décision n’a pas été prise à l’unaminité. Les juges Olga Herrera Carbuccia et Geoffrey Henderson estiment que l’ancien président ivoirien pourrait profiter d’une éventuelle libération pour prendre la fuite, grâce notamment à son « réseau » de supporters, et parce qu’il risque, devant la Cour, la prison à vie. Pour le président de la Chambre, Cuno Tarfusser, tout milite au contraire pour une mise en libération, sous condition, de l’ancien chef d’Etat.
Gbagbo pourrait avoir l’intention de fuir
Plus de cinq ans après le transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye, les juges estiment qu’aucune circonstance nouvelle ne change leurs précédentes décisions. L’ancien président dispose toujours de solides supporters au sein de la population ivoirienne qui, selon la majorité des juges, pourraient lui permettre de prendre la fuite s’il était libéré. S’ils ne voient « pas d’indications spécifiques » montrant que les partisans de Laurent Gbagbo pourraient « enfreindre la loi » en organisant sa fuite, les juges refusent néanmoins d’en « écarter la possibilité ». Mais ils s’appuient sur plusieurs éléments annexes, pour s’inquiéter de l’existence de ce « réseau », faisant droit aux arguments du procureur et des représentants des victimes.
Depuis le début du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, en janvier 2016, les noms de témoins protégés ont été révélés sur les réseaux sociaux. Cinq d’entre eux avaient néanmoins été divulgués par inadvertance par la Cour elle-même. L’un de ces témoins était un ancien officier, devenu ambassadeur, tandis qu’un autre était parlementaire. Plus qu’une protection sécuritaire, la Cour leur avait donc offert une sécurité politique en acceptant qu’ils déposent sous pseudonyme. Au cours des derniers mois néanmoins, les juges ont, à plusieurs reprises, refusé des demandes de protection visiblement abusives.
Mais l’activisme des partisans de Gbagbo autour du procès n’a pas pour autant cessé. Les juges leur reprochent aussi de financer et d’organiser des manifestations en faveur de leur mentor, dont la dernière à La Haye remonte à la reprise du procès le 6 février. Ils évoquent aussi la pétition en faveur de l’accusé, dont les organisateurs, l’écrivain ivoirien Bernard Dadié, et le Premier ministre togolais Joseph Koffigoh, revendiquent 26 millions de signatures. Enfin, si pour les deux juges, il n’existe « pas de preuves spécifiques » que Gbagbo aurait l’intention de fuir, la gravité des charges portées contre lui « impliquent que M. Gbagbo passera le reste de sa vie en prison » en cas de condamnation. Il pourrait donc décider de fuir pour éviter un tel scénario.
Pas de verdict avant 2022
Le président Tarfusser trouve la formule de ses collègues « étonnante » sur le fond et « radicale » sur la forme et rappelle que jusqu’ici, Laurent Gbagbo est présumé innocent. Les textes de la Cour, comme c’est aussi le cas dans de nombreux pays, rappelle-t-il, indiquent qu’un accusé doit être jugé dans « un délai raisonnable », sans qu’il ne soit réellement défini. Aux juges donc de décider du « raisonnable ». Et pour le président Tarfusser, cette limite « a été atteinte ». Laurent Gbagbo a déjà passé plus de cinq ans en détention, écrit-il. Pointant les défaillances du procureur, il rappelle que l’ancien président a passé 925 jours en prison avant d’être formellement mis en accusation. A l’époque, l’accusation avait été invitée à revoir sa copie, et avait dû relancer son enquête, jugée bien trop faible.
Le juge Tarfusser, qui au cours des audiences semble toujours courir après le temps, ajoute en outre que le procureur bouclera au plus tôt mi-2019 la présentation de tous ses témoins à la Cour. Ce sera ensuite aux avocats des deux accusés de faire valoir leur thèse, avant que le verdict ne soit prononcé. Pour Cuno Tarfusser, une trop grande flexibilité pourrait « ouvrir la porte à des abus auxquels nous ne voudrions pas voir associer » la Cour. Il ajoute que l’âge de l’accusé, 71 ans, et sa santé justifient aussi une mise en libération. Sous la plume du juge Tarfusser, on ressent les tensions au sein de la Chambre.
Nul doute que les avocats de l’ancien président tenteront, forts de cette « opinion dissidente », une nouvelle fois d’obtenir la libération de Laurent Gbagbo. Mais pour que cela soit possible, il faut qu’un Etat accepte de l’accueillir, garantisse qu’il ne prendrait pas la fuite et soit assez proche de la Cour pour permettre à Laurent Gbagbo de rejoindre chaque matin d’audience le box des accusés.
Burundi - France - Elections
Le candidat LR inculpé de détournement de fonds publics
Paris, le 15 mars 2017 (Net Press) . Le candidat des Républicains, François Fillon, a été entendu par les juges une journée avant car initialement, il devait être entendu le 15 mars. Il a été mis en examen pour détournement de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants.
Selon donc le code de procédure pénal français, en cas de culpabilité, ce délit est passible de dix ans de prison. Mais François Fillon a cette chance qu’il ne sera plus entendu avant les élections et au cas où il l’emporterait les présidentielles de 2017, il serait couvert d’immunité présidentielle jusqu’au mois en juin 2022.