Bujumbura, le 16 mars 2017 (Net Press) . Ce sont des étudiants qui représentent les autres délégués par facultés qui ont comparu aujourd’hui suite à un climat délétère né de la mise en vigueur du décret présidentiel instaurant le prêt-bourse à l’université du Burundi. Ils étaient au nombre de trois de l’université du Burundi et deux autres de l’Ecole normale supérieure, Ens, ils avaient été convoqués à se présenter au bureau n° 26 du tribunal de grande instance de la commune Mukaza.
Après l’audition, ils ont été embarqués dans des véhicules de la police et conduits vers une destination inconnue. Leurs collègues qui avaient pris l’initiative de les accompagner ont vu leurs téléphones portables confisqués. Les autres étudiants s’inquiètent de leur sécurité et demandent qu’ils soient libérés sans condition.
Sur un autre chapitre, la rédaction avait fait hier état d’une personne, Félix Ndayizigiye, qui a été kidnappé àla 10ème transversale de Gihanga en province de Bubanza. L’on apprend que ses ravisseurs qui se définissent comme des combattants, exigent 15 millions de francs burundais pour qu’il soit relâché.
Burundi - Justice
Poursuite du dossier "tentative d’assassinat du chef d’Etat major général"
Gitega, le 16 mars 2017 (Net Press) . Le tribunal de grande instance de la commune Muha en itinérance dans la province de Gitega a siégé encore une fois ce 15 mars 2017 dans le dossier de tentative d’assassinat du lieutenant-général Prime Niyongabo, actuel chef d’Etat-major général de l’armée burundaise.
En effet, trois militaires et deux civils sont sous les verrous depuis septembre 2015 car, les militaires sont accusés d’avoir attenté à la vie de cet officier supérieur en date du 11 septembre 2015 dans la matinée, alors qu’il se rendait à son poste d’attache. Ils sont reprochés également de détention illégale d’armes et de tentative de renversement des instituions de la République.
Quant aux civils, ils sont poursuivis pour complicité car ils assuraient le gardiennage d’une maison située dans la zone de Ngagara où les présumés assassins auraient pris refuge après leur coup. Tous les cinq prévenus ont rejeté les accusations avant d’invoquer des irrégularités qui ont émaillé ce procès, comme des tortures subies au service national des renseignements.
A la fin des débats, le ministère public a requis une peine de prison à perpétuité pour les militaires et 20 ans de prison ferme pour les deux civils. De son côté, la défense a demandé tout simplement l’acquittement de ses clients. L’affaire a été mise en délibéré et le jugement est attendu dans 30 jours.
Burundi - Belgique - Politique
Vers le virement du gouvernement belge ?
Bruxelles, le 16 mars 2017 (Net Press) . Le vice-premier ministre belge et ministre fédéral des affaires étrangères et du commerce extérieur et des affaires européennes, Didier Reynders, indique qu’il est très prudent en matière de sanctions en Afrique centrale. Il regrette même que l’Union européenne soit allée trop vite en matière de sanctions contre le Burundi car il trouve que la situation est toujours bloquée alors que les sanctions sont très élevées.
Néanmoins, il trouve que les sanctions sont efficaces, en ce qui concerne l’Iran par exemple car, précise-t-il, ce pays n’aurait pas changé de politique si la communauté internationale n’avait pas imposé des sanctions à son encontre.
Burundi - Economie
Un analyste économique s’interroge
Bujumbura, le 16 mars 2017 (Net Press) . Une rumeur persistante fait état de l’interdiction du gouvernement, via la banque centrale, aux établissements financiers de provisionner les impayés de plus de 10 mois. Or, dans les conditions normales, les banques et autres institutions bancaires ont obligation de constituer des provisions quand un créancier défaillant est jugé douteux.
Ces montants équivalents aux impayés évoluent au fur et à mesure que le recouvrement de la dette due n’est pas exécuté aux échéances convenues, ce qui porte un impact négatif sur les résultats en fin d’exercice et par conséquent, les impôts sur les bénéfices. L’analyste se pose alors la question de savoir si ce genre d’opération aurait mobilisé tellement de fonds jusqu’à peser lourdement sur les revenus imposables à tel point que les impôts à payer soient sérieusement affectés et que l’un des moyens de rehausser l’assiette fiscale serait de les bloquer ou s’il s’agit tout simplement une rumeur ?
Burundi - Usa - Politique
Donald Trump, deuxième décret migratoire, deuxième camouflet
Washington, le 16 mars 2017 (Net Press) . Le juge de Hawaï vient de suspendre de nouveau le décret migratoire du président Donald Trump. C’est pour la deuxième fois qu’il donne un coup d’arrêt au décret anti-immigration de Donald Trump. Pourtant, les analystes s’accordent à dire qu’après la défaite de la présidence américaine lors du premier décret, le texte avait été modifié et revu par des avocats. Il concernait donc six pays à savoir la Libye, la Somalie, le Soudan, le Yémen, la Syrie et l’Iran, tous à dominance musulmane. Il était prévu qu’il entre en vigueur ce 16 mars, ce qui ne sera pas le cas.
De son côté, le président américain a dénoncé une décision erronée et s’engage à foncer jusqu’à la cour suprême. Les avocats de la Maison Blanche ont plaidé pour la sécurité et la protection de la Nation contre d’éventuels terroristes, en évoquant que dans le décret révisé, le mot "musulman" n’a pas été utilisé, donc pas de discrimination religieuse possible.
Mais pour CAIR, la plus importante organisation musulmane des Etats-Unis, les changements sont substantiels et ce décret concerne toujours 160 millions de musulmans dans six pays. Le fait qu’il n’y ait pas le terme "musulman" ou "Islam" n’est pas une garantie devant la justice.
De son côté, le juge d’Hawaï a tenu à montrer qu’il avait étudié le texte du second décret et il a rendu un avis détaillé, expliquant point par point pourquoi ce second texte, comme le premier, n’est pas conforme à la constitution des Etats-Unis. Il trouve que le décret est discriminatoire et porte préjudice irréparable aux six pays concernés et aux Américains.
Le président américain a annoncé la nouvelle à une foule acquise à sa cause dans le Tennessee et a fait huer le juge Watson de Hawaï et la justice en général avant d’annoncer qu’il ira jusqu’à la cour suprême
Sur un tout autre chapitre concernant toujours les Etats-Unis, l’on saura que le président Trump reste égal à lui-même. En effet, il vient de présenter des orientations budgétaires très guerrières pour 2018. En effet, il accordera une part importante aux dépenses militaires avant de promettre des coupes drastiques pour la diplomatie, l’aide internationale et la protection de l’environnement, un budget "America First" en somme.