Bujumbura, le 11 avril 2017 (Net Press) . Dans son édition d’hier, la rédaction informait à propos d’une attaque armée contre un bus de transport en commun qui se dirigeait vers Gatumba, dans la commune de Mutimbuzi, Bujumbura rural. Outre qu’une personne a été tuée sur le champ et d’autres blessées et évacuées dans les différents hôpitaux, les habitants de la localité où s’est passé l’attaque ont indiqué qu’il y a eu également deux hommes dont ils étaient sans nouvelles.
Parmi ces deux personnes probablement enlevées par les assaillants, figure un prêtre du nom d’Adolphe Ntahondereye, curé de la paroisse Gatumba, qui venait de célébrer une messe du soir à Kinyinya (Kajaga). Il avait un sac dans lequel se trouvait sa bible dont il venait de se servir pour cette messe.
Une autre personne qui a été enlevée est un vieil homme, un artiste, du prénom de Mathias, très célèbre dans la musique traditionnelle de ce pays, père de deux enfants qui chantent également avec un instrument traditionnel et qui sont connus sous le nom de "Nkunda abantu", un titre d’une de leur chanson.
La police affirme ne pas connaître l’emplacement de ces deux hommes mais qu’elle continue à les chercher. Rappelons qu’une attaque armée contre un bus de transport en commun avait eu lieu sur la route Bujumbura - Gatumba, près du pont séparant les quartiers de Kajaga et celui de Gatumba dans la soirée de ce dimanche 9 avril 2017. La police qualifie ces malfaiteurs de bandits armés, des attaques pourtant qui s’observent de plus en plus à travers plusieurs coins du pays, tant en ville qu’à l’intérieur du pays.
Et dans la mairie de Bujumbura, des éléments non encore identifiés ont tiré sur les vendeuses du charbon ,dans des maisonnettes tout près de la paroisse de Ngagara, faisant des blessées qui ont été transportées dans des hôpitaux proches, en l’occurrence le centre hôpital universitaire de Kamenge ou hôpital Roi Khaled et l’hôpital militaire de Kamenge. Des sources d’information sur place indiquent que les victimes sont hors du danger.
Burundi - Ue - Société
L’Union européenne contre la violence sexuelle voulue par des Imbonerakure
Bujumbura, le 11 avril 2017 (Net Press) . A travers une déclaration locale, la délégation de l’Union européenne dit avoir appris avec une vive préoccupation que lors d’une marche de la jeunesse Imbonerakure à Ntega dans la province de Kirundo, des chants ont appelé de manière répétée à mettre enceintes les femmes et filles proches de l’opposition pour qu’elles donnent naissance à de futurs Imbonerakure.
Pour la délégation de l’Union européenne, la violence sexuelle, quel qu’en soit l’auteur, est inacceptable et elle condamne tout appel à la violence sexuelle contre les femmes et les filles. Pour elle, la violence sexuelle constitue l’une des formes les plus odieuses de violation des droits de l’homme et un crime contre l’intégrité des femmes et des filles. La délégation de l’Union européenne trouve que le gouvernement a la responsabilité première de la protection de la population, en particulier des femmes et des enfants et a le devoir de prévenir et de punir les crimes de violence sexuelle.
Elle demande enfin qu’une enquête approfondie soit menée, ses résultats publiés et que les auteurs reconnus coupables de ces actes soient condamnés en application de la loi burundaise et des engagements internationaux du Burundi.
Burundi - Santé
Les jours du président Ndayieye ne sont pas en danger
Bujumbura, le 11 avril 2017 (Net Press) . Vers la fin de la semaine passée, des messages circulant sur des réseaux sociaux faisaient état d’un éventuel décès de l’ancien président Domitien Ndayizeye, une information vite démentie par sa famille. La rédaction a tenté de s’enquérir de la situation.
La vérité est que le président Domitien Ndayizeye a connu un malaise à la fin de la semaine dernière et a dû se faire administrer à l’hôpital Kira de la zone Kinindo. Cependant, contrairement aux informations propagées, ses jours n’ont jamais été en danger et sa santé ne cessait de s’améliorer jusqu’hier. Il a animé un point de presse au sortir de l’hôpital.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 53
Bujumbura, le 11 avril 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 3 au 9 avril 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme où au moins 5 personnes ont été tuées, 9 portées disparues, 11 torturées, 101 arrêtées arbitrairement et une personne victime de violations basées sur le genre.
Selon cette ligue, des forces de l’ordre, des agents du service national des renseignements ainsi que des jeunes Imbonerakure sont les auteurs de ce mauvais traitement des populations. Il relève également des cas d’arrestations arbitraires dont sont victimes des présumés opposants au 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza, tout comme les membres du Fnl proches d’Agathon Rwasa, de l’Uprona de Charles Nditije et des militaires ex-Fab.
Le contexte sécuritaire se caractérise par des cas d’assassinats, d’arrestations arbitraires et de tortures et la continuité d’actes d’intimidations des Imbonerakure contre des présumés opposants au pouvoir en place. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit des différents partenaires susceptibles d’influer pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Nécrologie
Le gouvernement décidé à enterrer avec dignité Antime Baransakaje
Bujumbura, le 11 avril 2017 (Net Press) . Le gouvernement de Bujumbura a annoncé sa profonde douleur suite au décès du célèbre tambourinaire Antime Baransakaje, décès survenu da la nuit du 9 avril 2017 à l’hôpital roi Khaled de la mairie de Bujumbura. Selon un communiqué de la présidence, Antime Baransaka n’a ménagé aucun effort pour que le tambour burundais soit connu sur la planète entière.
Dans le même communiqué, le gouvernement s’engage à prendre en charge toutes les dépenses qu’exige un enterrement digne d’un fils digne du pays. Rappelons que ce tambourinaire hors du commun a trouvé la mort à l’âge respectable de 81 ans.
Burundi - Burkina-Faso - Justice
Le procès de Blaise Compaoré et de son dernier gouvernement fixé au 27 avril prochain
Ouagadougou, le 11 avril 2017 (Net Press) . La Haute Cour de justice du Burkina Faso a annoncé le 10 avril que l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d’Ivoire et les ministres de son dernier gouvernement seront jugés le 27 avril pour leur implication présumée dans la répression de l’insurrection populaire d’octobre 2014 qui avait conduit à la chute du régime.
« La Haute Cour de justice va statuer sur le dossier de l’insurrection populaire, le jeudi 27 avril […] dans la salle d’audience du Tribunal de grande instance de Ouagadougou », a précisé le Parquet général.
Les membres du dernier gouvernement du premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, y compris l’ancien président Blaise Compaoré, qui était aussi ministre de la défense, sont poursuivis pour « complicité d’homicide volontaire » et « coups et blessures volontaires ».
La justice reproche aux ministres leur participation au conseil extraordinaire des ministres du 29 octobre 2014, alors que les mouvements de la société civile et de l’opposition manifestaient contre la modification de la constitution.
La peine de mort ?
« Au cours de ce conseil des ministres, il a été décidé de prendre une réquisition complémentaire spéciale faisant appel à l’armée pour maintenir l’ordre avec usage d’armes à feu », avait expliqué le parquet en février. Parmi les 34 membres du dernier gouvernement, Clothilde Ky (déléguée au Budget) et Yacouba Ouédraogo (Sport), qui n’avaient pas participé à ce conseil des ministres, ont bénéficié d’un non-lieu. Les autres ont été inculpés, mais bénéficient d’une liberté provisoire avec interdiction de quitter le pays. Tous risquent la peine de mort.
Selon les sources officielles, 33 personnes ont été tuées lors de ces manifestations. Toutefois, le gouvernement déchu est poursuivi pour complicité présumée d’assassinat de « 7 manifestants » à Ouagadougou et pour « 82 » blessés.