Bujumbura, le 12 avril 2017 (Net Press). Il s’appelait Stany Niyonizigiye, il a été assassiné hier dans des circonstances que l’on ne connaît pas encore par des hommes non identifiés jusqu’à présent. Selon certaines informations, son corps a été retrouvé tout près du terrain de basketball de Kinindo.
Mais d’autres informations précisent que le corps de feu Stany Niyonizigiye a été placé sous son véhicule à son domicile situé à Kinanira III. Vers minuit, son véhicule de service a été conduit jusque devant son portail, a klaxonné, a éteint le moteur tout en laissant les feux ouverts. C’est ainsi qu’après l’intervention du veilleur qui venait ouvrir le portail, il a aperçu le corps de Stany Niyonizigiye allongé sous le véhicule. La victime présentait des blessures au niveau de la tête.
Cet homme très croyant vient de trouver la mort à la veille de la fête de Pâques, en pleine semaine sainte. Il laisse une veuve et trois enfants encore en bas âge. Signalons enfin que Stany Niyonizigiye était comptable au sein d’une association sans but lucratif dénommée "Giriyuja".
A Ngozi, une employée de la Coopec, agence de Ngozi, Evelyne Nizigiyimana, a été tuée par un client de cette microfinance vers 20hoo de ce mardi 11 avril 2017 dans le quartier Kanyami. Des sources sur place indiquent que la victime avait refusé d’accorder une ligne de crédit à Zenon Ndayavugwa, qui est devenu son agresseur de ce soir.
Le criminel que d’autres commerçants accusés d’avoir commis ce meurtre ont été interpellés et transférer manu militari à la prison centrale de Ngozi. Par ailleurs, la police de Cankuzo a procédé à une fouille-perquisition ce mercredi le 12 avril 2017 sur la colline Muterero, commune et province de Cankuzo. Selon nos sources, aucune arme n’a été saisie, seules les boissons prohibées et ceux qui n’ont pas de cartes nationales d’identité ont été sommés de payer 7000 Fbu d’amende.
Burundi-Sécurité
"La sécurité est bonne dans tout le pays", dixit Alain Guillaume Bunyoni
Bujumbura, le 12 avril 2017 (Net Press) . Le ministre de la sécurité publique, Alain Guillaume Bunyoni, dans une conférence de presse tenue ce mercredi le 12 avril 2017, a indiqué que la sécurité est bonne sur toute l’étendue du pays durant ces trois derniers moins. Alain Guillaume Bunyoni affirme que durant cette période, plus de 67 groupes armés ont été démantelés, que nos hommes en uniforme ont saisie 40 fusils de type kalashnokov, 786 cartouches, 6714 malfaiteurs ont été appréhendés. Parallèlement, la présidence de la République a organisé ce mercredi le 12 avril 2017 un point de presse où le porte –parole du président Nkurunziza, Jean Claude Karerwa, a emboité le pas au Ministre Bunyoni que la paix et la tranquillité règnent sur le Burundi, sauf les quelques rares sujets qui contribuent à ternir l’image du pays.
Burundi - Humanitaire
Le Burundi sur la liste des pays à assister par l’Union européenne
Bruxelles, le 12 avril 2017 (Net Press) . L’Union européenne vient de débloquer un montant de 47 millions d’euros destinés à l’appui aux projets de développement des populations des pays comme le Burundi, la République démocratique du Congo, le Rwanda et la Tanzanie. Cette aide sera destinée surtout aux populations qui ont fui leurs pays respectifs, celles qui sont frappées par la famine et celles menacées par les conséquences négatives des changements climatiques.
Selon des informations proches de l’Union européenne, cette assistance se poursuivra à l’endroit des populations qui affrontent diverses difficultés quel que soit leur emplacement, laissant entendre que même le Burundi, malgré la mise en application de l’article 96 de l’accord de Cotonou, fait partie des pays à assister.
Burundi - Administration
Une vingtaine de maisons situées près du nouveau palais présidentiel détruites
Bujumbura, le 12 avril 2017 (Net Press) . Vingt trois maisons bâties sur une superficie de 40 ha située tout près du nouveau palais présidentiel en construction ont été détruites sous la supervision de la police. Des Caterpillar de l’Etat ont détruit ces maisons ce mardi 11 avril 2017 sous l’œil impuissant des propriétaires de ces maisons.
La plupart des personnes qui avaient construit dans cette localité ont indiqué qu’ils n’ont pas été désintéressés par le gouvernement pour qu’ils cherchent des terrains à bâtir ailleurs. Certains autres indiquent que même si le gouvernement venait à dédommager les populations de la place, l’argent qu’ils recevraient ne pourraient pas couvrir les dépenses qu’ils avaient engagées lors de la construction de ces maisons.
Pour le moment, ils n’ont pas donc de solutions ni où emmener leurs biens. La gouverneure de Bujumbura rural, Nadine Gacuti, suggère que ceux qui n’ont pas où emporter leurs biens peuvent provisoirement les déposer au bureau de la commune qui pourrait les garder. Signalons qu’avant de détruire une maison, son propriétaire devait d’abord signer qu’il a récupéré tous ses biens qui étaient dedans, un geste que certains d’entre eux ont apposé, non sans rancœur.
Burundi - France - Elections
Même le président de la République s’inquiète...
Paris, le 12 avril 2017 (Net Press) . C’est le sentiment que François Hollande a exprimé dans les colonnes du journal "Le Monde" de ce mercredi, au regard de la hausse spectaculaire de Jean Luc Mélenchon, leader autoproclamé de la France insoumise, à 10 jours du premier tour. Le président français redoute même un face-à-face avec Marine le Pen en date du 7 mai 2017.
Selon toujours "Le Monde", le président a décidé de sortir de son silence car jusqu’à présent, il ne montrait pas son soutien ni à Benoit Hamon ni à Emmanuel Macron même si officieusement, il prodiguait des conseils à ce dernier en privé. Il trouve que la campagne à laissé peu de place au débat d’idées et de projets au profit de l’émotion.
Mais surtout, les doutes de François Hollande tiennent du fait qu’il y a une forte progression de Jean Luc Mélenchon dans les sondages, passé de 11% à 19%, talonnant voire dépassant François Fillon, en quelques semaines. Et le signe de cette inquiétude est que le président Hollande a lâché en privé que la campagne "sent mauvais". Pour "Le Monde", en mars dernier, toujours dans les colonnes du "Monde", le président partageait ses craintes sur la "menace" d’une victoire de la cheffe du Front national. Un mois plus tard, les favoris ont marqué le pas dans les sondages et les outsiders ont pris de l’assurance, rebattant ainsi les cartes.
Burundi - Pays-Bas – Justice
Pourquoi la Cpi n’arrive pas à (faire) arrêter Omar el-Béchir ?
La Haye, le 12 avril 2017 (Net Press) . Depuis 2010, le président soudanais organise des va-et-vient librement alors que les juges de la cour pénale internationale (Cpi) le lui ont interdit, du moins en théorie. Pour la première fois, la semaine dernière, la cour a jugé un État pour avoir reçu Omar el-Béchir.
Le Statut de Rome, texte fondateur de la Cpi, est clair : les États signataires ont pour obligation de coopérer avec la cour et de livrer toute personne qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international et ce, quelque soit son statut. Mais, visiblement, il ne s’applique pas au président Omar el-Béchir, qui pourtant, depuis 2009, est dans le viseur de la Cpi.
Dans quels pays Omar el-Béchir a-t-il voyagé ?
Malgré l’émission de deux mandats d’arrêts internationaux (pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre et pour génocide) en 2010, le chef de l’État voyage régulièrement, sans être nullement inquiété. Et ce, y compris dans certains États signataires du Statut de Rome : encore fin mars, Omar el-Béchir, invité par le roi Abdallah II de Jordanie, a participé au 28e sommet de la Ligue arabe qui s’est tenu à Amman.
En visite d’État ou à l’occasion de sommets internationaux, Omar el-Béchir s’est rendu dans plus d’une quinzaine de pays africains depuis sept ans, dont plusieurs sont membres de la Cpi (Tchad, Malawi, Kenya, Djibouti, RDC, Ouganda, Nigeria et Afrique du Sud).
Aucun d’entre eux n’a obéi aux demandes de la cour de procéder à l’arrestation du président soudanais lorsqu’il était sur leur sol et les plaintes de la cour à ce sujet devant l’assemblée des États signataires du Statut de Rome n’ont par ailleurs rien donné.
Ses déplacements en toute liberté témoignent-ils d’un dysfonctionnement de la Cpi ?
Pour Ophélie Marrel, responsable de la commission Justice de l’Ong Amnesty International France, les multiples voyages d’Omar el-Béchir sont le reflet du manque de coopération des États signataires et ne doivent pas être imputés à un dysfonctionnement ou un échec de la Cpi.
Telle qu’elle a été pensée au départ, « l’institution dépend entièrement de la coopération des États membres et ne dispose pas d’une police propre », explique cette responsable.
Pourquoi la CPI a-t-elle fait comparaître l’Afrique du Sud ?
Pour la première fois le 7 avril, le gouvernement d’un pays membre, en l’occurrence le gouvernement sud-africain, a dû s’expliquer devant les juges pour avoir refusé d’arrêter Omar el-Béchir en juin 2015. Le président soudanais s’était rendu à Johannesburg pour participer au sommet de l’Union africaine (UA), suscitant une vive polémique dans le pays.
Lors de cette audience inédite à La Haye, les autorités se sont défendues de n’avoir violé aucune règle, invoquant deux principaux arguments : premièrement, l’immunité de chef d’État dont bénéficie le président soudanais aux termes du droit international, deuxièmement, le fait qu’il appartient, lui, à un pays non signataire du Statut de Rome.
La question de l’immunité de chef d’État doit être clarifiée
Selon, Allan Ngari, chercheur à l’Institute for Security Studies (ISS), un think tank sud-africain, ces deux arguments ne tiennent pas. D’abord car, dans cette affaire, la Cpi a été saisie par le Conseil de sécurité des Nations unies qui, à travers une résolution (n°1593, adoptée le 31 mars 2005), a décidé de « déférer au procureur de la Cpi la situation au Darfour depuis le 1er juillet 2002 ». Cette décision autorise donc la Cpi à engager des poursuites dans un État qui n’est pas signataire du Statut de Rome.
En revanche, « la question de l’immunité doit être clarifiée », admet ce spécialiste, basé à Pretoria, en commentant le conflit des règles internationales, invoqué par les autorités sud-africaines.
À l’heure actuelle, Omar el-Béchir est le seul chef d’État en exercice à faire l’objet d’un mandat d’arrêt international. Si le président kényan Uhurru Kenyatta avait dû comparaître en octobre 2014 devant la Cpi pour crimes contre l’humanité, la cour avait décidé, faute de preuves suffisantes, d’abandonner les poursuites contre lui.
La décision de la Cpi sur l’Afrique du Sud aura-t-elle des conséquences ?
Sur la question de savoir si l’Afrique du Sud a failli ou non aux obligations légales que lui impose son statut de membre de la CPI, les juges n’ont pas encore rendu leur verdict. Cette décision pourrait faire jurisprudence, même si les sanctions prises à l’encontre du pays ont peu de chances d’être contraignantes.
Paradoxalement, si le gouvernement doit rendre des comptes aux juges de la Cpi, c’est aussi parce qu’en amont de la visite de Béchir et contrairement à d’autres, il avait saisi la cour comme l’y autorise l’article 97 du Statut de Rome, explique Allan Ngari.
À l’issue de cette consultation, les juges de la Cpi avaient estimé que les autorités sud-africaines devaient obligatoirement procéder à l’arrestation d’Omar el-Béchir, ce qu’elles n’ont pas fait. Un volte-face que reprochent aujourd’hui les juges de La Haye au gouvernement sud-africain.
Comment se positionne l’Union africaine sur le cas Omar el-Béchir ?
Notons que la procédure engagée contre l’Afrique du Sud par la Cpi est totalement indépendante de celle qui a été engagée au niveau national. Lors de sa visite en Afrique du Sud, la haute cour de Pretoria avait interdit au président soudanais de quitter le territoire, dans l’attente que la justice sud-africaine, saisie par une Ong, tranche sur l’examen de la demande d’arrestation émise par la Cpi.
En pratique, Omar el-Béchir avait a pu regagner Khartoum en avion, au départ de la base militaire de Waterkloof, avant même que le verdict ne tombe. Le président soudanais n’avait en réalité pas grand chose à craindre.
Les autorités sud-africaines, qui ne cachent pas leurs critiques envers la Cpi, n’ont fait qu’appliquer la règle dictée par l’UA, imposant aux pays hôtes de sommets de l’organisation régionale d’accorder la protection et l’immunité à leurs participants.