Uvira, le 18 avril 2017 (Net Press) . Selon le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, un couple qui se rendait en République démocratique du Congo pour récolter leur champs ont été enlevés par des hommes inconnus et puis portés disparus. Pierre Nkurikiye indique que ce scenario s’est observé dans les environs de la réserve naturelle de la Rusizi et Rukoko, à l’endroit même où deux individus, dont le curé de la paroisse de Gatumba, ont été kidnappés.
Sur le même volet sécuritaire, un conducteur de mini bus a été arrêté hier soir à la jonction de la route Bujumbura - Gatumba à un endroit appelé communément « Chanic ». Selon des témoins sur place, la police a procédé à une fouille-perquisition dans ce véhicule et y a découvert 8 cartouches de fusil de type kalachnikov et le chauffeur a été interpellé au service national des renseignements pour des enquêtes.
Et dans le même volet, un sexagénaire et retraité de l’armée, Juvénal Ndayishimiye, qui était en train de partager un verre avec ses amis au delà des heures du couvre-feu en vigueur dans cette localité, a été arrêté ce lundi par la police de Kibago, dans la province de Makamba. D’après nos sources, les policiers l’ont tabassé et Ndayishimiye a essayé de se défendre. Les mêmes policiers l’ont menotté et emprisonné au cachot de Kibago.
Burundi - Justice
Le mal d’être directeur d’une prison
Rutana, le 18 avril 2017 (Net Press) . Après l’évasion spectaculaire des deux prisonniers membres influents du mouvement pour la solidarité et le développement, le directeur de la prison de Rutana, Jonas Nimbona et le brigadier chef de police dans ce même établissement pénitentiaire, Egide Nzeyimana , ont été arrêtés ce lundi puis transférés manu militari à la prison centrale de Bururi. Selon des sources sur place, ils sont accusés d’avoir facilité la fuite de ces deux détenus.
Selon des anciens directeurs de prison rencontrés par la rédaction, ce travail est très risquant et personne ne l’aime en réalité. Seulement, il était dévolu aux gendarmes dans le temps et aux policiers de nos jours. Or, cette catégorie de fonctionnaires s’appellent des grandes muettes et dans leur engagement, ils n’ont pas le droit de refuser l’ordre venu d’en haut. C’est la raison pour laquelle ils font ce travail et se félicitent généralement quand ils quittent cette fonction sans rencontrer de difficultés de la tâche.
A titre de rappel, une situation similaire avait eu lieu à la prison centrale de Mpimba en 2010 quand un prisonnier congolais proche des Fdlr s’est évadé dans des circonstances qui dépassaient l’entendement tout le monde. Le directeur de la prison à l’époque et son chef de poste ont été gardés au service national des renseignements avant d’être transférés à la prison de Muramvya.
Quelques années plus tôt, un ancien directeur de la prison pour hommes de Ngozi, a été lui aussi victime des montages des prisonniers qui ne voulaient pas de lui. Il a dû passer quelques mois à la prison de Mpimba car les enquêtes menées par le ministère de la justice ont abouti à des mensonges des prisonniers qui le jugeaient impopulaire.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 54
Bujumbura, le 18 avril 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 10 au 16 avril 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme. Pour le bulletin, au moins trois personnes ont été tuées, deux portées disparues, quatre torturées, 35 arrêtées arbitrairement et une personne qui a été victime de violation basée sur le genre.
Des policiers, des agents du service national des renseignements et des jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir sont dans le point de mire de la ligue Iteka qui les impute ces violations des droits de l’homme. Il relève également des cas d’arrestations arbitraires dont sont victimes des opposants présumés du 3ème mandat, des Fnl proches d’Agathon Rwasa et des militaires ex-Fab. Par la même occasion, le bulletin s’insurge contre l’impunité des crimes accordée aux proches du parti Cndd-Fdd.
Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit des différents partenaires susceptibles d’influer pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Rdc - Sécurité
Limogeage du chef de la police de Kinshasa
Kinshasa, le 18 avril 2017 (Net Press). Le général Célestin Kanyama, chef de la police de Kinshasa et visé par des sanctions financières européennes et américaines, a été limogé et remplacé par l’un de ses adjoints, a annoncé lundi la police congolaise.
« Le colonel Elvis (Palanga Nawej) a été désigné commissaire provincial ad intérim de la police nationale congolaise (pour la) ville-province de Kinshasa », a précisé à l’AFP le colonel Pierre-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police congolaise, dans un message laconique.
« Il n’y a pas d’autres communications à faire à ce sujet », a ajouté l’officier, sans préciser les raisons de la disgrâce du général Kanyama, ni si celui-ci avait été relevé définitivement de son poste ou simplement suspendu. La confirmation de la mesure visant le général Kanyama n’a pu être obtenue de source gouvernementale alors qu’une telle décision relève normalement du pouvoir exécutif.
Le commissaire supérieur principal, Palanga Nawej, passe pour être plutôt apprécié de la population de Kinshasa, mégapole pauvre de 10 millions d’habitants. Il a une image d’homme de terrain, proche de ses hommes, à l’instar du général Kanyama, habitué à monter en première ligne.
Le général Kanyama a été frappé en décembre 2016 par un gel de ses éventuels avoirs en Europe et une interdiction de voyager dans l’Union européenne décidée par les ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE, qui l’ont accusé d’être responsable de la « répression violente », en septembre 2016, de manifestations hostiles au président congolais Joseph Kabila. Le pouvoir avait alors qualifié les manifestants d’insurgés. Selon l’ONU, une cinquantaine de personnes avaient été tuées dans ces violences les 19 et 20 septembre.
En juin 2016, le général Kanyama avait été frappé par des sanctions équivalentes aux États-Unis. Washington lui avait reproché d’être « responsable ou complice d’actes de violences et d’enlèvements (…) ciblant des civils », hommes, femmes et enfants lors de la répression d’émeutes hostiles au pouvoir de M. Kabila en janvier 2015 (plusieurs dizaines de morts au total), et lors d’une opération contre le banditisme armé, au cours de laquelle, selon l’ONU, au moins 41 personnes avaient disparu ou trouvé la mort du fait de bavures policières entre fin 2013 et début 2014.
A la tête du pays depuis 2001, M. Kabila, n’a pas le droit de se représenter et son mandat a expiré en décembre. La Rdc traverse la depuis 2011 une crise politique profonde, doublée depuis plus d’un an d’une grave crise économique et sociale.
Burundi - France - Sécurité
Tentative d’attentat imminent déjouée à 5 jours de la présidentielle
Marseille, le 18 avril 2017 (Net Press) . Selon la radio du monde, deux hommes radicalisés soupçonnés de préparer un attentat en France ont été arrêtés à Marseille ce 18 avril 2017. Selon toujours cette radio, le risque terroriste est plus élevé que jamais, d’après le tout nouveau ministre de l’intérieur, Mathias Fekl, après l’arrestation de deux hommes de 23 et 29 ans.
Le président français, François Hollande, a indiqué que c’est une prise remarquable. De son côté, le ministre de l’Intérieur a immédiatement réagi, annonçant que les suspects arrêtés avaient l’intention de passer à l’acte « dans les tout prochains jours ». Matthias Fekl a également rappelé que 50 000 policiers et gendarmes seront déployés pour chacun des deux tours de l’élection présidentielle, les 23 avril et 7 mai.