Rutana, le 21 avril 2017 (Net Press) . Une personne non identifiée a été retrouvée sans vie dans la rivière Mutsindozi, située dans la commune de Bukemba de la province de Rutana. Les populations vivant dans les environs ainsi que l’administration ont indiqué ne pas avoir reconnu la victime. Ils ne connaissent pas non plus les criminels ayant tué cette personne ni les mobiles de cet assassinat.
Dans la province de Kirundo, une femme marâtre a brûlé les mains d’un enfant de quatre ans. Elle l’accusait de s’être servi à manger sans permission en date du 14 avril 2017. Selon les proches de cette famille, en date du 19 avril 2017 et sur insistance de la vraie mère de l’enfant en passe de divorce avec son ancien mari, l’enfant du nom d’Irishura a été dépêché au centre de santé de Marembo, dans la province de Kirundo.
Cette dame du prénom de Consolata a été arrêtée et elle est détenue à la position de police de Marembo même. Signalons que ce crime a été commis en l’absence de Nsengiyumva, le père de l’enfant, qui était en commune de Giteranyi où il travaille.
Dans la province de Makamba, la rédaction avait déjà évoqué un cas d’un ex-Fab, Juvénal Ndayishimiye qui avait été arrêté la nuit de Pâques avant d’être battu et mis au cachot menotté. En effet, le chef de poste de police tentait d’imposer un couvre-feu au chef-lieu de la commune Kibago. La police lui avait refusé l’accès aux soins de santé et ce n’est qu’avant-hier, 19 avril 2017, qu’il a eu cette permission.
Nous apprenons qu’il a été finalement transféré à l’hôpital de Makamba qui l’a de nouveau renvoyé à l’hôpital communautaire de Kayogoro, toujours dans la province de Makamba, pour une radiographie. Nous apprenons également que du sang coule dans l’une des oreilles de Ndayishimiye, une situation qui ne présage rien de bon.
Burundi - Justice
De lourdes sanctions contre un couple
Muramvya, le 21 avril 2017 (Net Press) . Un caporal encore en fonction au camp militaire de Rumonge a été condamné hier à payer une amende de 500.000 Fbu avec une contrainte de corps de deux ans et demi s’il ne paye pas cette amende. Il est accusé par le parquet de Muramvya de détention illégale d’armes. Le ministère public avait requis pour cet homme une peine de 10 ans et une amende d’un million de francs burundais
Le caporal Donatien Ntahondi a reconnu les faits mais il a rétorqué que la grenade découverte chez lui appartenait au gouvernement et qu’il l’avait laissée à la maison par mégarde. Le même ministère public a requis également pour son épouse, Marie Rose Nduwimana, une peine de 5 ans et à payer une amende de 300.000 Fbu.
Elle est accusée de son côté de complicité à la détention d’armes et de vendre des boissons prohibées et des stupéfiants. Elle a été condamnée à payer une amende de 300.000 Fbu. Lors de l’audience, elle a rejeté l’accusation de complicité à la détention illégale d’armes mais elle a reconnu l’infraction de vente des stupéfiants.
Selon des informations en provenance de cette province, ce caporal de l’armée burundaise, ex-Pmpa, a pris l’initiative de se rendre à Muramvya en date du 19 avril 2017 après qu’il eut appris l’arrestation de son épouse le 16 avril 2017. Une fouille-perquisition avait été menée à son domicile et une grenade et des effets militaires y ont été saisis.
Burundi - Médias
Le Cepledho s’exprime sur la réouverture des radios
Bujumbura, le 21 avril 2017 (Net Press) . Le centre de promotion et de protection de la liberté d’expression et des droits de l’homme, Cepledho en sigle, vient de sortir de son silence à propos de l’intention du gouvernement de rouvrir la radio Bonesha Fm, fermée et détruite au lendemain du putsch manqué du 13 mai 2015.
Il se dit satisfait de cette volonté mais s’indigne déjà du fait que les autres radios fermées et détruites au même moment, la Rpa et la radio et télévision Renaissance en l’occurrence, ne sont pas concernées par cette intention. Par ailleurs, les démarches entreprises pour rouvrir la radio sont en violation flagrante de la loi régissant l’organisation et le fonctionnement des associations sans but lucratif et de la loi fondamentale.
Le Cepledho trouve que le directeur a.i a affirmé que la radio sera rouverte car lors de la correspondance adressée au procureur de la République pour reprendre les activités, il a donné copie au bureau de la communication de la présidence de la République, une information que le conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la République confirme car il avoue être au courant de cette question. Pour le Cepledho, ce dernier indique qu’il appartient à la justice de se prononcer mais en même temps, il exhorte la même justice de vider le dossier le plus rapidement possible. Et de conclure que le dossier des radios détruites et fermées se retrouve dans les mains des services de la présidence de la République.
Selon toujours ce centre, le traitement de ce dossier Bonesha se fait en violation de la loi car le directeur a.i assure les affaires courantes et n’a ni la qualité ni les prérogatives de représenter la radio devant les juridictions et vis-à-vis des tiers. Cette tâche est du ressort des organes de l’association Radio sans Frontières qui a la personnalité juridique et propriétaire de Bonesha comme stipulé dans l’article 5 de la loi portant cadre organique des Asbl du 27 janvier 2017.
En outre, le conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la République a violé le principe sacro-saint de l’indépendance du pouvoir judiciaire en s’immisçant dans la gestion d’un dossier encore pendant devant la justice. Cela démontre, selon le Cepledho, une fois de plus que la justice burundaise n’est pas indépendante et qu’elle est instrumentalisée.
Avant de terminer son communiqué, le Cepledho fait une série de recommandations, toutes adressées au gouvernement dont notamment que ce dernier devrait traiter la question de la réouverture des médias dans le respect du principe inclusif, en associant toutes les radios qui ont été détruites et fermées en 2O15, à savoir Bonesha FM , radio Rpa et radiotélévision Renaissance.
Burundi - Politique
Le Msd appelle à une manifestation à Bruxelles
Bruxelles, le 21 avril 2017 (Net Press) . Le parti Msd invite tous les militants, les sympathisants du parti, tous les compatriotes et amis du Burundi à une manifestation en date du 29 avril 2017 devant l’ambassade du Burundi en Belgique, suivie d’une conférence publique qui sera animée par le président du parti, Alexis Sinduhije.
Selon des informations des proches de cette formation politique, les deux événements ont pour objectif de célébrer le deuxième anniversaire du début de la résistance pour un Etat de droit, le respect de la loi et de la vie humaine au Burundi. Ce sera également l’occasion pour dénoncer l’instrumentalisation de la tragédie de 1972 par l’oligarchie de Bujumbura pour justifier le bain de sang en cours au Burundi. Il s’agira également de protester contre la suspension et le projet de radiation du parti Msd. Enfin, à cette occasion, le parti Msd remettra une lettre ouverte à Monsieur Pierre Nkurunziza.
La manifestation sera organisée de 13 heures à 15 heures et la conférence publique s’étendra de 15 h30 à 20 heures.
Burundi - Education
Dernier avertissement des étudiants grevistes
Bujumbura, le 21 avril 2017 (Net Press) . La direction de l’université du Burundi a mis en garde pour la dernière fois les étudiants qui sont en grève. Selon une mesure prise par le recteur de l’université et portée à la connaissance des étudiants ce matin, tout étudiant en grève qui ne se présentera pas dans les auditoires en date du 24 avril 2017 à partir de 8 heures, verra leur année académique devenir blanche.
Rappelons que la même direction de l’université avait fixé au 21 avril 2017 comme étant la date limite pour ces étudiants. Mais ces derniers continuent à faire savoir qu’ils n’entendent pas poursuivre leurs études avant que le gouvernement ne mette en application ce que les étudiants exigent. C’est notamment la libération de leurs camarades détenus à la prison centrale de Mpimba, la levée de la mesure de renvoi de 8 étudiants parmi les délégués. Ils demandent également que les policiers et les agents du service national des renseignements cessent de les arrêter. L’on saura qu’un autre étudiant du nom d’Egide Nimenya l’a justement été dans la soirée de ce jeudi et détenu dans un lieu encore inconnu. Ils demandent enfin au président de la République de supprimer son projet de transformer la bourse en un prêt-bourse.
Burundi - France - Sécurité
Le terrorisme s’invite en France dans des moments et des endroits particuliers
Paris, le 21 avril 2017 (Net Press) . Une fusillade a éclaté vers 21 heures ce jeudi 20 avril 2017 sur les Champs-Elysées. L’on déplore un policier mort et deux autres, dont l’un grièvement blessé et un autre légèrement blessé ainsi qu’une passante. Selon des informations concordantes, un assaillant a ouvert le feu à l’endroit des policiers avant d’être à son tour tué par ceux qui ont riposté.
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Le groupe Etat Islamique a revendiqué l’attaque un peu plus tard dans la soirée par voie de son organe de propagande. Le procureur de la République à Paris a annoncé avoir ouvert une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association des malfaiteurs terroristes. Il a également affirmé que l’identité de l’assaillant était connue et vérifiée, mais qu’elle resterait pour le moment secrète pour les besoins de l’enquête.
Mais les informations en provenance des médias français indiquent déjà ce qu’ils savent sur le présumé auteur de l’attentat des Champs-Elysées. En effet, en 2001, cet habitant de Seine-et-Marne, en région parisienne, était au volant d’une voiture volée. Lors d’un accrochage avec des policiers, il ouvre le feu, blessant l’un des fonctionnaires. Interpellé et conduit au commissariat où il est placé en garde à vue, il parvient à s’emparer de l’arme d’un gardien de la paix, tire à cinq reprises sur le policier qui va, tout de même, réussir à maitriser le suspect. Pour cela, l’homme abattu hier soir sur les Champs-Elysées avait été condamné, en 2005, à 15 ans de réclusion criminelle.
Plus récemment, le même homme avait été visé par une enquête antiterroriste pour avoir proféré des menaces contre les forces de l’ordre et manifesté l’intention de tuer des policiers. Interpellé le 23 février dernier, il avait été remis en liberté faute de preuves suffisantes pour le maintenir en détention et le poursuivre. Il était donc bien connu de la police française comme un homme radicalisé.
Cette attaque intervient à un endroit qui est l’un des symboles de Paris, les Champs-Elysées, là même où le président de l’Hexagone est locataire. En outre, l’attaque s’invite à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle dans ce pays, ce qui pourrait modifier les donnes dans le résultats du premier tour. En effet, le temps qu’il leur reste de la campagne, les candidats vont réajuster leurs propos et se focaliser sur cette attaque somme toute surprenante.
Enfin l’Etat islamique a montré qu’il peut frapper n’importe où et n’importe quand dans ce pays, ce qui peut être également un message fort pour Marine le Pen, le candidat le plus hostile à la religion et à la culture musulmanes.