Bujumbura, le 29 avril 2017 (Net Press) . Des malfaiteurs à bord d’une moto non encore identifiés ont mené une attaque à la grenade ce vendredi soir, dans un bar appelé communément " Second life", non lui du bistrot Iwabo W’abantu, appartenant à feu General Adolphe Nshimirimana, en zone Kamenge, Commune Ntahangwa en Mairie de Bujumbura au nord de la capitale, faisant deux blessés qui ont été conduits manu militari à l’hôpital.
Parallèlement, un jeune Rwandais Isaac Hakizimana, âgé de 15 ans, en provenance de la Tanzanie dans la localité de Wuryiri, district Kigoma pour rejoindre le Rwanda, a été arrêté par la police de Makamba et depuis, aucune nouvelle. Le jeune homme avait expliqué à ses proches qu’il souhaitait se rendre au Rwanda pour retrouver son père après le décès de sa mère de nationalité tanzanienne.
Des sources policières indiquent que le disparu a échappé à leur vigilance, alors qu’ils s’apprêtaient à le transmettre au comité international de la Croix Rouge pour son transfert au Rwanda.
Burundi - Rwanda - Sécurité
Plus de deux cents burundais chassés du Rwanda pendant une semaine
Kirundo, le 29 avril 2017 (Net Press) . De sources administratives en provenance de Kirundo, plus de 200 Burundais ont été chassés du territoire rwandais depuis le début de cette semaine qui touche à sa fin. Ils sont en majorité des jeunes qui travaillaient dans les champs et dans l’élevage, des domestiques en somme ainsi que d’autres petits métiers dans ce pays.
Lors de leur renvoi, ils n’ont pas été préparés si bien que certains d’entre eux n’ont pas eu le temps de recouvrer leurs arriérés d’émoluments. Ils disent également ne pas connaître les raisons de cette décision de les chasser du pays de Paul Kagame. L’administration de Kirundo confirme cette information et fait savoir qu’elle les a accueillis et que la majorité d’entre eux sont originaires de cette province. Sinon il y en a qui sont de Kayanza, de Ngozi et de Muyinga parmi ceux qui ont été chassés.
Burundi - Ouganda - Sécurité
"Ils faisaient leur travail de routine", dixit le Ministre ougandais en charge des refugiés
Kampala, le 29 avril 2017 (Net Press) . Le ministre ougandais chargé des refugiés Hillary Onek, dans un journal en ligne "The Observer", a déclaré que l’insécurité grandissante qui règne au Burundi n’est pas favorable au retour des refugiés burundais qui sont éparpillés à Kampala et dans le camp des réfugiés de Nakivale. Hillary Onek ajoute que la délégation ne faisait que son travail de routine de défendre son pays
Signalons que le ministre burundais de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, accompagné d’une haute délégation, s’était rendu en Ouganda pour tenter de convaincre le gouvernement ougandais et les refugiés burundais à regagner le Burundi car il règne la paix et la tranquillité dans le pays.
Pour rappel depuis le printemps d’avril 2015, plus de 400 mille Burundais ont fui vers les pays voisins en l’occurrence la République démocratique du Congo, le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda.
Burundi - Société
Il aurait basculé parmi les oubliettes
Bujumbura, le 29 avril 2017 (Net Press) . Lors de la commémoration du 2ème anniversaire de l’annonce de la candidature du Président Nkurunziza, dans les locaux du parti Cndd-Fdd ce jeudi le 27 avril 2017, un événement bizarre est survenu lors des cérémonies. Aucune autorité parmi celles qui ont pris la parole, en l’occurrence le président Nkurunziza, le président du parlement, Pascal Nyabenda, le secrétaire général du parti au pouvoir, le général Evariste Ndayishimiye, a pensé au rang protocolaire de l’Ombudsman burundais, Edouard Nduwimana, lors de ces cérémonies.
Une large opinion qui était sur place a jugé que c’était un simple oubli ou tout simplement qu’il aurait rejoint dans les oubliettes l’ancien très puissant maire de la ville de Bujumbura, Maitre Evrard Giswaswa. Pourtant, même si personne n’a évoqué sa présence à la permanence nationale du parti de l’Aigle, il portait entre ses mains un drapeau national si bien que l’assistance, s’amusant devant ce qui se passait sous ses yeux, a pensé à le lui retirer pour qu’il devienne carrément monsieur tout le monde.
Et comme le malheur ne vient jamais seul, le lendemain, l’Ombudsman de la République Edouard Nduwimana, a été cogné par un véhicule du programme alimentaire mondial et ceci, au lendemain d’un incident malheureux entre cette institution onusienne et le gouvernement du Burundi à propos de 500 tonnes de vivres renvoyés au pays de Paul Kagame pour la seule faute que les vivres avaient été achetés dans ce pays.
Burundi - Société
"Et si le génocide des Hutu était discutable ?", dixit une opinion
Bujumbura, le 29 avril 2017 (Net Press) . Même s’il y a aujourd’hui commémoration d’un 45ème anniversaire du génocide hutu de 1972, certains analystes indiquent que cette affirmation est discutable car même l’inverse est également défendable. D’une part, en date du 29 avril 1972, aucun Hutu n’a été tué ni inquiété pour sa sécurité car les massacres sont intervenus après le 30 avril. Par contre, ce sont des Tutsi qui étaient visés par une idéologie d’extermination à l’image de ce qui s’était passé au Rwanda voisin en 1959, en témoigne l’organisation des soirées dansantes dans tout le pays.
En outre, sur la pièce d’un franc et sur certaines maisons de la capitale Bujumbura, il y avait le soleil qui était dessiné dessus. Il y avait alors l’intention de désigner le pays comme étant la République du Soleil et selon la même opinion, il est assez curieux que les défenseurs du génocide hutu ne veulent pas engager une discussion de fond sur ce détail très important pour la réécriture de l’histoire du Burundi.
Enfin, le parti Msd vient de poser une question au collectif des survivants et victimes de ce génocide de savoir où se trouvent les fosses communes des Hutu de 1993, de 2006 et de 2015. La réponse se fait attendre.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture sort son rapport trimestriel 2017
Bujumbura, le 29 avril 2017 (Net Press) . Ce rapport couvre la période du 1er janvier au 31 mars 2017 et s’intéresse sur les violations des droits de l’homme par l’usage de la terreur pour étouffer toute voix dissidente. Dans ce chapitre, il est évoqué des assassinats, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, enlèvements et l’omniprésence du service national des renseignements ainsi que des rafles après l’attaque du camp militaire de Mukoni sans oublier la volonté irrésistible de détruire les militaires "ex-Fab". L’on y évoque également les tortures, les traitements inhumains et dégradants ainsi que des miliciens à l’oeuvre et des expulsions forcées.
Quant à la situation carcérale, Sos-Torture parle d’une capacité doublement dépassée et des conditions de détention infrahumaines. L’on y évoque la libération de prisonniers par mesure de grâce et légère baisse de l’effectif des détenus, de ceux qui sont graciés mais maintenus en prisons et de la situation carcérale globale à la mi-mars. Evoquant la justice transitionnelle et administration de la justice, le rapport parle de l’instrumentalisation et politisation. Ici, Sos-Torture évoque la découverte d’une fosse commune à Mwaro ainsi que quatre avocats défenseurs des droits de l’homme bannis du barreau, ce qui est une instrumentalisation à outrance de la justice.
Le rapport parle également de la promotion des droits de l’homme et lutte contre l’impunité, de rétrogradation de la commission nationale indépendante des droits de l’homme, Cnidh, et du lancement d’une liste noire des juges et magistrats des parquets au service d’autres intérêts que la justice. Il évoque enfin les avocats du collectif des victimes qui envoient leur dossier de pièces à la cour pénale internationale avant de passer aux conclusions et aux recommandations.
Ces dernières sont dirigées à l’endroit du gouvernement du Burundi, à la communauté de l’Afrique de l’Est ainsi qu’à la communauté internationale.