Bujumbura, le 9 mai 2017 (Net Press) . Au moment où presque tous les hauts gradés de la République jurent sur tous les toits que la paix et la tranquillité ont été retrouvées après les mouvements de contestation du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza, il s’observe une armada de jeeps pickups aux vitres teintées à bord desquels se trouvent des policiers lourdement armés qui circulent dans la capitale burundaise.
Le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, indique que cet arsenal de policiers est venue pour sécuriser la population. Serait il une lecture différente sur la sécurité burundaise ?
Et dans la même foulée, le quartier 5 de la zone Ngagara, commune urbaine de Ntahangwa, a été hautement encerclé depuis hier soir jusqu’à l’aube par les forces de l’ordre et une fouille-perquisition s’en est suivie, témoigne un habitant de ce quartier. Des rumeurs circulent que les rebelles seraient infiltrés dans Bujumbura rural ainsi que le coup de force en gestation. Le porte –parole de la police rejette en bloc ses rumeurs avant d’indiquer que dans la ville de Bujumbura, règnent la paix et la tranquillité. Des doutent planent sur le climat presque tendu sur la ville, pourquoi cette armada de policiers sur Bujumbura alors que le Burundi a retrouvé la paix ?
Des informations non encore confirmées indiquent que l’état-major du parti aux affaires se rencontrerait en cachette et sans la couverture des medias publics, en l’occurrence la radiotélévision nationale du Burundi et la radiotélévision Rema Fm habituées à reporter les activités du parti au pouvoir et de l’Etat depuis deux jours en commune de Mwumba, province de Ngozi (au nord du pays ). La même source poursuit que ces dignitaires du parti de l’Aigle sont dépourvus des téléphones portables pour ne pas filtrer l’information
Burundi - Administration
Nomination d’un nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire
Bujumbura, le 9 mai 2017 (Net Press) . Par décret numéro 100/82 du 5 mai 2017, Dr. Christine Nina Niyonsavye a été désignée ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire. C’est la deuxième personne qui vient de bénéficier de ce titre après la désignation de Willy Nyamitwe, conseiller principal à la présidence chargé de la communication.
L’on signalera que cette dame était jusqu’ici directrice de l’hôpital prince Régent Charles de Bujumbura, situé dans la zone de Buyenzi, l’un des grands hôpitaux que compte ce pays. Rappelons cependant qu’à un certain moment, cette institution sanitaire a été vilipendée par un haut responsable de l’administration citadine, qui avait déclaré ouvertement par voie de presse qu’il ne peut pas se faire soigner à cet hôpital.
Burundi - Energie - Commerce
Pénurie du carburant,... et la police ?
Bujumbura, le 9 mai 2017 (Net Press) . Ce matin, la station du centre-ville tout près de l’institut français de Bujumbura, s’est approvisionnée en carburant de type essence. Il n’y avait pas beaucoup de véhicules mais la distribution de ce produit était caractérisée par du désordre si bien que l’on assistait à un spectacle désolant.
En effet, les policiers qui gardent l’institut français de Bujumbura, ceux de la Regideso et celui du restaurant Tropicana ont abandonné leurs postes pour aller "gérer" le carburant. Les gestionnaires de la station ont été obligés d’interrompre la distribution de ce produit pendant un bon moment, juste le temps de faire rentrer les choses dans l’ordre.
Entre-temps, les chauffeurs qui faisaient la queue garaient un peu n’importe comment leurs voitures et la police de roulage a été obligée d’intervenir pour faciliter la circulation. Les membres de ce corps semblaient ne pas comprendre pourquoi leurs collègues se mêlaient dans cette distribution.
L’on signalera qu’aujourd’hui, plusieurs stations étaient en train de distribuer le carburant, mais comme il y avait une grande pénurie de ce produit, il y avait également de longues files de voitures sur toutes ces stations.
Burundi - Sécurité - Commerce
Les Imbonerakure devenus pompistes dans Gitega
Gitega, le 9 mai 2017 (Net Press). Les stations de la ville de Gitega sont sous l’emprise de la ligue des jeunes du parti aux affaires (Imbonerakure), d’après des sources sur places. Appuyés par les policiers, ces jeunes surveillent les quantités de litres d’essence servis - la quantité ne dépassant pas 20 litres - et perçoivent des pots de vin allant jusqu’à 2000 francs par motard pour être servi plus rapidement.
Dans les stations-service de la ville de Gitega (centre du pays), les Imbonerakure (jeunes du parti au pouvoir, Cndd-Fdd) font la loi comme l’ont constaté nos reporters. Le président de la ligue des jeunes Imbonerakure dans cette province, Jean Claude Manirakiza, affirme que la ligue n’est pas impliquée dans ce forfait.
Dans un autre chapitre, les demandeurs d’emploi dans le pays de John Pombe Magufuli sont victimes de traitements inhumains et dégradants. Un certain Clovis Nduwimana, ressortissant de la province de Karuzi, en quête d’emploi en Tanzanie sans papiers, il a été appréhendé par la police tanzanienne. M. Nduwimana a été arrêté et conduit au cachot pendant 4 mois, il cultivait les champs et prenait de la pause sous le joug de la bastonnade et ne mangeait qu’une seule fois par jour.
Un autre Burundais expulsé, originaire de la province de Kayanza, dit que la police tanzanienne l’a dépouillé une somme de 500.000 shillings tanzaniens qu’il avait épargnée, sous prétexte qu’il n’avait pas le droit de sortir de l’argent au-delà des frontières tanzaniennes.
L’administrateur de la commune de Mabanda, en province de Makamba, Laetitia Niyonkuru, conseille aux Burundais qui se rendent en Tanzanie de s’assurer qu’ils ont tous les documents nécessaires, y compris le permis de séjour.
Burundi - Communication
Mise en place d’une nouvelle équipe du conseil national de la communication
Bujumbura, le 9 mai 2017 (Net Press) . Le président de la République vient de mettre en place une nouvelle équipe du conseil national de la communication. Cette équipe de 15 personnes n’a pas été beaucoup modifiée car le gros de ceux qui assuraient l’administration de ce conseil n’ont pas bougé.
Sa composition est la suivante : Ramadhan Karenga, Gaby Bugaga, Gabriel Bihumugani, Déodath Ndayishimiye, Yvette Irambona, Dieudonné Mbonimpa, Jacques Bukuru, Florine Mukeshimana, Fleury Gasore, Jérome Niyonzima, Aimé Divine Niyokwizera, Steve De Cliff, Léonce Ntakirutimana, Vanessa Butoyi et Jean Pierre Amani.
En date du 3 mai dernier, les professionnels des médias qui étaient à la Maison de la Presse ont reconnu que Ramadhan Karenga est l’un des présidents du Cnc qui a fait libérer le plus de journalistes, cinq au total, depuis qu’il est à la tête de ce conseil.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka vient de sortir son bulletin hebdomadaire n° 57
Bujumbura, le 9 mai 2017 (Net Press) . Le bulletin en question couvre la période du 1er au 7 mai 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme car au moins 6 personnes ont été tuées, un cadavre découvert, 5 personnes torturées, 10 arrêtées arbitrairement et une personne victime des violences basées sur le genre.
Les forces de l’ordre, des Imbonerakure et les agents du Snr sont pointés du doigt comme étant les auteurs de ces forfaits. Le bulletin relève également des cas d’arrestations arbitraires dont sont victimes des présumés opposants au 3ème mandat, des membres des partis politiques de l’opposition comme le Fnl, aile d’Agathon Rwasa.
Il s’insurge contre l’impunité des crimes accordée aux proches du Cndd-Fdd impliqués dans différents crimes et ce, avec une complicité affichée des pouvoirs publics. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit des différents partenaires susceptibles d’influer pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Nécrologie
Départ pour l’Eternité de Philippe Njoni
Bujumbura, le 9 mai 2017 (Net Press ). L’ancien gouverneur de la province de Kirundo, durant la crise de 1993 et ancien Ministre du transport, postes et communication, puis conseillé au bureau de l’Ombudsman de la République est mort inopinément dans la matinée de ce 9 mai 2017 à la Polyclinique centrale de Bujumbura.
Hutu membre influent de l’Uprona jusqu’en 1998 et membre de l’Uprona pro –province gouvernemental depuis le putsch orchestré par Pierre Buyoya contre Charles Mukasi le 7 octobre 1998, cet homme originaire de la province de Kirundo a tout été ou presque dans l’administration burundaise.
De l’enseignement, il sera ensuite gouverneur de province, puis ministre pour échouer au cabinet de l’Ombudsman, Edouard Nduwimana que, ironie du sort, Philippe Njoni avait désigné persona non grata dans sa province. Malgré cela, le défunt était connu comme un homme sage, qui a pu contribuer largement au retour de la paix et la tranquillité de la ville de Kirundo déchirée par les tueries sur base ethnique lors de la crise de 1993.