Bujumbura, le 11 mai 2017 (Net Press) . La police a précédé de l’aube de ce jeudi le 11 mai 2017 à une fouille-perquisition dans la zone de Nyakabiga. Selon nos sources, plus de 30 personnes ont été interpellées et conduites manu militari au cachot de la zone Nyakabiga. Pour le moment, les raisons de l’interpellation restent inconnues.
Sur un autre chapitre, les deux cents personnes refoulées au pays de Paul Kagame, dont une vingtaine de ressortissants dans les provinces de Ngozi, de Muyinga et de Kayanza admis au centre de réconciliation de la commune de Kirundo, vivent dans la précarité, selon les témoins, ils mangent une fois les deux jours et dorment à la belle étoile. La plupart des ressortissants de la province de Kirundo ont été accueillis dans leurs familles respectives.
Burundi - Chine - Politique
Le vice-président de la Chine dans nos murs
Bujumbura, le 11 mai 2017 (Net Press) . La rédaction avait déjà annoncé la visite de trois jours du vice-président de la République populaire de Chine au Burundi. L’on peut le dire sans risque de se tromper que depuis que la communauté internationale a fermé les robinets pour le Burundi, le pays de Mao Tse Tung est devenu le premier partenaire du Burundi sur plusieurs plans.
A sa descente d’avion dans l’après-midi de ce 10 mai 2017, il a été accueilli par le premier vice-président Gaston Sindimwo. Il a pu visiter quelques réalisations de son pays au Burundi, notamment une école à Kigobe et une autre encore en construction dans la zone de Kamenge, accompagné par le deuxième vice-président de la République, Joseph Butore.
Il est prévu que cet après-midi, Li Yuanchao, doit rencontrer le président de la République et sa visite devrait prendre fin ce vendredi 12 mai 2017. Officiellement, il est venu renforcer les bonnes relations qui existent déjà entre les deux pays.
Burundi - Sécurité - Nécrologie
Départ pour l’Eternité de l’abbé Adolphe Ntahondereye
Bujumbura, le 11 mai 2017 (Net Press) . L’abbé Adolphe Ntahondereye a été très récemment connu au niveau national et international comme une victime d’une attaque qui a eu lieu dans la soirée du 9 avril 2017 contre un bus qui quittait la centre - ville de Bujumbura en direction de Gatumba, de la commune Mutimbuzi dans Bujumbura rural et à bord duquel se trouvait le prélat. Il ne serait pas superflu d’ajouter que lors de son enlèvement, ses chaussures lui ont été retirées, raison pour laquelle ses pieds étaient gonflés quand il a été relâché en date du 26 avril 2017.
Ces déplacements ont affecté gravement sa santé qui était déjà fragile et il a été transporté jusqu’au foyer de la Charité où il est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi 11 mai 2017. Selon des informations en provenance de la paroisse de Gatumba, les mauvais traitements auxquels il n’était pas habitué ont aggravé la situation car il était déjà âgé et avait d’autres maladies.
Burundi - Justice
Et si le Burundi orientait ses avocat malgré lui !
Bujumbura, le 11 mai 2017 (Net Press) . Me Vital Nshimirimana, avocat radié de la liste des avocats du barreau de Bujumbura et en exil, vient de rejoindre l’équipe des avocats qui travaillent avec la cour pénale internationale. Me Nshimirimana estime que cette adhésion est une preuve de la conviction que la justice internationale doit fonctionner pour réprimer les crimes commis au Burundi car en interne, la justice est devenue l’outil de répression du pouvoir.
Me Vital Nshimirimana est le deuxième avocat burundais qui intègre ce barreau après Me Lambert Nigarura, lui aussi en exil et radié comme son confrère. Rappelons que Me Vital Nshimirimana est également président des défenseurs des droits de l’homme en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique.
L’on rappellera également qu’un autre avocat, Me Armel Niyongere, fait partie du barreau de Bruxelles en Belgique tandis que le quatrième, Dieudonné Bashirahishize, qui vit dans les mêmes conditions que les trois, est vice-président de l’association des barreaux de l’Afrique de l’Est.
Burundi - Eac - Malversations Economiques
Le secrétaire général de l’Eac dans l’œil du cyclone
Arusha, le 11 mai 2017 (Net Press) . Selon un journal ougandais Chimpreports, le secrétaire général de l’Eac, le Burundais Libérat Mpfumukeko, est pointé du doigt dans la mauvaise gestion des fonds de l’Eac. Ces informations sont confirmées par le Tanzanien, Dr. Enos Bukulu, son adjoint chargé des finances dans l’Eac.
Sur place au siège de l’Eac, des enquêtes ont débuté sur la mauvaise gestion et le détournement des fonds de l’Eac. Libérat Mpfumukeko est soupçonné d’avoir attribué des marchés, notamment à la société Assurance M/s Liberty Insurance en dehors des procédures. Ainsi, les enquêtes proprement dites ont débuté le 3 mai 2017 car le secrétaire général de l’Eac est accusé d’avoir détourné 200.000 dollars américains, plus ou moins 500 millions de francs burundais. Les travaux qui ont servi de base au décaissement de ce montant n’ont pas été réalisés et Libérat Mpfumukeko est pressenti avoir joué un rôle dans cela, selon toujours les déclarations du Dr. Bukulu.
Enfin, il est accusé à Libérat Mpfumukeko d’utiliser le véhicule de service à des fins personnelles au moment où les lois et règlements de l’Eac placent ce genre d’activités dans la rubrique de "malversations économiques".
Burundi - Union Européenne Politique
Dialogue de sourd entre le Burundi et l’Union européenne
Bujumbura, le 11 mai 2017 (Net Press) . Le parlement burundais est décidé à proposer une résolution du 19 au 21 juin 2017 à Malte lors de l’assemblée paritaire ACP - UE qui présente le Burundi sous ses plus beaux jours : l’amélioration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire, retour de 156.266 réfugiés dans les pays voisins et l’Europe comme l’ancien président de la République Sylvestre Ntibantunganya, l’ancienne deuxième vice-présidente de la République Alice Nzomukunda, les anciens députés Mathias Basabose et Joseph Ntidendereza ainsi que l’ancien ambassadeur à Bruxelles Félix Ndayisenga.
Les deux chambres du parlement demandent pour cela à l’Union européenne de tenir compte de ces avancées pour lever les sanctions contre le Burundi car elles affectent énormément la population dans des domaines variés comme l’éducation et la santé.
Un diplomate qui a requis l’anonymat a indiqué que tout d’abord, l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya a déclaré ouvertement qu’il n’a jamais fui le pays. En outre, la situation politico-sécuritaire reste précaire d’autant plus qu’il y a encore des tueries, des tortures et des disparitions. Par ailleurs, en matière d’éducation et de santé, l’Union européenne assiste le Burundi mais les fonds ne passent pas par les mains du gouvernement, conformément à l’article 96 de l’accord de Cotonou.
Et d’ajouter que le gouvernement du Burundi est victime de ses propres faits. En effet, dans différents discours, quand l’Union européenne parle de dialogue inclusif avec tous les protagonistes, le gouvernement parle du dialogue interne dont l’objectif est de pérenniser le président au pouvoir. Des jeux en somme qui ne trompent plus l’opinion internationale actuellement très informée sur la situation au Burundi, aussi bien à la communauté d’Afrique de l’Est, à l’Union africaine, à l’Union européenne qu’à l’Onu. Si le pouvoir opte pour la collaboration, les sanctions seront vite levées car, a-t-il conclu, même les bailleurs sont conscients que la pauvreté extrême frappe le pays.
Burundi - Rwanda - Education
La Maison Shalom ouvre un centre communautaire à Kigali
Kigali, le 11 mai 2017 (Net Press) . La Maison Shalom a ouvert ce mercredi le 10 mai 2017 un centre communautaire dénommé « Oasis of peace « dans la ville de Kigali où des jeunes Burundais et Rwandais seront formés en art culinaire, en anglais, en couture ainsi que dans d’autres activités.
La présidente de la Maison Shalom, Marguerite Barankitse dite affectueusement Maggy, estime que le centre va abriter les activités culturelles, les théâtres et les arts. Margueritte Barankitse souligne que le centre va former d’abord les jeunes réfugiés burundais pour l’anglais pour s’ouvrir au monde.
En pleines cérémonies, les enfants entonnaient une chanson du célèbre musicien burundais Prosper Burikukiye dit Bahaga ayant pour titre « Naraduze umudugo , umudugo munini « Je suis monté une grande montagne".
Le centre Oasis of Peace servira également d’échanges culturels entre Burundais et Rwandais. Comme il s’agit de jumelage, la danse traditionnelle rwandaise faisait partie du lot du jour ce mardi au cours des cérémonies. Les réfugiés burundais apprécient positivement l’initiative de la Maison Shalom.
L’ouverture du centre Oasis of peace de Kigali marque une extension des activités de la Maison Shalom, notamment depuis que ses activités au Burundi, dont l’hôpital moderne Rema de Ruyigi, ont été suspendues.
Pour rappel, le gouvernement burundais accuse la présidente de la Maison Shalom d’avoir participé à la tentative de coup d’Etat du 13 mai 2015. Depuis son exil, Maggy Barankitse n’a cependant pas arrêté ses activités et se concentre sur les réfugiés burundais qui ont fui suite à la crise. La présidente de la Maison Shalom a par ailleurs déjà été plusieurs fois primée au cours de ces deux dernières années, le dernier prix en date étant le prestigieux Aurora Prize.
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Burundi -Usa- Politique
"Trump est sur la voie de la destitution", dixit un politologue
Washington, le 11 mai 2017 (Net Press) . Pour la politologue franco-américaine Nicole Bacharan, les élections de mi-mandat détermineront le sort de Donald Trump. Les suspicions grandissent sur le rôle du président dans l’affaire de l’ingérence russe dans l’élection présidentielle.
Suite au limogeage du patron du FBI, les suspicions grandissent sur le rôle du président dans l’affaire de l’ingérence russe dans l’élection présidentielle.
Quand on s’attache aux faits, à la chronologie des deux enquêtes, celles sur les e-mails de Hillary Clinton et celle sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle, on se dit que le limogeage du patron du Fbi est juste incroyable…
C’est impensable. On est dans une situation de confusion incroyable qui tient au fait, soyons clairs, que Trump écarte une personne qui est en train d’enquêter sur lui.
Trump déclare la guerre au Fbi
Mais c’est surtout politiquement que la situation est perturbante. Pour deux raisons. D’abord, James Comey aurait dû être viré depuis longtemps par Barack Obama. L’ancien président américain savait qu’il y avait eu ingérence russe dans la campagne présidentielle mais il n’en a rien fait. Quand le patron du Fbi James Comey, le 5 juillet, descend en flammes le comportement de Hillary Clinton mais dit ne pas avoir d’éléments suffisants pour la poursuivre légalement, on peut s’interroger. Pourquoi ne pas l’avoir poursuivie à l’époque ? Lorsqu’il décide d’informer le Congrès que le Fbi a en sa possession de nouveaux éléments concernant la messagerie privée de Hillary Clinton, il ne sait pas ce que contiennent vraiment ces e-mails mais il sait par contre qu’en parler va nuire à la candidate démocrate à 10 jours de l’élection présidentielle. Il a joué un rôle prépondérant dans l’élection de Donald Trump en torpillant la candidate Clinton. Il sera sans doute poursuivi pour cela… Ensuite, ce qui est perturbant, c’est que ce renvoi fait suite à d’autres renvois…
Il y a eu l’ancienne ministre de la Justice par intérim Sally Yates début 2017 et plus tôt encore, celui de l’ancien procureur de New York, Preet Bharara. Deux personnes qui investiguaient sur Donald Trump…
Avec James Comey, ça fait donc 3. Et c’est naturellement interpellant. Parce que traîne derrière ces renvois le sentiment que Donald Trump a quelque chose à cacher… Petit à petit, les éléments s’accumulent. L’étau se resserre autour du président américain : les conflits d’intérêts, le fait que sa famille, surtout du côté de son beau-fils Jarod Kushner, puisse s’enrichir en étant en même temps au faîte du pouvoir, les abus de pouvoir, les relents de corruption… C’est suspect. Et puis, par-dessus tout, il y a cette très forte possibilité qu’il y ait eu collusion entre l’entourage de Trump et des agences russes proches du Kremlin pour orienter la campagne présidentielle. On sait qu’il y a eu des contacts entre Michael Flynn (ancien conseiller à la sécurité nationale), Paul Manafort (stratège de Trump), notamment, et ces agences…
Mais pas de preuves, jusqu’à présent…
Non, mais le faisceau de faits commence vraiment à interpeller. Les médias américains ne s’y sont pas trompés, eux qui ont engagé à tour de bras des journalistes d’investigation pour trouver la pièce qui manque au puzzle, la preuve que Trump était au courant de ces discussions entre son entourage et les Russes. On n’imagine pas qu’il n’ait pas été au courant mais il n’y a pas encore de preuve formelle.
Tout cela fait furieusement penser au Watergate et à la destitution de Richard Nixon, non ?
Oui, il n’y a pas mal d’éléments de comparaison, comme le renvoi de personnes qui investiguaient sur lui, le refus d’obéir aux juges, le refus de transmettre des documents à la justice… Il faut d’ailleurs se souvenir que Nixon est tombé sur le refus de donner des enregistrements (des écoutes mises en place par la Maison blanche, Ndlr) à la justice. Notez que s’il avait obtempéré, il serait tombé aussi (rires).
Doit-on s’attendre à ce que Trump suive la même voie que son prédécesseur ?
On n’y est pas encore mais on s’en rapproche à grands pas. On peut le dire : Donald Trump est sur la voie de l’impeachment. Tout dépendra je pense, au-delà de nouvelles révélations possibles par la presse, des élections de mi-mandat (mid-terms), qui verront une partie du Congrès être renouvelée. Même si cela ne sera pas évident en raison du découpage des circonscriptions, la Chambre pourrait tomber dans les mains démocrates et Donald Trump aurait la vie plus dure. Mais c’est sans doute au sein de son camp même que cela sera le plus compliqué : la loyauté de son parti est intimement liée à sa popularité. S’il devait jouir d’une cote de popularité très basse – et elle baisse de jour en jour –, Donald Trump sera certainement menacé par les siens.
En attendant, est-ce que les contre-pouvoirs sont réels aux Etats-Unis pour faire la lumière sur cette affaire d’ingérence russe ?
Oui. La presse, les juges, le Congrès… et je rajouterais même les services de renseignements et le Fbi. Donald Trump se les est mis à dos, en les décriant, et hier, en limogeant de manière très brutale James Comey. Pour sûr, la collecte d’informations ne s’arrêtera pas et peut-être verra-t-on un autre « Gorge Profonde » émerger (du nom de l’informateur de la presse dans le Watergate, Ndlr)…