Kirundo, le 19 mai 2017 (Net Press) . Moise Misago, un journaliste de la Voix d’Amérique, a été arrêté ce jeudi le 18 mai 2017 puis conduit manu militari au service national des renseignements à Kirundo. D’après nos sources, les raisons de son interpellation restent inconnues mais il a été relâché après avoir été interrogé.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les journalistes de cette même station soient inquiétés, l’on peut citer la journaliste Tabitha Mukamusoni qui a dû lâcher du lest pour prendre le large vers le pays de Paul Kagame, Fidélité Ishatse qui a été malmenée par les autorités policières de Rutana ainsi que par les membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel Imbonerakure.
Nous apprenons que le journaliste et correspondant de la Voix d’Allemagne au Burundi Deutshe Welle (section française), Antideteste Niragira, a été porté disparu depuis ce mercredi le 17 mai 2017. D’après nos sources, il était parti pour le reportage dans le camp de refugiés à Lusenda en République démocratique du Congo et les informations non encore confirmées avancent qu’il serait emprisonné dans le service des renseignements de ce pays.
Ses famille biologique et journalistique craignent qu’il connaisse le même sort que son confrère du groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana, porté disparu depuis le 22 juillet 2016. Sa femme dit avoir été en contact téléphonique avec lui pour la dernière fois avant-hier alors qu’il était à la frontière congolo-burundaise, à Gatumba où il était en train de remplir les formalités douanières.
Burundi - Sécurité
Après le meurtre, des arrestations et parmi elles, un Rwandais
Bujumbura, le 19 mai 2017 (Net Press) . Après l’attaque à la grenade dans le quartier Gikoto, zone Musaga de la commune Muha, faisant 3 morts et trois blessés, l’administrateur de la commune Muha, Daniel Kabura, dresse un bilan de 5 personnes arrêtées. Parmi celles-ci, figure une d’origine rwandaise et elles ont été appréhendées dans le cadre de mener des enquêtes préliminaires.
Daniel Kabura affirme que 34 autres ont été interpellées pour d’autres raisons car ces dernières ne figuraient pas dans les cahiers de ménage ou n’avaient pas de cartes d’identités, ce qui les place automatiquement dans la catégorie des irréguliers. Selon toujours cette autorité administrative, ces personnes devront payer une amende avant d’être relâchées, un montant que l’on n’a pas précisé. Selon plusieurs personnes contactées dans cette zone, ce sont pour la plupart des domestiques et il leur sera difficile de trouver cette amende.
Burundi - Dialogue
Les patrons de la société civile en exil se plient aux exigences de la facilitation
Bujumbura, le 19 mai 2017 (Net Press) . C’est du moins ce qu’a laissé entendre le président du Focode, Pacifique Nininahazwe sur la Voix d’Amérique ce jeudi 18 mai 2017 dans une émission "Urisanga" de 16 à 17 heures. Il confirme d’abord avoir été invité dans cette rencontre des 24 et 25 mai à Entebbe en Ouganda et qu’il lui a été prié de se faire représenter par quelqu’un d’autres, qui n’est pas poursuivi par la justice de Bujumbura.
Il a fait savoir qu’il enverra une autre personne avec un message clair à l’endroit de la facilitation, notamment que l’ancien président Mkapa ne fait rien pour trouver une solution à la crise burundaise, mais plutôt qu’il mène des actions de soutien au président Pierre Nkurunziza dans son intention de modifier la constitution.
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Dans ce message des émissaires de la société civile en exil, l’on dira au facilitateur qu’ils désirent l’arrêt immédiat des tueries dans le pays, le respect des accords d’Arusha et de la constitution, le respect de la liberté de penser et d’opinion et étudier les voies et moyens de cohabitation pacifique dans le pays.
Cependant, Pacifique Nininahazwe critique sévèrement le comportement de Benjamin Mkapa qui revient sur les mandats d’arrêt émis par la justice burundaise. Pour lui, les personnes ciblées par ces mandats circulent un peu partout au monde sans s’inquiéter et il ne reconnaît pas de tels mandats.
Il souhaiterait que la région de l’Afrique de l’Est mette un peu plus d’énergie à propos de cette crise politique dans laquelle le pays est plongé et qu’ils prennent un embargo visant le gouvernement du Burundi afin qu’il accepte de s’asseoir avec tous les protagonistes.
Burundi - Rdc - Sécurité
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Kinshasa appelle les prisonniers évadés à regagner la prison
Kinshasa, le 19 mai 2017 (Net Press) . Les autorités congolaises ont déclaré qu’elles tiendront compte des circonstances atténuantes en cas de retour volontaire des prisonniers "contraints" la veille de s’évader de la principale prison du pays à Kinshasa. Le ministre de la justice, Alexis Nthambwe Mwamba et le procureur général de la République, Flory Numbi Kabange, ont annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’attaque et l’évasion, la veille, de la prison centrale de Makala dans la capitale congolaise.
"Nous avons le film de l’attaque. Certains des évadés nous ont appelés indirectement pour nous dire qu’ils étaient contraints à s’évader et voudraient retourner en prison. Nous leur disons que nous tiendrons compte du fait qu’ils se soient volontairement rendus", a indiqué M. Thanmbwe.
Les autorités congolaises refusent cependant, pour des raisons d’enquête, de donner un bilan sur cette évasion dont les auteurs sont, selon elles, les adeptes de la secte Bundu Ya Mayala, branche du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo, venus libérer leur leader, le député Ne Mwanda Nsemi.
"Ils se sont félicités ici sur le site, quand ils abattaient nos gardiens parce qu’il y a eu des morts. Et l’objectif était clair, c’était faire sortir Ne Mwanda Nsemi de la prison et créer la confusion à cette occasion-là. Donc, sur cette question-là, à savoir, qui étaient les auteurs, nous n’avons aucun doute", a déclaré le ministre de la justice.
Plus de 4.600 prisonniers en cavale
Pourtant, les défenseurs des droits de l’homme avancent, eux, un bilan d’au moins 300 morts, 4.600 évadés et 80 évadés récupérés."Après contrôle à l’intérieur, selon nos enquêteurs et nos sources qui ont évalué la situation sur place, plus de 4.600 prisonniers se sont évadés et dans l’évacuation, on a trouvé plus ou moins 300 morts et plusieurs dégâts ont été enregistrés dont plusieurs véhicules détruits dans l’enceinte de la prison. Mais, près de 80 ont été récupérés dans la nuit", a affirmé à la Voa Afrique, Paul Nsapu, secrétaire général de la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh) en charge de l’Afrique.
Comme beaucoup d’autres défenseurs des droits de l’homme, M. Nsapu estime que cette évasion intrigue."Cette prison est sécurisée par au moins 200 militaires. Comment expliquer qu’un centre pénitencier principal du pays, hautement gardé par le passé, puisse être facilement attaqué et que l’on y procède à une évasion massive alors que 5 à 6 heures avant, on y a sorti un prisonnier expatrié norvégien qui, la même nuit, a pris un avion ? " s’interroge-t-il.
Les autorités congolaises ont en effet annoncé la veille l’extradition à son pays du Norvégien Joshua French condamné à la prison à vie pour espionnage et meurtre. Pour M. Nsapu, cela montre qu’il s’agit en quelque sorte d’un complot des autorités. Il rappelle qu’une situation similaire s’est passée en 2011 à la prison de Kapassa, dans l’ex-du Katanga, dans le sud-est, où M. Gédéon Kyungu, un chef de milice condamné pour crimes contre l’humanité (anthropophagie et cannibalisme) a été extrait de sa cellule après une attaque de nuit.
"Mais aujourd’hui, Gédéon Kyungu est avec eux (Ndlr, le pouvoir) et opère des sales besognes. C’est presque la même situation pour créer des troubles dans le Bas-Congo et à Kinshasa afin de justifier une situation comme celle du Kasaï", dénonce M. Nsapu. En marge de cette évasion, des journalistes ont été molestés pendant qu’ils faisaient leur reportage.
"Nous condamnons avec énergie cette violence inacceptable sur des journalistes qui ne font que leur travail. La lumière doit être faite sur les circonstances de cette agression et ses auteurs doivent être punis. Nous exigeons la restitution aux journalistes du matériel saisi et rappelons l’importance d’une presse libre et indépendante dans un pays en crise comme la Rdc", dénonce Philippe Leruth, le président de la Fédération internationale des journalistes (Fij).
"Ils nous ont pris trois téléphones, un ordinateur portable, de l’argent, des modems. Baudry et moi avons été roués de coups, jetés à terre, insultés. Ils nous ont aspergés d’urine. Ils ont même pris mon anneau de mariage, " témoigne l’un des journalistes.
Burundi - Usa - Politique
Situation compliquée pour Donald Trump et les républicains
Washington, le 19 mai 2017 (Net Press) . Selon le site de Rfi, les républicains sont plus que jamais dans l’embarras dans l’affaire Comey. En effet, le ministère de la justice a nommé un ancien patron du Fbi comme responsable du dossier des interférences russes dans la campagne américaine.
Robert Mueller sera désormais en charge de cette affaire à rebondissements et qui fait scandale. C’est une concession faite aux démocrates qui demandaient un procureur spécial depuis les révélations de la presse : Donald Trump aurait demandé à James Comey, ex-patron du Fbi, d’abandonner son enquête sur le général Flynn. Le président estime que la presse le maltraite. Les républicains, très divisés, ne savent plus à quel saint se vouer.
Le rôle de Robert Mueller, sera, pour le ministère de la justice, de superviser cette enquête aux multiples ramifications. Une éventuelle interférence russe dans la campagne présidentielle, les liens du général Flynn avec Moscou et les dernières révélations, une tentative, par le président lui-même, d’influencer une enquête en cours. James Comey devrait être entendu par le congrès la semaine prochaine. Les élus veulent voir les documents qui sont sensés accabler le président. Donald Trump pendant ce temps sera à l’étranger, pour son premier voyage officiel, loin du tapage de Washington.
De leur côté, les républicains fuient les médias. Si les démocrates donnent de multiples conférences de presse, les républicains fuient les journalistes comme la peste. Chacun tente d’éviter la question qui fâche : Faites-vous confiance au président Trump ou à James Comey ?
Le président de la chambre Paul Ryan, tente de donner une ligne de conduite à ses élus : « Il nous faut des faits. Il est évident que certains en veulent au président. » Paul Ryan tente de resserrer les rangs sans succès. Certains élus républicains le reconnaissent, cette affaire peut aller très loin. Le sénateur McCain parle d’une ambiance qui ressemble au Watergate. Le représentant Kizinger va même dans le sens des démocrates pour demander un enquêteur spécial. Mais il ne veut pas accabler le président.
Les républicains évitent les mots « destitution », ou « entrave à la justice », mais ils sont perturbés. Le ministère de la justice semble avoir entendu cette fronde qui gagne le parti républicain. Robert Mueller va donc mener cette enquête à multiples facettes. Le porte-parole de Donald Trump maintient que les reportages sont inexacts, mais sans vouloir s’exprimer publiquement. Seul Donald Trump et la chaîne Fox News continuent d’affirmer que la presse est injuste.