Bujumbura, le 25 mai 2017 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la prison centrale de Mpimba, deux anciens militaires burundais, ex-Fab, tous arrêtés à la fin de l’année 2016, ont été sérieusement molestés par des généraux de sécurité. Au départ, les généraux de sécurité ont cherché à confisquer un téléphone de marque "Techno" à ces deux militaires qui ont refusé net.
Vers deux heures du matin de ce mercredi 24 mai 2017, ces généraux ont ligoté les militaires, ont placé des morceaux d’habits dans leurs bouches pour qu’’ils ne puissent pas crier au secours. C’est ainsi qu’ils ont été battus par ces généraux et une tension semblait s’observer dans cette prison dans la matinée d’hier.
Selon toujours des informations de cette prison, des responsables de la prison craignaient même une éventuelle riposte au moment où les détenus demandent avec insistance aux défenseurs des droits de l’homme de suivre de près ce qui se passe dans ce milieu carcéral.
Burundi - Energie
Le gouvernement s’approvisionne en carburant, mais jusque quand ?
Bujumbura, le 25 mai 2017 (Net Press) . Selon la radio France internationale, l’Union européenne a débloqué 23 millions d’euros qu’elle devait aux militaires burundais qui participaient à la mission de maintien de la paix en Somalie. Selon toujours cette radio, le Burundi en a prélevé 12 millions de dollars pour passer une commande des produits pétroliers mais le souffle ne devrait pas dépasser un mois.
Ces arriérés de salaires qui étaient gelées depuis au moins une année avaient s’étaient ajoutés à la fermeture des robinets par la même Union européenne et l’économie burundaise en souffrait beaucoup, d’où le manque de produits pétroliers suite au manque criant de devises dans le pays.
Signalons qu’il y avait eu un bras de fer entre le gouvernement du Burundi et l’Union européenne car le premier voulait que l’argent soit directement versé sur les comptes publics au moment ou la deuxième voulait que le montant soit directement versé sur le compte des militaires et dans des banques privées.
Par après, les deux parties étaient tombées d’accord que les soldes passent sur les comptes de ces militaires ouvert à la banque commerciale du Burundi, Bancobu et que le gouvernement ne prélève plus les 20% qu’il retenait auparavant.
Burundi - Médiation
Des catégories de Burundais en tête-à-tête avec le médiateur
Entebbe, le 25 mai 2017 (Net Press) . Depuis hier, des associations de la société civile en exil se trouvent à Entebbe pour rencontrer le facilitateur dans le conflit burundais. Les participants ont d’abord critiqué l’invitation sélective des participants à cette rencontre, ce qui a poussé certaines associations à s’absenter.
Pour ceux qui ont pu participer, l’espoir n’est pas trop permis car le facilitateur semble être penché sur le côté du gouvernement de Bujumbura. Malgré cela, ils n’entendent pas lâcher prise à cause de cette position. La dernière position du médiateur principal, Yoweri Kaguta Museveni à l’endroit des sanctions de l’Union européenne contre le Burundi a poussé les participants à cette rencontre à se décourager davantage.
Burundi - Economie
Le prix du haricot vers la baisse
Bujumbura, le 25 mai 2017 (Net Press) . Selon certains spécialistes de l’agriculture burundaise, la saison culturale B a été bonne contrairement à la précédente, ce qui devrait faire baisser le prix de ce produit vivrier. Il semble que sur le marché, le prix au kilo a été sensiblement réduit de 250 à 800 Fbu le kilo selon la qualité du haricot mis sur le marché.
Malgré cela, les mêmes spécialistes demandent la mise en vigueur de la loi portant exonération de certaines denrées alimentaires, ce qui occasionnerait une baisse tangible des prix des produits agricoles au profit des populations aux moyens modestes.
Burundi - Administration
L’administration de la province de Bubanza fait sa toilette administrative
Bubanza, le 25 mai 2017 (Net Press) . Dans cette province, au moins quatre chefs de zones de la commune Musigati ont été destitués en moins d’un mois au moment où deux chefs de collines ont subi le même sort dans cette même commune, une mesure qui risque également d’affecter la commune de Mpanda, colline Nyomvyi.
Selon le gouverneur de cette province, Tharcisse Niyongabo, ces responsables ont commis des fautes diverses qui ne sont pas de nature à laisser indifférent tout responsable. A titre d’exemple, le chef de la zone Ntamba a déboisé une plantation domaniale de la commune sans aucune autorisation et il devrait être traduit en justice.
Selon des informations en provenance de cette contrée administrative, c’est le conseil communal qui a décidé de les sanctionner, sans oublier les autres chefs de zones Kivyuka et Muyebe. Signalons enfin que d’autres chefs ont été destitués pour complicité dans l’extraction du coltan et dans la vente des boissons prohibées.
Burundi - Otan - Sécurité
La lutte antiterroriste au menu des discussions à Bruxelles
Bruxelles, le 25 mai 2017 (Net Press) . Selon le site de la radio France internationale, ce jeudi 25 mai, l’organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), réunit les chefs d’Etat et de gouvernement de ses 28 pays membres à Bruxelles. Ce sera une première pour Emmanuel Macron mais aussi pour Donald Trump. Le président américain arrive devant ses pairs, alors que tous ont encore en tête ses déclarations tonitruantes et parfois contradictoires sur l’Otan et alors qu’une série de scandales sur une supposée collusion entre l’entourage de Donald Trump et la Russie lors des élections américaines en 2016 ne rassure guère ses alliés de l’alliance atlantique.
« L’Otan est obsolète ». Cette phrase, répétée sans cesse par Donald Trump durant sa campagne électorale de 2016, trottera probablement dans la tête de plus d’un des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’Otan quand ils se prêteront aux poignées de mains d’usage avec le nouveau président américain, ce jeudi à Bruxelles.
C’est une tradition au sein de l’Organisation du traité de l’atlantique nord d’organiser une « réunion spéciale » après une élection présidentielle aux Etats-Unis afin de permettre au nouveau locataire de la Maison Blanche de faire la connaissance de ses homologues. Mais rarement une telle première rencontre a été tant attendue - et tant crainte par certains - que ce premier face-à-face avec Donald Trump.
Car, même si le président Trump est revenu sur sa position initiale en ce qui concerne l’Alliance atlantique, en déclarant en avril dernier que finalement « l’Otan n’est plus obsolète », le malaise au sein des alliés reste tangible.
« POUR DONALD TRUMP, TOUT FAIT PARTIE D’UN DEAL »
Les déclarations de Donald Trump et sa position vis-à-vis de l’Otan « sont marquées par un manque de compétence et beaucoup d’impatience », fait remarquer Jorge Benitez, membre de l’Atlantic Council, un think tank basé à Washington. « Le président américain a une vision essentiellement transactionnelle du monde », explique de son côté François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la Recherche stratégique, « tout fait partie d’un deal ».
Et justement, en ce qui concerne l’Otan, le deal n’est pas bon, constate Donald Trump. Le président estime notamment que l’alliance devrait faire plus en matière de lutte contre le terrorisme. Trois jours après l’attentat de Manchester, ce sujet devrait dominer la réunion de Bruxelles.
La lutte antiterroriste et le partage du fardeau financier
« L’administration Trump demande deux choses en particulier : d’abord elle demande que nos alliés augmentent le nombre de troupes déployées en Afghanistan », rapporte Jorge Benitez. « Et, deuxièmement, les Etats-Unis voudraient que l’Otan rejoigne formellement la coalition contre le groupe Etat islamique. Tous les Etats membres font déjà partie de cette coalition. Mais l’administration voudrait que l’alliance elle-même rejoigne la coalition. Certains membres de l’Otan n’y sont pas favorables. Donc sur ce point les négociations continuent ».
Donald Trump mettra également le doigt sur un vieux problème déjà soulevé par ses prédécesseurs : les Etats-Unis assument seuls près de 70% du budget de défense de l’Otan. Le président américain réclame que ses alliés dépensent au moins 2% de leur PIB pour la Défense. Un objectif que s’étaient d’ailleurs fixés les 28 membres en 2014. Mais seuls cinq pays y sont parvenus. Injuste, estime Donald Trump qui, dans des interviews à des médias américains, était allé jusqu’à mettre en question la solidarité des Etats-Unis en cas d’attaque d’un pays de l’Alliance atlantique (le fameux article 5) si le pays concerné ne paye pas sa juste part pour le budget otanien. Le partage du fardeau financier sera donc l’une des priorités de Donald Trump à Bruxelles.
« Il y aura vraisemblablement des pressions médiatiquement fortes du président Trump », prédit le spécialiste François Heisbourg. « Et il y aura un acquiescement médiatiquement affirmé de la part des Etats membres de l’Otan, puisque c’est un engagement qu’ils ont déjà pris il y a trois ans. Dans la pratique je ne suis pas sûr que cela changera grand-chose à grand-chose. »
La confiance des alliés ébranlée
Tous les analystes s’accordent pour dire qu’on n’attend pas de décisions stratégiques ou politiques majeures à l’issue de cette réunion de l’Otan qui devra avant tout permettre aux chefs d’Etat et de gouvernement une première prise de contact avec des nouveaux venus. Or, c’est précisément cette prise de contact avec Donald Trump qui suscite la nervosité de ses homologues.
« LE PRÉSIDENT SERA DÉÇU QUE LA PLUPART DES ALLIÉS N’ATTEINDRONT PAS TOUT DE SUITE L’OBJECTIF DES 2% DU PIB POUR LE BUDGET DE LA DÉFENSE », croit savoir Jorge Benitez. « CELA POURRAIT LE POUSSER À FAIRE DES DÉCLARATIONS PROVOCATRICES. DÈS QU’IL PARLE LIBREMENT OU QU’IL COMMENCE À TWEETER, SA COMMUNICATION DEVIENT HOSTILE. CELA RISQUE DE NUIRE AUX RELATIONS AVEC NOS ALLIÉS. ET SI LA MEILLEURE CHOSE QUE LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN TROUVE À DIRE SUR L’OTAN EST QUE CELLE-CI N’EST PLUS OBSOLÈTE, JE CROIS QUE NOUS AVONS UN PROBLÈME. »
Si, dans l’entourage du président on s’attend à ce que celui-ci réaffirmera ce jeudi à Bruxelles l’engagement sans faille des Etats-Unis au sein de l’Otan, les alliés auront du mal à retrouver la confiance ébranlée par les prises de positions irresponsables du président Donald Trump, souligne aussi François Heisbourg : « A PARTIR DU MOMENT OÙ VOUS AVEZ DIT QUE L’ALLIANCE ÉTAIT CONDITIONNELLE, MÊME SI APRÈS VOUS DITES QU’ELLE EST INCONDITIONNELLE, VOUS AVEZ CRÉÉ UNE SITUATION NOUVELLE RIEN QU’EN DISANT ÇA. IL Y A DES MOTS QUI CRÉENT DES FAITS. ET LE FAIT EST QUE CHAQUE ETAT MEMBRE DE L’ALLIANCE ATLANTIQUE EST DÉSORMAIS OBLIGÉ DE SE POSER LA QUESTION DE LA PÉRENNITÉ ET DE LA NATURE DE LA RELATION AVEC LES ETATS-UNIS. DONC QUEL QUE SOIT LE DÉROULEMENT DE CE SOMMET, JE PENSE QUE LES UNS ET LES AUTRES SE SÉPARERONT AUSSI INQUIETS APRÈS LA RÉUNION QU’AVANT. »