Ngozi, le 3 juin 2017 (Net Press) . Ce vendredi dans l’après-midi, un cadavre a été retrouvé dans la province de Ngozi, sur la colline de Rubuye. Les informations en provenance de cette entité administrative indiquent que la victime n’a pas été identifiée, tout comme ses assassins. Les mobiles de ce meurtre sont également à rechercher.
Les populations proches de l’endroit où le cadavre a été retrouvé désirent que la sécurité à cet endroit soit renforcée. De son côté, la police a fait savoir que les enquêtes sur cet assassinat sont déjà en cours.
Burundi - Manifestations
La partie gouvernementale s’exhibe à travers tout le pays
Bujumbura, le 3 juin 2017 (Net Press) . Ce matin, des sympathisants du parti présidentiel ont manifesté à travers tout le pays. Contrairement aux tapages des autres manifestations antérieures, même la circulation n’a pas été très perturbée, ce qui a étonné plus d’un dans la capitale, où des gens sont habitués à des discours incontrôlés dans les rues à travers des micros.
La rédaction a appris plus tard que les membres du parti de l’Aigle étaient descendus dans la rue pour dire merci aux présidents de la communauté de l’Afrique de l’Est, spécialement l’Ougandais Yoweri Museveni, le Tanzanien John Pombe Magufuli et le vice-président kenyan, qui avaient pris part au sommet de Dar-es-Salaam et qui ont refusé net de signer des accords de partenariat avec l’Union européenne tant que le Burundi est encore sous sanctions de le cette même Union. Ils en ont profité huer le président rwandais Paul Kagame.
Cependant, l’on sait que tous les pays de la sous-région ne sont pas au même niveau dans cette coopération. En effet, le Rwanda et le Kenya ont déjà signé ces accords de partenariat au nom de la communauté de l’Afrique de l’Est, contrairement au Burundi, à la Tanzanie et à l’Ouganda. Les conditions exigées par ces deux présidents au dernier sommet ont poussé le Burundi à en faire un préalable pour que le Burundi signe ces accords, ce que la représentation de l’union européenne sur place en Tanzanie a rejeté aussitôt.
Burundi –Politique
Bujumbura a essayé de lire entre les lignes
Bujumbura, le 3 juin 2017 (Net Press) . Lors d’une conférence-débat animée conjointement par l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, conseiller principal à la présidence en matière de communication et très porche du président de la République, Pierre Nkurunziza, Ambassadeur Willy Nyamitwe en compagnie du porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa, tous sont unanimes que les assises du haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme de Genève des 14 et15 juin seront fatale pour le Burundi.
l’ambassadeur Willy Nyamitwe indique que le train de la déstabilisation du Burundi est en marche et parmi les meneurs, l’Union européenne, Human right Watch, l’office du haut commissaire aux droit de l’homme, la fédération internationale des droits de l’homme, Fidh, etc. Willy Nyamitwe prédit que dans la fatidique assise dira « que la ligue des jeunes du parti présidentiel Imbonerakure est le déstabilisateur de la paix et de la tranquillité du pays, que les forces de la défense et de la sécurité sont parmi les bourreaux, que l’espace politique est en berne, qu’ il s’observe sur Burundi des cas de torture et de violations massives des droits de la personne humaine.
L’on ne dira pas que « le Rwanda de Paul Kagame recrute les rebelles parmi les refugiés et héberge les putschistes, que les éléments qui ont tenté de déstabiliser le pays ont été démantelés, etc. Sur la question de la rédaction de savoir sur quoi roule et de quel intérêt ont ses organisations, Willy Nyamitwe n’a pas convaincu car il a dit que l’insécurité grandissante règne partout dans le monde, en témoigne que les rendez–vous français où Emmanuel Macron a été élu au pays des Gaulois, le pays était sous le joug de l’Etat d’urgence tandis que le pays de Ntare Rugamba, lors des élections de 2015, se l’en coulé douce.
Willy Nyamitwe s’inquiète de la survie des medias encore en place
Sans mâcher les mots Willy Nyamitwe dit que la survie des medias privés est financée par le pays de Paul Kagame. A la question de savoir les raisons de l’intolérance entre les partisans de la partie présidentielle et Agathon Rwasa, l’actuel vice–président de la chambre basse du parlement et le président du Fnl non reconnu par le pouvoir, Nyamitwe affirme que Rwasa ne peut pas dire qu’il y a derrière lui les partisans alors qu’il est sans formation politique qui peut revendiquer toute imperfection. Il a pris un exemple d’Euzebie, la grande frondeuse de l’église catholique romaine au Burundi qui a plus de partisans qu’en Agathon Rwasa.
Burundi - Justice Internationale
"Justice for Burundi" dépose d’autres mandats et témoignages précis des victimes
Bruxelles, le 3 juin 2017 (Net Press) . Justice for Burundi, JFB en sigle, un collectif des avocats des parties civiles, vient de déposer, en cette fin du mois de mai 2017, 98 nouveaux mandats au bureau du procureur à la cour pénale internationale, ce qui porte à 800 le nombre total de mandats confiés au collectif.
A travers un communiqué rendu public ce 2 juin 2017, il apparaît que plusieurs témoignages vidéos filmés ont été transmis aux autorités de La Haye en vue de contribuer à la preuve des exactions commises au Burundi. L’on y trouve des cas de violences sexuelles, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, tortures, assassinats ciblés, etc.
JFB poursuit sa collaboration avec la commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi pour mettre les enquêteurs en contact avec divers témoins oculaires directs susceptibles de fournir des informations complètes et précises concernant les crimes contre l’humanité commis au Burundi. Il invite enfin toute personne qui a été témoin oculaire direct de pareils crimes à contacter l’un des membres de Justice for Burundi. Ce témoignages sera vidéo filmé et transmis confidentiellement au bureau du procureur sans communication avec des tiers.
Burundi - Justice
L’abbé Jean Marie Ciza bénéficie d’une liberté provisoire
Gitega, le 3 juin 2017 (Net Press) . L’abbé Jean Marie Ciza, vicaire de l’archidiocèse de Gitega, a bénéficié d’une liberté provisoire hier, 48 heures après sa comparution devant le juge de confirmation mercredi 31 mai 2017. Il avait été arrêté en date du 16 mai 2017 dans la même province de Gitega par le service national des renseignements qui l’a transféré à la prison après un interrogatoire.
L’abbé Jean Marie Ciza était accusé de tentative de viol d’une jeune demoiselle, une accusation qui a créé des polémiques au sein de l’opinion qui a vivement réagi sur les réseaux sociaux. Certains ont vu dans cette arrestation une façon d’humilier l’archevêque de Gitega, Mgr. Simon Ntamwana, qui avait affiché une grande hostilité au troisième mandat du président Nkurunziza.
Malgré cette libération décidée par le parquet, le prélat devra rester dans la prison jusque ce lundi 5 juin 2017. En effet, la décision de le libérer provisoirement a été prise dans l’après-midi de ce vendredi alors que dans les instances judiciaires, le service fonctionne jusqu’à midi, d’où l’abbé sera obligé d’attendre pour des formalités administratives.
Burundi - Ue - Sécurité
Des Eurodéputés s’expriment sur la situation au Burundi
Bruxelles, le 3 juin 2017 (Net Press) . Treize eurodéputés viennent de signer ce qu’ils ont appelé carte blanche sur la situation au Burundi. D’emblée, ils pointent du doigt le président Pierre Nkurunziza qui, en date du 25 avril 2015, a pris une décision "lourde de conséquences" car "il s’est octroyé un 3ème mandat illégitime et illégal, en violation flagrante des prescrits de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi et la constitution, qui limitent tous les deux, et de façon explicite, les mandats présidentiels à deux termes de 5 ans chacun".
Pourtant, l’assemblée nationale avait rejeté l’idée de l’amendement de la constitution pour tenter de légitimer ce 3ème mandat anticonstitutionnel. Devant cette attitude, poursuivent les eurodéputés, une grande résistance pacifique a été organisée et a affronté, mains nues en l’air, les tirs à balles réelles de la police et des Imbonerakure, une milice zélée, tristement célèbre par sa cruauté dans l’exécution de crimes ignominieux.
La répression aveugle s’est abattue sur tous les opposants et a pris des formes sordides et variées comme les arrestations arbitraires, emprisonnements sans jugements, tortures indicibles, assassinats ciblés, exécutions extrajudiciaires, disparitions et exils forcés, etc.
Dans ce document, les eurodéputés parlent de dérives aux conséquences gravissimes. Pour eux, depuis quelque temps, les plus hautes autorités burundaises n’hésitent plus à utiliser un langage destiné à raviver les tensions interethniques, désignant les Tutsi comme l’origine de tous les maux dont souffre le Burundi et les accusant de vouloir s’accaparer du pouvoir avec l’appui de certains pays étrangers, qui sont en réalité des boucs émissaires.
Et d’évoquer le fait le plus spectaculaire et le plus récent qui a été largement diffusé sur la toile : un défilé bien organisé d’une milice aux ordres du régime, qui chantait et dansait en encourageant les Imbonerakure à « engrosser les femmes et les filles de l’opposition pour engendrer des Imbonerakure ». Un appel sans équivoque aux viols collectifs, devenus une arme de guerre au Burundi et dans la sous-région. On ne peut imaginer un tel spectacle sans l’aval du pouvoir, qui par ailleurs n’a sanctionné personne suite à cet appel abominable.
Le document fustige également le comportement du régime actuel qui, au lieu de suivre les conseils sages des accords d’Arusha suggérant la construction d’un monument national où tous les Burundais vont se recueillir, le Cndd-Fdd vient d’édifier un monument consacré aux seules victimes hutues de 1972. Face à cette situation qui fait craindre l’organisation d’un génocide, les eurodéputés en appellent à la communauté internationale car le régime de Bujumbura est resté sourd jusqu’ici à toutes les démarches de la communauté internationale destinées à stopper cette marche inexorable vers la conflagration généralisée.
" Face à cette obstruction systématique du pouvoir et au risque très élevé d’un génocide politico-ethnique à grande échelle, la communauté internationale est dans l’obligation morale de prendre des mesures urgentes en vue de protéger le peuple burundais. L’histoire récente nous a appris que dans ce pays et dans la sous-région, le génocide n’est ni une vue de l’esprit ni un concept abstrait. L’exemple du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 nous le rappelle douloureusement".
En conséquence, un appel urgent et angoissé est lancé à la communauté internationale et aux pays démocratiques dans le monde pour :
dissuader le régime Nkurunziza de ne pas franchir la ligne rouge en amendant la constitution actuelle en vue de supprimer toute référence à des mandats présidentiels fixes, ou pour s’accorder des mandats supplémentaires ; demander à la communauté est africaine d’exiger de Nkurunziza l’acceptation des négociations inclusives et sans conditions. En cas de refus, cette organisation devrait décréter un embargo économique et sur les armes contre le Burundi, mettre en application la décision de la commission de Union africaine de dépêcher au Burundi une force de maintien de la paix de 5.000 hommes, envoyer sans délais sur place les observateurs des Nations-Unies prévus dans une résolution du conseil de sécurité, exiger du conseil de sécurité de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour honorer son obligation de protéger le peuple burundais.
Ils demandent également de prendre attache avec la cour pénale internationale en vue d’accélérer les enquêtes préliminaires concernant les dossiers déjà déposés par les victimes de la répression ; de demander à tous les pays démocratiques de renforcer les sanctions contre le Burundi, ainsi que celles déjà prises à l’encontre de certaines personnalités identifiées, auteurs de crimes relevant du droit international. Ces sanctions doivent s’étendre aux facilités de voyages pour les dissuader de poursuivre leurs actions criminelles.
Burundi - Société
La Brarudi sensibilise les parents des mineurs contre la prise d’alcool
Bujumbura, le 3 juin 2017 (Net Press) . Cette entreprise, qui fabrique pourtant des boissons alcoolisées, vient de prendre les devants, à travers son concept "Yaga", pour mener une sensibilisation des parents à la consommation abusive de l’alcool par les mineurs. Le thème qui est cher à cette entreprise est "La consommation responsable de la bière oui, pour les mineurs non !".
Selon les statistiques fournies par la Brarudi, 9038 parents sont déjà sensibilisés et cette campagne a débuté le 18 mai 2017 dans toutes les provinces de l’intérieur du pays. Elle rappelle que cette campagne survient après qu’une enquête eut révélé qu’un enfant sur deux de moins de 18 ans était déjà en contact avec l’alcool.
Pourtant, le message de la Brarudi est clair, "La consommation de l’alcool chez les mineurs est interdite", raison pour laquelle la consommation d’alcool pour les mineurs est une priorité pour cette entreprise qui n’a d’autre objectif que la protection de la jeunesse. Elle ne cesse d’encourager et de promouvoir la consommation responsable et elle prend son rôle à cœur pour aider à réduire l’effet et l’impact de la consommation abusive.
Pour rappel, ce programme de sensibilisation est faite par la Brarudi en collaboration avec l’organisation de la société civile solidarité de la jeunesse chrétienne pour la paix et l’enfance « Sojpae » et le ministère de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, avec comme objectif de sensibilisation de 52 000 parents sur tout le territoire national.