Makamba, le 8 juin 2017 (Net Press) . Des sources concordantes indiquent qu’une fouille-perquisition a été opérée ce matin sur la colline Jimbi, commune Kibago de la province méridionale de Makamba. Les habitants ont été surpris de voir que leurs ménages étaient encerclés et la colline pleinement investie par des policiers.
Selon les même sources d’information, la police ciblait les ménages des militaires encore en activité, des retraités des ex-Fab ainsi que des membres des partis de l’opposition, dont l’Uprona non reconnu par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique. Même si aucune arme n’a été saisie, la police a informé qu’elle était à la recherche des armes qui grouillent dans cette contrée.
Les mêmes habitants voient dans cette fouille-perquisition une politique de deux poids deux mesures car, s’il faut chercher des armes qui pullulent dans la région, la police devrait fouiller tout le monde, y compris les ménages des membres et sympathisants du parti au pouvoir et de ses satellites, des Imbonerakure car eux aussi peuvent posséder des armes, même illégalement.
Ils demandent que la police soit professionnelle pour ne pas être soumise aux volontés des autorités politiques car, pour mériter le qualificatif d’institution républicaine, elle doit être au-dessus de la mêlée, concluent les mêmes habitants de Jimbi.
Burundi - Union européenne - Coopération
L’Union européenne réagit face aux accusations du gouvernement burundais
Bujumbura, le 8 juin 2017 (Net Press) . Il s’agit d’une déclaration locale de l’Union européenne du 7 juin 2017 suite aux accusations de volonté de déstabilisation du Burundi. Elle indique qu’elle publie la déclaration suivante en accord avec les chefs de mission européens au Burundi. De son côté, la rédaction publie l’intégralité de la déclaration à l’adresse de son lectorat.
"L’Union européenne récuse les fausses accusations de volonté de déstabilisation du Burundi.
"Le gouvernement du Burundi vient de publier un communiqué faisant état d’allégations d’implication de l’UE dans un projet de déstabilisation du Burundi. Nous réfutons formellement ces accusations.
"Elles se basent sur une interprétation volontairement erronée d’un programme de soutien aux défenseurs des droits de l’homme.
"La politique extérieure de l’UE est fondée sur la promotion des droits de l’homme à travers le monde, et la protection de leurs défenseurs.
"Tout règlement durable de la crise au Burundi doit prendre en compte les violations des droits de l’homme en cours et passées, et la protection des personnes et organisations qui œuvrent dans ce sens.
"L’UE est un partenaire de longue date de la République du Burundi et de sa population. Elle soutient les efforts de médiation de la Communauté est africaine et poursuit sa coopération au développement en soutien direct à la population burundaise."
Burundi - Energie
"Nous prenons acte de la déclaration du maire de la ville", dixit les habitants de Bwiza
Bujumbura, le 8 juin 2017 (Net Press) . En date du 6 juin 2017, alors que le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, rencontrait les responsables administratifs et sécuritaires de son ressort, il a déclaré qu’à partir du mois de juillet 2017, il n’y aura plus de problème de courant électrique dans la capitale.
Tout en reconnaissant des difficultés liées au changement climatique ; il avait informé que le gouvernement avait tenté de contourner cette question en cherchant des pièces de rechange, d’où le manque de courant sera en ce moment un lointain souvenir pour les populations de sa circonscription.
Il a par ailleurs invité les citadins à mettre une à deux lampes sur leurs clôtures pour des raisons de sécurité. La rédaction avait directement pensé à ces soudeurs et mécaniciens des zones Buyenzi et Bwiza qui vivent pratiquement du courant électrique. Elle pensait qu’ils allaient souffler un ouf de soulagement, mais curieusement, c’est la prudence chez eux.
Ceux de la zone Bwiza rencontrés par la rédaction, ils prennent acte de cette bonne intension du maire de la ville mais ils attendent et voir. Ils peuvent passer trois ou quatre jours sans courant électrique de la part de la Régideso et quand cela apparaît, c’est pour 30 minutes ou 45 minutes au maximum.
Par ailleurs, poursuivent-ils, ce n’est pas la première fois que les autorités promettent des choses pour assister au contraire. "Si le maire de la ville actuel pouvait faire ce que les autres n’ont pas pu, nous allons applaudir des deux mains", ont-ils conclu.
Nous apprenons, de la bouche du ministre de l’énergie et des mines, Côme Manirakiza, que le tarif du courant électrique doit être revu à la hausse pour résoudre le problème du courant, une promesse qui en rappelle une autre, d’un ancien ministre des finances devant l’assemblée nationale. Ce serait probablement sur cette hausse que le maire de la ville de Bujumbura s’est basée pour faire sa sortie médiatique du 6 juin 2017. Mais pour la population, cette annonce est une nouvelle funeste au regard de son pouvoir d’achat.
Burundi - Usa - Politique
Le président Donald Trump entre le marteau et l’enclume
Washington, le 8 juin 2017 (Net Press) . C’est aujourd’hui que James Comey, ancien directeur de la police fédérale américaine, doit être auditionné par le congrès, une journée que l’on estime déjà comme de tous les dangers pour Donald Trump. C’est une audition publique présentée comme un tournant dans l’enquête sur les possibles interférences russes dans la campagne présidentielle, et sur les liens de l’équipe Trump avec Moscou.
En effet, le public américain veut savoir si oui ou non, Donald Trump a fait pression sur James Comey pour qu’il abandonne une enquête concernant sa campagne électorale, Mike Flynn et la Russie.
L’on saura que la déclaration préliminaire que James Comey doit prononcer ce jeudi devant les élus du congrès a été rendu publique hier et il est accablant pour le président américain. Dès le début, Comey se méfie et consigne tous les détails par écrit, informe ses adjoints et classe le mémo. Il avoue avoir fini par demander au ministre de la justice de lui éviter tout contact direct avec le numéro un du pays. Mais le directeur du Fbi n’aura pas eu à se protéger davantage, puisqu’il sera finalement limogé. Un renvoi qui provoque immédiatement un tollé aux Etats-Unis.
Une grande opinion américaine pense qu’en matière de documentation, James Comey a l’avantage sur Donald Trump dans ce dossier qui bouscule de plus en plus la Maison Blanche. En effet, d’après les spécialistes de ce dossier, si l’on se fie au texte publié avant l’audition, James Comey, l’imperturbable, a été blessé par son limogeage brutal et par les noms d’oiseau dont Donald Trump l’a affublé. Il a l’intention de défendre son honneur. Par ailleurs, Jeff Sessions, ministre de la justice de Trump, aurait présenté sa démission, ce qui lui aurait été refusé.
Les mêmes observateurs estiment que cette audition peut bouleverser la donne, devenir même explosive car en matière de réputation, d’honnêteté, d’homme de parole, James Comey a aussi l’avantage et c’est l’une des raisons pour lesquelles l’administration Trump et ses groupes qui le soutiennent ont un objectif avoué : discréditer James Comey.
L’on apprend tout de même qu’à la veille de cette audition, le 7 juin 2017, le président américain a désigné un autre directeur de la police fédérale américaine en remplacement de James Comey. Il s’agit de Christopher Wray, un ancien haut responsable du ministère de la justice.
La même opinion américaine trouve que le nouveau patron de la Fbi devrait être accueilli favorablement par le personnel de la police fédérale qui craignait la désignation d’un chef proche de Donald Trump.