Bubanza, le 13 juin 2017 (Net Press) . Il s’appelle Pasteur Hakizimana, plus connu sous le sobriquet de Ciza, un représentant des jeunes Imbonerakure de la commune Gihanga, dans la province de Bubanza à l’Ouest du pays. Selon des informations en provenance de cette commune, il est porté disparu depuis le 8 juin 2017 et aurait été enlevé par des inconnus à bord d’une voiture à vitres fumées.
Les informations concordantes indiquent que les membres de sa famille n’ont aucune nouvelle de lui d’autant plus que son téléphone portable est éteint depuis cette période. Les mêmes informations précisent que les mobiles de cette disparition ne sont pas encore connus, ce qui est surprenant dans la mesure où Pasteur Hakizimana est un membre du parti présidentiel.
L’on saura que la province de Bubanza, surtout la commune de Gihanga frontalière avec la réserve de la Rukoko, est citée parmi des régions de ce pays qui regorgent des rebelles armés qui se réclament du mouvement du colonel Nzabampema, à cheval entre le Burundi et la République démocratique du Congo. Ce seraient donc eux qui auraient commis ce forfait pour des raisons qu’on ignore encore.
Une autre opinion soupçonne une riposte de la part du mouvement Fnl suite à l’enlèvement, presque dans les mêmes conditions, d’un membre proche d’Agathon Rwasa sur la colline Rubira, commune Mpanda de la même province de Bubanza, une disparition enregistrée en date du 22 mai 2017.
Burundi - Sécurité - Anniversaire
Célébration du 22ème anniversaire des étudiants de l’université du Burundi
Bujumbura, le 13 juin 2017 (Net Press) . Les étudiants, les autorités rectorales et l’église catholique ont célébré ce 12 juin 2017 le 22ème anniversaire des massacres des étudiants hutu survenus dans la nuit du 11 au 12 juin 1995. La messe de requiem a été célébrée dans les enceintes du campus Mutanga à laquelle ont pris part des rescapés des massacres et des parents des victimes.
Des informations à notre disposition indiquent que certains des étudiants tutsi armés ont massacré leurs collègues hutu mais les bourreaux n’ont pas été jusqu’à présent identifiés. Les autorités de l’université du Burundi demandent qu’il y ait des enquêtes pour que les auteurs soient traduits devant la justice. La direction de la même institution universitaire précise qu’elle organisera chaque année des cérémonies en mémoire de ces massacres.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka produit son bulletin hebdomadaire n° 62
Bujumbura, le 13 juin 2017 (Net Press) . Il couvre la semaine du 5 au 11 juin 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme qui ont été enregistrées au cours de cette période. Au moins 9 personnes ont été tuées, 4 portées disparues, 12 torturées, 84 arrêtées arbitrairement et 3 victimes de violations basées sur le genre.
Le phénomène des cadavres est aussi inquiétant d’après ce bulletin car au moins 5 cadavres ont été relevés au cours de cette période. Par ailleurs, poursuit le document de la ligue Iteka, des jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir, des agents du service national des renseignements et des policiers sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains.
Il relève des cas d’assassinats, d’enlèvements suivis de disparitions forcées, de tortures et d’arrestations arbitraires dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza sans oublier les membres des partis de l’opposition comme le Fnl, aile d’Agathon Rwasa, du Msd, du Frodebu Nyakuri et de l’Uprona proche de Charles Nditije ainsi que des militaires ex-Fb.
Il s’insurge contre les actes d’intimidation commis par les jeunes Imbonerakure et des contributions forcées faites par ’administration. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du gouvernement pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Usa - Politique
Le président des Etats-Unis assailli sur tous les fronts
Washington, le 13 juin 2017 (Net Press) . Depuis que le président Donald Trump est locataire de la Maison Blanche, il ne cesse de subir des revers liés à sa politique jugée "maladroite" par une large opinion des Américains. En effet, les institutions judiciaires de ce pays continuent à rejeter le projet "trumpéen" de restriction des visas aux pays musulmans.
C’est le cas de la cour d’appel de San Francisco qui a confirmé le jugement de la première instance, ce qui met dans l’embarras le président américain d’autant plus qu’il s’agissait d’une promesse de campagne.
Après ce coup de massue dans le visage du président, voici qu’il n’est pas au bout de ses peines puisqu’une plainte contre lui vient d’être déposée pour ses revenus issus de l’étranger. En effet, les ministres de la justice du Maryland et du District de Columbia ont déposé une plainte le lundi 12 juin contre le président Trump. La plainte stipule que le président des Etats-Unis viole les lois contre la corruption car il n’a pas coupé les liens avec son empire immobilier, officiellement géré par ses fils depuis l’élection. Le texte affirme que la politique de Donald Trump est sous influence des pays étrangers qui font des affaires avec les sociétés du milliardaire.
C’est la première plainte de ce type : deux Etats américains contre le président des Etats-Unis pour violation des lois sur la corruption. L’objectif de la démarche, les deux ministres de la justice n’en font pas mystère, est d’obtenir un audit des affaires de Donald Trump, et par la même occasion, une divulgation de ses déclarations de revenus qui n’ont jamais été rendues publiques, contrairement à une tradition datant des années 1970.
Dans la seule journée de lundi, il y a eu le dépôt de cette plainte pour corruption contre le président, le deuxième décret sur l’immigration de Donald Trump a été rejeté et la polémique sur la Russie continue de polluer l’air du Congrès. La Maison Blanche, par la voix de son porte-parole, continue de crier au lynchage. Les républicains conseillent au président de ne pas réagir pour éviter de donner des munitions à ses adversaires.