Bujumbura, le 27 juin 2017 (Net Press) . Au moment où Bujumbura clame haut et fort que la sécurité règne sur le Burundi, le ministre en charge de la sécurité, Alain Guillaume Bunyoni, donne l’impression qu’il est en insécurité à voir une imposante force de sécurité qui veille sur lui.
En effet, des klaxons et des sifflets accompagnent toujours son déplacement et les forces de l’ordre qui sont avec lui barrent la route à toute personne qui se trouve dans la rue et ne respectent même pas le code de la route.
Dans la province de Bubanza, un policier du nom de Cyprien Ngendakuriyo qui faisait le ronde de nuit et qui gardait le bureau de poste de Bubanza, a été assassiné dans la nuit de lundi à mardi 27 juin 2017, vers 1 heure du matin, puis décapité à l’aide d’une machette au chef-lieu de la province. Les criminels ne sont même pas entrés à la Poste pour voler, ils se sont contentés de voler son fusil.
Les assassins n’ont pas encore été identifiés mais des informations en provenance de cette entité indiquent que trois personnes auraient été déjà appréhendées pour des raisons d’enquête. De nos jours, les bureaux de la poste subissent des coups durs de la part des malfaiteurs qui peuvent être des gestionnaires de telles boîtes
L’on rappellera que dans la commune de Bugabira, province de Kirundo, un vol a été organisé en date du 4 juin 2017 par le chef de la poste qui est parti avec une somme de 23 millions de francs burundais. Il avait averti ses supérieurs hiérarchiques qu’il partait pour un repos médical.
Le vol a été constaté le 23 juin de la même année et quand une équipe d’enquête s’est rendue sur place, elle n’a trouvé qu’une modique de 47.050 francs burundais, mais le personnel de cette poste a été directement remplacé.
Burundi - Justice
Le harcèlement judiciaire se poursuit contre Parcem et Fnl d’Agathon Rwasa
Muramvya, le 27 juin 2017 (Net Press) . Après l’arrestation d’un représentant de parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution de la mentalité, Parcem, en commune Mbuye, deux membres de cette organisation de la société civile, dont le représentant provincial, Marius Nizigama, ont été arrêtés et conduits manu militari sur Bujumbura, dans les cachots du service national des renseignements, non loin de la Cathédrale Regina Mundi.
Parallèlement à cette situation, cinq militants du Fnl proches d’Agathon Rwasa dans la commune de Mpanda, dans la province de Bubanza, sont déjà entrés en clandestinité de peur d’être arrêtés et emprisonnés. Selon des informations concordantes, leurs militants ont des problèmes chaque fois qu’on leur demande d’intégrer le Cndd-Fdd et qu’ils refusent. Il semble que même ceux qui sont encore à leurs domicile se cachent de peur d’être maltraités.
Au niveau de la police à Mpanda, l’on exhorte ceux qui ont fui leurs foyers de rentrer et de veiller à la sécurité avec le reste de la population, une invitation qui ne leur rassure pas du tout, d’après toujours des informations sur place.
Signalons que le président de la Parcem, Faustin Ndikumana, qu’une certaine opinion place cependant dans le système du Cndd-Fdd au pouvoir, et Agathon Rwasa, n’ont pas encore réagi sur ces phénomènes qui arrivent à leurs sympathisants.
Burundi - Administration
Destitution d’un élu collinaire dans Makamba
Makamba, le 27 juin 2017 (Net Press) . Un chef de la colline Musanga, Patrice Ndayishimiye, de la commune et province de Makamba, a été démis de ses fonctions par une décision de l’administrateur communal. Il est accusé par cette autorité communale de déstabiliser son entité administrative.
"Faux", rétorque cet élu collinaire membre du parti Sahwanya Frodebu. Il estime que la raison véritable de son éviction est son appartenance politique car il est membre d’un parti de l’opposition radicale, voire membre du Cnared. Il est accusé également de ne pas coopérer avec les jeunes qui effectuent les rondes nocturnes et qui participent aux actes de violations des droits humains. Cette destitution est confirmée par la représentation provinciale du parti qui craint par ailleurs pour sa sécurité.
Burundi - Droits de l’Homme
Les organisations burundaises de défense des droits de l’homme s’expriment
Bujumbura, le 27 juin 2017 (Net Press) . Elles se sont exprimées hier à l’occasion de la journée internationale de soutien aux victimes de la torture. Les organisations signataires condamnent avec énergie les actes de tortures commis par Bujumbura à l’encontre des manifestants contre le troisième mandat ou aux citoyens considérés comme tels.
Elles condamnent la cruauté des méthodes utilisées par les bourreaux pour perpétrer des actes de tortures, notamment la fixation de poids aux testicules, broyage des doigts et des orteils avec une pince, détention dans un container fermé, forcer la victime à s’asseoir sur de l’acide, du verre brisé ou des clous, viol d’une mère en présence de ses enfants, injections d’un liquide jaune dans les testicules et d’autres parties du corps induisant une paralysie, coups de couteau ou de machette, coups avec un câble électrique ou une barre de fer préchauffée, etc
Elles s’engagent à aider toutes les victimes de torture à se coaliser pour qu’elles puissent porter loin leur voix dans la quête de la vérité, de la justice et de la réparations suite aux torts leur commis. Elles insistent pour demander à la cour pénale internationale de débuter les enquêtes le plus promptement possible afin que les auteurs des crimes graves en cours au Burundi soient traduits en justice.
Burundi - Politique
Lecture divergente de la politique par des politiciens de l’intérieur et de la diaspora
Bujumbura, le 27 juin 2017 (Net Press) . Après la retraite de Kayanza des 22 et 23 juin 2017 organisée par l’Ombudsman burundais, des politiciens de l’intérieur et de l’extérieur du pays semblent ne pas percevoir cette retraite de la même manière. Ceux de l’intérieur du pays, ont tendance à mettre en avant la création des meilleures conditions pour les élections de 2020.
C’est notamment la question sur les coalitions pendant et après les élections, une feuille de route pour les échéances de 2020, des dispositions, certaines, de la loi fondamentale qui ne sont pas claires, la réunification des partis politiques divisés en lambeaux, le respect du verdict des urnes, etc.
Mais au Cnared, une opposition radicale qui vit en exil, l’on est convaincu que toutes sortes de négociations sans la participation de tout le monde ne peuvent pas trouver une quelconque solution à la crise politique de ce pays. L’on demande au médiateur Museveni, président de l’Ouganda, de tout faire pour amener Pierre Nkurunziza à la table es négociations.
Le Cnared demande à l’Onu, à l’Union africaine, à la région de l’Afrique de l’Est et à l’Union européenne de suivre de près ce qui se passe au Burundi car la situation peut se dégrader d’un moment à l’autre. Il demande enfin aux Burundais de rester solidaires et de ne pas mettre en avant l’appartenance ethnique.
Tous ces politiciens, de la mouvance comme de l’opposition, de l’intérieur comme de la diaspora, indiquent pourtant qu’ils veulent l’intérêt supérieur de la Nation et du peuple, mais les actes tranchent nettement avec la réalité sur terrain. Une certaine opinion indique que les politiciens burundais adorent un saut vers l’inconnu au regard de leurs positions qui n’ont rien de politique. Par conséquent, ils parlent mais le pays continue à sombrer.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 64
Bujumbura, le 27 juin 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 19 au 25 juin et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme. Pour ce rapport, au moins 6 personnes ont été tuées, 3 torturées, 17 arrêtées arbitrairement et une violations basée sur le genre. Comme toujours mentionné, les jeunes du parti au pouvoir, des agents du Snr, des policiers et des militaires sont pointés du doigt comme auteurs de la plupart de ces violations des droits de l’homme.
Il relève des cas d’assassinat, de tortures et d’arrestations arbitraires dont sont victimes des présumés opposants au 3ème mandat. Les partis d’opposition Fnl dg Msd sont la cible privilégiée du pouvoir Cndd-Fdd. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du gouvernement pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Rdc - Communication
L’envoyée spéciale permanente de Rfi privée d’accréditation
Kinshasa, le 27 juin 2017 (Net Press) . L’envoyée spéciale permanente de Radio France internationale en République démocratique du Congo, Sonia Rolley, est privée d’accréditation depuis début mai. La demande avait pourtant été formulée trois mois auparavant. La direction de la radio du monde a officiellement protesté, ce jeudi 22 juin, contre ce qu’elle considère comme « un refus ». Le gouvernement affirme de son côté que le dossier est en cours.
Après trois mois de démarches auprès des autorités congolaises pour obtenir la reconduction de l’accréditation de son envoyée spéciale permanente à Kinshasa, Sonia Rolley, la direction de Radio France Internationale a publié ce jeudi 22 juin un communiqué prenant acte de l’impasse.
« La demande de renouvellement avait été faite cinq semaines avant la date d’expiration, début mai, de l’autorisation », lit-on dans le communiqué. Près de trois mois plus tard, « la direction de Rfi n’a toujours aucune réponse. (…) la radio France internationale ne peut qu’interpréter le silence des autorités de Kinshasa comme un refus et regrette cette décision qui nuit gravement au pluralisme de l’information. »
La direction de la radio rappelle également que « ce refus intervient alors que l’émetteur de Rfi à Kinshasa, coupé depuis le début du mois de novembre dernier, n’est toujours pas rétabli et que celui de Brazzaville est brouillé depuis Kinshasa ».