Bujumbura, le 11 juillet 2017 (Net Press). Les 5ème, 6ème et 7ème avenues du quartier Mutakura, zone Cibitoke, commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura, ont été encerclées tôt ce matin par des policiers renforcés de militaires, puis fouillées. Selon des informations en provenance de ce quartier, deux personnes ont été arrêtées car elles n’étaient pas inscrites dans les cahiers de ménage.
L’on saura que les forces de défense et de sécurité cherchaient ceux qui ne sont pas inscrits dans lesdits cahiers de ménage ou alors ceux qui n’ont pas de carte nationale d’identité. Mais plus tard, elles ont été relâchées car les administratifs à la base ont témoigné qu’ils reconnaissent ces personnes. Selon toujours les mêmes informations, le travail de fouille - perquisition a pris fin vers 8 heures du matin.
Dans la province de Cibitoke au Nord Ouest du pays, plus exactement dans la zone Ndava de la commune Buganda, un phénomène nouveau vient de surgir soudainement. En effet, pendant trois jours successifs, 9 maisons ont été brûlées par des personnes non encore identifiées.
Selon des informations en provenance de cette contrée, les criminels enferment leurs propriétaires à l’intérieur des maisons avant de les brûler. Ces derniers sont sauvés généralement par des voisins qui viennent éteindre le feu et les victimes de cette barbarie sont des personnes extrêmement pauvres. Deux personnes soupçonnées dans ce genre de crimes seraient déjà arrêtées par la police.
Burundi - Politique
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu au Burundi en toute discrétion
Bujumbura, le 11 juillet 2017 (Net Press) . Michel Kafando, ancien président a.i du Burkina Faso et envoyé spécial de l’Onu dans la crise politico-sécuritaire burundaise, a rencontré hier l’Ombudsman burundais, Edouard Nduwimana. L’impression est qu’entre les deux hommes, c’est la lune de miel par rapport à Jamal Benomar. Michel Kafando a indiqué qu’il ne vient pas donner des ordres aux Burundais mais qu’il entend plutôt écouter les propositions de ces derniers sur la crise au Burundi.
De son côté, Edouard Nduwimana soutient la démarche de Kafando qui aurait accepté de faire comprendre à la communauté internationale qui l’a mandaté au Burundi qu’elle a mal compris la question burundaise. Il se dit satisfait de la manière dont l’envoyé spécial perçoit le problème de ce pays car une crise politique pareille s’est passée même dans le pays qu’il a dirigé lors de la transition. Il a achevé sa visite discrète entamée le 7 juillet 2017 ce 10 juste après la rencontre avec l’Ombudsman.
Il a rencontré également ceux de l’opposition intérieure qui lui ont parlé de leurs préoccupations, notamment l’intention de révision de la constitution, la question de la sécurité, le troisième mandat et ses conséquences, les accords d’Arusha, etc. Même ceux de l’opposition trouvent en lui une assurance dans la résolution de la crise de ce pays, ce qui pourrait témoigner de la fatigue de la part des deux parties en conflit.
Michel Kafando, très expérimenté dans le domaine des relations internationales, devrait, aux yeux des observateurs de la crise burundaise, divorcer rapidement d’avec le régime de Bujumbura car il a un agenda précis et si jamais il comprend la question burundaise à la Burkinabé, il sera vite éjecté par Bujumbura qui peut discuter sur n’importe quel sujet à l’exception du mandat de Pierre Nkurunziza.
Burundi - Administration
Du désordre dans le service de distribution des permis de conduire biométriques
Bujumbura, le 11 juillet 2017 (Net Press) . Quand on entre dans les enceintes du bureau spécial de roulage, Bsr, l’on a l’impression que tout va bien car les formulaires de demande de permis biométriques se livrent aisément. Quand ledit formulaire est rempli, c’est toujours normal car tout va bien jusque là.
La différence commence à se manifester lorsqu’il s’agit du service d’identification du requérant, suivi de la photographie. En effet, à ce niveau, l’on donne un numéro à chaque personne pour que le moment venu, il se présente pour l’identification et la photo. Un homme qui avait obtenu le numéro 18 a été surpris d’entendre que l’on servait le numéro 26 alors que les 14, 15, 16 et 17 n’avaient pas encore été servis, qu’ils attendaient toujours leur tour.
Il a préféré claquer la porte, indiquant qu’il ne pouvait pas supporter une telle injustice. Une femme qui était à ce service expliquait à qui voulait l’écouter qu’elle a donné priorité aux dossiers de ses collègues, ce qui a créé un malaise car, ont estimé les gens qui étaient sur place, tous sont égaux devant la loi, par conséquent, devant les avantages offerts par le service public.
Les autres qui ont pu patienter et qui étaient sur les lieux depuis 9 heures ont dû quitter les enceintes du Bsr autour de midi après plusieurs requêtes d’être servis. Il y en a même qui n’ont pas eu la chance car des préposés déclaraient qu’il est temps de prendre la pause et qu’il faut revenir dans l’après-midi. Mais outre ce service du bureau n° 1 qui était "malade", les autres étaient plus ou moins corrects.
Burundi - Energie
Le courant électrique devient un problème au centre-ville de Bujumbura
Bujumbura, le 11 juillet 2017 (Net Press) . Depuis quelques jours, le centre-ville de Bujumbura, y compris même au sein de la Regideso, une société chargée de distribution de l’électricité, n’est pas alimenté. Tout a commencé vers la fin de la semaine dernière où le courant électrique a fait défaut de vendredi 7 juillet 2017 au soir jusqu’à dimanche 9 juillet à 17 heures 30 minutes.
Alors que les citadins croyaient que l’affaire est résolue, voici encore une fois que l’électricité a fait défaut ce mardi 11 juillet 2017 à partir de 10 heures. Selon des informations non encore vérifiées, il semblerait que ce désordre est consécutif à l’essai des feux de signalisation dans le centre-ville, une explication que ne confirment ni n’infirment les autorités de cette entreprise commerciale publique. Elles se contentent de dire qu’elles font tout pour résoudre ce problème.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 66
Bujumbura, le 11 juillet 2017 (Net Press) . Ce bulletin couvre la période du 3 au 9 juillet 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme enregistrées au cours de cette période sous étude. Au moins 14 personnes ont été tuées dont 2 cadavres, 4 ont été torturées, 56 arrêtées arbitrairement et 2 victimes des violations basées sur le genre.
Les forces de défense et de sécurité, les jeunes Imbonerakure et des agents du service national des renseignements sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations de droits humains. Il relève également des cas d’assassinats, de tortures et d’arrestations arbitraires surtout à l’endroit des présumés opposants au 3ème mandat, les membres des partis politiques d’opposition Fnl proche d’Agathon Rwasa et Msd d’Alexis Sinduhije.
Il note également des cas d’intimidation, faits et commis par les jeunes Imbonerakure ainsi que des contributions forcées soutenues par des administratifs. Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du gouvernement pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.