Makamba, le 14 juillet 2017 (Net Press) . Apollinaire Habonimana, le chef de zone Bigina, dans la commune Kayogoro de la province de Makamba au Sud du pays, a expulsé un citoyen de sa zone, Herni Ntanyungu, connu sous le sobriquet Masharabu, qu’il accuse de faire partie d’une rébellion.
Herni Ntanyungu indique qu’il est pourchassé par le chef de zone, de concert avec les membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel (Imbonerakure), qui lui ont également refusé d’accéder à ses biens. Ses voisins sont indignés par le comportement de cet administratif avant d’indiquer que la victime habite sur cette colline depuis 18 ans et qu’il est en parfaite harmonie avec son entourage.
Au Nord du pays, 4 personnes ont été blessées hier suite à une attaque à la grenade alors qu’elles se trouvaient chez un certain Bitariho, sur la colline de Ruhehe dans la commune de Bugabira de la province de Kirundo. Selon des informations concordantes, 5 personnes soupçonnées d’être impliquées dans ce forfait ont été arrêtées.
Burundi - Sécurité
Un membre de l’Acat arrêté
Bujumbura, le 14 juillet 2017 (Net Press) . Il s’appelle Germain Rukuki, un membre de l’association catholique pour l’abolition de la torture, Acat, récemment radiée par le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique. Il a été arrêté ce jeudi le 13 juillet 2017 vers 6 heures du matin au quartier VI de la zone Ngagara, commune urbaine de Ntahangwa.
Le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, fait savoir que Germain Rukuki est accusé de trouble de l’ordre publique et qu’il y’a des preuves attestant qu’il a financé les manifestations anti troisième mandat du président Pierre Nkurunziza en achetant des armes et des stupéfiants. Pierre Nkurikiye indique par la suite qu’il est accusé d’implication dans la rédaction des rapports qui ternissent l’image du pays.
Sur son compte tweeter, la fédération internationale de l’Acat (Fiacat) dénonce fermement cette arrestation. Contactés par la rédaction, les habitants du quartier VI de la zone Ngagara affirment que Germain Rukuki a été arrêté dans la poursuite de la chasse aux sorcières aux activistes de la société civile radiée par Bujumbura avant de conclure que la victime, si elle avait réellement trempé dans les manifestations anti troisième mandat du président Nkurunziza, il aurait pris le chemin de l’exil comme ses collègues.
Burundi - Sécurité - Justice
Le porte-parole de la sécurité publique accuse la justice de notre pays
Bujumbura, le 14 juillet 2017 (Net Press) . Le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, n’y va pas par quatre chemins et semble taper du poing sur la table du fait que la police arrête des criminels mais que quelques temps après, ils sont relâchés par la justice burundaise. Il a pris pour exemple le cas d’Osman Shabani Ndayishimiye, accusé d’escroquerie et qui a été arrêté dans la province de Kirundo, tentant de fuir le pays avec 150 millions de francs burundais dans ses poches.
Pierre Nkurikiye a poursuivi en informant que cet homme fait partie de ceux qui ternissent l’image du pays car il a volé beaucoup d’argent aux personnes physiques et aux différentes sociétés. Il vient d’être arrêté alors qu’il a beaucoup de dossiers pendant devant la justice, ce qu’il ne comprend pas du tout. Il cite également un autre cas précis d’une attaque à la grenade dans la zone urbaine de Musaga par des criminels, preuves à l’appui, mais qui ont été relâchés.
Pour le porte-parole de la police, cela est un facteur important dans l’intensification de l’insécurité car la police arrête les gens qui sont gardés pendant un laps de temps avant d’être libérés. Pour lui, c’est donc déplorable que des criminels soient livrés à la justice et qui reviennent encore une fois commettre d’autres forfaits. Il demande à la justice de revoir sa copie en matière de traitement des dossiers des fauteurs de troubles.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, trouve que le gouvernement est satisfait des prestations des deux parties, c’est à dire le ministère de la justice et celui de la sécurité.
Burundi - Commerce
La Brarudi apporte des précisions sur une information parue dans Net Press
Bujumbura, le 14 juillet 2017 (Net Press). Dans son édition de ce 13 juillet 2017, la rédaction avait mentionné qu’elle avait essayé de contacter la Brarudi via la responsable de la communication de cette entreprise sans arriver à la joindre. Lors de notre entretien, Mme Nelly Bazikamwe a dit que " la Brarudi a toujours été une entreprise transparente dans toutes ses activités. Brarudi a par ailleurs communiqué sur le même sujet à plusieurs médias dont la radio nationale, Isanganiro et le Renouveau du Burundi..."
Réagissant sur la question de pénurie de la bière Primus qui s’observe dans les quartiers de la capitale Bujumbura comme à Kinindo, la responsable de la communication de Brarudi explique qu’« il n’y a pas de pénurie de bière Primus, une bière prisée par la population burundaise, car nous avons cette bière dans le format 50cl qui est disponible dans tout le pays". Elle explique que « cette forte demande est aussi liée à la haute saison, période de beaucoup d’événements sociaux, une bonne récolte liée à la campagne sorgho, vente de riz, café...où les cultivateurs disposent des moyens financiers et prennent le temps de célébrer leur labeur en partageant une bonne bière.
Et Mme Bazikamwe de dire que l’état défectueux de nos routes est la raison la plus importante car dit-elle, « nos camions sont aujourd’hui obligés de faire des détours pour pouvoir livrer nos produits dans les différents mégas implantés dans le pays. Cela pour sécuriser le plus nos emballages qui sont fragiles et introuvables sur le marché local. Nos emballages sont importés et nous n’avons pas de devises pour nous en procurer ni les remplacer en cas de casses. Raison pour laquelle nous devons faire tout ce qui est possible notamment faire de longues distances sur des routes plus sûres. »
Comme solution pour permettre la disponibilité de ce produit dans les points de vente, Mme Bazikamwe de nous dire que « la Brarudi vient d’augmenter sa flotte de livraison pour diminuer le temps de livraison par leurs camions. Autre stratégie pour une livraison efficace, nous avons tenu en début de semaine une réunion avec nos distributeurs, mégas et points de vente pour leur demander de passer leurs commandes avant épuisement de stocks. »
Burundi - Economie
Quand les Nations Unies tirent sur une sonnette d’alarme
Bujumbura, le 14 juillet 2017 (Net Press) . La commission économique pour l’Afrique de l’Onu, de concert avec les experts des institutions gouvernementales, des fonctionnaires des organisations internationales ainsi que des partenaires de développement se trouvant au Burundi, a procédé au lancement officiel du pays Burundi ce jeudi le 13 juillet 2017 dans l’optique de discuter les conditions économiques et sociales du Burundi et de la sous-région, où divers défis qui gangrènent l’économie du pays ont été évoqués.
Andrew Mold, le directeur par intérim du bureau sous régional de la commission économique pour l’Afrique, affirme que suite à la crise sociopolitique qui prévaut au pays depuis 2015, l’économie burundaise a basculé à la résilience marquée par la diminution de l’assiette fiscale et l’interruption de l’aide budgétaire.
A cela s’ajoute la croissance burundaise qui reste "maigre" en raison de la faible productivité de l’économie agricole de subsistance dont dépend la majorité de la population. Andrew Mold affirme que le secteur de la construction, du commerce ou du tourisme ont été affectés. La mauvaise performance du secteur primaire est en revanche un phénomène de long terme lié à la faible productivité agricole et à l’impact du changement climatique. Andrew Mold invite le gouvernement burundais de profiter de l’intégration régionale - il est en situation géographique favorable (cas du lac Tanganyika) - pour relancer son économie.
De son côté, le ministre de la bonne gouvernance et de la privatisation, Serges Ndayiragije, tout comme le deuxième vice-gouverneur de la banque de la République du Burundi, Melchior Wagara, disent qu’il est difficile de planifier l’économie burundaise dans ces moments de crise sociopolitique et économique que traverse le pays.
Melchior Wagara estime que les banques privées investissent dans des activités productrices des revenus car elles utilisent des fonds des clients et que la banque nationale de développement économique outillée pour financer les travaux de relance économique, est au seuil d’un manque criant des partenaires extérieurs d’antan pour pouvoir financer les projets d’investissement.
Burundi - Sécurité - Administration
Trois officiers de la force de défense nationale révoqués
Bujumbura, le 14 juillet 2017 (Net Press) . Trois officiers burundais, dont deux majors, un homme et une femme, ainsi qu’un capitaine, ont été révoqués par décret présidentiel n° 100/139 du 6 juillet 2017. Selon des informations concordantes, ils ont été révoqués pour avoir déserté ce corps.
Il s’agit des Majors Cléments Hamenyimana et Flora Kwizera ainsi que le capitaine Evariste Nkuyehasi. Ce décret présidentiel avait été motivé par le ministre de la défense nationale et des anciens combattants.
Burundi - Usa - Politique
Emmanuel Macron et Donald Trump affichent leur bonne entente
Paris, le 14 juillet 2017 (Net Press) . Le couple présidentiel américain est arrivé à Paris ce jeudi 13 juillet, à la veille du défilé traditionnel du 14-Juillet dont les Etats-Unis sont les invités d’honneur. Avant d’aller dîner ensemble sur la Tour Eiffel, Donald Trump et Emmanuel Macron ont donné une conférence de presse conjointe.
Emmanuel Macron et Donald Trump ont, semble-t-il, décidé d’oublier leurs différends. Ce jeudi soir, à l’occasion de la venue du président américain à Paris pour assister au défilé du 14-Juillet, ils ont célébré « une relation ancienne », « forte », « destinée à se renforcer dans l’avenir » entre leurs deux pays.
« La France est le premier et le plus ancien allié des Etats-Unis, a souligné Donald Trump. Beaucoup de gens ne le savent pas. Depuis que le général La Fayette a rejoint la lutte pour l’indépendance, nos deux pays sont liés par le même destin. C’était il y a très longtemps mais nous sommes toujours côte à côte. Peut-être plus que jamais. »
Plus que jamais lié par la lutte contre le terrorisme. Les deux présidents ont souligné qu’ils étaient sur la même longueur d’onde en la matière. C’est déjà le cas en Syrie où Paris et Washington mènent des opérations conjointes contre l’organisation Etat Islamique. Les deux pays veulent désormais mettre en place un groupe de contact afin de préparer l’après-conflit. Alors qu’il avait déclaré en juin que le départ de Bachar el-Assad n’était « plus une priorité », Emmanuel Macron est allé ce soir encore plus loin. « Je ne fais pas du départ et de la destitution de Bachar el-Assad une condition préalable à l’intervention de la France », a-t-il souligné.
Cette entente entre les deux chefs d’Etat est cependant absente dans d’autres domaines. C’est le cas du climat pour lequel Emmanuel Macron a une nouvelle fois souligné le désaccord avec son homologue américain. « Mais la discussion se poursuivra », a-t-il promis, affirmant respecter la décision du président Trump. « Quelque chose pourrait se passer concernant l’accord de Paris », a déclaré ce dernier sans toutefois entrer dans les détails.
Donald Trump a également été rattrapé par ses affaires domestiques, notamment les soupçons de collusion entre ses proches et la Russie. Le président américain a pris la défense de son fils, accusé d’avoir rencontré l’année dernière une avocate russe en pleine campagne présidentielle. « Une rencontre insignifiante, sans importance », a déclaré le président Trump qui s’attendait visiblement à cette question.
Le courant entre les deux hommes aux tempéraments assez différents est semble-t-il bien passé. Emmanuel Macron a remercié son homologue pour sa venue en lui adressant un chaleureux « merci Donald » et en ajoutant que le dîner au restaurant Jules Verne sera « un dîner d’amis ». Visiblement flatté, Donald Trump a promis de revenir à Paris. Il n’y a pas si longtemps il avait décrit la France comme un pays « infecté par le terrorisme ». Jeudi soir, il a félicité le gouvernement pour sa capacité en matière de contre-terrorisme.
« La table est une arme de séduction »
Donald Trump et Emmanuel Macron ont dîné au deuxième étage de la Tour Eiffel, dans le restaurant du chef Alain Ducasse, le Jules Verne. Il ne s’agit pas d’un choix anodin, selon Christian Roudaut, qui a écrit sur l’importance de la gastronomie dans les négociations politiques, notamment dans son ouvrage "Les chefs des chefs".