Bujumbura, le 14 septembre 2017 (Net Press) . Dans la journée d’hier, la police informait le public qu’elle n’est pas au courant de l’arrestation d’un certain Léopold Habarugira, membre du parti de l’opposition non reconnu par le pouvoir de Bujumbura, Upd-Zigamibanga, tendance de Chauvineau Mugwengezo. Pour rappel, ce dernier a été arrêté par des hommes en voiture noire sans immatriculation et de vitres fumées en date du 12 septembre 2017 en pleine rue alors qu’il faisait du footing en compagnie de son épouse.
Jusqu’à présent, sa famille ne sait pas où il est ni pourquoi il a été arrêté. La police, par le biais de son porte-parole, Pierre Nkurikiye, disait hier que ce corps n’est pas au courant de l’arrestation de cet homme car il n’avait envoyé personne dans la circonscription où Léopold Habarugira a été arrêté, à Gihosha.
Ce matin, il y a eu un pas en avant car la même police a informé qu’elle a entamé des enquêtes sur son arrestation. Selon toujours le porte-parole de la police, son corps a eu une plainte liée à l’arrestation de Léopold Habarugira et que les enquêtes sont déjà en cours. Rappelons enfin que cet homme de 54 ans, fidèle à Hussein Radjabu et membre de l’Upd-Zigamibanga, avait de par le passé échappé de justesse à la mort en avril 2016.
Burundi - Sécurité
Un corps sans vie d’un bébé découvert dans une fosse septique au centre de Makamba
Makamba, le 14 septembre 2017 (Net Press) . Un corps sans vie d’un nourrisson âgé de huit mois (Bellardi Cikunze ) a été découvert dans une fosse septique ce mercredi 13 septembre 2017 par la police de protection civile en collaboration avec les volontaires de la Croix Rouge du Burundi.
Selon les témoins, la victime avait disparu mystérieusement depuis ce samedi le 9 septembre 2017 et trois personnes, dont un membre de sa famille, ont été interpellées pour des raisons d’enquête.
Au Nord Ouest du pays, un jeune homme connu sous le nom d’Evariste Ndayishimiye, différent du secrétaire général du Cndd-Fdd, a été tabassé par les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir Imbonerakure vers 20 hoo de ce mercredi 13 septembre sur la colline Kagazi, commune Rugombo, province de Cibitoke. D’après les témoins, la victime présente des blessures au niveau de la tête et du visage.
Après que le bureau de l’office du haut-commissariat des droits de l’homme au Burundi eut été attaqué ce mardi par des individus non encore connus, le porte-parole de la police dit qu’il n’est pas au courant officiellement de cette attaque et ajoute que « La police ne peut pas confirmer un incident quel qu’il soit. Si des personnes sont attaquées mais ne portent pas plainte, cela laisse entendre qu’il s’agit d’histoires fabriquées de toutes pièces ».
Burundi - Rwanda - Diplomatie
Le service national des renseignements n’a pas répondu l’invitation de l’Eac
Bujumbura, le 14 septembre 2017 (Net Press) . Kigali accueille une conférence de grande envergure, des chefs des services Nationaux des renseignements des pays de la fédération des pays de l’Afrique de l’Est, une assise boycottée à la traditionnelle par Bujumbura. Selon nos sources, cette réunion vise au renforcement des capacités entre les pays de l’Afrique de l’Est sur les renforcements de la sécurité entre les pays de la sous-région ainsi que l’échange des criminels.
Le chef d’Etat-major inter-armé rwandais, le général Jacques Musemakweli, dans son mot d’ouverture, demande aux pays participants de s’unir comme un seul homme pour combattre le terrorisme et les forces négatives dans la sous-région, par l’échange des criminels. Cette réunion a vu la participation pour la première fois du Sud Soudan, récemment intégré au sein des pays de la fédération de l’Afrique de l’Est.
Burundi - Politique
L’ancien Président Domitien Ndayizeye fait un clin d’œil
Bujumbura, le 14 septembre 2017 (Net Press) . L’ancien président de la République, Domitien Ndayizeye, conseille aux hauts gradés de la République qui sont dans le collimateur de la cour pénale internationale, de se présenter à La Haye une fois convoqués par cette juridiction internationale pour prouver leur innocence, comme l’a fait le président Kenyan Uhuru Kenyatta.
Le président Ndayizeye trouve que le fait que les hauts dignitaires de la République jurent de ne pas se présenter devant la Cpi une fois convoqués démontre qu’ils s’accusent d’être derrière les barbaries qui se sont abattus sur le Burundi. Cela rappelle le comportement du président soudanais Omar El Beshir qui a juré sur tous les toits qu’il ne se présentera jamais à la Cpi pour répondre aux accusations des violations massives des droits de la personne humaine commises lors de la guerre entre les deux Soudans.
Le président Domitien Ndayizeye s’inscrit en faux contre la justice burundaise qui veut remplacer cette haute juridiction internationale chargée de réprimer les crimes contre l’humanité sur le plan planétaire et estime que la justice burundaise est en même juge et partie avant d’ajouter que faute de l’indépendance du pouvoir judiciaire, la justice burundaise ne peut pas maudire les mains qui l’ont bénie.
Le président Domitien Ndayizeye lance un appel vibrant aux autorités de Bujumbura de se téléguider par l’esprit du patriotisme sans faille et ajoute qu’il y a parmi les hauts gradés de la République ceux qui se sont enrichis illicitement alors que la population burundaise est sous le seuil de la misère. La même source conclut que Bujumbura clame haut et fort que la situation sociopolitique et économique est bonne alors qu’il y a une partie non négligeable de la population qui a pris le chemin de l’exil et qu’il y a un manque criant des devises qui occasionne la menace de fermeture de l’entreprise de brassage (Brarudi) qui constituait jusqu’à présent le pilier de l’économie du Burundi pour son payement de l’assiette fiscale.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome contre l’octroi illégal des marchés publics
Bujumbura, le 14 septembre 2017 (Net Press) . L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, vient de saisir le président de la République pour lui demander d’arrêter une mauvaise habitude des institutions burundaises d’octroyer illégalement les marchés publics.
Cet observatoire fait savoir que cette correspondance du 11 septembre 2017 est la deuxième car la première avait été envoyée un mois plus tôt, le 9 août 2017, établissant une liste de quelques marchés publics attribués illégalement cette année sans qu’il y ait une suite quelconque, malheureusement.
En guise de rappel, l’Olucome cite une dizaine de contrats mafieux signés dans différentes entreprises commerciales publiques et ministères et qui ne font que saigner à blanc le trésor public. L’Olucome regrette que ce comportement des autorités s’intensifie au jour le jour et profite et cette deuxième correspondance pour informer le président de la République de deux autres marchés publics qui ont été attribués sans respecter les principes de concurrence et de transparence.
L’Olucome rappelle que dans le budget général de l’Etat de plus de 1200 milliards de francs burundais, 70% de ce dernier reviennent dans la rubrique des marchés publics pour ainsi dire que lorsque ces fonds sont détournés et mal gérés à travers leur octroi illégal, le petit citoyen ne peut en aucun cas savourer des fruits de ces fonds via son développement durable. A cet effet, il s’en suit que ces sociétés offrent des services ou fournitures de mauvaise qualité et à un prix élevé. Le clientélisme, le favoritisme, le népotisme et la concurrence déloyale dans les services publics s’installent, s’enracinent et ainsi, l’efficacité de services publics est mise en cause. Ce qui prouve en un mot que la mauvaise gouvernance règne au sein des institutions étatiques.