Bujumbura, le 2 octobre 2017 (Net Press) . Des tirs nourris et des crépitements d’armes ont été entendus dans la nuit de ce dimanche vers 01h 30, dans la zone Cibitoke, à la 15ème avenue, tout près du quartier Mutakura, deux entités qui ont été le théâtre des manifestations anti 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza. Des sources sur place indiquent que ce sont des policiers en patrouille nocturne qui étaient à la poursuite des bandits.
Dans la même foulée, la police a procédé ce matin à une fouille-perquisition dans le quartier Carama, avenue Kinyami, zone Kinama commune urbaine de Ntahangwa. Le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, ne confirme ni n’infirme pas ces deux situations d’insécurité qui prévalent au nord de la capitale Bujumbura.
Burundi - Médias - Sécurité
Un journaliste de Bonesha Fm relâché après 5 heures de détention
Makamba, le 2 octobre 2017 (Net Press) . Serges Sindayoigaya, un correspondant de la radio Bonesha dans la province de Makamba, a été arrêté et conduit dans un cachot du commissariat de la commune ce dimanche 1er octobre 2017. Il a été arrêté sur ordre du gouverneur de cette province, Gad Niyukuri, qui l’accusait de continuer à chercher des informations alors que sa station est suspendue.
Selon des informations en provenance de cette province, il avait rendu une visite à un ami emprisonné dans cette entité administrative avant qu’il ne soit accusé. Le même gouverneur a confisqué son téléphone portable avant d’ordonner son emprisonnement qui a duré 5 heures de temps. Après la "punition", il a récupéré son téléphone.
Selon toujours des informations en provenance de Makamba, ce n’est pas la première fois que ce journaliste est intimidé par cette autorité, une situation qui prévaut dans presque toutes les provinces de l’intérieur où des gouverneurs, abusant de leurs pouvoirs, exigent trop de considération de la part des journalistes qu’ils jugent comme étant un contre-pouvoir fort et permanent.
Signalons que trois radios privées, Rpa, Bonesha Fm et Renaissance ainsi que la télévision Renaissance ont été suspendues définitivement par le conseil national de la communication. De son côté, la radio Ccib Fm est suspendue pour une durée de trois mois suite à son éditorial.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture publie son rapport hebdomadaire n° 94
Bujumbura, le 2 octobre 2017 (Net Press) . Ce rapport couvre la période du 23 au 30 septembre 2017 concernant les violations des droits de l’homme dans notre pays. Au moins sept personnes ont été assassinées au cours de la période. Parmi les victimes, figure un homme assassiné par des miliciens Imbonerakure dans la commune Bukinanyana à Cibitoke.
La police a arrêté les présumés assassins, mais les miliciens du parti au pouvoir jouissent de l’impunité quant à d’autres crimes et exactions dont la torture, les traitements cruels inhumains ou dégradants et les arrestations illégales. Ce même rapport évoque aussi des arrestations arbitraires, dont six hommes arrêtés par des miliciens Imbonerakure en toute illégalité.
Un homme a aussi été enlevé et porté disparu à Cibitoke. SOS-Torture Burundi évoque aussi la suspension temporaire d’une radio privée ainsi que le retrait définitif du droit d’émettre imposé à 3 autres médias détruits par les agents de sécurité de l’Etat en 2015. Ces décisions prises par le conseil national de la communication confirment la volonté du gouvernement de museler progressivement la presse au Burundi, conclut le rapport.
Burundi - Environnement
Quand le lac Tanganyika reste le dépotoir de tous les temps
Bujumbura, le 2 octobre 2017 (Net Press) . Le lac Tanganyika, qui est le plus profond du monde après le lac Baïkal dans la confédération de la Russie, reste le dépotoir de tous les temps. En effet, la rédaction y a découvert des déchets en provenance des industries implantées le long de ce lac et qui sont jetés dans ces eaux qui regorgent les biodiversités utiles à la fois pour l’économie du pays et la vie de l’homme.
Des eaux pluvieuses en provenance des montagnes surplombant la ville de Bujumbura se jettent sans entraves dans les eaux du lac Tanganyika et les pêcheurs rencontrés au niveau des localités de Kabezi, de Karonda et de Rutunga se lamentent que les poissons sont devenu rares. Suite à la pollution, poursuivent-ils certains poissons ont préféré fuir vers les eaux plus claire et douce dans les eaux de la république démocratique du Congo.
Les mêmes sujets estiment que si les eaux du lac Tanganyika ne seront pas protégées dans les plus brefs délais contre toute forme de pollution, cette manne du ciel va disparaitre. Pire encore, le ministère de l’énergie et des mines a installé au bord de ce lac, dans la localité de Kabezi, une usine qui sera chargée de traiter les terres rares exploitées dans Bujumbura rural. Selon diverses opinions contactées, cette usine va contribuer énormément à la pollution du lac Tanganyika et elles plaident pour sa relocalisation .
Burundi - Société
Rumonge, de la cuisine à la destruction des foyers
Rumonge, le 2 octobre 2017 (Net Press) . Dans la province de Rumonge, des femmes et des enfants des pêcheurs ont manifesté ce samedi 30 septembre 2017, non pas contre l’Union européenne ou le Rwanda, mais contre d’autres femmes qui font la cuisine pour le compte de ces maris.
Ils les accusent de leur voler des maris et de détruire leurs foyers, des raisons que le gouverneur de province, Juvénal Bigirimana, a trouvé fondées pour qu’il prenne une mesure urgente empêchant cette activité desdites femmes. L’administration de cette province soupçonne par ailleurs ces femmes de propager le virus du Sida par ce comportement, une mesure en tout cas mal accueillie par ces mêmes femmes car elles disent qu’elles aussi vivaient de ce commerce somme toute légal.
Burundi - France - Trafic Aérien
Un Airbus A380 d’Air France obligé d’atterrir en urgence, pas de victimes
Labrador, le 2 octobre 2017 (Net Press) . Selon l’agence France presse, un super jumbo A380 d’Air France, qui assurait la liaison Paris-Los Angeles, a dû se poser en urgence au Canada en raison d’une importante panne sur l’un de ses moteurs, mais heureusement sans dommages pour ses 520 occupants.
Pour une cause encore inconnue, l’appareil, un très gros porteur A380 construit par l’avionneur européen Airbus, qui avait décollé à 11h30 (09h30 TU) de Paris, a subi un « grave dommage » sur l’un de ses quatre réacteurs, a indiqué un porte-parole de la compagnie à l’Afp, et les pilotes ont alors décidé de le dérouter. Il a donc atterri sur l’aéroport militaire de Goose Bay, au Labrador (est du Canada), et « l’ensemble des 520 personnes à bord (496 passagers et 24 membres d’équipage, Ndlr) ont été évacués sans dommages ni blessés », a poursuivi le porte-parole.
Le déroutage a eu lieu alors que le vol passait au-dessus du Groenland, a-t-il précisé. L’atterrissage s’est passé « normalement » sur cette base militaire, qui est un aéroport dit « de dégagement » sur les routes aériennes transatlantiques. Les passagers étaient amenés à repartir de Goose Bay dimanche matin, à bord d’un B777-300 d’Air France et d’un B737 affrété par la compagnie, directement pour Los Angeles, a précisé un porte-parole de la compagnie française à Paris.
Une sorte de détonation
Aucune explication sur la cause de l’avarie sur le moteur n’a pu être donnée dans un premier temps. Interrogé dimanche matin, un porte-parole de la compagnie a précisé à l’Afp qu’une équipe avec des représentants du bureau d’enquêtes et d’analyses de l’aviation civile française (BEA), du constructeur Airbus, du motoriste et d’Air France était en route afin de déterminer sur les causes de l’incident. Selon de premiers témoignages de passagers recueillis par la télévision publique canadienne CBC, une sorte de détonation a été entendue, suivie d’un décrochage de l’avion, que l’équipage a rapidement maîtrisé.
« La cabine a commencé de vibrer. Quelqu’un a crié, et nous avons compris que quelque chose n’allait pas bien » a dit la passagère Sarah Eamigh à la CBC. « Il n’y avait pas la panique qu’on aurait pu craindre » a ajouté une autre passagère, Pamela Adams, interviewée sur la même chaîne de télévision, en saluant la compétence de l’équipage. Les images diffusées par les passagers étaient assez spectaculaires, l’enveloppe entourant le réacteur ayant totalement disparu.