Mogadiscio, le 4 octobre 2017 (Net Press) . Une bombe a été larguée par les terroristes Al-Shabab sur un véhicule transportant les militaires burundais en Somalie ce 3 octobre 2017 alors qu’ils se trouvaient dans la capitale Mogadiscio en provenance de la ville de Masla et en direction de Academie.
Selon des informations émanant de l’armée burundaise, aucun élément burundais n’a trouvé la mort ni été blessé dans cette attaque mais les mêmes sources d’informations précisent que le véhicule a été sérieusement endommagé.
Au Sud du pays, dans la province de Rumonge, 17 personnes d’origine congolaise, six hommes, sept femmes et quatre enfants ont été arrêtés en date du 2 octobre 2017. Ils ont déclaré qu’ils venaient au Burundi pour des visites à leurs parentés dans les provinces de Rumonge, de Makamba et de Bujumbura Mairie. La police qui a avait des doutes sur la véracité de leurs déclarations a jugé bon de les renvoyer à Baraka, en République démocratique du Congo, d’où ils étaient venus.
Burundi - Justice
Le collectif "Justice for Burundi" satisfait
Genève, le 4 octobre 2017 (Net Press) . Le collectif "Justice for Burundi" se réjouit de la résolution du conseil des droits de l’homme renouvelant le mandat de la commission d’enquête sur le Burundi pour un mandat d’une année. Il remercie par la même occasion tous ceux qui, au sein du conseil des droits de l’homme, ont permis de faire échouer la manœuvre visant à "enterrer", sans le moindre respect pour la parole des victimes et leurs familles, le rapport de qualité remarquable du groupe d’experts.
Il rappelle également que le pouvoir judiciaire est indépendant et qu’il en est de même en ce qui concerne la cour pénale internationale. En effet, précise le collectif, la décision de mener ou non des enquêtes ne résulte pas des discussions ou des résolutions adoptées à Genève, mais elle procède de l’analyse des preuves apportées au dossier par le bureau du procureur. Le rapport des experts et les pièces qui l’accompagnent constituent des éléments de preuves incontournables.
Malgré que la Cpi soit compétente pour poursuivre les crimes relevant de son pouvoir juridictionnel, le collectif "Justice for Burundi" l’exhorte à entamer des enquêtes avant le 27 octobre afin d’imposer à l’Etat burundais le respect de son devoir de collaboration à la manifestation de la vérité.
Le collectif rappelle à cet effet que cette date butoir concerne uniquement l’obligation pour l’Etat burundais de prêter pleine assistance au travail d’enquête. Pour le collectif, les dossiers pendant devant la cour contiennent suffisamment de preuves pour justifier sans tarder l’ouverture desdites enquêtes et, fort des mandats qui lui ont été conférés, le collectif poursuivra sans relâche son travail de sensibilisation des autorités judiciaires.
Quant à la résolution présentée par le groupe africain, le collectif prend acte que cette dernière invite le Burundi à stopper toute entrave à l’exercice des droits de défense et que le Burundi a voté cette résolution. En ce qui concerne la collaboration entre les deux équipes d’experts, le collectif précise qu’il a reçu un mandat clair de ne produire des éléments de preuve que si la sécurité de leurs mandants et de leurs familles est garantie.
Burundi - Sécurité - Société Civile
Invectives entre la police burundaise et le Focode
Bujumbura, le 4 octobre 2017 (Net Press) . Le forum pour la conscience et le développement, Focode, vient de réagir à une attaque frontale de ce 2 octobre 2017 de la part du porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye. En effet, lors de son intervention médiatique de ce lundi, Pierre Nkurikiye a qualifié Pacifique Nininahazwe, président du Focode, de plus grand criminel du Burundi, l’a accusé d’avoir falsifié et publié sur les réseaux sociaux une fausse identité de Mme Noëlla Masabarakiza dans l’intention de fausser l’enquête de la police sur cet assassinat, d’avoir détourné, en collaboration avec Pierre-Claver Mbonimpa (président de l’Aprodh, Ndlr), l’enquête de la police sur la disparition de l’honorable Oscar Ntasano, d’avoir brûlé des gens dans les rues de Bujumbura durant les manifestations de 2015 et en vouloir à la police nationale qui l’a empêché de continuer à brûler les gens, ... de résider dans les "pays des Blancs" qui lui ont donné la mission de ces crimes.
Le Focode n’a pas tardé à réagir et il s’étonne que la police burundaise se permette de qualifier les défenseurs de droits humains de "plus grand criminel", sans aucune enquête et avant la condamnation par une juridiction compétente. Il dément les propos mensongers sur la falsification de l’identité de Mme Noëlla Masabarakiza et précise que le président du Focode n’a fait aucune publication sur l’assassinat de la défunte. Il mène encore des enquêtes et les résultats seront publiés bientôt.
Il a partagé publiquement des informations sur la disparition forcée de l’honorable Oscar Ntasano, posé des questions au porte-parole de la police, notamment sur le sort du cadavre de Lambert Bitangimana présenté par Nkurikiye comme l’auteur de l’enlèvement de M. Ntasano et relevé des incohérences dans les déclarations de la police et de la justice. Il s’étonne dès lors que la police parle de gens brûlés dans les rues de Bujumbura par Pacifique Nininahazwe sans donner les noms des victimes, les dates et les lieux de la survenance de ces actes ignobles. Il demande à la police de rendre publics tous les dossiers dans lesquels Pacifique Nininahazwe a essayé de détourner la vérité sur des crimes dans lesquels il serait impliqué.
Bref, les deux parties s’accusent mutuellement et dans ce bras de fer, la police, qui est un corps constitutionnel, devrait faire attention dans ce qu’elle déclare car certains de ses propos peuvent la desservir au profit du Focode dont la mission est de dénoncer les mauvais actes du gouvernement dans le but d’améliorer une bonne gouvernance démocratique et la sécurité et la tranquillité des citoyens.
Burundi - Education
La banque mondiale contre une crise de l’apprentissage dans l’éducation mondiale
Bujumbura, le 4 octobre 2017 (Net Press) . Ce rapport sur le développement fait valoir que sans apprentissage, l’éducation ne pourra pas réaliser sa promesse d’élimination de la pauvreté et de promotion des mêmes chances et d’une prospérité partagée par tous. Pour le président du groupe de la banque mondiale, « cette crise de l’apprentissage est d’ordre moral et économique. Lorsqu’elle est fournie de manière satisfaisante, l’éducation fait entrevoir la perspective d’un emploi, de meilleurs revenus et d’une existence en bonne santé et à l’abri de la pauvreté pour les jeunes. Pour la communauté, elle stimule l’innovation, renforce les institutions et consolide la cohésion sociale. Mais ces bienfaits dépendent des connaissances acquises ; et sans apprentissage, la scolarisation est une occasion manquée. Pire encore, elle est une grosse injustice : les enfants les plus défavorisés de la société sont ceux qui ont le plus besoin d’une bonne éducation pour réussir dans la vie ».
Le Rapport sur le développement dans le monde 2018 : « Apprendre pour réaliser la promesse de l’éducation » fait valoir que sans apprentissage, l’éducation ne pourra pas réaliser sa promesse d’élimination de la pauvreté et de promotion des mêmes chances et d’une prospérité partagée pour tous. Même après avoir passé plusieurs années sur les bancs de l’école, des millions d’enfants ne peuvent ni lire, ni écrire, ni effectuer des opérations de mathématiques élémentaires. Cette crise de l’apprentissage élargit les disparités sociales au lieu de les rétrécir. Les jeunes élèves déjà défavorisés par la pauvreté, les conflits, leur genre ou un handicap entrent dans la vie adulte sans avoir acquis ne seraient-ce que les compétences de base.
Selon le rapport, lorsqu’on a demandé récemment à des élèves de troisième année du primaire au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda de lire en anglais ou en swahili une phrase du genre « le nom du chien est Fido », trois quarts n’ont pas compris ce que cela voulait dire. Dans les campagnes indiennes, près de trois quarts des élèves de troisième année du primaire n’ont pas pu faire une opération de soustraction à deux chiffres comme dans « 46 - 17 ». En cinquième année du primaire, la moitié en était toujours incapable. Bien que les compétences des Brésiliens âgés de 15 ans se soient améliorées, vu leur rythme actuel d’évolution, ils n’atteindront pas la note moyenne en mathématiques des pays riches avant 75 ans, et il leur faudra 263 ans pour la lecture.