Bubanza, le 18 octobre 2017 (Net Press). Depuis un certain temps, l’on n’entend plus de crépitements d’armes dans la réserve naturelle de la Rukoko située dans la commune de Gihanga, de la province de Bubanza, à l’Ouest du pays. Cette information émane du porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza.
Pour prouver cela, il a indiqué qu’actuellement, les militaires s’occupent à planter des arbres car depuis un certain temps, plus rien de ce côté ne dérange la sécurité de notre frontière. Il trouve que les causes actuelles d’insécurité sont les accidents, la foudre ainsi que des suicides, surtout dans les régions du nord.
De son côté, le ministre de la sécurité, Alain Guillaume Bunyoni, dressant le bilan du trimestre passé, a indiqué, au cours d’une conférence de presse de ce mardi 17 octobre, que la sécurité s’est nettement améliorée. Pour lui, les explosions de grenade sont passées de 7 au mois de juillet à une au mois de septembre. Les enlèvements des êtres humains sont passés de 17 à un dans la même période.
Au moins 3.000 fouilles-perquisitions ont eu lieu et 17 fusils de type Kalachnikov, des pistolets, au moins 900 balles de fusils, 12.000 kilos de chanvre saisis, sans oublier 129 plants de drogues brûlés ainsi que plus de 200.000 litres de boissons prohibées saisis.
Selon toujours le ministre Bunyoni, c’est la raison qui fait que des policiers vont être retirés de certaines places où ils étaient affectés car les causes de cette présence n’ont plus de raison d’être. Cependant, il n’a pas précisé ces places qui devraient être dépouillées de policiers.
Dans la province de Kayanza, une jeune fille âgée de 7 ans, du nom d’Aline Nijimbere, a été tuée puis jetée dans la rivière Nyawisesera et son corps a été découvert ce mercredi en train de flotter. Cette rivière se trouve sur la colline Burarana, commune Matongo de cette province. Si les populations parlent d’assassinat, l’administration et la police privilégient la théorie de la noyade même si elles disent avoir commencé des enquêtes.
Dans la même rubrique, Anastase Sibomana, détenu à la prison centrale de Muyinga, est mort ce mardi suite à son refus par les autorités pénitentiaires d’aller se faire soigner. Pour rappel, Anastase Sibomana est la 3eme victime de ce comportement. Un peu avant, Elias Nishemezwe, mineur détenu à la prison de Muyinga, a rendu son âme à l’hôpital le 25 juillet 2016. Il était accusé de vouloir rejoindre la rébellion.
Dès l’aube de ce mercredi, les militaires et les policiers ont opéré une fouille-perquisition dans le quartier Mutakura, aux 1ère, 2ème et 3ème avenues, zone Cibitoke, commune urbaine de Ntahangwa, en mairie de Bujumbura. Selon nos sources aucune arme n’a été saisie.
Burundi - Sécurité
Une cohabitation tournée vers la peur de l’autre
Bujumbura, le 18 octobre 2017 (Net Press) . Les populations des zones Cibitoke et Kamenge ne se fréquentent pas convenablement suite aux évènements liés à la crise politico –sécuritaire qui endeuille le Burundi depuis le printemps d’avril 2015. La zone Kamenge, .juste à l’entrée de la zone Cibitoke, tout près du centre jeunes Kamenge, un habitant de cette zone témoigne à la rédaction : « depuis que certains éléments de la zone Cibitoke ont embrassé la rue pour protester contre le 3ème mandat du président Nkurunziza, nous avons peur de fréquenter cette zone.
Pire encore, les jeunes contestataires du 3ème mandat ont assailli le centre jeune Kamenge et ont failli lyncher le président de la commission vérité et réconciliation, Monseigneur Jean Louis Nahimana ; donc nous qui constituons une large majorité des membres du parti au pouvoir, nous avons peur d’y aller au risque d’être brulé vifs comme notre frère Imbonerakure à Nyakabiga lors des mouvements insurrectionnels de 2015 ".
Même son de cloche d’un habitant de Cibitoke : « on a peur d’aller dans la zone de Kamenge, la population de cette entité constituée d’une grande majorité des membres et sympathisants du parti au pouvoir indexe Cibitoke comme bastion des contestataires du troisième mandat du président Nkurunziza. Et lors des différentes manifestations, la ligue de jeunes du parti aux affaires, embrasse les rues de la zone Cibitoke en entonnant des chansons qui nous font peur, Haduga, hamanuka, hanyerera, tuzobasonga ko (sur une montée, une descente ou même un terrain glissant, nous fonceront sur eux ) donc fréquente dans la zone Kamenge nous fait peur.
Tout près du marché de la zone Kamenge, Pasteur Ntahondi, le tailleur, estime qu’il n’a pas peur de visiter son voisin du sud « je passe toute mes soirées nourries par le partage d’un verre avec les amis de la zone Cibitoke, dans le bistrot appelé communément "chez Damas", mes amis, au cours de nos conversations, me disent bamuzanana nabarya bene wacu bo mu kamenget unywane, erega uko bigenda dusangiye igihugu kimwe dutegerezwa kubana mu mahoro ( n’oubliez pas de venir avec nos frères de Kamenge pour nous fréquenter et après tout, nous partageons le même pays, nous devrons vivre en paix et en parfaite harmonie). Et cela me montre que c’est un signe éloquent que mes amis sont dans la soif de cohabiter avec leurs frères de Kamenge.
A la quatorzième avenue de la zone Cibitoke, Eddy Niyungeko révèle : « pendant mes soirées, je passe souvent dans les différents bistrots de Kamenge pour partager avec mes amis les brochettes de chèvres bien garnies, au cours de nos discussions, mes amis regrettent de ne plus cohabiter avec les jeunes filles belles et élégantes de Cibitoke
L’administration de Cibitoke et de Kamenge, à travers les réunions et messages envoyés dans les différentes églises, appelle à la renormalisation des relations de bon voisinage entre les deux entités.
Burundi - Malversations Economiques
Et les auteurs des malversations ! S’interroge l’Olucome
Bujumbura, le 18 octobre 2017 (Net Press) . Le communiqué de l’Olucome est relatif au dernier dossier du fond mondial qui vient de décider de rapatrier la gestion des fonds destinés au gouvernement au Pnud. D’emblée, l’Olucome estime que "Le président de la République du Burundi devrait destituer les personnes impliquées dans les fautes lourdes identifiées par le fond mondial en vue de sauver l’image du Burundi et son peuple".
Cet observatoire vient d’apprendre que le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida ne va plus gérer les fonds de Global Fund destinés au Burundi pour la période de 2018 - 2020. C’est donc le Pnud qui va gérer ces fonds sous l’orientation stratégique de l’instance de coordination nationale dont la ministre de la santé est pourtant présidente.
Selon toujours l’Olucome, cette lettre du fond mondial explique les fautes lourdes de gestion commises par le ministère de la santé. Les cinq subventions mises en œuvre au Burundi ont été notées B2, une dernière cible de notation du fond mondial qui signifierait médiocre au terme de l’année 2016. Cela veut dire en réalité que les résultats de programmation ne sont pas à la hauteur des cibles convenues avec le fond mondial.
L’Olucome dit ne pas être étonné par ces fautes lourdes dénoncées par le fond mondial car il avait déjà écrit au président de la République pour lui présenter certains cas de marchés publics attribués illégalement au cours de cette même année tout en lui demandant de prendre des mesures qui s’imposent pour arrêter de tels détournements de fonds de l’Etat mais en vain.
Pour contribuer au secours de la population malade du sida, du paludisme et de la tuberculose, l’Olucome demande au gouvernement de limoger le deuxième vice-président de la République, la ministre de la santé publique et de lutte contre le sida et les membres du comité national en charge du suivi des fonds en vue de corriger les fautes lourdes qu’ils ont commises dans la gestion de l’argent du fond mondial. Il lui demande également de prendre toutes les mesures nécessaires pour arrêter les marchés publics attribués illégalement et décourager ces pratiques de corruption et de détournement.
Cet observatoire demande enfin à l’assemblée nationale d’inviter d’urgence la ministre de la santé publique et de lutte contre le sida et présidente de l’instance de coordination nationale au cours d’une session des députés pour qu’elle réponde aux différentes questions orales liées à ces manquements observés dans la gestions de l’argent du fond mondial.
Burundi - Usa - Politique
Le décret migratoire de Trump encore une fois bloqué par la justice
Washington, le 18 octobre 2017 (Net Press) . Selon le site de Rfi, la dernière version du décret anti-immigration du président américain a été bloquée par la justice quelques heures seulement avant son entrée en vigueur, mardi 17 octobre. Il visait les ressortissants de sept pays. La Maison Blanche, qui tente d’imposer ce texte depuis le mois de janvier dernier, va très certainement faire appel. Le feuilleton judiciaire n’est pas terminé.
C’est une bataille judiciaire qui ne cesse de rebondir : le président américain a modifié son décret à trois reprises, mais à chaque fois, un juge intervient pour suspendre son application.
« La troisième version du décret souffre précisément des mêmes maux que sa version précédente », écrit le juge d’Hawaï qui a ordonné mardi la suspension de l’application du texte. Avant de préciser : « Il établit une discrimination fondée sur la nationalité », une éventualité proscrite par les « principes fondateurs de cette nation ».
Les Yéménites, Syriens, Libyens, Iraniens, Somaliens et Tchadiens pourront donc continuer à obtenir des visas pour entrer aux Etats-Unis. Le juge a en revanche autorisé la mesure qui visait les citoyens de Corée du Nord et les responsables gouvernementaux du Venezuela.
Ce jugement, « porteur d’erreurs dangereuses, sape les efforts du président pour protéger la population américaine », a réagi la Maison Blanche avant d’affirmer sa confiance dans le système judiciaire. Le gouvernement devrait faire appel très rapidement.