Entebbe, le 6 novembre 2017 (Net Press) . Le directeur exécutif de la ligue burundaise des droits de l’homme, Iteka, Jean Baptiste Nsabimana, ainsi que son chauffeur ont trouvé la mort dans un accident de roulage ce lundi vers 4 heures du matin à l’aéroport international d’Entebbe en Ouganda
Selon nos sources, la voiture à laquelle se trouvait le directeur exécutif s’est renversée et a occasionné d’autres morts et des blessés que la rédaction annoncera dans ses prochaines éditions.
Pour rappel, la ligue burundaise des droits de l’homme (Ligue Iteka) est l’une des anciennes grandes figures emblématiques de la société civile, implantée au Burundi depuis 1993. Elle a été radiée par Bujumbura le 3 janvier 2017 suite à la co-publication avec la fédération internationale des droits de l’homme, Fidh, des rapports sur les répressions violentes des manifestations anti 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza et des violations massives des droits de la personne humaine au Burundi que le gouvernement qualifiait de « ternir l’image du pays dans le concert des nations"
Dans notre pays, des éléments non encore identifiés ont lancé une grenade dans la nuit de ce samedi 4 novembre 2017 dans le site des déplacés de Kigoma, commune Buhiga dans la province de Karusi, chez un certain Pascal Nkunzimana, faisant trois blessés dont lui-même, sa femme et son enfant L’administrateur de cette commune Euphrasie Ntakarutimana donne la piste des conflits , qui serait derrière ce crime , et une personne a été arrêtée pour l’enquête
Burundi - Dialogue
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu évite la presse burundaise
Bujumbura, le 6 novembre 2017 (Net Press) . L’envoyé spécial d’Antonio Gutteres au Burundi, l’ancien président burkinabé, Michel Kafando, vient de conclure une visite de travail d’une semaine au Burundi. Selon un communiqué du bureau de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu, Michel Kafando a eu des entretiens avec le ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, l’Ombudsman burundais, certains acteurs nationaux, des partenaires internationaux du Burundi ainsi que l’équipe pays des Nations Unies.
Il est à noter que l’envoyé spécial de l’Onu a tout fait pour éviter la presse burundaise à son arrivée dans le pays comme à son départ. Avec le ministre Nyamitwe, les deux hommes ont évoqué l’état de coopération entre le gouvernement du Burundi et le système des Nations Unies en général, selon le communiqué qui ne donne pas plus de détails. Quant à ses discussions avec l’Ombudsman, l’état du dialogue inter-burundais a dominé les échanges et les deux interlocuteurs se sont convenus sur un projet de calendrier à suivre qui n’a pas été non plus détaillé.
Après Bujumbura, Michel Kafando s’est rendu en Tanzanie pour rencontrer le facilitateur qu’il a félicité pour ses efforts en vue de faire aboutir le processus du dialogue tout en lui assurant du soutien de l’Onu. Il est prévu qu’il donne les résultats de sa mission au conseil de sécurité des Nations Unies en date du 20 novembre 2017.
Burundi - Economie
Quand l’Arfic lance un cri d’alarme
Bujumbura, le 6 novembre 2017 (Net Press) . Le directeur général de l’autorité de régulation de la filière café, Jean de Dieux Mutabazi, lors d’une conférence de presse animée ce lundi le 6 novembre 2017, affirme que suite à la bourse du prix en café qui est en baisse à New York (Etats Unis d’Amérique), notamment du fait que la production est bonne en Amérique Latine comme au Brésil et que les intérêts de retard sur les crédits contactés par les exportateurs dans les banques ne cessent de grimper, invite les exportateurs de mettre un terme à la spéculation, de vendre leur café et en diversifiant les acheteurs .
Jean de Dieu Mutabazi invite en outre les exportateurs de participer à la fixation des prix dans l’immédiat pour tous les cafés qui sont sous contrat pour ne pas souffrir à la fois des cours qui sont mauvais et de l’augmentation des intérêts bancaires. Il estime que l’agence de régulation de la filière café du Burundi, la banque centrale, l’office burundais des recettes ainsi que les organisations qui transportent le café, en l’occurrence la Transami, Bolloré de faciliter le transport de ce café pour parvenir à l’acheteur dans un délais convenu qui attire la confiance entre les deux parties .
A l’endroit de la banque de la république du Burundi, les exportateurs ont demandé de mettre la lumière sur l’historique des mouvements de leurs comptes en devise pour une meilleure traçabilité des encaissements. Soulignons que l’Arfic vient de clarifier sur l’état des lieux de la vente du café au moment où en date du 3 novembre 2017, il a tenu une réunion d’échange avec les exportateurs du café.
Burundi - Médias - Justice
L’ancien directeur général de la radio et télévision nationales en bagne
Bujumbura, le 6 novembre 2017 (Net Press) . Il s’appelle Jérôme Nzokirantevye, il a travaillé à la radio et télévision Rema, un médium du parti Cndd-Fdd avant de présider aux destinées de la radio et télévision nationales, Rtnb. En effet, il est enfermé depuis la matinée de ce 3 novembre dans les cachots de la police judiciaire de Bujumbura située dans le quartier Jabe de la zone Bwiza, dans la commune de Mukaza en mairie de Bujumbura. Les informations concordantes indiquent qu’il a été arrêté chez lui.
Jérôme Nzokirantevye est également cette personne pressentie être un "Cnddfddiste" pur dur si bien que jusqu’à présent, il était président du conseil communal de Mutimbuzi. Les accusations dont il fait l’objet varient d’une source à l’autre. Pour la police, il est poursuivi pour vente illicite des parcelles d’autrui dans la zone de Maramvya, mais d’autres sources indiquent qu’il est poursuivi pour des jérémiades qu’il lance à longueur de journée, racontant à toute personne qui veut l’écouter qu’il a été oublié par le pouvoir alors que c’est lui qui a fait avorter le putsch du 13 mai 2015. Il semble qu’il s’était impatienté de passer plus ou moins une année sans décret présidentiel le nommant, craignant le risque de tomber dans les oubliettes.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture produit son rapport hebdomadaire n° 99
Bujumbura, le 6 novembre 2017 (Net Press) . Il couvre la semaine du 28 octobre au 4 novembre 2017 concernant les violations des droits de l’homme dans notre pays. Pour ce rapport, au moins 7 personnes ont été assassinées au cours de la période. Parmi les victimes, figurent 6 hommes et une jeune fille. La plupart des victimes ont été découvertes plusieurs heures après les crimes, sur des collines ou dans des rivières.
Un homme a été torturé à mort par un groupe de miliciens Imbonerakure dans la province Kirundo et 2 autres ont survécu aux tortures dans la province Ruyigi. Le rapport évoque aussi 10 cas d’arrestations arbitraires, dont 3 militants du parti d’opposition Fnl à Ruyigi. Ces membres de l’opposition ont été au préalable agressés par des miliciens Imbonerakure. Quatre autres personnes ont été arrêtées à Cibitoke par des agents du Snr, mais les proches sont sans nouvelles des victimes. SOS-Torture Burundi s’inquiète aussi des entrainements paramilitaires des membres de la milice Imbonerakure dans la commune Rugombo à Cibitoke.
Ces entrainements se font au grand jour, contrairement à d’autres entrainements antérieurs qui se faisaient clandestinement. Le cas du défenseur des droits de l’homme Germain Rukuki est aussi mentionné dans le rapport. Il continue d’être victime de détention arbitraire, la cour d’appel de Bujumbura ayant refusé sa demande de liberté provisoire.
Burundi - Usa - Politique
Etats-Unis : entre Donald Trump et la famille Bush, pas de cadeaux
Washington, le 6 novembre 2017 (Net Press) . Il fut un temps où une certaine solidarité prévalait entre présidents américains, quelle que soit leur appartenance politique. Au nom de l’intérêt supérieur du pays, les anciens locataires de la Maison Blanche avaient pour règle d’éviter toute critique à l’adresse d’un successeur. Mais ce n’est plus vrai aujourd’hui, comme en témoigne l’hostilité assumée des Bush, père et fils, à l’égard de Donald Trump.
Par le passé, aux Etats-Unis, d’improbables amitiés se sont forgées entre Commanders in Chief. Gerald Ford et celui qui l’avait battu en 1976 par exemple, Jimmy Carter, se sont appréciés. Bill Clinton et George Bush père, désavoué en 1992, se sont aussi retrouvés régulièrement côte à côte pour aider Haïti.
Quant à Barack Obama, après son élection triomphale en 2008, il avait notamment réuni tous ses prédécesseurs pour une photo dans le bureau ovale, et avait sans difficulté croisé la route de George W. Bush en cours de mandat. Tout ceci serait-il devenu désuet avec l’arrivée du tonitruant Donald Trump ?
L’inimitié entre George Bush père et le 45e président des Etats-Unis n’est pas nouvelle. L’ancien chef d’Etat avait rejeté le magnat new-yorkais comme colistier en 1992. Son mépris pour lui n’a par la suite fait qu’augmenter au fil des années, au point que le patriarche a fini par voter pour la démocrate Hillary Clinton.
Pour les besoins d’un livre à paraître prochainement, intitulé "Les derniers républicains", son auteur, Mark Updegrove, a interviewé les Bush pendant la campagne de 2016. Ils ne voulaient pas voir, écrit-il, un populiste vulgaire, que le chef de la dynastie qualifiait de « vantard », entrer à la Maison Blanche.
Le temps des politesses entre gentlemen d’un club très select a ensuite complètement volé en éclats. Les manières du président actuel, sa politique isolationniste, vont à l’encontre de tout ce que représente la famille Bush, incarnation de l’establishment américain républicain bien élevé et internationaliste.
Bush Junior n’est pas en reste. Après avoir entendu le candidat affirmer qu’il n’avait pas besoin d’experts en politique étrangère, étant lui-même son meilleur conseiller, l’aîné de la famille, président entre 2000 et 2008, s’était écrié pendant la campagne : « Ce type ne comprend rien au travail d’un président. »
Donald Trump s’était vengé de ce dédain pendant la primaire républicaine, en moquant, le manque d’énergie de l’un de ses adversaires du moment pour le ridiculiser. A savoir John E. Bush dit « Jeb », le second de la fratrie, gouverneur de l’Etat de Floride de 1999 à 2007.
Réagissant au livre de Mark Updegrove, la Maison Blanche a par ailleurs dénigré tout récemment l’héritage politique des Bush, en s’en prenant cette fois à l’aîné, George W., lui reprochant la guerre en Irak, que la présidence actuelle qualifie de plus grosse erreur de politique étrangère de l’histoire américaine.