Bujumbura, le 18 novembre 2017 (Net Press) . Le patron de la commission vérité et réconciliation, Mgr. Jean Louis Nahimana, fait savoir qu’il y a des questions sur le souvenir des victimes des différentes tragédies qui divisent encore les Burundais, d’où il serait judicieux de mettre en place une loi qui régit ce souvenir. C’est la position qu’il a affichée lorsque le parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, fêtait la semaine des combattants pour la paix.
Pour le président de la Cvr, ceux qui poursuivent cette action sont des gens qui ont perdu les leurs avant que la loi ne soit édictée. Il dit enfin qu’après le travail de sa commission, il faudrait que l’administration publique mette en place des dates bien précises qui pourraient requérir le plus de consensus pour cette activité.
Burundi - Médias
La radio Isanganiro souffle ses 15 bougies
Bujumbura, le 18 novembre 2017 (Net Press) . C’est aujourd’hui que la radio Isanganiro a fêté ses 15 ans d’existence en tant que radio privée. Elle a été créée peu après la radio publique africaine Rpa et longtemps après la naissance de la radio Umwizero qui deviendra plus tard radio Bonesha.
Ces radios, ainsi que la radio et télévision Renaissance, ont occupé les devants de la scène médiatique si bien qu’elles forçaient l’admiration des publics qui les écoutaient. Les Burundais ont été éveillés si bien que les populations, antagonistes au départ, échangeaient par médias interposés, raison pour laquelle même la réconciliation a été possible.
Suite aux émissions de ces radios, - informations, diverses émissions, programmes, revues de la presse, tribunes, etc -, les populations burundaises ont adhéré à certains principes universels comme le respect des droits de l’homme, la justice équitable, l’objectivité et la transparence dans les recrutements, etc.
Ces médias ont eu ceci de commun, au lendemain de la tentative de putsch de mai 2015, elles furent détruites par les forces de l’ordre et, à l’exception d’Isanganiro, les autres n’ont plus le droit d’émettre sur le sol burundais, raison pour laquelle le gros de leurs animateurs se trouvent en exil.
Sur ce même chapitre, au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que Jean Marie Vianney Hicuburundi, ancien journaliste à la radio et télévision nationales et ancien président de l’association Rpa, a été élu président des journalistes burundais en exil.
Burundi - Elections
Le ministre de la défense contribue pour les prochaines élections
Bujumbura, le 18 novembre 2017 (Net Press) . Le ministre de la défense nationale et des anciens combattants, Emmanuel Ntahomvukiye, a déposé à la banque hier une somme d’argent qui servira à la préparation des élections de 2020. Selon des informations concordantes, le ministre Ntahomvukiye a versé un montant de 2 millions de nos francs. Il a fait un appel aux autres militaires de l’emboîter le pas.
Il vient de poser ce geste après celui du commissaire de police chef Alain Guillaume Bunyoni qui avait versé 4,5 millions, probablement pour ne pas faire comme son patron direct qui avait octroyé 5 millions de francs burundais pour la même activité. Une certaine opinion se demande ce qu’attendent les présidents de l’assemblée nationale et du sénat qui, protocolairement, sont plus importants que les membres du gouvernement.
Burundi - Zimbabwe - Politique
Zimbabwe : à Harare, des manifestants demandent le départ de Robert Mugabe
Harare, le 18 novembre 2017 (Net Press) . Selon le site de la radio France internationale, les appels à la démission de Robert Mugabe se multiplient ; désormais, ce sont ses propres alliés qui lui demandent de partir. Des rassemblements sont prévus pour appeler à son départ et s’annoncent déjà massifs, voire historiques. Depuis le coup de force des militaires mercredi matin, les tractations se poursuivent, en coulisse, pour le départ du président Robert Mugabe. Mais hier, il a fait une apparition publique surprise, aux côtés du chef d’état-major, comme si de rien n’était et pour bien montrer, comme insistent à le dire les militaires, qu’il n’y a pas de coup d’Etat en cours.
Après une semaine d’attente, c’est une journée de manifestation cruciale qui s’annonce à Harare. Un rassemblement pacifique a débuté dans la matinée à Hatfield, un quartier populaire en périphérie de la ville, à l’appel de la Zanu-PF et des vétérans de la lutte pour l’indépendance. Hatfield est un lieu symbolique puisque c’est là qu’est né le parti de la Zanu-PF.
Le sentiment qui prévaut sur place, c’est que toute la population, après avoir attendu pendant une semaine une annonce, a décidé de célébrer le départ à venir - ils en sont persuadés - de Robert Mugabe. Beaucoup de gens disent, « aujourd’hui, c’est le premier jour de notre indépendance ». Les ouvriers sont même sortis de leurs usines pour voir ce qui se passe. Des Zimbabwéens noirs, des Zimbabwéens blancs, tout le monde filme et prend des photos comme pour enregistrer ce moment historique, extraordinaire même entend-on. « Merci l’armée »
Plusieurs milliers de personnes se massent au centre-ville de la capitale. Les militaires sur leurs chars défilent au milieu de la foule qui a envahi les avenues, ils sont acclamés, remerciés, des pancartes sont tenues : « Merci l’armée », « merci au général Chiwenga ». Il y a aussi ces bus, sur lesquelles des dizaines de personnes sont montées, ils tiennent des rameaux dans leurs mains.
La marche est ponctuée de discours. Avec le passage remarqué de Joice Mujuru, leader de la Zanu-PF, en disgrâce ces derniers mois pour s’être ouvertement opposée à Robert Mugabe.
On aperçoit aussi des pancartes demandant à la Sadc de rester en-dehors de ce qui se passe en ce moment au Zimbabwe, de laisser la population choisir, de laisser les Zimbabwéens régler cette situation. Une anecdote : sur un pick-up était déployée une grande photo de Gabriella Engels, cette jeune sud-africaine qui avait été molestée par Grace Mugabe début juillet en Afrique du Sud, et le message était sans ambage : « La SADC occupe-toi d’abord de ça ».
L’armée encadre
Ce rassemblement est organisé et encadré par l’armée, il vise officiellement à montrer le soutien de la population à ses militaires et à leurs actions cette semaine.
L’armée a demandé aux Zimbabwéens de manifester dans le calme. Pour l’instant, ce rassemblement est statique, mais peut-être que plus tard dans la journée les manifestants pourraient se mettre en marche en direction du centre-ville. Peut-être même de la résidence de Robert Mugabe.
L’objectif final est très clair : il n’y a pas de retour en arrière envisagé pour les Zimbabwéens pendant cette journée de mobilisation, ils veulent prendre leurs destins en main, et veulent que Robert Mugabe parte. Hier, la chaîne d’information ZBC a annoncé que les branches du parti, que plusieurs branches du parti demandent la démission du président. C’était une première sur la chaîne gouvernementale qui a beaucoup ému les Zimbabwéens.