Bujumbura, le 11 décembre 2017 (Net Press). Le commissaire municipal de la police, Bonford Ndoreraho, indique qu’une grenade a été lancée dans la nuit de ce dimanche vers 20 heures dans le bar de Maliens spécialisé dans la grillade des viandes appelé communément "Umucopo" , en zone urbaine de Bwiza, de la commune Mukaza, en mairie de Bujumbura .
Selon des informations concordantes, la grenade a détonné tout près d’un caniveau, ce qui fait que ses éclats ont atteint surtout les bois qui constituent le pilier de ce bistrot dénommé "Ku Michopo", situé à la 2ème avenue de cette zone. Des sources sur place indiquent qu’une personne a été blessée. Cependant, les auteurs de ce forfait n’ont pas été identifiés et l’on ne connaît pas encore pour le moment les mobiles de cette attaque. Pour rappel, en moins d’une semaine, quatre grenades ont été larguées dans le centre-ville de Bujumbura, faisant 12 blessés.
Au Nord Ouest du pays, une personne, un père de 4 enfants, a été tuée dans la nuit de ce dimanche sur la colline Rusekebuye, de la commune Musigati en province de Cibitoke. Selon des sources policières de cette entité, deux suspects sont dans les mains de la police pour une enquête préliminaire. Et la même source affirme qu’en moins de deux jours, deux personnes ont été tuées dans cette localité.
Par ailleurs, cinq commerçants qui rentraient du marché de Ndora, dans la commune Bukinanyana de la même province ont été attaqués par des éléments armés dans la nuit de ce samedi 9 décembre vers 21 heures. Ils ont été dépouillés de toutes leurs marchandises. Les auteurs de ce forfait se sont repliés dans la foret de la Kibira.
120 jeunes originaires des province de Bururi, de Kirundo, de Kayanza, de Karusi, de Ruyigi et de Rumonge qui vivaient en situation d’irrégularité au pays de John Pombe Magufuli, ont été refoulés vers la frontière tanzano-burundaise avant d’être récupérés ce dimanche au poste de police de Mugina. D’après nos sources, ils s’étaient rendus en Tanzanie à la quête du lendemain meilleur.
Notons enfin que dans les heures de midi, la sécurité routière a été un petit peu perturbée suite au blocage des grands axes menant vers le centre-ville de Bujumbura. La course des vélos qui doit faire le tour de Burundi en est la cause. Il semble que cette course a débuté ce matin en province de Ngozi et les premiers coureurs ont atterri sur Bujumbura aux environs de la mi-journée.
Burundi –Politique
Après l’échec d’Arusha, le Cnared-Giriteka s’exprime ...
Bruxelles, le 11 décembre 2017 (Net Press) . Apres les assises inter burundaises d’Arusha qui se sont soldées par un échec cuisant, la plateforme de l’opposition burundaise a sorti ce samedi 9 décembre une déclaration à travers laquelle elle revient sur la crise qui mine le Burundi depuis avril 2015. L’Onu et la Cpi se sont saisies de la question et une enquête est déjà en cours pour identifier les crimes. De son côté, poursuit le Cnared, la communauté de l’Afrique de l’Est a désigné le médiateur et son adjoint dans le conflit burundais, respectivement le président ougandais et l’ancien président tanzanien, pour tenter de régler le problème.
Une session que le Cnared juge précipitée et manipulée du 27 novembre au 8 décembre 2017 a été unilatéralement convoquée et vient d’accoucher d’une souris. Ce dernier indique qu’il avait cependant manifesté son inquiétude à deux reprises en désavouant une session de dialogue à laquelle il n’avait pas été invité et qui sonnait comme une volonté du pouvoir d’octroyer un cachet extra territorial aux conclussions du dialogue interne.
A la veille de cette session, le Cnared avait énuméré les raisons qui l’ont poussé au boycott de cette session et exigé son report car son échec était prévisible pour tout acteur politique burundais et observateur avisé. Il est donc temps que le peuple burundais, la facilitation, la médiation, la communauté internationale et les partenaires du Burundi prennent conscience que Bujumbura ne veut pas négocier la paix et le retour à la légalité constitutionnelle. Il demande particulièrement aux présidents Yoweri Kaguta Museveni, en qualité de médiateur et de président de l’Eac et John Pombe Magufuli, président d’un voisin immédiat du Burundi et influent sur le pouvoir de Bujumbura, d’user de toutes leurs forces de pression morale, politique et économique, y compris l’instauration d’un embargo, pour contraindre Bujumbura à négocier afin de rétablir la paix et la sécurité au Burundi.
Que la facilitation cesse de compatir avec le gouvernement burundais car ce comportement lui donne le temps de soursuivre son programme de mettre un terme à l’accord d’Arusha qui avait pourtant fait ses preuves. Que la sous région, l’Onu, l’Union africaine, mais aussi la facilitation et la médiation se rendent compte de la gravité de la situation ainsi que de l’ampleur de leur responsabilité dans cette descente aux enfers de tout un peuple.
Pour cela, le Cnared demande que les Nations unies s’impliquent davantage dans la recherche d’une solution négociée au conflit burundais en renforçant la facilitation d’une équipe d’experts, que la communauté internationale, les bailleurs de fonds entre autres, maintiennent la pression sur Bujumbura par des sanctions économiques et un embargo sur les armes, sur la libre circulation envers les auteurs clés de cette descente aux enfers de tout un peuple.
Enfin, la plateforme de l’opposition radicale condamne le mépris des délégués du pouvoir de Bujumbura affiché ce 8 décembre 2017 envers le facilitateur Benjamin William Mkapa et à travers lui, toute le sous région et l’ensemble de la communauté internationale. Elle réaffirme son engagement pour une solution négociée pouvant permettre aux Burundais de revivre en paix et de se doter de dirigeants démocratiquement élus à travers des élections libres, inclusives, équitables et transparentes dans les strict respect de l’accord d’Arusha.
Burundi - Economie
"Le projet de loi de budget général 2018 est fantaisiste et irréalisable", dixit Olucome
Bujumbura, le 11 décembre 2017 (Net Press) . Cette affirmation est de l’Olucome qui trouve que les recettes globales du budget 2018 s’élèvent à 1224, 12 milliards contre 1152,76 milliards en 2017, soit une augmentation de 71,35 milliards de francs burundais représentant 6.2%. Ce projet dégage un déficit d’un montant de 164,05 milliards contre 174,06 milliards en 2017, soit une diminution de 10.01 milliards de francs burundais représentant 5.7 %.
Les dons sur projet représentent une augmentation de 1.7% représentant un montant de 6,19 milliards de Fbu. Mais suite à la détérioration des relations entre le Burundi et ses partenaires, les dons offerts au Burundi ont connu une chute de plus de 60% si l’on tient compte qu’en 2015, un dollar américain s’achetait à 1700 Fbu contre 2720 Fbu aujourd’hui.
Pour ce projet de loi, 11 taxes ont été reconduites comme la taxe anti-pollution sur les véhicules usagés de plus de 10 ans, la surtaxe de 50% de la valeur en douane sur les sachets en plastique importés à titre d’exemple donnés par l’Olucome. En outre, 21 autres nouvelles mesures fiscales ont été prévues pour l’exercice 2018. Pour les recettes exceptionnelles de 2018, il y a une ligne budgétaire intitulée "Office burundais des mines et des carrières" dont le montant de recettes prévues s’équivaut à 7.557.560.000 Fbu.
Pour tout cela, l’Olucome recommande d’annuler les 21 autres mesures fiscales prévues pour l’exercice budgétaire de 2018 à l’endroit d’une populations déjà pauvre, de destituer certaines hautes autorités du ministère en charge des finances publiques, de l’Api et de l’Obr qui opèrent des exonérations indues. L’Olucome ne précise pas ici le genre d’autorités à destituer. Il propose enfin au gouvernement de revoir comment renouer ses relations avec ses partenaires techniques et financiers en s’impliquant convenablement dans les pourparlers inter burundais externes pour trouver les bonnes solutions.
Burundi - Education
Des difficultés omniprésentes chez les enseignants du Burundi
Bujumbura, le 11 décembre 2017 (Net Press) . D’emblée, les enseignants regrettent qu’il n’y ait pas de représentants de ce corps dans les états-généraux de la mutuelle de la fonction publique. Cette dernière organise des états-généraux sans les représentants des enseignants, 77% de ses affiliés, les enseignants, qui cotisent pourtant jusqu’à 80% de l’assiette des cotisations.
Problème après problème, les enseignants ne savent rien de la nouvelle forme d’évaluation. Dans le cycle post-fondamental, les examens trimestriels comportent deux rubriques : la compétence et les ressources. Les enseignants disent ne rien comprendre de cette nouvelle réparation qui intervient à la fin du trimestre. Pourtant, l’ordonnance ministérielle relative aux évaluations est plus explicite. Elle précise que la compétence se vérifie en soumettant les élèves à une situation dite d’intégration. Cette dernière comporte un problème que les élèves doivent résoudre grâce à la matière apprise. La rubrique ressource consiste à faire des évaluations classiques. Cette procédure est applicable dans le contexte de la pédagogie dite « d’intégration ». Or, dans la plupart des écoles, cette pédagogie n’est pas appliquée.
Toujours dans le secteur de l’enseignement, des enseignants redéployés sans poste d’attache sont en marge des statuts. Des enseignants redéployés sont sans poste d’attache depuis plus de 3 mois .Une situation qui ne cadre pas avec les différentes positions statutaires de la loi régissant les fonctionnaires .Des fonctionnaires qui pourraient être méconnus par le ministère payeur, car sans position statutaire défini par le statut.
Par ailleurs, une question se pose, pourquoi un contrat de performance dans l’enseignement et seulement à Kayanza ? Une fiche de contrat de performance adressée aux enseignants de Kayanza seulement. Aucune autorité du ministère n’endosse cette fiche. Certains enseignants se gardent de signer des documents dont les origines ne sont pas connues. Il semble que le document n’était pas destiné aux enseignants car aucun passage ne mentionne l’enseignant.
L’on pourrait terminer cette information sur le fait que les écoles fondamentales sont en mal de fonctionnement. Des directeurs d’écoles fondamentales, sous anonymat pour protéger leurs postes, se lamentent du manque de frais de fonctionnement dans leurs écoles. Les élèves de cette tranche ne paient pas de minerval. Le gouvernement octroie des subsides aux écoles pour le fonctionnement. Ces frais sont généralement octroyés en 3 tranches par an, selon les effectifs des élèves inscrits à l’école. Tout un trimestre vient de s’écouler sans que les écoles aient reçu ces frais. Ce qui fait que ces écoles sont confrontées au manque de craie, de papiers pour produire des rapports ou encore de faire des photocopies. Ces directeurs indiquent qu’ils sont obligés de mettre la main dans leurs poches pour faire fonctionner l’école. Le second trimestre sera trop dur pour ces écoles, concluent-ils.
Burundi - Droits de l’Homme
Rapport n° 104 de la campagne Sos-Torture
Bujumbura, le 11 décembre 2017 (Net Press) . Ce rapport couvre la période du 2 au 9 décembre 2017 concernant les violations des droits de l’homme au Burundi. Au moins cinq personnes ont été assassinées au cours de la période. Parmi les victimes, figurent deux jeunes hommes de la commune Kanyosha dans la province Bujumbura, abattus par des membres de la milice Imbonerakure en patrouille. Près de onze autres personnes ont été blessées dans des attaques à la grenade et tentative d’assassinat, dont un homme grièvement blessé par un militaire et un policier qui tentaient de l’abattre à Mitakataka. Le rapport évoque aussi une trentaine de personnes arrêtées dont vingt-deux au lycée communal Muhwazi dans la province de Ruyigi suite à une simple grève scolaire. Des cas de torture impliquant un officier de police à Bweru ainsi que des miliciens de la ligue des jeunes du parti au pouvoir à Bubanza notamment sont aussi rapportés.
Burundi - Ethiopie - Sécurité
Eventuel retour de 6000 djihadistes en Afrique, selon l’Union Africaine
Addis Abeba, le 11 décembre 2017 (Net Press) . Smail Chergui, commissaire de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité, a mis en garde les pays africains contre le retour des jihadistes de l’EI et préconisé une collaboration dans la lutte contre le terrorisme, estime le journal en ligne Jeune Afrique.
Alors que l’État Islamique (EI) continue de perdre du terrain dans les quelques territoires que l’organisation terroriste contrôle encore en Syrie, le spectre du retour des combattants africains sur le continent inquiète l’Union africaine. À l’occasion d’une rencontre sur la lutte contre le terrorisme dimanche 11 décembre à Oran, Smail Chergui, commissaire de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité, a estimé à 6000 le nombre de jihadistes africains parmi les 30.000 éléments étrangers ayant rejoint l’Etat islamique au Moyen-Orient.
Après trois ans de combats, le premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, a déclaré samedi 9 décembre que la victoire sur les djihadistes de l’organisation terroriste était désormais actée. Un revers de taille pour l’Etat islamique qui, en juin 2014, y avait déclaré son « califat » contrôlant près d’un tiers du territoire, et qui pourrait amener les combattants à retourner dans leurs pays.
Sérieuses menaces sur la sécurité et la stabilité
« Le retour de ces éléments en Afrique pose de sérieuses menaces sur la sécurité et la stabilité nationales et exige un traitement spécifique et une coopération intense entre les pays africains », a estimé Smail Chergui.
Le commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité a appelé les pays concernés à collaborer dans la lutte contre le terrorisme, notamment en échangeant « les renseignements sur les éléments armés regagnant leurs pays respectifs », après leurs défaites en Irak et en Syrie.