Ruyigi, le 19 décembre 2017 (Net Press) . Cinq militants du Fnl non reconnu par le gouvernement et proches d’Agathon Rwasa ont été arrêtés ce 17 décembre 2017 dans la commune Gisuru, accusés de tenir une réunion illégale pour le compte de la coalition Amizero y’Abarundi. Des informations en provenance de cette contrée indiquent que ces personnes ont été arrêtées alors qu’elles étaient dans une buvette sur la colline Gororero.
Cette coalition confirme cette information tout en précisant qu’il est tout de même étonnant du fait que celui qui est pointé du doigt comme étant l’animateur de ladite réunion est toujours libre de ses mouvements. Le député Pascal Bizumuremyi élu dans la province de Ruyigi pour cette coalition demande que ces personnes soient libérés sans conditions car ils sont poursuivis pour des mobiles politiques.
Pour rappel, en date du 14 décembre 2017, un autre fidèle d’Agathon Rwasa, Rogatien Serufyiri, a été arrêté dans la province de Cankuzo, accusé lui aussi de tenir une réunion illégale et outrage aux institutions. Selon les mêmes informations, ces réunions illégales auraient pour but de sensibiliser la population pour voter "non" au référendum du mois de mais 2018.
Au Nord du pays, dans la province de Muyinga, 16 demoiselles ont été appréhendées par la police ce lundi 18 décembre 2017 sur la frontière tanzano-burundaise. Selon des sources policières, ces filles allaient se vendre dans les pays arabes et elles avaient toutes des passeports neufs. Selon des statistiques de l’observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale, au moins 3 Burundais par jour sont vendus dans différents pays arabes
Dans la province de Makamba, au centre-ville, un homme accusé de vouloir voter non au prochain referendum de la loi fondamentale, le boutiquier Fréderic Ntakirutimana, a été sérieusement tabassé par un responsable local du parti au pouvoir. Deux jeunes accusés de voler un fusil ce dimanche ont été arrêtés ce lundi pendant la soirée sur la colline Mutobo de la commune Mugongo-Manga, dans Bujumbura, par le commandant du camp Mujejuru. Il était entouré par une armada de militaires et policiers et les deux hommes auraient été torturés avant d’être détenus dans une très petite chambres au poste de police de Rukina.
Burundi - Economie
Et l’Olucome lance un cri d’alarme !
Bujumbura, le 19 décembre 2017 (Net Press) . Dans un ouvrage d’une trentaine de pages, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), dit que la corruption est un cancer pour un Etat, un fléau qui affecte différents secteurs de la société tels que l’économie, le social, la culture et la politique.
L’Olucome ne cesse de dire que sur la plan culturel, la corruption hypothèque et s’invite dans la culture même de la société pour se traduire dans le vocable rundi « impene irisha aho iziritswe", qui se traduit littéralement : "la chèvre broute là où elle est attachée", voulant traduire une volonté de penser à corrompre ou à être corrompu quelque soit sa position sociale.
Sur le plan politique, l’Olucome estime que la corruption présente une menace grave sur le plan politique et la sécurité des sociétés et hypothèque la valeur démocratique et la justice. Elle compromet le développement d’un état de droit et la prospérité du pays.
Et sur le plan social, l’Olucome estime que la corruption constitue un obstacle majeur à la prospérité du pays car les ressources qui devraient être affectées au développement du pays sont détournées à l’endroit d’une poignée de gens d’individus, limitant les chances de sortir de la pauvreté et les richesses nationales profitant à un petit nombre de gens.
Et sur le plan judiciaire, l’Olucome dit que la plupart des magistrats ne semblent pas comprendre leur mission qui est de faire régner la justice car la population a droit à une justice garante de l’ordre public. Si les magistrats tombent dans les griffes de la corruption, ce phénomène risque de miner leur autorité et leur légitimité ; voire leur crédibilité. Dans ces circonstances, le risque est grand que ceux qui n’ont pas les moyens de payer risquent de ne jamais avoir une justice équitable comme le disait un chanteur qu’il "n’y a pas de justice pour le pauvre"..
Sur le plan économique, L’Olucome affirme que la corruption est ce que « le ver est dans un fruit" , elle empêche tout développement durable, elle fausse le jeu de marché et nuit gravement à la productivité. Elle repousse les investissements.
L’observatoire de lutte contre la corruption donne un exemple d’un importateur qui rencontre le vérificateur de l’impôt dans son bureau pour le dédouanement des produits importés. Au lieu de payer 12.000.000 de taxes douaniers pour sortir ses marchandises du port de Bujumbura compte tenu du tarif douanier en vigueur, le vérificateur exige un pot de vin de 5.000.000 de nos francs pour lui et son autorité hiérarchique.
Notre source part d’un simple calcul arithmétique, le trésor public vient de perdre 9.000.000 pour ce seul cas, le vérificateur vient d’empocher illégalement et indument 2.000.000 Fbu. Elle s’interroge si cette situation se réalise pour 10 commerçants par jour en moyenne, c’est-à-dire que l’Etat va perdre 90.000.0000Fbu, par mois 1.980.000.000 Fbu et par an 23.760.000.000 et avec cet argent, l’Etat pouvait financer la construction de plus de 30 hôpitaux et 100 écoles équipés dans toutes les provinces du pays.
L,Olucome donne un autre exemple d’un homme corrompu à hauteur d’un billet de 5.000 Fbu par un chauffeur pour un mauvais chargement. Suite à ce mauvais chargement, il y a eu un accident qui a occasionné d’énormes pertes en vies humaines pour un montant de 5.000francs.
Burundi - Société
L’Afritextile aux prises des ménages environnant !
Bujumbura, le 19 décembre 2017 (Net Press) . Selon notre entretien avec les responsables des ménages avoisinant l’industrie textile Afritextile (Ex Cotebu) implantée au quartier IX de la zone urbaine de Ngagara, commune de Ntahangwa en mairie de Bujumbura, ces derniers affirment que cette industrie injecte des gaz à effet de serre qui dérangent la santé des personnes proches de son emplacement.
D’après des sources sur place, les ménages ainsi que le marché dit "Cotebu" sont victimes des gaz à effet de serre qui sont à l’origine de certaines maladies comme la pneumonie chez les enfants et le cancer. Ils ne comprennent pas comment Bujumbura a autorisé la réimplantation de cette industrie dans un quartier résidentiel alors que la périphérie de la capitale pouvait abriter cette industrie avant de recommander sa relocalisation loin de la capitale Bujumbura.
Burundi - Tanzanie - Politique
Une élection d’un nouveau président de l’Eala qui divise
Arusha, le 19 décembre 2017 (Net Press) . Cinquante quatre députés de l’East african legislative assembly (Eala) ont prêté serment ce lundi 18 décembre 2017. Ils devaient également élire un nouveau président de cet organe et c’était le début d’une panne qui a tout paralysé.
En effet, trois candidats issus de 3 pays devaient se disputer ledit poste. En plus de Léontine Nzeyimana ancienne ministre burundaise chargée de la communauté est africaine, le Rwanda et la Tanzanie avaient également envoyé des candidats pour postuler à ces fonctions, dont Lartin Ngoga pour le Rwanda et Adam Kimbisa pour la Tanzanie.
D’après les sources d’Arusha, les députés ressortissants du Burundi ont indiqué que le Burundi doit être élu à la présidence car c’est son tour, étant le premier au regard de l’ordre alphabétique. Cet argument a été vivement contesté par le Rwanda et la Tanzanie qui ont démontré que tout d’abord, c’est la Tanzanie qui a présidé l’Eala, puis le Kenya et l’Ouganda. En d’autres termes, l’alphabet n’a pas de poids dans cet argument.
De son côté, le Rwanda a indiqué qu’il a intégré la communauté avant le Burundi et qu’en conséquence, la présidence devrait lui revenir compte tenu que les deux pays n’ont jamais accédé à ce poste depuis qu’ils ont intégré l’Eac. Bref, trop de dissensions hier qui ont tourné vers le boycott de l’élection, finalement repoussé pour ce mardi 19 décembre 2017, faute de quoi, la question sera soumise aux chefs d’Etat de la région.
Nous venons d’apprendre que la communauté de l’Afrique de l’Est (Eac) a pris la décision d’indemniser la famille de la députée burundaise de l’Eala, feue Hafsa Mosi, tuée à Bujumbura en date du 13 juillet 2016. Selon les mêmes informations, l’indemnisation est de 600.000 dollars américains.
Burundi - Politique
Du renouveau à la Cvr
Bujumbura, le 19 décembre 2017 (Net Press) . En remplacement des 3 commissaires de la commission vérité et réconciliation partis pour des convenances diverses, la chambre basse du parlement burundais viens d’élire ce mardi le 19 décembre 2017 trois commissaires de la Cvr.
Il s’agit de l’artiste Léonce Ngabo (Hutu) ressortissant en mairie de Bujumbura, dans la zone de Kamenge, du Révérend Clément Noé Ninziza (Tutsi) de Makamba ainsi que l’abbé Pascal Niyonkuru (Hutu) ressortissant de la province de Muramvya.
Une opinion de la capitale se pose la question de savoir l’assemblée nationale vient de remplacer ces 3 commissaires alors que le mandat de la commission vérité et réconciliation touche à sa fin.
Burundi - Droits de l’Homme
Publication du bulletin hebdomadaire n° 89 de la ligue Iteka
Bujumbura, le 19 décembre 2017 (Net Press) . Il couvre la semaine du 11 au 17 décembre et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’Homme qui ont été enregistrées. Au moins 16 personnes ont été tuées dont 7 cadavres, 4 portées disparues, 1 torturée, 23 arrêtées arbitrairement. Le phénomène de cadavres continue à se manifester dans plusieurs endroits du pays et aucune enquête n’est diligentée, ce qui est très inquiétant.
Des jeunes Imbonerakure affiliés au parti Cndd-Fdd-Fdd au pouvoir, des agents du Snr, des policiers, des militaires ainsi que des administratifs sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Ce bulletin relève des cas d’assassinat, de disparition, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza.
Le phénomène de justice populaire continue à se manifester dans différents coins du pays. Le bulletin s’insurge contre l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd. Des membres de ce parti impliqués dans différents crimes jouissent de l’impunité avec une complicité affichée des pouvoirs publics. Des actes d’intimidation ont été relevés dans ce bulletin.
Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du Gouvernement du Burundi pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.
Burundi - Afrique du sud - Politique
L’Anc change de visage
Pretoria, le 19 décembre 2017 (Net Press). L’actuel vice-président, Cyril Ramaphosa, a battu d’une courte avance (51,8 %) sa rivale Nkosazana Dlamini-Zuma dans la course à la tête du congrès national africain (Anc). Le nouveau président du parti devient automatiquement candidat aux élections générales prévues en 2019.
Sur les 4 776 délégués appelés à désigner le nouveau président de l’Anc, 4 708 ont déposé un bulletin dans l’urne. Très exactement 2 440 ont donné leur voix à Cyril Ramaphosa, contre 2 261 pour sa rivale Nkosazana Dlamini-Zuma. Dans l’immense enceinte du centre d’exposition de Nasrec, où près de 3 000 journalistes avaient été accrédités (un record !), des chants et des danses ont accueilli l’annonce de la victoire à 51,8 % des suffrages de l’actuel vice-président de l’Afrique du Sud.
Candidat de l’Anc pour 2019
Sept candidats étaient en lice pour succéder à Jacob Zuma à la tête de l’Anc. Mais une seule faisait figure de challengeuse sérieuse : Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne présidente de l’Union africaine (UA) et ex-épouse de Jacob Zuma, qui s’appuyait sur l’appareil du parti.
Avec cette victoire, Cyril Ramaphosa devient automatiquement le candidat du parti aux élections générales prévues en 2019. Une manière de clore définitivement l’ère très controversée de Jacob Zuma, avec son lot d’accusations de corruption et une crise économique sans fin, le pouvoir d’achat des Sud-Africains étant en baisse depuis 2014.
Ancien protégé de Mandela
Ancien protégé de Nelson Mandela, qui en avait même fait son favori pour lui succéder, Cyril Ramaphosa s’était reconverti dans les affaires après la chute du régime de l’Apartheid.
Après plus de vingt ans d’absence de la vie politique, il est finalement sorti de sa retraite en 2012, avec sa nomination à la vice-présidence. Profitant de l’affaiblissement de Jacob Zuma, alors encerclé par les affaires, il s’est peu à peu affirmé sur la scène nationale avec pour credo de mettre un terme à la corruption. Une volonté qui lui a attiré les faveurs des milieux d’affaires, écœurés par la gabegie au sommet de l’État.