Bujumbura, le 20 décembre 2017 (Net Press) . Dans son édition d’hier, la rédaction informait sur le cas de deux jeunes accusés d’avoir volé un fusil dimanche 17 décembre 2017 et qui ont été arrêtés ce lundi pendant la soirée sur la colline Mutobo de la commune Mugongo-Manga, dans Bujumbura, par le commandant du camp Mujejuru. Nous venons d’apprendre que ce mardi 19 décembre, un élève du nom de Vianney Niyomwungere, originaire lui aussi de la colline Mutobo, commune Mugongo-Manga, a été également appréhendé pour des raisons de vol dudit fusil au poste de commandement.
Les mêmes informations indiquent que cet élève, aussitôt après son arrestation, a été transféré au parquet de Kabezi où il est détenu, contrairement aux deux autres qui sont gardés à Rukina. Signalons que cet élève, qui est la troisième personne à être appréhendée, fréquente l’école de la 9ème année.
Dans la réserve naturelle de la Rukoko, une réunion de sécurité entre les forces de défense et de sécurité, en compagnie de l’administration locale et des populations, essentiellement composées d’agriculteurs et d’éleveurs, a abouti à une conclusion qui interdit toute entrée dans la Rukoko avant 7 heures du matin et toute présence dans la même réserve après 16 heures.
Lors de cette réunion d’hier soir dans la commune de Gihanga, province de Bubanza, les populations ont mal accueilli cette décision et elles ont demandé que ces heures soient augmentées. Pour arguments, les populations ont fait savoir que des gens qui protègent les champs de riz doivent y entrer très tôt le matin, sinon, disaient-ils, ce sera un cadeau offert aux oiseaux. Des informations concordantes, les autorités locales n’ont pas cédé à ces requêtes, évoquant toujours des raisons de sécurité.
Dans la province de Cibitoke voisine, une grenade a explosé dans la soirée d’hier sur la colline Buseruko, dans la commune de Mugina, faisant deux blessés, un homme, Jérôme Sinumvayaha, 70 ans et son épouse Emeliane Ntacoripfa, 55 ans. Les deux victimes sont accusées par leur entourage de sorcellerie. Pour le moment, elles sont admises dans l’un des hôpitaux de la commune Mugina.
Dans cette même province, des pluies diluviennes mêlées de vent violent se sont abattues sur cette entité administrative, détruisant au passage plusieurs maisons, des écoles et des ménages des populations. Ces dernières demandent une assistance de la part du gouvernement au regard de l’ampleur du désastre.
Burundi - Justice
L’ancien administrateur de la commune Bwiza sous les verrous
Bujumbura, le 20 décembre 2017 (Net Press) . Il s’appelle Sadiki, il fut un ancien administrateur de la commune urbaine de Bwiza avant le nouveau découpage administratif de la capitale qui a transformé Bwiza de commune en zone, à la veille des élections de 2015. Plus tard, il sera nommé à la tête des services techniques municipaux, Setemu, de Bujumbura.
Des informations issues de sources vérifiées indiquent que cet homme, ancien directeur général des Setemu, vient de passer un peu plus d’une semaine dans les cachots de la police judiciaire de Jabe, dans la zone de Bwiza. Selon les mêmes informations, il serait poursuivi pour détournement des fonds publics même si elles ne précisent pas la somme du montant subtilisé.
Burundi - Tanzanie - Elections
Le représentant du Rwanda élevé au poste de président de l’Eala malgré...
Arusha, le 20 décembre 2017 ( Net Press). Martin Ngoga, député rwandais de l’Eala, a été élevé hier au poste de président de l’assemblée de la communauté de l’Afrique de l’Est, après l’échec du vote du 18 décembre 2017. A l’origine de cet échec, les députés burundais siégeant à l’Eala ont fait savoir que c’est le tour du Burundi de présider aux destinées de cette auguste assemblée car la présidence est tournante et qu’au regard de l’alphabet, le Burundi passe avant le Rwanda et la Tanzanie.
Cet argument n’avait pas été partagé par tout le monde si bien que l’élection a été reportée d’une journée car les divisions étaient devenues insupportables. Ce mardi 19 décembre, les députés burundais et tanzaniens n’ont pas mis les pieds dans la salle mais malgré cette protestation, 4 pays sur 6, qui totalisaient un effectif de 36 députés sur 54, ont pu voter, portant le Rwandais Martin Ngoga à ce poste tant convoité par le Burundi.
Ainsi, sur 36 votants qui étaient sur place, le député Martin Ngoga a obtenu 33 voix, les 3 restantes portant sur la candidate du Burundi, Léontine Nzeyimana, malgré son absence dans la salle. Le Tanzanien de son côté n’a rien obtenu comme voix lors de ce vote.
Les représentants du Burundi indiquent qu’ils ne reconnaissent pas le verdict des urnes de ce 19 décembre 2017 car pour eux, le quorum n’était pas atteint d’une part et que la loi n’a pas été respectée d’autre part. Pour eux donc, à travers un communiqué, l’article 53 alinéa 1 n’a pas été respecté car il dispose que pour présider aux destinées de l’Eala, l’on procède par une rotation et non une compétition.
Ces députés au nombre de 9 qui ont signé ledit communiqué déclarent que le résultat des élections est nul et de nul effet et que cela n’engage pas le Burundi. Ils demandent donc le respect de la loi dans la désignation d’un président de l’Eala. Pour rappel, avant les élections, les députés burundais avaient dénoncé ce qu’ils ont appelé "injustice" dans le vote du président de l’assemblée de la communauté de l’Afrique de l’Est. Dans l’entendement des députés burundais de l’Eala, seul le pays devant présider une telle assemblée avait le droit de désigner son candidat, une candidature unique en somme, ce qui n’a pas été le cas, ont-ils conclu.
Burundi - France - Administration
"France : un vol à 350 000 euros du premier ministre fait polémique", dixit Rfi
Paris, le 20 décembre 2017 (Net Press) . Le déplacement du premier ministre français en Nouvelle-Calédonie au début du mois fait polémique. En cause : son coût, et plus particulièrement le vol Tokyo-Paris pour ramener Edouard Philippe et une partie de son équipe. Alors qu’il avait fait tout le reste du voyage dans un A340 de l’armée de l’air française, le chef du gouvernement a fait la dernière partie du trajet à bord d’un avion loué par Matignon à une entreprise privée. Un vol qui a coûté 350 000 euros. Trop cher, estiment certains. M. Philippe « assume ».
Pour le député front national Louis Aliot, dépenser 350 000 euros pour voyager plus confortablement et rentrer deux heures plus tôt, « cela fait cher la minute au moment où on demande aux Français de restreindre le budget, de faire des efforts et où on augmente la Contribution sociale généralisée (CSG) ».
Matignon explique que le premier ministre devait absolument rentrer à Paris car le président Emmanuel Macron, lui, partait pour l’Algérie. Le pays ne peut rester sans l’une des deux têtes de l’exécutif présente sur le territoire. Cet argument ne tient pas, selon l’ancien ministre Stéphane Le Foll, interrogé sur France Inter.
« Je ne comprends pas : un avion militaire avec des pilotes militaires repart quand on lui demande de repartir, déclare l’ancien ministre de l’Agriculture. Quand on part à Nouméa, on sait quand on doit repartir. Pour les professionnels de l’organisation du soi-disant du "nouveau monde", eh bien, bravo le nouveau monde ! »
Moins cher que pour Manuel Valls ?
Face à la polémique qui monte, Edouard Phillipe tente de garder la tête haute. « J’assume complètement cette décision, je l’assume tellement que je veux l’expliquer, a-t-il déclaré ce mercredi matin sur RTL où il était invité. C’est compliqué de déplacer le premier ministre, et c’est cher. Et j’en suis tellement conscient que j’ai essayé de faire en sorte de limiter au maximum les frais. »
D’ailleurs, souligne encore Edouard Philippe, son voyage a coûté 30 % de moins que celui effectué en 2016 par Manuel Valls. Sauf que le premier ministre de l’époque avait aussi fait étape en Australie et en Nouvelle-Zélande.