Ngozi, le 8 janvier 2018 (Net Press) . Des sources concordantes indiquent que la police a appréhendé l’homme qui a tué sa patronne de policière, Gaudencienne Nizigiyimana dans la nuit du 26 au 27 décembre dernier dans la commune de Busiga de la province de Ngozi, au moyen de couteau. Selon les mêmes informations, il venait récupérer sa fiancée pour l’amener au Rwanda où il avait fui après le crime. Il semblerait que la cause du crime est que la policière avait décidé de revoir à la baisse le salaire de son domestique.
L’on apprend également que la même police a mis aux arrêts les présumés criminels qui ont tué deux personnes à Kobero, à la frontière burundo-tanzanienne, en date du 5 janvier 2018. Rappelons que ces deux personnes étaient un échangeur de monnaie et un motard qui le déplaçait.
Sur un tout autre chapitre, dans ses éditions antérieures, la rédaction a tenu au courant des arrestations des membres de l’opposition, en particulier les membres de la coalition Amizero y’Abarundi, les membres du Fnl proche d’Agathon Rwasa, arrêtés en cascade dans les provinces de Kirundo, de Bubanza et de Ruyigi. Ils sont accusés de voter « non » au referendum de la retouche de la constitution prévue au mois de mai 2018.
Pour le moment, c’est le centre du pays ; en province de Mwaro ; qui est le théâtre des arrestations des membres du Fnl d’Agathon Rwasa. Des sources sur place indiquent que Stany Ntakarutimana, le président du Fnl non reconnu par Bujumbura, en commune Nyabihanga, ainsi qu’Innocent Niyungeko, le secrétaire du parti, ont été arrêtés ce dimanche 7 janvier 2018 par l’administrateur de cette commune. Le représentant provincial de cette formation politique, Fabien Mahera, fait savoir que les deux hommes ont été accusés de tenir des réunions clandestines et demande leur libérations sans condition car l’accusation est fausse.
Toujours sur le chapitre des arrestations, Goreth Kayiranga, d’origine rwandaise, employée à l’agence de transport en commun Volcano, a été arrêtée à la frontière burundo-tanzanienne, à Kobero en commune de Butihinda dans la province de Muyinga. Elle a été accusée de servir d’espionnage pour le compte du Rwanda par le patron du service national des renseignements de Muyinga, qui l’a coffrée il ya 3 jours.
Burundi - Politique
Après l’Ombudsman, l’église anglicane appelle à voter « oui »
Rumonge, le 8 janvier 2018 (Net Press) . Entretenu par la Radio Izere Fm qui émet ses ondes à partir du sud du pays, à Rumonge, l’archevêque de l’église anglicane, Monseigneur Martin Nyaboho, appelle l’église Anglicane du Burundi , a voter « oui » au referendum de la constitution prévue au mois de mai 2018 et considère que la constitution du 8 mars 2005 est « Vieille et nécessite un amendement ".
l’,archevêque Martin Nyaboho appelle l’église anglicane de contribuer financièrement pour la tenue des élections de 2020 car selon ce prélat, « Les élections sont une affaire des Burundais qui traduisent leur indépendance et souveraineté ». En coulisse, les fideles de cette église trouvent anormal que cette église s’entremêle aux politiques alors que l’église anglicane du Burundi est composée par des fideles des formations politiques différentes et ajoutent que contrairement à l’Ombudsman Edouard Nduwimana qui était censé être neutre, il aurait appelé ses fidèles à voter en âme et conscience pour éviter d’éventuelle fissures au sein de l’église anglicane du Burundi ou alors se déshabiller de la soutane pour faire la politique.
Burundi - Usa - Politique
Quand Willy Nyamitwe est hué par la diaspora burundaise au pays de Donald Trump
Maine, le 8 janvier 2018 (Net Press) . Il faisait extrêmement froid (- 20°) quand une foule de la diaspora burundais des Etats-Unis d’Amérique a embrassé la rue pour se rassembler au Monument Square ce 6 janvier 2018. L’objectif était de protester contre la présence du conseiller principal en communication à la présidence de la République, Willy Nyamitwe, dont le régime est basculé sous le coup de l’enquête depuis le mois de novembre par la cour pénale internationale, rapporte Portland press Herald.
Selon ce medium américain, après le sit- in, la foule, pour fuir le froid a trouvé refuge dans une bibliothèque publique de Portland avant d’ajouter que « le message était plus important que le froid que les éléments qui ont participé dans les différents crimes commis au Burundi comparaissent vite devant cette haute juridiction internationale «
Selon le journal, la foule a refusé d’être photographiée par les medias qui étaient sur place , pour ne pas avoir des retombées négatives sur leurs familles vivant au Burundi. Et des sources non encore confirmées ajoutent que le conseiller principal en charge de la communication allait visiter sa famille qui réside dans la localité de Maine aux Etats Unis d’Amérique afin d’y trouver refuge pour elle.
Dans un communiqué de presse sur sa page Facebook et sur son compte Twitter Willy Nyamitwe reconnaît la manifestation au Monument Square, mais rejetant un génocide au Burundi et précisant qu’il était la cible d’une tentative d’assassinat au Burundi en 2016. "Bien que je reconnaisse le droit d’expression à tout un chacun par les moyens légitimes disponibles, je voudrais prendre cette opportunité pour attirer l’attention de l’opinion que les propos formulés sur un ’Génocide en train d’être perpétré par le Gouvernement du Burundi’ sont sans fondement et une fabrication honteuse," a t -il dit dans le communiqué. "C’est prouvé qu’il n’y a pas de génocide en cours à travers le Burundi car les gens font leurs activités quotidiennement". Dans un courriel électronique, Nyamitwe a dit après la manifestation qu’il était dans la localité de Portland en train de persuader sa femme, qui a été terrifiée depuis la tentative d’assassinat contre sa personne, à retourner au Burundi. "Je suis en visite ici pour essayer de convaincre ma femme de retourner à la maison, mais elle refuse encore. En effet, elle est encore sous le choc, et craint pour sa vie parce que ceux qui ont essayé de me tuer pourraient se venger contre elle".
Signalons que Willy Nyamitwe a profité de son absence au Burundi pour régler ses comptes sur des adversaires qu’il qualifie du dedans et du dehors. La première cible est un policier du nom de Bertin Gahungu, lui aussi proche du Cndd-Fdd, mais également Alexis Sinduhije, sans oublier Jean Marie Ndabashinze, ancien journaliste à la radio et télévision nationales du Burundi.
Ce dernier avait lui aussi intégré le parti de l’Aigle, ce qui l’a poussé à devenir conseiller lui aussi à la présidence de la République aux comtés de Willy Nyamitwe. Celui-ci accusait son collègue d’être à la tête d’une bande qui le combattait de l’intérieur en 2006. Quand Jean Marie Ndabashinze a appris que Nyamitwe était cité comme l’un des tortionnaires d’Alphonse Marie Kadege, ancien vice-président de la République sous Domitien Ndayizeye, il lui avait qu’il a commis un acte qui lui coûtera cher dans la vie, d’où des inimitiés cordiales.
Burundi - Politique
Du renouveau au rang du Fnl encore au maquis
Bujumbura, le 8 janvier 2018 (Net Press) . Accusé d’entretenir des relations privilégiées avec le président du front national pour la libération reconnu par le gouvernement burundais, Jacques Bigirimana, l’actuel directeur général de l’office du thé au Burundi (Otb ), le général major Aloys Nzabampema, le chef d’état major du Fnl encore au maquis a été remplacé par le général major Jean Félix Ntahomvukiye, et le bureau politique présidé par l’ambassadeur Isidore Nibizi revient à Oscar Havyarimana.
Le général Major Jean Felix Ntahomvukiye, dans un communiqué rendu public le 5 janvier 2018, dit que le bureau politique et la branche armée ne se conformaient plus aux idéologies du fondateur de cette formation politique, Remy Gahutu, qui était centré sur la lutte de toute forme d’exclusion qui a endeuillé le Burundi et que le parti au pouvoir Cndd-Fdd tend à faire surface .
Dans ce communiqué, le Général Jean Félix Ntahomvukiye dit que la tête de cette formation politique ne travaillait pluss en étroite collaboration avec la branche armée et qu’il s’observait un cumul de fonction mêlé de la collaboration avec l’ennemie, « le pouvoir du Cndd-FDD". Le même communiqué accuse le haut gradé de pouvoir semer des divisions religieuses et de ne pas être actif sur le front pour combattre le pouvoir de Bujumbura impliqué « dans tout les maux que traverse le pays «
Burundi - Media - Nécrologie.
Départ pour l’Eternité du journaliste de la télévision Renaissance Parfait Nsengiyumva
Kampala, le 8 janvier 2018 (Net Press) . Le journaliste-présentateur de la Radio Télévision Renaissance, détruite lors de la tentative du coup de force de mai 2015, Parfait Nsengiyumva, s’est éteint ce vendredi 5 janvier 2018 des suites d’une longue maladie dans le camps de Nakivale en Ouganda.
Selon des sources sur place, le journaliste avait fui le pays après la tentative du coup de force du 13 janvier 2016 vers le pays de Paul Kagame avant de migrer vers le camps des refugiés burundais situé dans la localité de Nakivale, en Ouganda. Des sources proches de la famille journalistique indiquent que le disparu était un homme intègre et intelligent qui ne mâchait pas ses maux quand il s’agit de dire la vérité.
Burundi - Société
Smile for Children au chevet des enfants vulnérables
Bujumbura, le 8 janvier 2018 (Net Press) . L’association Smile for Children, dirigée par Inès Nshimirimana, fille de feu lieutenant général Adolphe Nshimirimana, dont l’objectif ultime est de contribuer largement pour que tous les enfants du Burundi aillent à l’école, est toujours au chevet des enfants vulnérables. Ce vendredi 5 janvier 2018, elle a partagé une fête de la Nativité à plus de 200 enfants les plus démunis de la localité de Ruziba, zone Kanyosha commune urbaine de Muha, au sud de la capitale, suivie par la distribution des cadeaux.
Inès Nshimirimana, étudiante en République populaire de Chine en relations internationales, dit depuis l’école secondaire, elle fut passionnée par l’amour et la compassion des enfants en extrême précarité et dit qu’en janvier 2017 ; son association « Ssmile for Children » a été agréée par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique. En étroite collaboration avec le ministère de la solidarité nationale ainsi que les cotisations des donateurs, l’association « Smile for Children » a donné un coup de mains aux enfants en situation difficile en l’occurrence ceux de la zone Musaga, de Buterere, de Rutana et de Rumonge et prévoit élargir son champs d’application dans les sites des déplacés éparpillés à l’intérieur.
Inès Nshimirimana, toujours à l’aise avec les enfants à travers cette association, affirme « aucun enfant ne doit souffrir sous mes yeux, je contribue énormément pour que les enfants en extrême précarité retrouvent le sourire « et lance un appel vibrant aux donateurs de l’emboiter le pas pour que les enfants du Burundi ne soient pas victimes de diverses intempéries et de contribuer pour que tous les enfants du Burundi aillent à l’école car, selon elle, « cette une couche de la population constitue l’avenir du pays « .
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture publie son rapport hebdomadaire n° 108
Bujumbura, le 8 janvier 2018 (Net Press). Il couvre la semaine du 30 décembre 2017 au 6 janvier 2018 concernant les cas de violations et atteintes des droits de l’homme au Burundi. Au moins quatorze personnes ont été arrêtées au cours de la période dans différentes localités.
Parmi elles, figurent huit militants du parti Fnl interpellés après s’être défendus lors d’une agression par un groupe de miliciens Imbonerakure, jeunes du parti au pouvoir Cndd-Fdd à Ntega dans la province Kirundo. Deux jeunes hommes sont également détenus dans un lieu non identifié après leur arrestation par des agents de la police à Rugombo sur le chef-lieu de la province Cibitoke.
Le rapport évoque aussi deux cas d’assassinats dont un lynchage suite à des accusations de vol. Un agent de la police a également ouvert le feu sur un membre de la milice imbonerakure qui venait de l’agresser et de le désarmer. Sos-Torture Burundi relève aussi des discours de plus en plus menaçant des autorités administratives envers quiconque envisagerait de ne pas approuver le projet de révision de la constitution lancé par le gouvernement burundais.
Burundi - Médias
Revue annuelle de la presse, le mois d’avril 2017 (suite)
11 avril 2017
Un prêtre enlevé lors d’une attaque armée. Dans son édition du 10 avril 2017, la rédaction informait à propos d’une attaque armée contre un bus de transport en commun qui se dirigeait vers Gatumba, dans la commune de Mutimbuzi, Bujumbura rural. Outre qu’une personne a été tuée sur le champ et d’autres blessées et évacuées dans les différents hôpitaux, les habitants de la localité où s’est passé l’attaque ont indiqué qu’il y a eu également deux hommes dont ils étaient sans nouvelles. Parmi ces deux personnes probablement enlevées par les assaillants, figure un prêtre du nom d’Adolphe Ntahondereye, curé de la paroisse Gatumba, qui venait de célébrer une messe du soir à Kinyinya (Kajaga). Il avait un sac dans lequel se trouvait sa bible dont il venait de se servir pour cette messe.
L’Union européenne contre la violence sexuelle voulue par des Imbonerakure. A travers une déclaration locale, la délégation de l’Union européenne dit avoir appris avec une vive préoccupation que lors d’une marche de la jeunesse Imbonerakure à Ntega dans la province de Kirundo, des chants ont appelé de manière répétée à mettre enceintes les femmes et filles proches de l’opposition pour qu’elles donnent naissance à de futurs Imbonerakure.
12 avril 2017
Assassinat d’une personne dans la zone de Kinindo. Il s’appelait Stany Niyonizigiye, il a été assassiné le 11 avril dans des circonstances que l’on ne connaît pas encore par des hommes non identifiés jusqu’à présent. Selon certaines informations, son corps a été retrouvé tout près du terrain de basketball de Kinindo. Mais d’autres informations précisent que le corps de feu Stany Niyonizigiye a été placé sous son véhicule à son domicile situé à Kinanira III. Vers minuit, son véhicule de service a été conduit jusque devant son portail, a klaxonné, a éteint le moteur tout en laissant les feux ouverts. C’est ainsi qu’après l’intervention du veilleur qui venait ouvrir le portail, il a aperçu le corps de Stany Niyonizigiye allongé sous le véhicule. La victime présentait des blessures au niveau de la tête.
13 avril 2017
Que faudrait-il attendre du sommet des chefs d’Etat de l’Eac ? La question est dans tous les esprits de tous ceux qui ont suivi l’évolution nonchalante des pourparlers d’Arusha. L’on apprend que le sommet des chefs d’Etat de la sous région est fixé au 10 mai 2017 à Arusha, mais depuis que le Burundi est plongé dans une crise politico-sécuritaire voici bientôt deux ans, le dialogue inter burundais sous la facilitation de Benjamin Mkapa est toujours au point mort. Ce qui est nouveau dans ce rendez-vous qui risque d’être un de plus, c’est que le Burundi, via le conseiller principal à la présidence chargé de la communication, l’ambassadeur Willy Nyamitwe, a confirmé que le Burundi participera au sommet des chefs d’Etat. Toutefois, il n’a pas précisé si le président Nkurunziza se présentera lui-même ou s’il va envoyer une délégation à ce sommet.
14 avril 2017
"Quand le gouvernement applique deux poids et deux mesures", dixit François Nyamoya. Après que Bujumbura eut pris des mesures draconiennes à l’endroit du mouvement pour la solidarité et le développement, Msd, l’accusant de vouloir chasser le pouvoir par la voie des armes, le secrétaire général de cette formation politique, Maitre François Nyamoya, estime que Bujumbura se dirige vers la chasse à la sorcière au moment où le parti n’a jamais officiellement déclaré qu’il va combattre le pouvoir par voie des armes. Il a annoncé que « le parti prône pour la paix et les négociations inclusives et trouve que cette mesure est truffée de deux poids deux mesures. François Nyamoya affirme que cette disposition de suspendre le parti Msd ainsi que la fermeture de ses permanences sur toute l’étendue du pays devrait s’appliquer sur le parti au pouvoir (Cndd-Fdd) qui, selon lui, « enseigne la haine ethnique et prône au vu et au su de tout le monde le viol effectif des femmes et des filles de l’opposition », avant de conclure que Bujumbura veut écarter les poids lourds de l’opposition burundaise dans les négociations qui se tiennent sur le sol tanzanien.
15 avril 2017
Manassé Nzobonimpa dément une information parue dans Ikiriho. Il y a quelques jours, des informations paraissaient sur les réseaux sociaux et faisaient état d’une rébellion en gestation, dénommée Cmap, dans la ville rwandaise de Nyamata. Les sources de ces informations citaient le journal Ikiriho proche du Cndd-Fdd, d’en être l’auteur et citait nominativement des gens qui en faisaient partie, dont Manassé Nzobonimpa. Ce vendredi 14 avril 2017, l’ancien membre influent du Cndd-Fdd aujourd’hui tombé en disgrâce, Manassé Nzobonimpa, a catégoriquement démenti cette information. Pour lui, cela est un pur mensonge. Il demande au journal Ikiriho de fournir une information vérifiée et objective et non évoquer des problèmes de ces dirigeants qu’ils imputent à d’autres personnes, surtout de l’opposition.
17 avril 2017
Dernier adieu d’Antime Baransakaje. Des cérémonies grandioses qui ont été marquées par la présence du ministre de la jeunesse, des sports et de la culture ainsi que de nombreux tambourinaires ont eu lieu à l’hôpital roi Khaled pour saluer le départ pour l’Eternité du célèbre tambourinaire Antime Baransakaje qui s’est éteint en date du 9 avril 2017. Ensuite, les tambourinaires (aux couleurs du drapeau burundais) ont effectué une parade autour du corbillard empruntant le boulevard du 28 novembre. La messe de requiem s’est déroulé à cette période à Giheta (province de Gitega, au centre du pays). Antime Baranshakaje a été enterré à Gishora (Gitega).
18 avril 2017
Le mal d’être directeur d’une prison. Après l’évasion spectaculaire des deux prisonniers membres influents du mouvement pour la solidarité et le développement, le directeur de la prison de Rutana, Jonas Nimbona et le brigadier chef de police dans ce même établissement pénitentiaire, Egide Nzeyimana, ont été arrêtés ce 17 avril 2017 puis transférés manu militari à la prison centrale de Bururi. Selon des sources sur place, ils sont accusés d’avoir facilité la fuite de ces deux détenus.
19 avril 2017
Une affaire sociale qui risque de causer de l’insécurité à Bubanza. L’affaire, apparemment banale, oppose des populations dans la province de Bubanza au point de causer de l’insécurité. A l’origine de la situation, la croyance en Dieu via une fille qui vivait jadis à Kayanza, du nom de Zebiya, qui réclamait avoir régulièrement des apparitions de la Vierge Marie. Suite à cette annonce savamment répétée, cette fille au niveau intellectuel proche de zéro a su réunir derrière elle plusieurs fidèles, y compris parmi les intellectuels, dont des magistrats, des étudiants de l’université du Burundi, des hommes d’affaires, etc. Mieux, des femmes et des hommes en nombre inimaginable ont abandonné leurs foyers respectifs, à Bujumbura comme à l’intérieur du pays et sont partis s’installer à Kayanza, la ville dont la fille en question est originaire. Il faut également dire ici que même des universitaires ont abandonné leurs études, arguant que les études, les richesses terrestres, etc... ne valent rien et que seule compte la présence de la Vierge Marie dans leur esprit.
Sur demande de l’Eglise catholique en 2014, le gouvernement a tenté de barrer la route à ce mouvement mais en vain car les sympathisants n’avaient pas peur des sanctions du gouvernement comme la prison ou la bastonnade, ils étaient prêts à tout car, expliquaient-ils, ils ont décidé d’emprunter la voie de Jésus Christ, qui a souffert tout au long de son séjour sur la terre. Même en prison, ils poursuivaient leurs prières comme à l’accoutumée, ce qui gênait d’ailleurs les codétenus. Certains d’entre eux disaient à qui voulaient les écouter que la prison est mieux par rapport à l’extérieur car ils ont le temps suffisant pour prier. Le gouvernement n’a pas pu mettre la main sur cette demoiselle car elle n’avait pas d’adresse fixe et passait les nuits dans les ménages de ses adeptes.
En 2015, avec le début de la crise politico-sécuritaire dans notre pays, Zebiya est partie pour l’Est de la République du Congo, accompagnée de ses fidèles, dont des femmes de la province de Bubanza. Mais dans l’entre-temps, certains hommes, qui n’avaient aucune nouvelle de leurs femmes ni de leur emplacement, les ont carrément remplacées dans leurs ménages. A cette période, deux ans après, certaines des femmes qui étaient au Congo sont rentrées mais elles furent surprises par le fait qu’il y a d’autres femmes dans leurs ménages, reconnues par leurs maris. C’est à ce moment que des bagarres ont commencé entre les anciennes femmes et les nouvelles, les hommes indiquant qu’ils ne pouvaient pas rester deux ans sans conjointes alors que les premières sont parties à leur insu. Cette question a entraîné la réunion de sécurité et les autorités provinciales conseillent aux populations de saisir la justice pour des cas pareils. Saura-t-elle bien trancher ?
20 avril 2017
Accident mortel en plein centre-ville. Trois personnes, dont le chef de secteur Muyira, dans la commune Kanyosha de Bujumbura rural, ont trouvé la mort dans un accident de roulage ce matin. Un bus de transport en commun venait du campus Kiriri ou collège comme d’aucuns le disent et se rendait au centre-ville où se trouvent différents parkings. Arrivé au niveau de l’école secondaire dite "Arc en Ciel", sur l’avenue Pierre Ngendandumwe, le frein du bus a cessé de fonctionner et l’irréparable a été commis. Les usagers des routes ne cessent de demander plus de rigueur en matière de contrôle technique, surtout pour ces engins qui transportent plusieurs personnes à la fois.