Rumonge, le 15 janvier 2018 (Net Press) . Quinze personnes ont été arrêtés dans la province de Rumonge en date du 13 janvier 2018 suite à des activités qu’ils étaient en train de faire et que l’administration locale ne reconnaît pas. Ces personnes ont été arrêtées en deux groupes et à deux endroits différents.
Selon des informations en provenance de cette localité, le premier groupe est fait de 4 personnes, tous des hommes, qui ont rassemblé sur la colline Mutambara plus ou moins 50 personnes dans une prière que l’administration qualifie d’illégale. Selon toujours des informations reçues, le gouverneur de cette province avait interdit de tels regroupements, ce que démentent ces personnes qui affirment par ailleurs qu’ils ne constituent pas une secte.
D’autres, au nombre de 11, dont des Tanzaniens, ont été arrêtés tout près des eaux thermales de Mugara, en possession des gris-gris, des médicaments traditionnels et une tête de vache abattue. Ils ont été accusés de pratiques de sorcellerie. La police de Rumonge indique qu’elle confectionne des dossiers pour ces prévenus pour qu’ils soient présentés devant la justice.
Dans Kirundo, des éléments non encore identifiés ont attaqué la famille d’André Nteziryayo et ont tué sa femme Alivere Ngendakumana et leur fils de 3 ans dans la nuit de ce dimanche 14 janvier 2018, sur la colline Rambo, commune et province de Kirundo (Nord du pays).
Des sources sur place indiquent que les mobiles politiques seraient derrière ce crime car, estiment nos sources, le chef de cette famille, André Nteziryayo, avait été arrêté et incarcéré plus de trois semaines sur les accusations jugées erronées qu’il détenait un fusil. Des sources policières indiquent quant à elles que des conflits fonciers seraient derrière cet assassinat.
Une jeune femme a été tuée par son mari dans la nuit de ce dimanche 14 janvier sur la colline de Gasenyi, commune Mwakiro, en province de Muyinga. Selon des sources administratives, le couple était en état d’ébriété, se sont disputés au sujet de la gestion des biens familiaux, lorsque que le mari en colère s’est précipité pour tuer sa femme. L’auteur est entre les mains de la police.
Elias Nyandwi de la colline Nyamabere, commune Mpanda, en province de Bubanza, accusé d’avoir enterré à moitié deux enfants qu’il reprochait d’avoir volé des épis de mais est en cavale. Selon les témoins, les deux enfants enterrés vivants et à moitié ont été sérieusement molestés au niveau des coups, et c’est sous l’intervention des voisins que le pire a été évité. Nos sources affirment qu’Elias Nyandwi a trompé la vigilance de la population de cette contrée pour prendre le large.
Jérôme Ntibibogora, commissaire provincial de la police de Muyinga, au cours d’une réunion de sécurité qu’il a animée conjointement avec l’administration de Muyinga ce samedi 13 janvier 2018 au stade de Muyinga, a lancé des propos d’intimidation. « Regardez- moi et mes agents de transmission, nous sommes lourdement armés, ils étaient munis de roquettes - nous n’hésiterons pas à tirer à l’armée automatique sur un ménage indexé d’héberger un malfaiteur", une réunion qui a été vite boycottée par la population avant même la fin des discours de l’administration policière et administrative.
Des témoins indiquent que la police affirme que des réunions nocturnes se tiennent dans les quartiers de Mukoni, de Kinyota et de Kiswahiri, en vue de perturber l’ordre et la tranquillité publics. Pour rappel, 3 bistrots soupçonnés d’abriter ce genre de réunions ont été interdits de fonctionner.
Burundi - Economie
La société de gardiennage "Digisec" en conflit ouvert avec ses employés
Bujumbura, le 15 janvier 2018 (Net Press). Selon des sources proches des employés de la société de gardiennage dénommée "Digisec" située au quartier Asiatique, non loin de l’université sagesse d’Afrique, cette dernière leur doit 5 mois d’arriérés de salaires. Selon nos sources d’information, parmi le 100 employés de cette société, celui qui se permet de lever le doigt pour réclamer son dû est licencié sans préavis ni indemnité. Selon les sources internes, le directeur général de cette société de gardiennage, le prénommé Louis, a pris le large vers un pays non encore connu.
Pour s’enquérir de cette situation, des journalistes de la Radio Isanganiro et l’Agence en ligne Net Press, en l’occurrence Gertrude Mpawenayo et Norbert Rucabihari, se sont rendus à la direction générale pour des précisions. Tenu au courant par la secrétaire de direction que les deux journalistes sont venus pour mener une investigation en rapport avec cette épineuse question, l’un des cadres qui avait suppléé le directeur général, a fui par une porte de derrière, prétextant répondre au téléphone, avant de prendre un taxi pour l’éloigner du coin. Nous resterons sur les traces de cette information. Affaire à suivre !
Burundi - Droits de l’Homme
Parution du rapport hebdomadaire n° 109 de la campagne Sos-Torture
Bujumbura, le 15 janvier 2018 (Net Press) . Ce rapport couvre la semaine du 6 au 13 janvier 2018 évoque des cas de violations et atteintes des droits de l’homme au Burundi. Au moins onze personnes ont été arrêtées dans différentes localités au cours de la période. Parmi les arrestations, figurent plusieurs militants du parti d’opposition Fnl (Front national pour la libération) accusés de mener une campagne de sensibilisation visant à rejeter le projet de révision de la constitution initié par le gouvernement burundais.
Le rapport évoque aussi les contributions forcées exigées aux cadres, agents et acteurs du secteur privé comme les commerçants pour les élections de 2020. De contributions dites officiellement volontaires, le gouvernement burundais les a rendues obligatoires à travers une quête forcée menée à travers tous les secteurs. Sos-Torture Burundi relève également au moins deux cas de viols successifs de jeunes filles dans la province de Bubanza, ainsi qu’une victime de tortures à Cibitoke.
Burundi - Médias
Revue annuelle de la presse, le mois de juin 2017 (suite)
12 juin 2017
Une lecture divergente sur le financement de la société civile entre l’Union Européenne et le Burundi fait des polémiques. Au cours du conseil des ministres tenu par le président Nkurunziza, le ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, Alain Aimé Nyamitwe, a informé qu’il possède des documents attestant le financement de l’Union européenne dans le processus du coup d’Etat manqué du 13 mai 2015 et a promis de les rendre publics le moment venu. Alain Aimé Nyamitwe a affirmé que d’autres documents de preuve se découvrent petit à petit. De son côté, l’Union Européenne a indiqué que le financement s’inscrivait dans le cadre de défendre les défenseurs des droits de la personne humaine. Pour rappel, une divergence profonde subsiste entre l’Union Européenne et le gouvernement burundais sur la perception et la notion de défenseurs des droits de l’homme, son champs d’application, les critères des bénéficiaires du financement destiné à la société civile enregistré au Burundi. Depuis que l’Union européenne a suspendu l’aide directe au gouvernement burundais sur fond de l’article 96 de l’accord de Cotonou en orientant directement ses aides à la population et surtout à la société civile des défenseures aux droits de l’homme, Bujumbura accuse l’Union européenne de financer les fauteurs de trouble dans la déstabilisation du régime du président Pierre Nkurunziza.
13 juin 2017
Un Imbonerakure enlevé dans Gihanga. Il s’appelle Pasteur Hakizimana, plus connu sous le sobriquet de Ciza, un représentant des jeunes Imbonerakure de la commune Gihanga, dans la province de Bubanza à l’Ouest du pays. Selon des informations en provenance de cette commune, il est porté disparu depuis le 8 juin 2017 et aurait été enlevé par des inconnus à bord d’une voiture à vitres fumées. Les informations concordantes indiquent que les membres de sa famille n’ont aucune nouvelle de lui d’autant plus que son téléphone portable est éteint depuis cette période. Les mêmes informations précisent que les mobiles de cette disparition ne sont pas encore connus, ce qui est surprenant dans la mesure où Pasteur Hakizimana est un membre du parti présidentiel. L’on saura que la province de Bubanza, surtout la commune de Gihanga frontalière avec la réserve de la Rukoko, est citée parmi des régions de ce pays qui regorgent des rebelles armés qui se réclament du mouvement du colonel Nzabampema, à cheval entre le Burundi et la République démocratique du Congo. Ce seraient donc eux qui auraient commis ce forfait pour des raisons qu’on ignore encore. Une autre opinion soupçonne une riposte de la part du mouvement Fnl suite à l’enlèvement, presque dans les mêmes conditions, d’un membre proche d’Agathon Rwasa sur la colline Rubira, commune Mpanda de la même province de Bubanza, une disparition enregistrée en date du 22 mai 2017.
14 juin 2017
Des machettes pour tuer en silence. Deux personnes ont été grièvement blessées dans la soirée d’hier vers 19 heures dans le quartier de Kamesa de la zone Musaga, commune Muha. En effet, alors que le chef de ménage rentrait chez lui, trois personnes armées de machettes et de torches l’ont attaqué tout près de son domicile. Criant au secours, son domestique est venu pour tenter de le sauver et il a subi le même sort que son patron. Les deux hommes sont pour le moment à l’hôpital où ils reçoivent des soins intensifs. Pour le moment, l’on ne connaît pas encore les mobiles de cette attaque ni l’identité des malfaiteurs. A Kigobe, dans la commune Ntahangwa, une partie d’une station d’essence connue sous le nom de "Mogas", a pris feu aujourd’hui vers 8 heures et tout ce qui était dedans a été abîmé. L’on ne connaît pas encore les raisons de cet incendie mais le constat est que ce phénomène devient une grande préoccupation ces derniers jours. En effet, jeudi de la semaine passée, le 8 juin 2017, une maison à pris feu à Mutanga nord, tout près de l’hôpital militaire de Kamenge. Samedi le 10 juin 2017, une galerie dénommée "Hilaire Ndayizamba" au centre-ville a pris également feu et aujourd’hui, l’on constate que les dégâts matériels sont de loin supérieurs à ce que l’on croyait. En somme, il s’agit de trois immeubles qui viennent de prendre feu en moins d’une semaine. Et dans la province de Gitega, les membres de la coalition "Amizero y’Abarundi" proches d’Agathon Rwasa s’inquiètent du fait que des jeunes Imbonerakure auraient dressé une liste de tous ceux qui doivent être arrêtés. Cette inquiétude surgit après l’arrestation d’un des leurs, un certain Nduwayezu, ce 13 juin 2017, dans le quartier Bwoga de la ville de Gitega, hier vers 19 heures.
15 juin 2017
"Bujumbura de plus en plus acculé", selon la radio mondiale. Selon la radio France internationale, les rapports de l’Onu indiquent qu’au Burundi, il y aurait entre 500 et 2.000 morts suite à une répression sanglante. La commission indépendante des droits de l’homme des Nations unies a été interdite de séjour au Burundi et son travail vient de durer quatre mois seulement. Elle a jugé bon de séjourner dans les pays limitrophes et voisins du Burundi, au Rwanda, en Ouganda, en Tanzanie et en République démocratique du Congo où elle a rencontré les centaines de milliers de réfugiés burundais. Dans son rapport à Genève, selon toujours la Rfi, la commission devait rendre compte des assassinats ciblés, des disparitions forcées et des violations de tous genres et autres tortures, bref, des crimes passibles des poursuites internationales devant la cour pénale internationale. De son côté, le gouvernement du Burundi se sent de plus en plus acculé face à la présentation dudit rapport et informe d’ores et déjà qu’il ne tiendra pas compte de ce futur rapport plein de mensonges ourdis par la communauté internationale.Des informations en provenance de Genève précisent que tous ceux qui ont pris la parole ce matin, - l’on parlait exclusivement du Burundi - insistaient sur le dialogue inclusif entre toutes les parties sans condition aucune des parties au conflit dans ce pays. Signalons que contrairement aux informations antérieurement diffusées, le Burundi a été représenté par son ambassadeur dans ce pays et le président de la Cnidh, Jean Baptiste Baribonekeza.
16 juin 2017
Est arrivé ce que le gouvernement burundais craignait ! Quand le gouvernement burundais a interdit toute présence de la commission indépendante sur les droits de l’homme dans notre pays, il était loin de s’imaginer que des enquêtes allaient se poursuivre malgré tout. Eh bien, il a été surpris de voir que les éléments de cette commission se sont rendu dans les pays limitrophes où des Burundais ont élu asile et qui étaient prêts à témoigner en toute sécurité. Selon des sources proches du gouvernement, ce serait une des raisons qui l’auraient poussé à rejeter d’avance ce rapport car il avait été confectionné en toute impuissance du même gouvernement. Ainsi, Fatsah Ouguergouz, président de cette commission, n’a pas ménagé le pouvoir de Bujumbura car il a indiqué que des morts et des disparitions par centaines était le bilan de la crise au Burundi depuis que le président Pierre Nkurunziza a décidé de se faire réélire en violant la constitution. Selon le président de cette commission d’enquête, leurs résultats ont confirmé les "pires craintes", car Fatsah Ouguergouz, a été clair en déclarant que les premiers mois d’enquête ont confirmé la pire crainte de la commission sur l’ampleur et la gravité des allégations de violations des droits de l’homme au Burundi. L’enquête a porté sur près de 500 témoignages sur les graves violations des droits de l’homme commises depuis le début de la crise en avril 2015. Ce qui a le plus frappé les enquêteurs, c’est le sentiment de peur profonde et généralisée ressenti par des réfugiés traumatisés par les violences subies, a affirmé Fatsah Ouguergouz. Un autre constat de la commission est que les violences se poursuivent au Burundi malgré les dénégations du pouvoir qui assure que la situation s’est améliorée. Mais d’après ce rapport, ce qui a changé c’est que les violences sont devenues plus clandestines mais tout aussi brutales et qu’elles continuent en toute impunité. Du côté du gouvernement, l’on a rejeté ce rapport avant même sa publication, mercredi le 14 juin 2017. Le représentant du Burundi auprès du conseil des droits de l’homme, Rénovat Tabu, s’en est pris à l’Union européenne accusée d’être l’instigateur et de faire partie d’un complot international contre le Burundi.
17 juin 2017
Le Fnl crie au secours. Le parti Fnl non reconnu par le ministère de l’intérieur et dirigé par Agathon Rwasa, à travers un communiqué rendu public ce 16 juin 2017 par son porte-parole, Aimé Magera, demande à l’Onu, à l’Union africaine et à la communauté est-africaine d’assister à la population burundaise qui ne cesse d’être traumatisée. Pour ce porte-parole, la situation actuelle est à suivre de près au regard des arrestations des membres de cette formation politique dans le quartier Bwoga, de la commune et province de Gitega. Rappelons que 5 membres de ce parti ont été arrêtés dans une période ne dépassant pas une semaine. Aimé Magera met en garde tous ceux qui s’adonnent à traumatiser et torturer leurs compatriotes que tôt ou tard, ils auront à en répondre devant la justice.
19 juin 2017
Un ultimatum qui inquiète les musulmans. Au moment où le président Pierre Nkurunziza a donné un ultimatum jusqu’au 30 décembre 2017 aux polygames de congédier les femmes non enregistrées à l’état civil afin de garder une seule femme légale, le monde musulman s’inquiète de cet ultimatum qui va à l’encontre des écritures saintes du coran qui autorise aux fidèles du prophète Mahomet de se marier aux plusieurs femmes et que nulle injonction, puissante soit-elle , ne peut pas aller à l’encontre des écritures saintes de l’islam Terence Ntahiraja, le porte-parole du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, dit que le ministère va procéder au recensement général des polygames, une activité qui prendra fin le 30 juin 2017. Ntahiraja estime que les personnes qui se sont mariées avec plusieurs femmes doivent les congédier pour rester avec qu’une seule femme qui va être mariée légalement. Ntahirahija affirme que les enfants issues de cette union illégale vont être protégés par la loi. Parallèlement, 4 femmes accusées d’avoir plusieurs maris, originaires des provinces Karusi, Gitega et Cankuzo ont été expulsées ce jeudi de la commune de Kayogoro, en province de Makamba .Selon des sources sur place, cette expulsion a été commanditée par le représentant des démobilisés dans cette commune Pablo Ndayiragije ainsi que les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure )
20 juin 2017
Quand la sueur du pauvre est sucé à la mairie de Bujumbura, clame l’Olucome. Dans un communiqué de presse de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économique (Olucome) rendu public ce mardi le 20 juin 2017, cet observatoire déplore les mauvaises habitudes des autorités municipales qui profitent de la mise en application d’une loi pour y tirer leurs propres intérêts en suçant le maigre revenu issu de la sueur du pauvre citoyen. L’Olucome trouve qu’il est impensable que la mairie puisse taxer à hauteur de 30.000 francs aux pauvres commerçants ambulants pour légaliser ce commerce, qui à peine parviennent à se procurer de la ration journalière. Il déplore un mauvais comportement de certaines autorités qui profitent malignement de la mise en application de ladite loi et des autres textes légaux pour demander des fonds non prévus par la loi à ces commerçants ambulants à l’instar des frais d’achat des gilets à un prix exorbitant oscillant autour de huit mille francs burundais alors qu’il n’en ont pas. Pour réussir leurs magouilles, poursuit-il, ils donnent le marché aux associations complices en vue de partager le bénéfice illégal qui s’est manifesté respectivement pour les motards, les taxis vélos et aujourd’hui pour les commerçants ambulants. L’Olucome demande au gouvernement burundais de faire arrêter ce détournement des fonds des pauvres citoyens opéré à travers les associations lors de la mise en application de certaines lois, d’abandonner la vente des gilets aux commerçants ambulants pour n’être identifiés que par leusr badges en vue de couper court avec ces magouilles de certaines autorités et de cesser enfin de malmener les commerçants ambulants mais de trouver d’autres voies pour les ramener à respecter ladite loi comme la réduction des taxes à payer.