Bujumbura, le 17 janvier 2018 (Net Press) . Un avion qui devait transporter ce mercredi le 17 janvier 2018 les contingents burundais qui étaient en congé en Somalie, a échappé de justesse à son crash à l’aéroport international de Bujumbura. Cette information a été confirmée par le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, sans donner plus de détails.
Selon le directeur général de l’aéronautique, Emmanuel Habimana, après quelques minutes de décollage, l’engin a cogné un corbeau au niveau du réacteur, ce qui a entrainé des problèmes techniques sur son vol. Il a sillonné 5 fois dans le ciel de l’aéroport international de Bujumbura avant d’atterrir par chance, plus par chance que par mérite du pilotage.
Nombreux observateurs disent que les autorités aéroportuaires auraient été responsables s’il y avait eu catastrophe car au niveau de l’aéroport, il y a un véhicule en charge de faire fuir les oiseaux avant le décollage et l’atterrissage des avions, ce qui n’a pas été fait. La même opinion estime que cela risque de décrédibiliser l’aéroport, allusion faite à un avion de Sn Brussels Airlines qui a failli s’écraser sur l’aéroport de Bujumbura en atterrissant en pleine obscurité.
Sur un autre chapitre de l’insécurité, trois voleurs de véhicules ont été appréhendés ces derniers jours, ce qui a permis à la police de les exposer devant des journalistes dans l’après-midi de ce 16 janvier 2018. Selon des informations concordantes, ils sont concentrés dans la zone de Ngagara où ils essayent de voler plusieurs catégories de véhicules.
Sur le nouveau site du marché dit Cotebu, deux d’entre eux ont été surpris cherchant à voler une jeep de type Prado. D’après des informations policières, ils avaient une clé de contact pour toutes sortes de véhicules, ce que l’on appelle communément "clé passe-partout" dont ils s’étaient servis pour entrer dans le véhicule.
Le troisième voleur a été appréhendé au quartier IV de la même zone de Ngagara, en train de démarrer une voiture. A la vue de la police, ses collègues ont pris fuite. Une opinion de Bujumbura estime que la police fournit des efforts pour arrêter les malfaiteurs mais regrette qu’une fois aux mains de la justice, les mêmes voleurs sont relâchés aussitôt, ce qui décourage ma même police.
Signalons qu’il y a quelques jours, le vol des véhicules avait augmenté d’un cran dans la capitale Bujumbura, ce qui avait poussé le porte-parole adjoint de la police à prodiguer des conseils aux citadins par médias interposés. Il y a seulement 4 jours, la police avait arrêté un voleur accusé d’avoir subtilisé au moins 6 véhicules à lui seul.
Burundi - Elections
Des polémiques autour de la contribution aux élections de 2020 !
Bujumbura, le 17 janvier 2018 (Net Press) . Des doutes sur le financement des élections 2020 continuent à créer des polémiques au sein de la classe politique burundaise et au sein de la société civile. Le directeur exécutif de l’Ong " parole et action pour le réveil de la conscience et de changement de mentalité", Parcem, Faustin Ndikumana, lors d’une conférence de presse animée ce mercredi 17 janvier 2018, demande la lumière sur le financement des élections 2020. Il pense que le gouvernement burundais devrait clarifier son apport de l’état de financement par rapport aux contributions de la population oscillant autour de 12 milliard de nos francs.
Faustin Ndikumana dit que Bujumbura devrait clarifier sur le statut juridique de ceux qui seront chargés de collecter ces fonds pour le financement des élections de 2020. Il demande par conséquent au gouvernement burundais de procéder à la séparation des pouvoirs, en l’occurrence le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire et que la contribution des élections de 2020 soit régie par une lois qui devrait être étudiée à l’assemblée nationale et au sénat avant d’être soumise au contrôle de la constitutionalité.
Même son de croche du côté de la coalition Amizero y’Abarundi. Dans une correspondance signée par les 25 députés de ladite coalition transmise au président de l’assemblée nationale, avec copies au président de la République et aux deux vice-présidents, la coalition s’inscrit en faux contre le financement des élections de 2020.
Ils trouvent que l’ordonnance conjointe des ministère de l’intérieur et de la formation patriotique et du ministère des finances et de la planification et du budget « anti constitutionnelle « et devrait être passée par l’assemblée nationale et le sénat ainsi que par la cour constitutionnelle pour vérifier qu’elle se conforme à la loi élémentaire.
Les députés de la coalition Amizero y’abarundi déplorent que le financement revêt un caractère de force ,"L’ordonnance fixe la somme à contribuer et en même temps, dit que la contribution est volontaire," notent ces députés de l’opposition. Ils indiquent qu’ils ne peuvent pas cautionner un processus qui se déroule "en violation" de la loi.
Selon ces députés, les barèmes de contributions ne se basent sur aucune référence logique. Ils se questionnent aussi sur la gestion et la traçabilité des fonds collectés. "Ces contributions ne transitant pas sur le compte du trésor de la République du Burundi, nous doutons de la transparence dans la gestion de ces fonds dont on ignore le montant à collecter," disent ces députés. Ils précisent également que le gouvernement demande "trop" à la population "déjà pauvre" alors que le budget nécessaire pour les élections de 2020 est déjà pris en compte par les budgets de l’État depuis deux ans.
Dans la même foulée, dans le but de mettre en application les instructions du ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida, le directeur général de l’institut national de la santé publique (Insp), Pierre-Claver Kazihise, intime l’ordre au personnel de cette institution de contribuer au financement des élections de 2020 et la date butoir est fixée ce mercredi à 15h30.
Selon le communiqué rendu public par l’Insp, une liste du personnel qui a contribué au financement des rendez-vous de 2020 serait scindée en un tableau de 5 colonnes, à savoir le nom et le prénom, la fonction, le montant et la signature et les fonds collectés seront transmis au cabinet du ministre qui va verser cette contribution sur un compte ouvert dans les livres de la Banque centrale intitulé « contribution des élections de 2020 ».
Burundi - Société
Cndd-Fdd : sur les traces des tombés en disgrâces
Bujumbura, le 17 janvier 2018 (Net Press) . Jackson Bayisabe, le chef de file des manifestants du parti au pouvoir contre les rapports de l’Onu jugés biaisés par Bujumbura et qui stipulent qu’il y a des violations massives des droits de la personne humaine, ainsi que des manifestations anti Occident, est actuellement tombé en disgrâce par le pouvoir.
Membre actif du parti de l’Aigle, Jackson Bayisabe fut lâché par le parti au pouvoir alors qu’il était le chef de marché nouvellement réhabilité de Kinama au nord de la capitale. Avec le comité exécutif de ce marché, ils ont confectionné une nouvelle liste des commerçants qui bénéficieront de nouveaux stands de ce marché, une liste contestée par une large majorité des commerçants car « emmaillée d’irrégularités ». Il a été brièvement inquiété par la justice avant d’être licencié à la tête de ce marché.
Au moment où nous mettons sous presse, Jackson Bayisabe n’est pas à l’aise avec les autorités de la ville de Bujumbura. A travers une correspondance du maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, qui le suspend dans ses fonctions par mesure d’ordre, .Jackson Bayisabe est accusé par le maire de la ville de Bujumbura d’ « inconduite notoire et d’imputation dommageable à l’ endroit d’une autorité qui fut maire de la ville".
Selon un certificat vétérinaire de vaccination, il a nommé son chien "Saidi Juma", nom de l’ex-maire de la ville de Bujumbura. Le maire de la ville Freddy Mbonimpa précise que les enquêtes judiciaires sont en cours.
Burundi - Médias
Revue annuelle de la presse, le mois de juillet 2017
1er juillet 2017
Célébration de la fête nationale de l’indépendance. C’est aujourd’hui que le Burundi a célébré ses 55 ans d’indépendance. Les cérémonies se sont déroulées au stade Prince Louis Rwagasore situé non loin de la présidence de la République. Les festivités étaient surtout composées des défilés de plusieurs catégories socioprofessionnelles des habitants de la capitale. Cette fête nationale arrive au moment où plusieurs acteurs politiques et de la société civile en font une lecture totalement différente. L’on sait que d’habitude, le président de la République s’adresse la veille à la Nation à de telles occasions. Pierre Nkurunziza a évoqué les méfaits de la colonisation de la Belgique sur la vie politique, économique et sociale des Burundais. Pour lui, ce royaume devrait indemniser les Burundais avant de leur demander pardon. Avant de terminer son discours, le président de la République a rappelé que le Burundi est un pays souverain, gouverné à partir de ce pays et dont les dirigeants sont mis en place par les populations par voie des urnes. C’est pour cela qu’un compte a été ouvert à la banque de la République du Burundi, les personnes physiques ou morales sont invitées à cotiser pour qu’il y ait des élections transparentes en 2020, sans devoir recourir à l’aide de la communauté internationale Ce discours ressemble étrangement à celui du président de la formation politique au pouvoir, Cndd-Fdd, ce qui semble par ailleurs très normal d’autant plus que les deux hommes ont une même vision politique.
Mais il y a d’autres discours qui invitent les politiciens à renouer des relations avec les partenaires traditionnels en respectant les conditions posées car le 1er juillet 2017 arrive au moment où le Burundi est le dernier de la planète en matière économique suite à la corruption, à la mauvaise gouvernance, etc. Quant aux membres du Cnared Giriteka, le 1er juillet arrive au moment où la médiation traine les pieds, des vues totalement distantes l’une de l’autre et qui font ressortir les différentes sensibilités de nos hommes politiques et acteurs de la société civile. La panne politique s’observe également chez le grand voisin de l’Ouest, la République démocratique du Congo qui, en ce 30 juin 2017, jour de la fête nationale de l’indépendance, le pays n’a rien prévu, pour des raisons de crise politique là aussi liées au mandat du président sortant mais qui ne veut pas sortir, Joseph Kabila.
3 juillet 2018
"Clôturez rapidement le dialogue externe, M. le facilitateur !", dixit la société civile. Quatre organisations de la société civile à savoir l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, la campagne contre la vie chère (Ccvb), l’organisation pour la transparence et la gouvernance, Otrag ainsi que le mouvement citoyen pour l’avenir du Burundi, Mca - Burundi), s’inquiétaient, en date du 26 juin 2017, que la période projetée pour les pourparlers inter burundais n’allait pas être respectée. Ces organisations demandent au facilitateur de donner une autre date de clôture du dialogue, mais qui ne dépasserait pas un mois. Rappelons que Benjamin William Mkapa avait annoncé que le dialogue inter burundais externe devait avoir pris fin au plus tard au mois de juin 2017 et qu’il allait proposer la suite des activités devant sortir le Burundi de la crise politique dans laquelle il est plongé depuis 2015. Selon toujours les quatre organisations, le Burundi a ratifié des textes qu’il doit respecter, entre autres autres la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la déclaration universelle des droits de l’homme, l’accord de paix et de réconciliation signé à Arusha en l’an 2000, etc.. Elles évoquent la somme colossale que les Etats partenaires ont déboursé pour cet accord, les efforts déployés, des aides financières d’ordre de 10 milliards de dollars américains depuis 2005, l’allègement de la dette, etc. pour le bien-être de la population burundaise. Elles craignent donc les conséquences néfastes qui pourraient surgir suite à la non maîtrise du taux de démographie exponentiel, du taux de chômage, l’exigüité des terres, le retrait des partenaires techniques et financiers dans l’octroi des aides au Burundi et un recul continu de la situation socio-économique. Elles demandent en conséquence au facilitateur de clôturer rapidement le dialogue externe afin de sauver des milliers de Burundais en situation de détresse.
4 juillet 2017
Le Cnared saisit les présidents africains en sommet de l’Union africaine. Le président du Cnared Giriteka, Charles Nditije, a envoyé une lettre aux chefs d’Etats réunis à Addis Abeba pour le 29ème sommet de l’Union africaine qui prend fin aujourd’hui. D’emblée, le président du Cnared indique que l’objectif est d’attirer leur bienveillante attention sur la grave crise multidimensionnelle que connaît le Burundi. A travers cette correspondance, le président Nditije commence par rappeler l’évolution politique depuis l’accord d’Arusha de 2000, le retour massif des centaines de milliers de réfugiés, l’intégration des forces de défense et de sécurité, le retour des politiciens, sans oublier l’organisation des élections de 2005 et de la stabilité qui a suivi. Mais aujourd’hui, le Professeur Nditije note qu’ils sont témoins oculaires de la descente aux enfers depuis la date du 25 avril 2015, le jour où Pierre Nkurunziza a décidé de briguer un mandat de trop que lui interdisaient l’accord d’Arusha et la constitution. La violation de cet accord et de la constitution a déclenché une crise sécuritaire, politique, économique, humanitaire et sociale sans précédent pour le Burundi, ce qui a entraîné un départ massif de réfugiés, des milliers de morts, des milliers de prisonniers politiques, ce qui déstabilise la paix et la sécurité des pays voisins. Pour le président du Cnared, les rapports les plus fiables craignent ce que l’on appelle atrocités de masse ou un génocide à compte-gouttes qui est déjà en cours d’exécution. Après avoir présenté la situation du pays, le président du Cnared a demandé à ces chefs d’Etat de prendre des mesures qui s’imposent pour protéger le peuple burundais qui se fait massacrer par le pouvoir en place. Il les exhorte d’exiger de Pierre Nkurunziza le respect de l’accord d’Arusha, en lui interdisant formellement la révision en cours de la constitution, ce qui mettrait un coup d’arrêt au dialogue inclusif dirigé par la communauté de l’Afrique de l’Est.
5 juillet 2017
Un journaliste bénévole de la radio Maria dans les cachots de la zone Buyenzi. Un journaliste bénévole de la radio Maria, Joseph Bananeno, se trouve incarcéré dans les cachots de la zone Buyenzi depuis ce mardi 4 juillet 2017. Il est poursuivi pour atteinte à la sécurité en diffusant des informations mensongères dimanche le 2 juillet. En effet, étant à la paroisse Saint Augustin de Buyenzi, il aurait informé qu’il y a un crime qui allait se commettre à cet endroit alors que c’était faux. Son interrogatoire porte donc sur ces informations et il devrait être présenté sans délai devant la justice pour la suite. Selon nos collègues de cette station, les agents du service secret sont venus le traquer au siège de la radio Maria sise à Gikungu. Il indique avoir signalé à la police qu’il y a un suspect qui avait un pistolet et qu’il aurait l’intention de tuer l’archevêque de Bujumbura, Monseigneur Evariste Ngoyagoye, dimanche dernier. Les journalistes de la radio Maria Burundi se posent la question de savoir comment leur confrère soit poursuivi pour trouble de l’ordre public, selon le tweet du porte-parole de la police, alors qu’il avait pointé du doigt un présumé assassin qui voulait supprimer la vie du prélat de l’église catholique de Bujumbura.
Le directeur de la radio Isanganiro suspendu. Le directeur de la radio Isanganiro, Samson Maniradukunda, vient d’être relevé de ses fonctions ce matin et remplacé provisoirement par un confrère du nom de Pascal Niyoyankunze, qui était jusqu’à présent rédacteur en chef de cette radio. Selon une correspondance de l’association Ijambo, l’ancien directeur a été suspendu pour enquêtes sur son éventuelle mauvaise gestion des fonds de la radio Isanganiro, sans plus de détails. Samson Maniradukunda était directeur administratif et financier avant la fermeture de la radio le 14 mai 2015. A sa réouverture 9 mois plus tard, le directeur suspendu avait remplacé une dame, Anne Niyuhire, qui avait rejoint ses confrères et consœurs en exil. Outre cette dame qui est partie dans des circonstances que l’on sait, Samson Maniradukunda est le seul dirigeant de cette radio qui n’aura pas terminé son mandat.
6 juillet 2018
La réunion de l’organisation "Initiative et Changement" annulée. Selon des informations qui nous parviennent au moment où nous mettons sous presse, il était prévu une réunion ce matin de l’Initiative et changement, qui devait se tenir au siège de l’organisation. Mais selon des informations reçues, une telle activité aurait été interdite par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique. L’on ne connaît pas encore les motifs de cette annulation ni les points qui étaient à l’ordre du jour. La rédaction a tenté de contacter les organisateurs, tout comme les invités à la réunion, mais en vain.
La Cnidh entre le marteau et l’enclume. La commission nationale indépendante des droits de l’homme, Cnidh, a présenté son rapport 2016 à l’assemblée nationale. Son président, Jean Baptiste Baribonekeza, a fait savoir que l’année dernière, 340 personnes ont été tuées, évoquant également des disparitions forcées et des tortures. Il a également évoqué les mauvaises relations qui existent entre le Burundi et ses bailleurs traditionnels, dont l’Union européenne, après que cette dernière eût pris des sanctions à l’endroit de Burundi. Malgré cela, cette commission mentionne tout de même qu’une amélioration en matière de respect des droits de l’homme est visible par rapport à l’année 2015, début de la crise politico-sécuritaire au Burundi. Mais il a souligné les contraintes qui empêchent cette commission de fonctionner comme il faut, dont notamment le manque de moyens nécessaires et l’incompréhension de la part des autorités de la mission même de la commission des droits de l’homme. Comme mentionné ci-haut, cette commission est entre le marteau et l’enclume car d’une part, son rapport a été sérieusement critiqué par les représentants du peuple, surtout ceux du Cndd-Fdd. Elle est également incomprise par les autres organisations de défense des droits de l’homme qui accusent la commission d’être trop complaisante avec le pouvoir en place, ce qui fut d’ailleurs à l’origine de sa dégradation.
7 juillet 2017
Des avocats burundais intègrent le barreau de Kigali. Deux avocats burundais ont prêté serment devant la cour suprême du Rwanda, ce qui leur a permis d’intégrer le barreau du Rwanda. Il s’agit de Mes Isidore Rufyikiri, président du Morena ou Mouvement républicain pour la renaissance de la Nation et de Armel Niyongere, président de l’Acat, Action chrétienne pour l’abolition de la torture. Signalons que les deux avocats avaient été radiés du barreau de Bujumbura, accusés par la justice burundaise d’être impliqués dans la tentative de coup d’Etat contre le président Nkurunziza en date du 13 mai 2015. Ils avaient jugé bon de fuir le pays tout en restant actifs dans leur exil, ce que Bujumbura ne voit pas d’un bon œil. Armel Niyongere avait récemment intégré le barreau de Bruxelles en Belgique et se concentre pour le moment à assister aux familles burundaises dont les dossiers sur les crimes des leurs se trouvent sur la table de la procureure de la cour pénale internationale. Il fait ce travail en compagnie d’autres avocats burundais et européens.
8 juillet 2017
L’Union européenne maintient les sanctions contre le Burundi. Les eurodéputés ont fait savoir hier 7 juillet 2017 que les sanctions prises à l’endroit du Burundi doivent être maintenues. Il s’agit essentiellement de l’arrêt de l’aide directe au gouvernement, des sanctions contre certaines personnalités comme le refus de voyage dans les pays de l’Union ainsi que le gel de leurs avoirs qui se trouvent en Europe. Selon cette Union, elle est préoccupée par la dégradation de la situation des droits de l’homme au pays de Mwezi Gisabo, un projet gouvernemental de révision de la constitution burundaise avec comme objectif de supprimer la limitation des mandats présidentiels. Les députés de l’Union européenne demandent qu’il y ait une enquête neutre et objective sur les crimes qui sont commis pour que ceux qui sont reconnus coupables soient présentés devant la justice. Dans sa résolution, l’Union européenne demande au gouvernement du Burundi de collaborer avec une équipe d’experts des Nations Unies pour enquêter sur les crimes commis depuis le mois d’avril 2015. A propos de la question des militaires burundais en mission de la paix en Somalie, les eurodéputés font savoir que de connivence avec l’Union africaine, ils vont revoir comment acheminer leurs salaires. Ils demandent à tous les protagonistes de s’asseoir autour d’une table dans un dialogue inclusif et sans conditions, c’est-à-dire le gouvernement, l’opposition proche du gouvernement, celle qui est radicale, les associations de la société civile ainsi que toutes les autres personnes physiques ou morales qui pourraient contribuer à la résolution de la crise au Burundi, conformément aux accords d’Arusha, à la constitution qui en est issue et aux aux autres textes ratifiés par le Burundi. Le secrétaire général du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye, trouve que le comportement de l’Union européenne ne devrait pas distraire les autorités du Burundi. Il accuse l’Union européenne d’avoir tenté par force de déstabiliser le pays mais en vain et qu’en guise de changement de tactique, elle a pris des sanctions contre ce pays. Il pense que les Européens estiment que les Burundais ne peuvent pas vivre sans aide, mais par contre, avance-t-il, "Nous pouvons vivre sans eux et vendre à l’étranger ce que nous produisons".
10 juillet 2017
Plusieurs personnes trouvent la mort dans une attaque à la grenade. Huit personnes ont trouvé la mort dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque à la grenade en commune de Gatara de la province Kayanza, au Nord du pays. Cinquante autres ont été blessées par les éclats de cette grenade, dont 10 grièvement et elles ont été évacuées dans plusieurs centres de sante de cette province. Selon des informations concordantes, l’attaque a été dirigée vers 18 h 30 contre des personnes qui se trouvaient dans une buvette, dont l’Ingénieur Claude Nzambimana, directeur gérant du Sogestal Kayanza, qui serait la cible des assaillants qui ont réussi à prendre la fuite sans être identifiés. Malgré cela, il en est sorti indemne mais son véhicule a été abîmé. Au niveau de la police, on privilégie l’hypothèse du terrorisme et les enquêtes ont déjà commencé pour identifier les auteurs de cette attaque meurtrière. Au Sud du pays, il s’agit d’un homme, Gérard Baryutwitanze, qui a tenté de tuer son épouse prénommé Daphrose dans la nuit de ce 9 juillet par des coups violents dans la commune Vyanda de la province Bururi. Il est pour le moment détenu au cahot de la police de Vyanda, mais selon des sources sur place, l’on ne connaît pas encore les motifs de cette tentative. Cependant, d’autres sources indiquent que ce monsieur voudrait se remarier avec une autre femme et que la première constituerait une barrière à son projet.