Bujumbura, le 19 janvier 2018 (Net Press) . Une famille résidant à Mutakura en zone de Cibitoke, commune urbaine de Ntahangwa en mairie de Bujumbura, demande avec insistance la lumière sur la disparition de son fils prénommé Blaise. Selon les témoins, la victime a été enlevée ces derniers jours au centre-ville de Bujumbura, à un endroit appelé communément « Bata ». Depuis, il n’y a pas de traces.
Au Sud du pays, un ex-Fab a été tué sur la colline Rutegama, en province de Makamba. Des témoins indiquent qu’il aurait été tué par les membres de la ligue des jeunes du parti aux affaire, et son corps ne présentais aucun signe de blessure.
Dans Bujumbura rural, une dizaine des jeunes ressortissant des communes Mukike et d’autres des communes de Bugarama et Burambi dans Rumonge qui se rendaient en Tanzanie à la quête du lendemain meilleur ont été arrêtés depuis mardi 16 janvier 2018 et conduits manu militari au cachot du commissariat provincial de la police de Rumonge.
Selon les témoignages recueillis sur place, ces jeunes à bord d’un mini bus ont été interpellés dans la localité de Magara en commune de Bugarama de la province de Rumonge et n’avaient pas de documents de voyage .
Quant aux nommés Patrice Mazoya, Ezechiel Sabushimike, Dany christophe Nzosabimana et Pascal Ndayikengurukiye, tous membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel, qui étaient sous les verrous de Gitega pour avoir violenté et torturé la population, ont été transférés a la prison centrale de Ngozi. Selon nos sources il s’agit d’un transfert à caractère disciplinaire car ces derniers facilitaient « l’évasion des prisonniers «
Burundi - Commerce
Le prix du carburant revu à la hausse
Bujumbura, le 19 janvier 2018 (Net Press) . Depuis quelques jours, le carburant était devenu introuvable sur le marché. L’on avait appris également qu’il s’agissait d’un manque artificiel pratiqué par les commerçants dans l’espoir de voir le gouvernement augmenter le prix à la pompe de ce produit plus que stratégique dans le pays. Nous apprenons que le prix à la litre vient de passer de 2.100 à 2250 Fbu, soit une hausse de 150 Fbu par litre d’essence.
A l’intérieur du pays, les chauffeurs de voitures de transport rémunéré avaient augmenté les prix de transport comme bon leur semblait et n’hésitaient pas à multiplier ce prix par deux. Quant aux voyageurs, c’était à prendre ou à laisser, mais comme il n’y avait pas de choix - le gouvernement n’est pas intervenu à temps - ils devaient prendre.
Avec donc cette augmentation, les prix de tous les produits essentiels vont grimper, à commencer par les denrées alimentaires qui sont transportés par des véhicules ayant consommé le carburant aujourd’hui plus que cher. Les spéculations vont alors avoir lieu dans pratiquement tous les sens si jamais le gouvernement ne fait pas attention car le pouvoir d’achat des Burundais devient de plus en plus proche de zéro.
Burundi - Eac - Justice
Le Burundi saisit la cour de justice de l’Eac
Bujumbura, le 19 janvier 2018 (Net Press) . Le Burundi vient de porter plainte contre le secrétariat de l’Eac suite à la récente ’élection qui a porté le Rwandais Martin Ngoga à la tête de l’assemblée législative de l’Eac, Eala. Cette information a été fournie par la ministre de tutelle, Isabelle Ndahayo.
D’après la ministre Ndahayo, cette élection n’a pas respecté la loi car ce président a été élu alors que le quorum n’était pas atteint. Elle ne comprend pas pourquoi il y a eu élection presque par force alors que le rôle de l’Eala est de respecter justement la loi.
L’on rappellera que ladite élection a eu lieu le 19 décembre 2017 et que les députés tanzaniens, malgré leur solidarité avec les députés burundais, ont reconnu le résultat de l’élection. A l’époque, la rédaction avait contacté un expert de l’Eala qui semblait jeter le tort sur la partie burundaise qui s’est contentée de sortir sans envoyer une délégation dans la salle pour dénoncer cette lacune. Dans sa déclaration, Madame Nahayo ne précise pas la réaction du gouvernement du Burundi au cas où la décision prise serait maintenue.
Burundi - Politique
Une lecture différente autour du vote « oui ou Non «
Bujumbura, le 19 janvier 2018 (Net Press) . A travers un communiqué rendu public ce jeudi 18 janvier 2018, le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, indique qu’il n’est pas encore le temps de faire la campagne de voter oui ou non au referendum de la constitution. Pourtant, cette ordonnance est contrariée par son secrétaire permanent ainsi que par l’Ombudsman de la République du Burundi lors des campagnes d’explication sur le contenu de la nouvelle loi fondamentale. Ces deux hommes avaient invité la population de voter oui au projet de la révision de la constitution.
Pascal Barandagiye s’inscrit en faux contre les différentes personnalités du pays qui, en menant une campagne explicative du projet de la révision de la constitution, invitent la population à voter « oui » alors qu’il n’est pas encore temps de faire cette campagne. Une large opinion s’interroge de pourquoi ceux qui outrepasse cette ordonnance qui sont constitués par des plus hautes personnalité du pays ne sont pas puni par Bujumbura .
Dans la même foulée, dans un communiqué rendu public, le ministre du travail et de la fonction publique Félix Mpozeriniga, indique que les retraits à la source des contributions aux élections de 2020 seront opérationnels vers le début du mois de février 2018. Ceci vient appliquer l’ordonnance ministérielle faite conjointement par le ministère de l’intérieur et celui des finances, fixant les modalités de collecte de ces contributions.
Ceci est communiqué au moment où les syndicats et les confédérations syndicales venaient à peine d’exprimer leur opposition à ces contributions obligatoires demandant au préalable un dialogue social avec le gouvernement avant ces retraits.
Burundi - Droits de l’Homme
Martin Nivyabandi sur la défensive à Genève
Genève, le 19 janvier 2018 (Net Press) . C’est hier qu’a pris fin à Genève l’analyse de la situation des droits de l’homme au Burundi. A cette occasion, le Burundi avait été représenté par le ministre ayant les droits de la personne humaine dans ses attributions, Martin Nivyabandi.
Il a expliqué que le Burundi a mis en place plusieurs dispositions relatives à l’organisation des réunions, des manifestations, une loi sur les élections, une disposition qui punit les violences basées sur le genre, etc. Il a évoqué également le dialogue interne où les populations se sont exprimées sur la gestion du pays, la commission vérité et réconciliation, etc. Il a informé en outre de la récente mise en place de la commission chargée de l’unité nationale, de la réconciliation et de la lutte contre le génocide.
Avant de terminer son propos, il a indiqué qu’il y a également un projet de mettre en place un centre de rééducation des mineurs délinquants qui n’ont pas encore l’âge d’être emprisonnés, ainsi que la sensibilisation pour que mêmes des enfants filles soient envoyées à l’écolee au même titre que les garçons.
Malgré cette plaidoirie, le ministre n’a pas été très convaincant car plusieurs intervenants ont parlé des crimes de plusieurs natures qui se poursuivent au Burundi, du retrait de ce pays à la cour pénale internationale, tout en demandant que ce pays collabore avec la même cour pénale internationale pour élucider les crimes commis et leurs auteurs.
Signalons que dans cette mission de défendre le pays, le ministre Martin Nivyabandi étaiten compagnie du vice-président du Cndd-Fdd Joseph Ntakarutimana, du procureur général de la République ainsi que du commissaire Emile Manisha. Du côté de la société civile en exil, il y avait Me Lambert Nigarura, ce qui laisse croire que la "bataille" entre les deux parties n’était pas facile.
Burundi - Santé
Le ministère de la santé interdit la commercialisation des produits Laktaris
Bujumbura, le 19 janvier 2018 (Net Press) . Lors de la présentation des grandes activités réalisées par le ministère de la santé et de la lutte contre le Sida et les perceptives 2018, la ministre Josiane Nijimbere a interdit la commercialisation des produits laitiers de l’industrie Laktaris qui selon elle, ont été attaqués par des microbes nuisibles à la santé. La ministre Josiane Nijimbere lance un appel vibrant à l’administration et à la police de contribuer à la mise en œuvre de cette décision.
Sur la question de la rédaction de savoir pourquoi les ventes des médicaments stupéfiants et ces produits de cette industrie Laktaris trompent la vigilance du ministère pour faire ce commerce, la ministre Nijimbere dit qu’il arrive que les produits passent par la voix frauduleuse ou les produits de l’industrie Laktaris peuvent arriver au Burundi en bon état et sont attaqués par des microbes une fois arrivés sur le sol burundais.
La ministre Nijimbere a par la suite annoncé que parmi les défis qui gangrènent le ministère, il y a notamment un manque criant du personnel soignant ainsi que les ressources financières insuffisantes et fait remarquer que suite aux nombreux centres de santé qui ont été construits à grande échelle sous l’initiative du président Nkurunziza, pour l’opérationnalisation de ces centres de santé, un redéploiement calqué du ministère de l’éducation n’est pas écarter.
Burundi - Usa - Economie
Une économie forte malgré une année de tâtonnements à la Maison Blanche
Washington, le 19 janvier 2018 (Net Press) . C’est hier que le président américain, Donald Trump, a fêté son premier anniversaire en tant que locataire de la Maison Blanche. Pendant toute cette période, l’administration Trump s’est caractérisée par des contradictions qui des fois gênaient ses proches collaborateurs. Ses prises de position sur son compte Twitter bouleversent souvent ceux qui sont obligés de défendre ses positions, comme des porte-parole qui, des fois, démissionnent.
On verra donc des départs et des désolations du côté républicain, comme celles liées à l’ingérence russe dans l’organisation des élections américaines, ce qui réconforte plus ou moins le camp démocrate qui était également divisé lors de la défaite d’Hilary Clinton au mois de novembre 2016. Sa victoire avait d’ailleurs suscité indignation chez une partie du peuple américain qui avait opté pour des manifestations pour le contester.
Malgré cette année de difficultés avec actuellement tout le monde, y compris les pays africains, Haïti et Salvador, l’on apprend que l’économie américaine est très forte, en tout cas stable plus qu’il y a une dizaine d’années. Le président en a profité pour s’en vanter hier mais les spécialistes de l’économie américaine estiment que les facteurs de cette stabilité lui sont étrangers.
Burundi - Médias
Revue annuelle de la presse, le mois de juillet 2017 (suite et fin)
21 juillet 2017
John Magafuli, pourra-t-il sauver le processus de paix burundais ? Selon des sources d’information concordantes, Pierre Nkurunziza a rencontré ce jeudi 20 juillet 2017 le président tanzanien, John Pombe Magufuli, pour une nouvelle tentative de relance du dialogue inter burundais. Le numéro un burundais s’était rendu dans le pays du Mwalimu Nyerere pour prendre connaissance d’un projet d’accord de sortie de crise préparé par la médiation de l’ancien président Mkapa. Ainsi, le président Nkurunziza devait être consulté avant que l’on ne vende ce projet aux autres parties, y compris l’opposition. Le projet comprend notamment la reconnaissance du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza (2015 - 2020), l’application et le respect de l’accord d’Arusha et de la constitution pour les élections de 2020, l’ouverture des espaces de libertés politiques entre 2017 et 2020, la levée des mandats d’arrêts des opposants et des acteurs de la société civile, etc. Selon les mêmes sources d’information, le président Pierre Nkurunziza devait donner sa position et probablement faire des concessions pour arriver à des résultats tangibles lors de la dernière session de dialogue prévue à la mi-août 2017. A la fin de l’entretien entre les deux hommes, rien n’a filtré sauf l’appel aux réfugiés burundais de rentrer dans leur pays car la paix et la sécurité règnent chez eux, raison pour laquelle même le président s’est déplacé sans aucune difficulté. Cette rencontre a eu lieu après deux autres reports. Le médiateur principal dans la crise burundaise, l’Ougandais Yoweri Museveni a pris l’initiative de se rendre à Bujumbura au début du mois de mai 2017, mais Pierre Nkurunziza avait invoqué le manque de temps pour le recevoir. En date du 26 juin 2017, alors que les services de sécurité de l’Ouganda se préparaient à sécuriser la délégation présidentielle, cette dernière a renoncé à ce déplacement à la dernière minute, à la surprise de la médiation.
22 juillet 2017
Deux morts et trois blessés dans un accident de roulage. Dans la nuit de ce jeudi 20 juillet 2017 vers 20 heures, un camion remorque qui roulait à tombeau ouvert et qui se rendait dans la province de Rutana au Sud Ouest, a cogné un véhicule à bord duquel se trouvaient toutes ces victimes. Deux personnes, dont une encadreuse au lycée de Tora et un employé du complexe théicole de la même région sont morts sur le champ tandis qu’un curé de la paroisse Mugamba, Abbé Pierre Claver Ngendakuriyo, son adjoint et un grand séminariste ont été grièvement blessés. Il semble qu’ils rentraient au chef-lieu de la commune Mugamba mais les blessés de cet accident qui a eu lieu à Ruringanizo dans la commune de Rutovu (Sud du pays) ont été évacués d’urgence vers Bujumbura. En fin de matinée, il y avait une cérémonie de levée de deuil définitive d’un ancien employé de l’office de thé du Burundi, branche de Tora, un voisin immédiat de celui qui venait de périr dans ledit accident. Les populations qui étaient sur place avaient un problème d’organisation car ceux qui devaient se présenter pour la levée de deuil définitive, sont exactement les mêmes qui devaient enterrer le nouveau défunt, là aussi dans l’avant-midi de ce 22 juillet. Cela a entraîné un petit retard dans l’organisation des cérémonies suite à cette coïncidence. Les gens qui étaient sur place ont indiqué que la vie sur terre n’a pas de formule car, au moment où l’on fête pour la dernière fois pour un ancien collègue, le voisin immédiat débute le deuil.
24 juillet 2017
Les jeunes Burundais en visite au pays de Donald Trump en cavale. D’après le journal américain, Washington Post, les jeunes Burundais qui participaient dans les compétitions internationales de robots (global robotics challenge) se sont volatilisés au Canada. D’après nos sources, ces jeunes qui gravitent autour de 16 ans et de 18 ans sont en train d’être recherchés par la police américaine. Selon le porte parole de la police américaine, ces jeunes ont trompé la vigilance de la police américaine pour se volatiliser au Canada, l’ambassadeur du Burundi aux Nations Unies, Albert Shingiro, dans un interview accordés par le journal Reuters, place une lueur d’espoir à la police américaine, qui est mieux outillé pour retrouver ces jeunes .Selon des sources sur place, ces jeunes Audrey Mwamikazi âgée de 17 ans, Don Ingabire 16 ans, Nice Munezero 17 ans, Kevin Sabumukiza 17 ans et Aristide Munezero 18 ans, ont passé clandestinement sur la frontière américano-canadienne pour aller au Canada. De son côté, le chef de département de la police canadienne, de concert avec la police américaine affirme qu’ils sont en train d’effectuer des enquêtes minutieuses pour retrouver ces jeunes. A la question de savoir si les jeunes seront refoulés du Canada, la police canadienne indique que si leur sécurité et en danger au Burundi, ils pourront saisir les services d’immigration canadiens pour demander le statut de refugiés.
25 juillet 2017
Un grand séminariste meurt dans des circonstances non élucidées. Il s’appelait Marc Nibasumba, un grand séminariste, originaire de la paroisse de Kayogoro du diocèse de Rutana, il aurait décidé de mettre fin à ses jours au moyen d’une corde. L’acte ignoble s’est passé dimanche 23 juillet 2017 dans sa chambre à coucher alors que ses collègues s’étaient rendus à la paroisse de Butwe dans la commune de Matana de la province de Bururi où ils étaient allés assister à une cérémonie d’intronisation de nouveaux prêtres. Certaines informations indiquent qu’il aurait des difficultés avec sa famille, raison de son suicide. Les milieux ecclésiastiques restent très peu communicatifs sur cette mort inopinée et avouent d’ores et déjà ne pas être au courant des circonstances exactes de cette mort. A la question de savoir s’il y aura une messe en mémoire d’une personne qui s’est suicidée - ce qui était naguère interdit formellement -, certains parmi les prêtres contactés ont répondu qu’il y aura bel et bien une messe car les choses ont actuellement évolué. D’autres ont répondu que cela est une preuve que l’idée d’un suicide est discutable. Feu le grand séminariste Marc Nibasumba venait de terminer le cours de philosophie et il allait commencer celui de théologie. Nous apprenons qu’il a été enterré hier même dans cette province de Rutana.
26 juillet 2017
L’ancien président Domitien Ndayizeye met les points sur les "i". Lors de la démonstration de force du parti présidentiel Cndd-Fdd de ce samedi 22 juillet, l’un des cadres de ce parti, Sylvestre Ndayizeye, s’en est pris à l’ancien président Domitien Ndayizeye, le dénonçant d’avoir lancé des propos injurieux à la jeunesse affiliée au parti de l’Aigle. Le président Domitien Ndayizeye tire une sonnette d’alarme qu’une fois sa sécurité mise en danger, il va demander à ce qu’on renforce son dispositif sécuritaire avant d’ajouter qu’il n’entend pas à fuir le pays. L’ancien président Domitien Ndayizeye, dans ses propos, dit « c’est une incompréhension de la notion de démocratie qui garantit à toute personne le droit d’exprimer sa pensée. " J’ai le sentiment que les peuples ne maitrisent pas comme moi l’environnement politique que nous avons opté pour édifier la démocratie et la garantie du droit d’expression, le droit de penser. "C’est la raison pour laquelle nous avons accepté d’ailleurs une multitude de partis politiques, c’est que nous avons des visions différentes sur certaines questions. Si j’ai donné ce conseil, c’est parce que j’y crois et chacun a le droit d’accepter ou de refuser. Nous venons d’ailleurs d’envoyer ce message non seulement aux Imbonerakure, mais aussi à tous les Burundais et chacun prend ou laisse si jamais il n’y croit pas. "Je suis prêt à les rencontrer et à discuter avec eux. S’ils me persuadent, j’abonderai dans leur sens et s’ils ne me persuadent pas, il faudrait qu’ils abondent dans mon sens aussi. Et je crois que je suis suffisamment armé pour les amener à être beaucoup plus sages".Pour rappel, le cadre du Cndd-Fdd, Sylvestre Ndayizeye, dans son allocution de circonstance, avait déclaré que « Dire que nous avons des problèmes mentaux, je me dis qu’il s’est trompé et se tromper est humain. Dites-lui de faire une clause de conscience et de regarder un peu en arrière. Lorsqu’en 1993 tu te cachais après qu’on t’ait enlevé un compagnon de lutte, s’il n’y avait pas eu une jeunesse conscientisée, on ne sait pas si tu aurais encore où parler. Nous le mettons en garde, même si c’est notre grand père, trop c’est trop, plus jamais ! Et s’il recommence encore, il aura à faire à nous ! Il n’a pas de leçon à donner aux Imbonerakure".
27 juillet 2017
Les justiciables se plaignent ici et là dans le pays. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que les agents de la banque burundaise pour le commerce et l’investissement, Bbci, en prison depuis plus d’une année, se trouvent en début d’après-midi à la barre. Ils sont accusés d’avoir subtilisé un montant colossal, en termes de milliards, mais les proches de la banque et dudit dossier pointent du doigt de gros poissons qui n’ont jamais été inquiétés. Les mêmes informations précisent que ceux qui sont en prison sont tout simplement des boucs émissaires, qui n’avaient aucun pouvoir d’autoriser la sortie des fonds. Germain Rukuki, un membre de l’Ong Acat Burundi, arrêté chez lui au quartier VI de la zone de Ngagara, a été transféré ce 26 juillet dans l’après-midi à la prison centrale pour hommes de Ngozi. Il était détenu depuis le 13 juillet 2017 au service national des renseignements après une fouille-perquisition à son domicile. Selon des sources concordantes, un magistrat du parquet général de la République en mairie de Bujumbura l’a entendu brièvement avant son transfert. Dans sa famille tout comme dans l’Ong Acat, l’on déplore une violation de la loi car il a été placé sous mandat d’arrêt sans interrogatoire et sans assistance par un avocat. La police indique qu’il a été arrêté pour son travail à l’Acat Burundi, mais apparemment, elle n’a pas convaincu. L’opinion attend toujours les vrais motifs de son incarcération. Dans la province de Bubanza, les justiciables ne chantent pas non plus. En effet, ce matin, la police a arrêté de nouveau trois personnes à la zone de Buringa dans la commune de Gihanga qui venaient d’être libérées par la justice burundaise et les ont conduites à la prison de la province de Bubanza. Poursuivies pour atteintes à la sécurité du pays, ces trois hommes avaient été condamnés pour une année et ils avaient purgé leur peine. Selon des informations en provenance de cette province, les autorités judiciaires auraient remarqué des irrégularités dans le traitement de ce dossier. En outre, affirment-elles, au regard de cette infraction, la condamnation minimale est de cinq ans. En somme, ces personnes n’auront goûté à leur liberté que pendant une petite semaine puisqu’elles avaient été libérées jeudi le 20 juillet 2017.
28 juillet 2017
Osman Shabani Ndayishimiye, désormais locataire de la prison de Mpimba. Osman Shabani Ndayishimiye, celui-là même qui a préparé les spectacles de la star congolaise Koffi Olomide au mois de juillet, est en prison centrale de Mpimba depuis ce 27 juillet 2017 après avoir passé plus ou moins deux semaines dans les cachots de la police judiciaire située au quartier Jabe de la zone de Bwiza, commune Mukaza. Pour rappel cet homme avait invité le chanteur congolais mais au moment du paiement des prestations ainsi que les consommations et séjours dans les différents hôtels de la capitale, il a préféré subtilisé l’argent et tenté de fuir le pays, ce qui avait provoqué des "emprisonnements" dans les hôtels des danseurs du chanteur. Dernièrement, alors qu’il comparaissait devant un juge de confirmation, il avait demandé de se rendre à la banque pour retirer de l’argent afin de payer une partie de ses arriérés, ce qui lui a été refusé. Ce multirécidiviste risque de se voir condamner à une lourde peine du fait que le porte-parole du ministère de la sécurité publique avait demandé à la justice de ne pas libérer les malfaiteurs appréhendés par la police.
29 juillet 2017
Le président de la Cnidh "se rachète" auprès du parti au pouvoir. La Cnidh, par le biais de son président, Jean Baptiste Baribonekeza, a déclaré qu’elle demande à l’Onu d’intervenir auprès de la cour pénale internationale pour surseoir à l’examen préliminaire sur la situation des droits de l’homme au Burundi. Ce président affirme que la justice burundaise est capable de juger les crimes commis au Burundi avant de préciser que l’abandon des poursuites pourrait embrayer sur la consolidation de la paix et de la réconciliation au Burundi et dans la région et par extrapolation, au dialogue politique. Par ailleurs, Jean Baptiste Baribonekeza a précisé que la situation des droits de l’homme s’est nettement dans ce pays. Pour rappel, le Burundi a décidé de se retirer de la cour pénale internationale au mois de novembre 2016. Mais les spécialistes en droit international indiquent que les crimes qui étaient déjà enregistrés avant le retrait doivent être jugés et punis. Cette déclaration tranche nettement avec celle faite devant la chambre basse du parlement quand il a avoué que 435 personnes ont trouvé la mort, que la situation des droits de l’homme a été très affectée dans le pays et que cette commission travaille dans des conditions très difficiles, ce qui lui avait attiré des foudres de la part des députés, surtout du camp présidentiel.
31 juillet 2017
Une commémoration sans la présence de l’autorité administrative. Les déplacés de la commune Bugendana, province de Gitega, ont procédé à la commémoration ce samedi 29 juillet 2017 du 21eme anniversaire des massacres à grande échelle de 341 déplacés tutsi de ce camp de déplacés en l’absence remarquable des autorités administratives. Rappelons que ce carnage a eu lieu le 19 juillet 1996, quelques jours seulement avant le renversement de Sylvestre Ntibantunganya par un expert putschiste du nom de .... Pierre Buyoya, le 25 juillet 1996. Le représentant de ces déplacés indique que cette absence de l’autorité administrative ne l’étonne pas car ils sont toujours discriminés par ces autorités qui les écarte des projet agro-pastoraux dont bénéficie le reste de la population, c’est-à-dire qui sont restés chez eux. Ce phénomène cause souvent des difficultés car les autorités voudraient que les réfugiés intérieurs rentrent chez eux et ces derniers refusent toujours car ils estiment que l’insécurité qu’ils ont fuie est toujours d’actualité, surtout qu’ils voient parmi leurs voisins leurs bourreaux circuler librement. Le représentant des rescapés de cette hécatombe, Oswald Nsabimana, demande à la justice d’apporter de la lumière sur ces massacres qui sont restés dans les oubliettes depuis 21 longues années.