Bubanza, le 26 janvier 2018 (Net Press) . Deux jeunes filles sont aux mains de la police de Gihanga dans la province de Bubanza, au Nord Ouest du pays. Soupçonnées d’infanticides, elles se sont présentées à la police mais dans des conditions différentes. La première s’est elle-même rendue à la police et a déclaré qu’elle n’a jamais été enceinte.
La seconde a été appréhendée par la même police pour avoir tué son enfant qu’elle venait de mettre au monde. Elle est accusée d’avoir jeté le bébé dans la forêt, une fait qu’elle ne nie pas. L’on apprend que les enquêtes se poursuivent sur les deux filles adolescentes qui ont moins de 20 ans toutes les deux.
Dans la province de Muramvya, une personne d’ethnie Twa accusée de cambrioler la population a été tué à Muramvya. Selon des sources sur place, le présumé voleur est tombé dans un embuscade de la population qui veillait sur les champs de culture dans les localités de Gatwaro et Mubira et l’a tué immédiatement.
L’administrateur de la commune Muramvya indique dit que la victime serait originaire de la commune Kiganda en province de Muramvya et conseille la population de ne pas se faire justice.
Burundi - Rdc - Sécurité
Burundi Rdc, flèche retour
Rumonge, le 26 janvier 2018 (Net Press) . Après la crise socio-politico-sécuritaire et humanitaire qui endeuille le Burundi après l’accession controversée du président Nkurunziza à la magistrature suprême suivie par la fuite des Burundais vers les pays limitrophes, les citoyens de Joseph Kabila fuient massivement les combats opposant les forces armées de la République démocratique du congo (Fardc) et les rebelles Mai-Mai, vers les provinces de Rumonge et de Makamba depuis hier.
D’après les sources administratives de Rumonge, 3600 Congolais ont afflué depuis ce jeudi 25 janvier, ce qui a fait dire au gouverneur de cette province qu’il éprouve d’énormes difficultés à les nourrir. Il a demandé que les âmes charitables leur apportent des vivres, notamment à la Croix Rouge du Burundi et à la fondation Stam pour parer aux maladies liées à l’hygiène. Ces dernières ont pulvérisé leurs abris de fortune avant de leur donner de l’eau potable. La même source poursuit que l’office du transport en commun, Otraco, facilite le transit de ces réfugiés vers les sites de rassemblement, en l’occurrence Kajaga en commune de Mutimbuzi dans Bujumbura rural. D’après ce sources, les réfugiés congolais qui embarquent dans des bateaux de fortune continuent d’arriver massivement sur Rumonge par la voie lacustre du lac Tanganyika.
Burundi - Economie
Un bilan hautement satisfaisant ! selon le Ministre des travaux publics
Bujumbura, le 26 janvier 2018 (Net Press) . Lors de la présentation du bilan annuel du ministère des transports, des travaux publics et de l’équipement, le ministre Jean Bosco Ntunzwenimana dit que le ministère va diligenter un audit financier et technique de la Sobugea ( Societé Burundaise de la Gestion aéroportuaire) et d’Air Burundi pour pouvoir les fusionner.
Parmi les perspectives d’avenir ; il s’agit de poursuivre le paiement des arriérés de loyers des infrastructures abritant les bureaux de l’Etat et le paiement des loyers des haut dignitaires de la République du Burundi, ceci pour un montant de cinq milliard, soixante six million sept cent quarante neuf mille neuf cent treize francs urundais soit 100 % (5.066749.913) et deux cent quatre vingt deux mille quatre cent soixante quatre mille neuf cent soixante douze mille (282.464.972 ) pour les résidences des hauts gradés de la République. Le ministre Jean Bosco Ntunzwenimana dit également que son ministère a obtenu une note de 90,36 %, ce qui est satisfaisant.
Sur la question de la rédaction de savoir pourquoi le ministère en charge de l’équipement ne projette pas de construire les bureaux abritant les différents services en location, sans donner plus de détails, le ministre Jean Bosco Ntunzwenimana dit que la question a été étudiée plusieurs fois au conseil des ministres.
Le Ministre Jean Bosco Ntunzwenimana souligne que dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, le ministère a poursuivi sa mission de garantir les bonnes conditions d’habitation en entretenant et en réhabilitant les bâtiments publics comme les palais présidentiels de Ngozi, de Gitega ainsi que le rafraichissement de la peinture du palais présidentiel de Kiriri.
Sur la question de savoir si la fusion de la Sobugea et la compagnie Air Burundi, les deux société qui n’ont pas la même santé financière. Le ministre estime que le gouvernement burundais est le principal actionnaire de la Sobugea à hauteur de 90 % et que cela n’empêche que les deux sociétés s’inclinent à la volonté de Bujumbura qui a les prérogatives d’en faire ce qu’il veut.
Et dans l’avenir !
Et dans la continuité de garantir les bonnes conditions des habitations et surtout au plus haut gradé de l’Etat, le ministère projette de construire un palais du gouverneur de Kayanza, la mobilisation des fonds pour la construction de l’Aérodrome de Kabamba en commune Gashikanwa dans la province de Ngozi, la réhabilitation et le bitumage de la route nationale III, tronçon :Bujumbura-Rumonge (78km) et Rumonge Nyanza –Lac (50km), l’exécution les travaux d’aménagement de construction et de bitumage de 54 km de routes dont (Rn 18 phase II, tronçon Kibumbu –Gitega (24 km) et de la Rn 5 Nyamitanga-Bujumbura, la réhabilitation, la modernisation et l’extension de l’Aéroport international de Bujumbura et la retouche du port de Bujumbura sous le financement du Japon a travers Jica
Burundi - Anniversaire
Il y a cinq ans ... il y a vingt ans ...
Bujumbura, le 26 janvier 2018 (Net Press) . La fin du mois de janvier évoque plusieurs souvenirs plutôt malheureux dans la vie des hommes, aussi bien individuellement que collectivement. L’on sa rappelle par exemple qu’il y aura cinq ans jour pour jour, le marché central de Bujumbura venait de se réduire en cendres suite à un incendie qui l’a totalement calciné. Cétait dans la matinée du 27 janvier 2013.
Tout le monde assistait impuissant le marché en train de brûler jusqu’au secours d’un pays voisin, le Rwanda qui a également échoué. Certains des commerçants qui avaient des biens dans ce marché ont déprimé tandis que les autres ont emprunté le chemin de l’intérieur du pays, chez eux, suite à une perte sèche subie ce jour-là. Ce fut également des confrontations entre les banques et leurs clients qui venaient de voir leurs biens prendre feu. Jusqu’à présent, 5 ans plus tard, la place n’est pas encore reconstruite.
En date du 28 janvier prochain, 20 ans se seront écoulés après la mort du ministre de la défense, le colonel Firmin Sinzoyiheba, alias Kagajo. C’était le 28 janvier 1998 quand l’avion à bord duquel se trouvait ce ministre, à destination de Gitega, s’est heurté contre un arbre à 10 km de haut, pour reprendre les propos du parti Parena, qui ne portait pas ce ministre dans son cœur pour le fait qu’il a fait revenir Pierre Buyoya aux affaires alors que l’ancien président Jean Baptiste Bagaza, s’apprêtait à "récupérer" son pouvoir.
Sur pl plan international, le 27 janvier est une journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. A cette occasion, le secrétaire général de l’Onu a adressé un message que la rédaction livre à son lectorat.
" Aujourd’hui, nous honorons la mémoire des 6 millions de victimes juives de l’Holocauste, ces hommes, ces femmes et ces enfants qui ont perdu la vie tandis qu’une vague de cruauté s’abattait sur le monde, emportant avec elle tant d’autres innocents.
" Pourtant, encore aujourd’hui, plus de 70 ans après la Seconde Guerre mondiale, l’antisémitisme a toujours cours et on assiste à une montée en puissance d’autres formes d’intolérance. Les néonazis et les suprémacistes blancs sont les chefs de file de cette apologie de la haine.
" Trop souvent, les idées les plus viles se répandent subrepticement au sein même des sociétés et des politiques. Nous devons faire front commun contre cette normalisation de la haine. À chaque fois que nos valeurs communes sont oubliées, c’est l’humanité tout entière qui est en danger.
" Nous avons tous la responsabilité de dénoncer rapidement, fermement et sans ambiguïté le racisme et la violence. C’est grâce à l’éducation et à la compréhension mutuelle que nous pourrons bâtir un monde où la dignité de chacun et les droits de l’homme seront respectés et où nous pourrons tous vivre ensemble dans la paix".
Burundi - Médias
Revue annuelle de la presse, le mois de septembre 2017 (suite et fin)
21 septembre 2017
Le parti Uprona : Vers une nouvelle dislocation ? Le parti Uprona, aurait-il des difficultés de cohésion encore une fois ? C’est du moins ce que l’on comprend au regard des informations ou des rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux qui font état d’une situation de précarité au sein de cette formation politique pilotée aujourd’hui par Abel Gashatsi. En effet, selon toujours ce message qui n’est signé par personne, le premier vice-président de la République afficherait un comportement qui n’est pas digne de son statut, ce qui fait qu’il y a des rivalités entre les conseillers de la première vice-présidence et des conseillers principaux qui ont failli en venir aux mains le 18 septembre, lors de la fête de ce parti. La rédaction a contacté à ce sujet le secrétaire général et porte-parole du parti, Olivier Nkurunziza, à ce sujet. Il a indiqué avoir vu lui aussi le message mais qu’il n’a pas voulu réagir d’autant plus que personne n’assume ce texte. Sinon, il ne voit pas de problème actuellement au parti Uprona, mais estime plutôt qu’il est plus soudé aujourd’hui que par le passé. Olivier Nkurunziza, jetant le regard dans la première vice-présidence, n’y voit pas non plus de problème car il n’a jamais vu les Upronistes jurer de se battre comme c’est écrit dans le message. L’on a parlé du limogeage du porte-parole dans ce texte, le secrétaire général trouve qu’il est normal qu’un parti change son équipe. Par ailleurs, celui qui a été remplacé ne s’est pas plaint, a-t-il poursuivi, raison pour laquelle cet argument ne tient pas debout. En plus, Olivier Nkurunziza est le mieux indiqué pour occuper ce poste car il est en contact permanent avec la direction et avec les membres. La rédaction a voulu savoir si la réunification de ce parti se poursuit, le secrétaire général a répondu par l’affirmative et a révélé qu’il est en contact avec ceux de l’Uprona Umwizero, dont Tatien Sibomana et Evariste Ngayimpenda, mais qu’il n’a pas de contact avec Charles Nditije. Il a ensuite donné l’historique des divisions au sein de l’Uprona depuis 2009 avant de conclure que dans l’immédiat, il n’y a pas de problème au sein de cette formation politique.
La rédaction a contacté également Maître Pontien Ndayishimiye, ancien porte-parole de l’Uprona reconnu par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique. Il a déclaré qu’en 2015, il a été désigné président de la commission communication et porte-parole. Interrogé sur les gens qui doivent participer au dialogue externe, il a soutenu que ceux qui sont poursuivis par la justice burundaise devraient prendre part à ces séances car la paix n’a pas de prix. De par le passé, avait-il renchéri, il y a des gens qui ont négocié alors qu’ils étaient poursuivis par la justice, une expérience dont on peut se servir pour que la crise au pays prenne fin. Cette prise de position a gêné car les autorités de l’Uprona l’ont grondé, disant que les partenaires (le parti au pouvoir Cndd-Fdd, Ndlr) étaient fâchés. Une autre fois, s’expliquant sur la constitution, il a insisté sur les équilibres ethniques dans les forces de défense et de sécurité, au sénat et à l’assemblée nationale, que la constitution change ou pas. Il avait encore une fois fâché les partenaires et une lettre le destituant a été rédigée. En gros, selon lui, le grand problème est que les Upronistes ne voient pas les difficultés du parti de la même manière. Il y a beaucoup de gens qui ne sont pas contents car la direction de l’Uprona est très proche du Cndd-Fdd. L’Uprona est toujours là à cause des accords d’Arusha, les autorités font tout pour les effacer, ne sachant pas que leur "décès" entraînera automatiquement "la mort politique" de l’Uprona, a-t-il conclu.
22 septembre 2017
L’hôpital militaire de Kamenge marque des points... C’est hier 21 septembre que l’hôpital militaire de Kamenge a inauguré un bâtiment qui accueillera 150 patients, spécialement des femmes et des enfants, une activité rehaussée par la présence du président de la République Pierre Nkurunziza. Le directeur de cet hôpital, Dr. Colonel Marc Nimburanira, se dit satisfait d’autant plus que ce service était à l’étroit. Il informe que jusque dernièrement, l’hôpital avait seulement 25 lits dans le service de pédiatrie et 30 lits dans la maternité, ce qui est un pas de géant à l’actif de ce directeur extrêmement dynamique et clairvoyant. Il a l’intention dans l’avenir de faire de son hôpital un établissement de référence dans la région des grands lacs quitte à soigner même les militaires en mission de la paix qui tombent malades à l’étranger. Ce sera une occasion d’éviter des soins au Kenya ou en Afrique du Sud. Selon des informations à notre disposition, les prédécesseurs de ce médecin - directeur se contentaient de placer de l’argent dans les comptes bancaires et à son arrivée, Dr. Marc Nimburanira a proposé un investissement en bonne et due forme, ce qui a été accepté. L’hôpital militaire de Kamenge est actuellement celui qui offre de loin les meilleurs services aux patients et ce, dans des délais raisonnables. Selon plusieurs témoignages des hommes qui s’y font soigner, l’on note dans le traitement des patients une détermination dans le chef du personnel qui est dévolue aux militaires burundais et une mention spéciale est qu’à cet hôpital, même quand il y a arrêt de travail dans d’autres établissements, le service continue à l’hôpital militaire car, contrairement aux civils, les militaires n’ont pas droit à la grève.
23 septembre 2017
L’insécurité augmente d’un cran au Nord-Ouest du pays. Une personne du nom de Bitorwa, âgé de plus de 80 ans, a été tué à la machette dans la soirée de ce 21 septembre 2017 vers 19 heures sur la colline Kabere, commune Bukinanyana de la province de Cibitoke. Selon des informations en provenance de cette contrée, il aurait été attaqué par des hommes non encore identifiés, armés de fusils kalachnikov et de machettes. Ses voisins ont tenté d’intervenir mais l’un d’entre eux a reçu une balle de la part de ces assaillants et il est pour le moment hospitalisé dans cette même province où il reçoit des soins intensifs. Les mobiles de son assassinat ne sont pas non plus connus. Au moment où certains indiquent qu’il aurait été tué par des Imbonerakure, d’autres avancent qu’il était régulièrement accusé de sorcellerie. Les voisins demandent à la police de mener des enquêtes au plus vite et son fils a été déjà arrêté pour des raisons d’enquête justement.
25 septembre 2017
Les associations de la société civile au siège du Hcr pour un plaidoyer. Une délégation de trois personnes des associations de la société civile, Pacifique Nininahazwe, Carine Kaneza et Me Lambert Nigarura, se sont rendus au siège du haut commissariat pour les réfugiés à Genève en Suisse pour parler des réfugiés burundais, surtout après l’assassinat de plus de 30 d’entre eux au Sud-Kivu, à Kamanyola, en République démocratique du Congo. En clair, ils ont demandé une enquête indépendante et neutre sur les massacres de Kamanyola, une facilitation de la tâche pour ceux qui veulent réellement rentrer et la protection de ceux qui veulent l’exil. Ils ont fait savoir au Hcr qu’il y a beaucoup de réfugiés qui rentrent par force, surtout que certains parmi les jeunes du parti au pouvoir ont infiltré les camps de réfugiés en Tanzanie, demandant ainsi de rentrer et amènent de force ceux qui ont peur de retourner dans leur pays. Ils ont également abordé le problème du manque de nourriture dans les camps de réfugiés en Tanzanie ainsi que la sécurité des anciens militaires burundais réfugiés dans le camp de Nyarugusu, toujours en Tanzanie.
Selon des informations concordantes, ces trois délégués des associations de la société civile ont rencontré une oreille attentive de la part du Hcr qui a promis de rectifier le tir dans les meilleurs délais. L’on signalera enfin qu’à la fin de la semaine dernière, les réfugiés burundais qui s’étaient rendus au camp tanzanien de Mutendeli ont été embarqués par les policiers pour les déposer à Cankuzo au Burundi, contre leur gré.
26 septembre 2017
Vers la relocalisation des réfugiés burundais de Kamanyola. Après le carnage de Kamanyola où 39 réfugiés ont été tués et plus de 130 blessés, Kinshasa affirme que les réfugiés burundais vivant dans le camp de réfugiés de Kamanyola vont être relocalisés dans un endroit non encore connu. Dans la même foulée, la plateforme de l’opposition burundaise ainsi que les associations des activistes des droits de l’homme radiés par Bujumbura vont marcher sur Bruxelles en date du 30 septembre 2017 pour protester contre les tueries de Kamanyola et faire un appel à l’organisation des Nations Unies, l’office du haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ainsi que le pays d’accueil de traiter dignement les refugiés. Pour rappel, une large majorité de victimes de Kamanyola sont des adeptes d’Eusèbie Ngendakumana. Malgré leur statut de réfugiés, ils ne veulent pas du tout être enregistrés dans les ordinateurs car cela est interdit pas leur foi !
27 septembre 2017
Insécurité dans le pays, insécurité dans les pays voisins. Selon des informations en provenance du Sud du pays, plus précisément dans la commune de Rutovu de la province méridionale de Bururi, qui viennent de parvenir à la rédaction, un homme du nom de Melchiade Ntahomvukiye a été retrouvé mort pendu dans sa maison située sur la colline Kajondi. Malgré que cette mort soit annoncée à la police par son épouse, elle la soupçonne d’être à l’origine de ce décès. Pour cela, elle la recherche activement pour des enquêtes afin que les vrais mobiles de son assassinat soient connus. Feu Melchiade Ntahomvukiye exerçait le métier de pêcheur dans la province de Rumonge. Chez notre grand voisin de l’Ouest, la situation n’est pas mieux. Les Burundais réfugiés dans le camp de Lusenda, plus ou moins 30.000, sont très inquiets pour leur sécurité. En effet, ils entendent des tirs nourris, à une douzaine de kilomètres de l’endroit où ils se trouvent, dans une guerre qui oppose les Mai Mai aux Fardc, forces armées de la République démocratique du Congo. Ces hostilités qui se déroulent actuellement dans la localité de Mboko au Sud Kivu ont commencé ce dimanche 24 septembre 2017 au moment où les rebelles des Mai Mai ont pris d’assaut cette localité. Le Hcr tente de les rassurer car des militaires de la Monusco, des militaires Fardc et des policiers veillent sur ce camp. Ils ont déjà encerclé le camp et bloqué tout passage vers l’entrée.
28 septembre
L’insécurité augmente d’un cran dans la province de Gitega. Un corps non encore identifié a été trouvé ce mardi 26 septembre sur la colline Masasu, dans la commune Giheta de la province de Gitega. Selon le porte-parole de la police Pierre Nkurikiye, la victime avait été poignardée à l’aide d’un couteau. L’administration, en collaboration avec la police, a procédé à son enterrement en bonne et due forme. Le domicile du substitut du procureur près la cour d’appel dans la province de Gitega, Thérèse Niyongabo, a été attaqué par deux hommes armés de pistolets ce 27 septembre 2017 et ils ont pillé plusieurs objets de la famille. Ce domicile situé dans le quartier Nyabututsi a été violé au moment où cette dernière était en mission de travail à Bujumbura. Les assaillants qui n’ont pas été identifiés ont d’abord enfermé les enfants qui étaient seuls et ils ont volé un ordinateur portable, une somme de 400.000 Fbu, deux téléphones portables ainsi que des documents de service. Dans la commune de Ryansoro, toujours dans la province de Gitega au Centre du pays, un homme de 75 ans a été retrouvé mort hier dans sa maison qu’il occupait seul sur la colline Kampezi, commune Ryansoro. Des informations policières indiquent que cet homme s’est suicidé au moyen d’une corde. Il semble qu’il ne s’entendait pas avec ses enfants qui étaient opposés à ce qu’il se remarie alors qu’il était veuf depuis quelques années. Les mêmes informations précisent que son enterrement est prévu pour aujourd’hui.
29 septembre 2017
Une résolution africaine à l’Onu soutient le Bururndi. Selon la radio mondiale de ce 28 septembre 2017, le conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté jeudi 28 septembre une nouvelle résolution sur le Burundi. Présentée à la dernière minute par le groupe Afrique du conseil, elle est inattendue. Elle soutient en effet Bujumbura dans son bras de fer contre les organisations internationales qui demandent des enquêtes indépendantes sur les crimes contre les droits de l’homme commis dans le pays. Cette résolution propose que de nouveaux experts travaillent en lien avec les autorités. La résolution votée recommande notamment l’envoi au Burundi de trois experts qui s’engageraient « avec les autorités burundaises », et dont l’objectif serait « d’établir la vérité et de veiller à ce que les auteurs de crimes déplorables soient traduits devant les autorités judiciaires du Burundi. » En clair, c’est une victoire pour Bujumbura puisque cette résolution est une manière de disqualifier le rapport des experts déjà mandatés par le conseil des droits de l’homme il y a un an, et dont les conclusions, révélées au début du mois, sont accablantes pour les autorités burundaises. Ce rapport faisait état d’exécutions extrajudiciaires, de détentions arbitraires, de tortures, de violences sexuelles, commises par les forces de défense et de sécurité burundaises contre des opposants, défenseurs des droits de l’homme ou des journalistes, et avec des liens hiérarchiques remontant parfois jusqu’à la présidence. « Constatant l’absence de volonté des autorités burundaises de lutter contre l’impunité » et « l’absence d’indépendance de la justice nationale », les experts recommandaient que la cour pénale internationale se saisisse du cas burundais. La résolution votée hier demande donc qu’une nouvelle enquête soit menée, non plus de manière indépendante, mais en coopération avec le pouvoir de Bujumbura. Elle demande aussi que les éventuelles poursuites judiciaires soient menées par la justice nationale, burundaise, et non par la Cpi.
« Solidarité africaine »
Pour le groupe Afrique, il s’agissait de lancer une « une nouvelle dynamique ». Le conseiller du président burundais, Willy Nyamitwe, s’est réjoui de la « solidarité africaine ». Il est notable que pour ce vote, les pays africains aient été soutenus par d’autres pays du Sud, notamment latino-américains, en dépit de l’opposition des Etats-Unis et des pays européens. « Insuffisant », estiment les organisations de défense des droits de l’homme, burundaises et internationales, qui déplorent que les nouveaux experts demandés par ce texte seraient « dépendants des autorités de Bujumbura » et qui soupçonnent les autorités burundaises de vouloir « gagner du temps ».
Deux commissions d’enquête concurrentes ?
Un autre projet de résolution sur le Burundi doit être présenté ce vendredi après-midi par l’Union européenne ; un texte qui demandera l’extension du mandat de la commission d’enquête indépendante actuelle, celle qui a déjà commencé de travailler sans que Bujumbura accepte de coopérer. Une commission internationale, composée d’un Algérien, d’une Béninoise et d’une Britannique. Selon un technicien de la commission des droits de l’homme, si le texte de l’Union européenne était adopté, le Haut-commissariat des droits de l’homme des Nations unies serait dans une situation inédite : il devrait valider deux commissions d’enquête parallèles, voire concurrentes. Si ce texte est rejeté, le Haut-commissariat devrait mettre en place la seule commission liée à Bujumbura. Quant à la cour pénale internationale, elle a jusqu’au 27 octobre pour décider de s’autosaisir du cas burundais, comme le recommande le rapport d’experts présentés au début du mois.
30 septembre 2017
Certains Burundais du camp de réfugiés de Mahama rentrent clandestinement, dixit le ministère de l’intérieur. C’est une information originale qui n’était pas à la portée du public. Lors d’une conférence publique des porte-paroles des ministères et de la présidence, celui du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, Thérence Ntahiraja, a fait savoir que plus de 300 réfugiés burundais du camp des réfugiés de Mahama au Rwanda sont rentrés en toute clandestinité. Pour lui, ceux qui disent que les réfugiés qui rentrent sont ceux de la Tanzanie et de la République démocratique du Congo uniquement, sont des menteurs car ils rentrent de partout. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les effectifs des réfugiés fournis par le Hcr sont inexacts car les Burundi rentrent pratiquement tous les jours mais que le Hcr n’actualise pas ses rapports. Le gouvernement devrait mettre en place une inspection de ceux qui rentrent, des collines aux provinces pour qu’il y ait une idée précise des rapatriés et ceux qui sont encore en exil. Il fait un clin d’œil à ceux qui voudraient rentrer de venir car leurs biens ont été soigneusement gardés par les services habilités.