Cibitoke, le 1er février 2018 (Net Press) . Deux personnes ont été tuées dans un accident de roulage et quatre autres ont été blessées lorsqu’un camion-remorque a cogné ces personnes ce mercredi 31 janvier 2018 sur la route nationale numéro cinq, dans la localité de Kansega, transversale 4, commune de Buganda, dans la province de Cibitoke. Les autorités policières affirment que les chauffeurs conduisaient en état d’ivresse et à grande vitesse.
Dans le voisinage, la police tanzanienne à procédé à une fouille-perquisition dans le ménage d’Hussein Niyimbona, l’a arrêté et conduit manu militari dans le cachot situé dans les environs du camps des réfugiés burundais à Nduta. Les réfugiés burundais vivant sur le sol tanzanien indiquent que la victime ne mâchait pas ses mots quand il s’agissait de revendiquer les droits des refugiés. Ils craignent qu’il va connaitre le même sort que les 4 leaders du mouvement Forebu arrêtés l’année dernière et puis portés disparus.
Sur le même chapitre, Nestor Nsengiyumva, un membre activiste du Fnl non reconnu par Bujumbura a été arrêté à l’aube de ce jeudi 1er février 2018 sur la colline Kiriri (commune et province de Gitega), conduit au cachot du commissariat de Gitega. Des mobiles de son arrestation restent inconnus.
Burundi - Sécurité
L’armée confirme la présence des combattants Mai-Mai
Bujumbura, le 1er février 2018 (Net Press) . Le porte–parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, confirme la présence des combattants Mai-Mai sur le sol burundais en fuite suite aux combats opposant les forces armées de la République démocratique du Congo et les factions rebelles Mai –Mai.
Le colonel Baratuza dit que selon le droit international humanitaire, si un combattant se rend sur le champs de bataille, il a droit à une strict protection. Il a en outre indiqué que dans le but de protéger tout le monde, l’armée, la police, l’administration, certains organisations des Nations Unies ainsi que les missions diplomatiques, l’on rassemble ces combattants dans un endroit hautement sécurisé.
La rédaction a réessayé de contacter sans succès le colonel Gaspard Baratuza sur la question qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, celle de savoir si ces combattants auraient des relations privilégiées avec les membres de la ligue des jeunes du parti Cndd-Fdd (Imbonerakure) comme cela semble inquiéter les populations de la province de Rumonge.
Et dans l’optique de mettre ces combattants dans un endroit hautement sécurisé, le numéro deux de ce mouvement rebelle Mai-Mai, le commandant Ekanda, dit « Baleine », en compagnie des 30 rebelles, seraient détenus au service national des renseignements à Bujumbura.
Burundi - Politique
Au-delà de contribution !
Bujumbura, le 1er février 2018 (Net Press) . Dans une réunion tenue ce mercredi 31 janvier avec les responsables des confessions religieuses, le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, demande aux églises de contribuer financièrement pour la réussite des élections de 2020.
Pascal Barandagiye dit que les confessions religieuses devraient s’organiser en interne, par leurs propres fonds, pour financer le rendez-vous de 2020, considérant que les affaires du pays concernent également les églises.
Une opinion dit que les responsables des confessions religieuses verront un atout qui a été cautionné par le pouvoir, pour requêter les fidèles et fait savoir que parmi eux, il y a des fonctionnaires de l’Etat qui vont payer doublement .
Sur ce même chapitre, au moment où une large majorité des fonctionnaires de l’Etat touchent leurs salaires du mois de janvier, il s’observe des pleurs mêlés d’amertumes devant les guichets des établissements financiers et les banques car ces derniers ont vu les contributions pour le financement des élections de 2020 payées à la source. Un fonctionnaire contacté par la rédaction dit : « j’ai contracté un crédit et un découvert dans cette banque et je ne vois pas comment je peux joindre les deux bouts du mois ».
Burundi-Economie
La Brarudi revoie à la hausse le prix du primus
Bujumbura, le 1er février 2018 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public ce mercredi 31 janvier 2018, la société de brassage, Brasserie, a annoncé avoir revu à la hausse le prix d’une bouteille de Primus qui passe de 1400 à 1500 de nos francs.
Dans ce communiqué, la Brarudi dit que l’augmentation du prix de l’électricité observée depuis l’année dernière, celle des prix des matières premières sur le marché international ainsi que la majoration du prix du carburant ce mois de janvier 2018, sont autant de facteurs qui ont été à la base de cette décision.
Ainsi, la Brarudi décide de ne pas répercuter ses charges additionnelles chez les consommateurs de ses produits et préfère maintenir les prix consommateurs de ses boissons pour revoir à la hausse uniquement le prix consommateur recommandé. Cette entreprise plutôt stratégique pour l’économie du pays indique que cette hausse permettra à la Brarudi de s’approvisionner en stocks d’emballage suffisants de la Primus 72 cl et mieux servir ses consommateurs. Cette mesure est entrée en vigueur à partir de ce jeudi le 1er février 2018.
Burundi - Nécrologie
Mise à terre de la mère du héros de la démocratie
Bujumbura, le 1er février 2018 (Net Press) . Ce jeudi 1er février, ont eu lieu les cérémonies de funérailles de la mère de la démocratie, Thérèse Bandushubwenge, marquées par la présence du président de la République, Pierre Nkurunziza, lors de cérémonies d’adieux à l’Hôpital Militaire de Kamenge.
Les cérémonies funéraires se sont poursuivies en commune de Nyabihanga, dans la province de Mwaro, en présence du ministre en charge de l’information qui a représenté le gouvernement, de l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya, de l’épouse de feu président Melchior Ndadaye et de Léonce Ngendakumana, le vice –président du Frodebu.
Burundi - Droits de l’Homme
Les activistes des droits de l’homme confectionnent leurs rapports
Bujumbura, le 1er février 2018 (Net Press) . Il s’agit des activistes des droits de l’homme qui vivent en exil, représentant des associations radiées par Bujumbura, ligue Iteka et Sos-Torture. La première a sorti son rapport mensuel du mois de janvier 2018 alors que la seconde s’est contentée sur le quatrième rapport trimestriel de l’année écoulée.
Burundi - Médias
Revue annuelle de la presse, le mois de novembre 2017 (suite)
11 novembre 2017
La semaine belge annulée à la dernière minute. L’ambassade de Belgique au Burundi vient d’annuler une semaine belge qui devait débuter ce 11 novembre 2017 pour prendre fin le 19 du même mois. Selon un message écrit et envoyé, l’ambassadeur de Belgique, Bernard Quintin, écrit que " pour des raisons indépendantes de notre volonté et par décision des autorités burundaises, la Semaine belge est annulée. J’ai donc décidé, dans ces conditions, d’annuler la réception à l’occasion de la Fête du Roi." Cette réception dont parle l’ambassadeur Quintin était prévue le 15 novembre 2017. Cette décision des autorités burundaises n’a pas été expliquée mais elle coïncide avec la surprenante décision de la cour pénale internationale du 9 novembre dernier ou alors à rapprocher avec les relations entre la Belgique et le Burundi qui ne sont pas cordiales ces derniers temps, surtout que la Belgique est la capitale de l’Union européenne qui a pris des sanctions contre Bujumbura.
13 novembre 2017
Deux présidents de l’Eac opposés farouchement à la décision de la Cpi. Alors que le président tanzanien était à Kampala en Ouganda ce 11 novembre 2017, les deux présidents ont profité de cette occasion pour déplorer la décision de la cour pénale internationale d’ouvrir des enquêtes sur les crimes commis au Burundi pendant une période déterminée de 2 ans 6 mois, du 26 avril 2015 au 26 octobre 2017. Le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, en même temps médiateur dans le conflit burundais, a indiqué que la Cpi s’est mêlée dans la gestion au quotidien de la communauté de l’Afrique de l’Est et que cette mesure ne pouvait pas être prise sans la concertation des leaders de cette partie de l’Afrique. Pour les deux présidents Magufuli et Museveni, cette décision de la Cpi sape les efforts de la médiation initiée par la communauté est africaine. Une certaine opinion trouve que ces deux hommes sont blessés dans leur amour propre car la décision de la cour pénale internationale vient de mettre à nu le soutien à peine voilé de Bujumbura. En effet, depuis plus de deux ans, le médiateur dans le conflit burundais semble ne pas être préoccupé par la question burundaise, raison pour laquelle les bailleurs de ce dialogue ont préféré le dédoubler d’un facilitateur tanzanien. Or, la même opinion avance que Benjamin William Mkapa est au service du régime de Bujumbura et fait tout ce que le gouvernement lui demande, notamment le refus d’inviter ceux que la partie burundaise qualifie de putschistes, d’ennemis du pays ou de terroristes. Toutes ces personnes se trouvent dans l’opposition radicale en exil, politiciens, rebelles tout comme membres de la société civile. Avec la décision de la Cpi, c’est également la mise en cause de la médiation et du lieu de négociation. Arusha devient de plus en plus une région dangereuse pour les opposants de Bujumbura. L’on se souvient d’une tentative d’arrêter des avocats, comme Armel Niyongere et récemment, le pays de Magufuli a arrêté des rebelles dont personne ne connaît actuellement le sort. Les autres membres de l’opposition risquent donc de demander un autre terrain plus neutre pour leur sécurité avant d’accepter de rencontrer Bujumbura même si jusqu’à présent, ce dernier refuse toujours de s’asseoir sur la même table. C’est cela qui a poussé les deux présidents à réagir car autrement, l’on ne peut pas comprendre un Museveni qui, il y a quelques années, en janvier 2004, avait supplié la même cour pénale internationale d’arrêter des rebelles de la Lord Resistance Army (armée de la résistance du Seigneur) ou Lra. Cela avait abouti à l’arrestation d’un certain Dominique Ongweni qui croupit toujours dans les geôles de La Haye tandis que le patron de la Lra, John Nkoni, est toujours recherché par cette cour. Politique ou conviction ?
14 novembre 2017
Toujours des assassinats signalés un peu partout dans le pays. L’on signale depuis dimanche le 12 novembre 2017 des assassinats dans plusieurs coins du pays, un homme du troisième âge a été fusillé dans la nuit de ce dimanche sur la colline de Gatongati, zone Gitaba, dans la commune et province de Rutana. Selon le leitmotiv de la police, les enquêtes sont en cours pour connaitre les mobiles de ce crime. Dans la même foulée, un homme du même âge, accusé de sorcellerie, a été tué sur la colline de Kizi, commune Gasorwe dans la province de Muyinga au nord du pays. La police de cette entité parle d’enquêtes en cours. Et dans la même rubrique des morts, un corps sans vie non encore identifié a été découvert dans la matinée de ce lundi 13 novembre 2017 dans les environs de la rivière Nyasa, commune Kabezi dans Bujumbura rural. Comme pour les autres régions, la police évoque des enquêtes qui sont déjà en cours. Des bandits armés des machettes ont envahi plusieurs ménages situés sur la colline de Matongo, commune Ndava dans la province de Mwaro. Ils ont blessé 5 personnes qui ont été par après évacuées dans différents hôpitaux. L’administration policière indique que des enquêtes ont déjà commencé.
15 novembre 2017
Le Cndd-Fdd fête la semaine des combattants pour la paix. Le parti Cndd-Fdd organise une semaine des combattants pour la paix qui aura lieu du 16 au 18 novembre 2017. Selon des informations concordantes, la semaine sera officiellement lancée à la permanence nationale du parti de l’Aigle, située dans la commune urbaine de Ntahangwa, plus précisément dans la zone de Ngagara, pour se clôturer 48 heures plus tard dans la commune de Rugombo, de la province Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Les mêmes informations précisent que le thème de cette semaine est "Créons une solidarité sans faille dans le combat de redresser le niveau du Burundi par le développement et le social pour rendre hommage aux héros qui nous ont précédés dans la lutte pour la paix". Tous les Bagumyabanga, les Bakenyererarugamba (femmes membres du Cndd-Fdd) et les Imbonerakure, tous ceux qui ont lutté pour la paix et les amis du Cndd-Fdd sont invités très nombreux à prendre part à ces cérémonies pour festoyer car les Burundais ont retrouvé leur dignité. Ils sont invités à venir rendre hommage à ces personnes dans notre beau pays le Burundi.
16 novembre 2017
Le Cnared-Giriteka : pas question de participer aux assistes d’Arusha. La plateforme politique de l’opposition en exil, à partir de la capitale belge, a sorti un communiqué ce 15 novembre 2017, où elle fait savoir qu’elle a appris avec consternation la convocation par la facilitation d’une dernière session des pourparlers inter-burundais à Arusha du 26 novembre au 8 décembre 2017. Selon toujours le Cnared, il y a une coïncidence curieuse entre cette convocation et l’annulation unilatérale d’une réunion initialement proposée par la facilitation les 18 et 19 novembre 2017. Le Cnared fait savoir qu’il apprend également que cette session aurait pour objet de rapatrier le processus des pourparlers au Burundi, ce qui veut dire, aux yeux du Cnared, que la facilitation veut mettre ce processus dans les mains de Pierre Nkurunziza. Or, poursuit cette plateforme, ce dernier a décrété le 24 octobre 2017 l’enterrement de l’accord d’Arusha et la mise en place d’une constitution qui lui garantit la présidence jusqu’au moins en 2034. Par ailleurs, le Cnared trouve que les personnes à participer à cette session ont été soigneusement ciblées et ont déjà eu leurs invitations alors que les membres du Cnared et les autres en ont été exclus, ce qui tranche avec l’esprit d’inclusivité et la violation d’engagement pris par la facilitation lors de leur rencontre. Par conséquent, le Cnared-Giriteka refuse de participer à cette session qui va consacrer la mort définitive de l’accord d’Arusha et demande, par la même occasion, à la communauté internationale, plus précisément aux Nations Unies, à l’Union européenne, à l’Union africaine, à la communauté de l’Afrique de l’Est, etc, de ne pas cautionner cette énième descente aux enfers du Burundi. Il demande enfin aux bailleurs de fonds de ne pas financer cette messe de requiem pour l’accord d’Arusha.
17 novembre 2017
Quatre filles arrêtées à Muyinga. Quatre filles ont été arrêtées hier dans la province de Muyinga alors qu’elles allaient traverser la frontière pour être vendues à l’étranger. Selon des informations concordantes, la plupart des filles qui sont vendues quittent ce pays vers l’Ouganda ou le Kenya, d’où elles embarquent pour les pays surtout asiatiques. Un observatoire national de lutte contre la criminalité transnationale indique qu’en moyenne, trois Burundais sont vendus au quotidien dans divers pays. Ces filles y vont généralement dans le cadre de recherche d’emploi mais elles déchantent dès qu’elles arrivent sur place car elles sont maltraitées, certaines d’entre elles sont atteintes de la dépression si elles ne meurent pas tout simplement. Au niveau du gouvernement, il avait été question de bien organiser de tels départs ou alors de suivre de près les filles qui sont acheminées vers ces pays, mais l’on sent que jusqu’à présent, les résultants ne sont pas encore perceptibles. L’on saura que rien que pour cette année en cours, plus de 338 Burundais ont été déjà déportés dans le cadre du trafic humain. Signalons enfin que de par le passé, ce problème avait été posé avec acuité et que le gouvernement avait promis un combat sans merci contre ce trafic. L’on a eu l’impression que le trafic a arrêté mais en réalité, ce n’est qu’un leurre car une telle pratique se poursuit bel et bien mais avec d’autres méthodes.
18 novembre 2017
La radio Isanganiro souffle ses 15 bougies. C’est aujourd’hui que la radio Isanganiro a fêté ses 15 ans d’existence en tant que radio privée. Elle a été créée peu après la radio publique africaine Rpa et longtemps après la naissance de la radio Umwizero qui deviendra plus tard radio Bonesha. Ces radios, ainsi que la radio et télévision Renaissance, ont occupé les devants de la scène médiatique si bien qu’elles forçaient l’admiration des publics qui les écoutaient. Les Burundais ont été éveillés si bien que les populations, antagonistes au départ, échangeaient par médias interposés, raison pour laquelle même la réconciliation a été possible. Suite aux émissions de ces radios, - informations, diverses émissions, programmes, revues de la presse, tribunes, etc -, les populations burundaises ont adhéré à certains principes universels comme le respect des droits de l’homme, la justice équitable, l’objectivité et la transparence dans les recrutements, etc. Ces médias ont eu ceci de commun, au lendemain de la tentative de putsch de mai 2015, elles furent détruites par les forces de l’ordre et, à l’exception d’Isanganiro, les autres n’ont plus le droit d’émettre sur le sol burundais, raison pour laquelle le gros de leurs animateurs se trouvent en exil. Sur ce même chapitre, au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que Jean Marie Vianney Hicuburundi, ancien journaliste à la radio et télévision nationales et ancien président de l’association Rpa, a été élu président des journalistes burundais en exil.
20 novembre 2017
Une intronisation truffée des conseils. A l’occasion de l’intronisation de 17 notables Bashingantahe tenue ce samedi 18 novembre 2017, le président du conseil national des notables Bashingantahe, l’ambassadeur Balthazar Habonimana, salue les efforts du gouvernement burundais dans la construction des infrastructures publiques comme les routes , les écoles, les centres de santés, les hôpitaux, ainsi que l’extraction des minerais qui contribuera à la bonne santé du trésor publique et invite Bujumbura de s’ouvrir aux négociations avec les vrais visages de l’opposition Burundaise. L’ambassadeur Habonimana ajoute que la misère frappe douloureusement le Burundi, en particulier dans les couches faibles de la population ainsi que chez les fonctionnaires de l’Etat. Il lance un appel vibrant au gouvernement du Burundi de mettre en avant toute forme d’initiative qui peut déboucher à la reprise de coopération du Burundi avec ses principaux partenaires économiques. L’ambassadeur Habonimana estime que le gouvernement burundais devrait garantir la paix et la sécurité pour favoriser le retour des réfugiés burundais. L’ambassadeur Balthazar Habonimana conseille aux notables Bashingantahe nouvellement investis d’être caractérisés par l’esprit d’unité du patriotisme sans faille, d’être caractérisés par l’esprit d’intégrité dans leurs familles, dans l’entourage et d’être toujours au chevet des orphelins et de léguer cet esprit d’ubushingantahe à la jeunesse qui constitue la force et l’avenir du Burundi.