Muramvya, le 12 février 2018 (Net Press) . Emery Dushime a été tué ce dimanche vers 22 hoo à son domicile sis dans la commune de Bukeye, en province de Muramvya au centre du pays par des éléments non encore identifiés. Selon des informations concordantes, sa résidence a été assaillie dans la nuit de ce dimanche et il a été tué à coups de gourdin.
Emery Dushime était un commerçant de renom de cette localité et les proches de sa famille indiquent qu’ils ont découvert son corps gisant dans le sang à l’aube de ce lundi 12 février. Pour plus de détails sur cette situation, la rédaction a essayé de contacter le commissaire provincial de la police de Muramvya, Isidore Ryakiye, mais sans succès.
Dans le même volet sécuritaire, une grenade a été lancée ce samedi 10 février 2018 dans un bistrot à vin situé dans la localité appelée communément "Ceceni" située au quartier Kinanira 2, zone Musaga, commune urbaine de Muha, faisant 11 blessés. L’auteur du forfait n’a pas été identifié.
Par ailleurs, au moins 24 cas d’arrestations arbitraires ont été répertoriés dans différentes localités. Parmi ces cas figurent un jeune homme arrêté à Musaga et accusé de port illégal d’arme, bien que la police n’ait rien trouvé à son domicile. Un autre étudiant a été incarcéré sans mandat dans trois cachots différents, accusé de participation à un groupe rebelle. Des victimes de la répression en cours pour imposer un changement de la constitution sont également dénombrées.
Des fonctionnaires sont également forcés de contribuer doublement pour les élections : leurs salaires sont amputés par les gestionnaires de la fonction publique, mais ils sont aussi contraints de contribuer dans les provinces par les autorités locales. L’on évoque aussi de nouveaux cas d’exactions des membres de la milice imbonerakure dont l’agression du gouverneur de la province Rutana. Entre autre cas, la disparition forcée d’un membre du parti d’opposition Fnl orchestrée par des miliciens Imbonerakure dans la province de Kirundo.
Burundi - Ua - Chine - Politique
Le président Nkurunziza dément l’espionnage du siège de l’Union africaine par la Chine
Bujumbura, le 12 février 2018 (Net Press) . Dans un entretien accordé au journal chinois Xhinua, le président de la République, Pierre Nkurunziza, dément que la Chine serait derrière l’espionnage de l’immeuble moderne abritant l’Union africaine à Addis Abeba, un cadeau qui a été offert par la Chine à l’Afrique et dont sa construction s’est achevée en 2012.
Le président Pierre Nkurunziza ajoute que la Chine et le Burundi entretiennent de bonnes relations depuis longtemps et dit que la Chine est en train de construire un bâtiment qui va abriter le palais présidentiel. Sur la question qui se trouve sur toutes les lèvres, qui veut que la Chine peut espionner cet bâtiment, comme il l’a fait sur les bâtiments abritant l’Union africaine, le président Nkurunziza dit que le Burundi et la Chine entretiennent des relations de bon voisinage à telle enseigne que la Chine ne peut pas commettre ce forfait.
Le président Nkurunziza dit que cette information a été diffusée par les medias occidentaux qui veulent la dégradation des relations diplomatiques sino-africaines et conclut que la Chine entretient des échanges commerciaux avec le Burundi .
Burundi - Détournement
Arrestation d’une personne soupçonnée d’avoir dévalisé les caisses de commune
Ruyigi, le 12 février 2018 (Net Press) . Une personne du nom d’Isaac Minani vivant sur la colline Gakonko, zone Mugege de la commune de Butaganzwa en province de Ruyigi, à l’Est du pays, a été appréhendé ce dimanche 11 février 2018, soupçonné d’avoir subtilisé un million de nos francs destinés à la caisse de la commune Butaganzwa.
Cette situation a été révélée par une simple vérification des écritures et l’on s’est rendu compte le montant inscrit sur les quittances ne correspond pas à celle qui était dans les caisses de la coopérative d’épargne et de crédit, Coopec. L’inculpé se trouve pour le moment dans les cachots de la commune Butaganzwa et selon des informations sur place, l’enquête a déjà commencé.
Burundi - Onu - Media
Le secrétaire Général des Nations unies s’exprime sur la journée mondiale de la radio
New York, le 12 février 2018 (Net Press). Le secrétaire général de l’organisation des Nations unies, Antonio Guteress, à l’occasion de la journée mondiale de la radio prévue mardi le 13 février 2018, dit que la radio permet d’atteindre le plus large public à l’échelle mondiale. Antonio Guteress affirme qu’à l’heure où les communications progressent à une vitesse phénoménale, la radio a toujours d’immenses potentialités car elle divertit, éduque, informe et inspire, rassemble les communautés, les renforce et permet aux personnes marginalisées de faire entendre leurs voix.
Le patron de l’Onu ajoute que l’année 2018 commence alors que les jeux olympiques s’ouvrirons bientôt et que c’est l’occasion de rappeler combien les nombreuses manières de communication, dont la retransmission des évènements sportifs permet de rassembler les gens. Antonio Guteress conclut qu’à l’occasion de cette journée du 13 février 2018, le monde entier honore à la fois la radio et le sport, les deux vecteurs essentiels de rassemblement des populations.
Cette journée arrive au moment où plusieurs radios qui travaillent encore le font sous pression au moment où d’autres ont été interdites. L’on peut évoquer ici le cas de la Ccib Fm+ et de la radio Ntumbero Fm qui ont été toutes deux interdites par le conseil national de la communication pour des accusations discutables.
Burundi - Afrique du Sud - Politique
Le président de l’Anc promet de juger les corrompus
Pretoria, le 12 février 2018 (Net Press) . Cyril Ramaphosa, nouveau président parti Anc au pouvoir et vice-président de la République, vient de faire une sortie médiatique qui inquiète le président de la République Jacob Zuma. Malgré que ce dernier refuse de quitter le fauteuil présidentiel, l’étau semble se resserrer autour de son cou.
En Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa a marché dans les pas de Nelson Mandela, au Cap ce dimanche, lors des célébrations des 28 ans depuis la libération du père de la Nation. Il a assuré que « les discussions autour de la transition » politique seraient bientôt finalisées, peut être lundi, à l’issue d’une réunion spéciale du comité exécutif de l’Anc. La journée marquait aussi le coup d’envoi du centenaire de la naissance de Madiba cette année.
Cyril Ramaphosa est d’abord apparu, ce dimanche 11 février au matin, lors d’un service religieux. Il a pris part à une grande messe au sein de la cathédrale Saint-George du Cap. Son attitude était évidemment très scrutée pour cette première sortie publique, depuis le début des discussions avec Jacob Zuma en début de semaine. Cependant, Ramaphosa est apparu très détendu, le sourire aux lèvres, avant de recevoir la bénédiction du prêtre, aux côtés d’autres cadres de l’Anc.
On sait, pourtant, le président du parti sous pression. Les négociations avec Jacob Zuma semblent patiner et l’impatience grandit en Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa, réputé bon négociateur, joue une partie serrée. En effet, pour que cette transition se passe bien, Jacob Zuma doit accepter de démissionner de lui-même, mais certaines de ses conditions semblent difficiles à remplir.
« Les personnes corrompues seront jugées »
Dans le cadre de cet hommage à Nelson Mandela, le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a ensuite tenu un meeting au Cap, à la mi-journée, prenant la parole à l’endroit même où Nelson Mandela s’est adressé au peuple il y a 28 ans. Il a évoqué frontalement les négociations ouvertes avec Jacob Zuma : « Camarades, nous menons actuellement des discussions, autour d’une transition vers une nouvelle administration et nous essayons spécifiquement de résoudre la question entourant la position du président de la République. C’est précisément ce à quoi les dirigeants du parti travaillent, avec comme objectif d’unir notre peuple (...) Comme vous le savez tous, le comité exécutif de l’Anc va se réunir pour discuter de la transition. Et puisque notre peuple veut que ce sujet soit finalisé, le comité exécutif va faire exactement cela. Parce que nous savons que vous voulez que ce soit finalisé. Nous savons que vous voulez connaître l’issue de cette affaire. ».
Cyril Ramaphosa a reconnu que son parti était en proie à la « désunion », il a « promis un nouveau départ » et a assuré que « les personnes corrompues seront jugées ».
« Alors que nous émergeons d’une période de difficultés, de désunion et de discorde », le centenaire de la naissance de Nelson Mandela, célébré cette année, « nous offre un nouveau départ », a-t-il déclaré. « Nous continuerons à combattre la corruption et à nous assurer que ceux qui sont corrompus et ont volé l’argent des pauvres sont jugés », a-t-il ajouté.
Le sort de Zuma peut-être tranché lundi
Le comité exécutif de l’Anc est le seul organe du parti à pouvoir demander une destitution du chef de l’État et à pouvoir valider sa démission. Mercredi dernier, une réunion spéciale de cette instance avait été annulée à la dernière minute, laissant présager que la situation allait se régler rapidement, grâce au dialogue engagé entre Cyril Ramaphosa et Jacob Zuma. Finalement, le comité exécutif de l’Anc a été rappelé et doit donc se réunir lundi à Pretoria.
Les négociations avec Jacob Zuma semblent achopper sur les affaires judiciaires auxquelles le président doit faire face. La presse dominicale évoque par exemple une possibilité d’accord si le président accepte d’admettre certaines malversations. Bien entendu, tout cela reste au stade des suppositions et le départ de Jacob Zuma pourrait encore prendre quelque temps.
L’année 2018 apparaît comme spéciale pour l’Afrique du Sud car son digne fils, Nelson Mandela, célébre deux anniversaires importants dans la vie politique de ce pays dit Arc-en-Ciel. Il s’agit du 28ème anniversaire de la libération de Nelson Mandela, intervenue le 11 février 1990 et le centenaire de sa naissance, le 18 juillet 1918.