Bujumbura, le 28 février 2018 (Net Press) . Après l’explosion d’une grenade dans la nuit de ce dimanche 25 février 2018 vers 22h00, en zone de Cibitoke, sur la 15ème avenue, suivie de nombreuses arrestations des jeunes hommes ce lundi le 26 février 2018, la police, de concert avec quelques éléments militaires, ont effectué ce mercredi à l’aube des fouilles-perquisition.
Des témoins indiquent que plusieurs jeunes hommes ne figurant pas dans les cahiers de ménages et n’ayant pas la carte nationale d’identité ont été arrêtés. Malgré cette situation, les habitants de Cibitoke sont convaincus que les membres de la ligue des jeunes du parti Cndd-Fdd seraient derrière cette attaque de dimanche pour intimider la population de Cibitoke, comme l’affirme cet interlocuteur sous couvert d’anonymat.
Il a ajouté que les populations sont en situation de tranquillité pour ne pas mériter des fouilles-perquisition de tous les jours afin d’arrêter arbitrairement des jeunes du quartier. Pour lui, ceux de cette entité qui ont manifesté contre le troisième mandat du président Pierre Nkerunziza ont fui le pays, les autres ont été systématiquement assassinés par la police et le service national des renseignements.
Il a rappelé que quelques manifestants ont été assassinés à Buringa, dans la commune Gihanga, de la province de Bubanza, lorsqu’ils accompagnaient un de leurs camarades à sa dernière demeure au cimetière de Mpanda. Il estime que la police devrait laisser cette population tranquille car, il n’y a pas d’armes dans cette région.
D’autres témoins estiment que lors de ces arrestations, quelques éléments de la police pêchent en eau trouble pour demander des pots de vin. Dans ces conditions, ceux qui ont quelque chose pour soudoyer les policiers sont sauvés, une autre pratique impensable sous d’autres cieux à l’exception de la République démocratique du Congo, concluent-ils.
Au sud du pays, dans la province de Rumonge, trois membres de la ligue des jeunes Imbonerakure ont été appréhendés en train de jeter des pierres aux policiers. Ces derniers étaient venus au secours d’un de leurs collègues qui avait été pris en otage par les mêmes jeunes. L’on apprend donc qu’ils sont sous interrogatoire pour des raisons d’enquête.
Burundi - Ue - Elections
Des tirs croisés de la communauté internationale sur Bujumbura
Bruxelles, le 28 février 2018 (Net Press) . Bujumbura n’avait pas encore terminé la digestion des rapports-attaque de Michel Kafando et de Zeid Ra’ad Al Hussein, respectivement représentant spécial du secrétaire général de l’Onu au Burundi et rapporteur spécial des droits de l’homme de l’Onu, que l’Union européenne, via Federica Mogherini, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a adressé une correspondance à Bujumbura pour lui demander de ne pas amender la constitution en vigueur s’il veut poursuivre la coopération avec l’Union.
Elle revient sur les conditions que cette dernière avait posées, dont le respect des droits de l’homme, l’ouverture de l’espace politique, le fonctionnement des médias fermés et la société civile en toute quiétude, etc, bref, le respect des normes démocratiques pour que le Burundi soit de nouveau intégré dans le cadre de l’accord de Cotonou, article 96.
Evidemment, le pays de Maconco ne croise pas les bras car au siège de l’Onu, il y a l’ambassadeur Albert Shingiro qui tente de donner une autre image du Burundi, celle d’un pays respectueux des droits de l’homme, de la réconciliation de sa population, où la paix et la sécurité règnent sur tout le territoire national.
A Bujumbura, tous les mandataires publics du régime s’agitent pour dénoncer le rapport du secrétaire général de l’Onu, pour démentir les propos de Michel Kafando et pour exiger du rapporteur spécial des droits de l’homme de l’Onu de retirer ses propos qualifiant le Burundi d’abattoir, un bras de fer dont, comme on ne cesse de le dire au niveau de la rédaction, l’aboutissement est imprévisible.
Burundi - Justice
Report d’un procès en flagrance dans la province de Gitega
Gitega, le 28 février 2018 (Net Press) . Deux militaires accusés d’avoir tué une personne à l’aube du 26 février 2018 sur la colline Mutoyi, zone Mutoyi, dans la commune de Bugendana en province de Gitga, ont comparu ce 27 février devant le tribunal de grande instance de cette circonscription. La séance n’a pas eu lieu au motif qu’ils n’ont pas eu le temps de discuter avec leurs avocats et elle a été remise à aujourd’hui à partir de midi, toujours dans la province de Gitega.
Ces deux militaires sont l’adjudant Janvier Ndabahagamye et le caporal chef Jonas Uwimbabazi, qui ont assassiné Evariste Ngenzi. Avec leurs deux fusils, ils ont tiré au moins 15 balles sur ce responsable du Cndd-Fdd dans la zone de Mutoyi. Il est décédé sur le champ. L’audience avait commencé ce 27 vers 15h45 mais les détenus avaient déclaré qu’ils n’ont pas d’avocats. Sur place, deux personnes se sont proposées de leur assister, d’où l’idée du juge de remettre l’audience à la mi journée.
Burundi - Afrique du Sud - Politique
L’ancien argentier du gouvernement sud-africain retrouve son portefeuille
Pretoria, le 28 février 2018 (Net Press) . Le nouveau président sud–africain, Cyril Ramaphosa, a porté à la connaissance de ses compatriotes le nouveau gouvernement composé d’une trentaine de membres Deux semaines après le départ de Jacob Zuma, le nouveau président sud-africain a rappelé d’anciens ministres limogés par l’ex-chef de l’État, tout en recyclant plusieurs cadres controversés de l’ancienne administration.
Les visages de ce nouveau gouvernement ne sont pas tous inconnus. Cyril Ramaphosa a procédé à un premier ménage dans les rangs du dernier gouvernement Zuma, dont il a pris la succession le 15 février. Parmi les revenants, un nom se distingue : Nhlanhla Nene s’apprête à retrouver le ministère des finances, celui qu’il avait occupé entre 2014 et 2015 sous la présidence de Jacob Zuma, avant d’être limogé par le chef de l’État.